Mefistofele de Boito à la Fenice de Venise
Frédéric Léolla — Boito n’a pas été chanceux comme compositeur. Après l’échec retentissant de son Mefistofele en 1868 à la Scala de Milan, à peine eut-il la force d’en faire une version plus réduite et plus adaptée à « l’esprit du temps » (deuxième version qui en 1875 à Bologne fut un succès considérable), puis il se réfugia dans l’écriture de livrets (notamment pour Ponchielli ou Verdi, avec ou sans pseudonyme) et dans la composition pendant bien vingt ans d’un opéra, Nerone,
-mai 2024
(France Info) Le Ballet national de Marseille organise une vente exceptionnelle de ses costumes de scène
(Europe 1) «Tous à l'opéra» : une opération pour attirer le public dans les salles, plombées par l'inflation
David Grimal enseignera au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris à la rentrée prochaine.
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Le salon de la Certain, rue du Hasard
Frédéric Léolla — Mademoiselle Certain tenait salon rue du Hasard. Cela ne s’invente pas. Mais au-delà de l’association de mots, certes attirante, il y a toute une étude musicologique et un véritable intérêt pour une interprète qui a marqué son époque : Mademoiselle Certain, exemple rare de femme du Grand Siècle qui réussit à vivre de son talent d’interprète, qui tint salon (ça, c’est moins rare) et qui fut admirée par ses contemporains, La Fontaine en tête qui lui dédia quelques vers.
Grande messe à la philharmonie de Paris
Jean-Marc Warszawski — Le 23 avril dernier, la Philharmonie de Paris a programmé la Missa Solemnis de Ludwig van Beethoven, par le Cercle de l’Harmonie, ensemble jouant des instruments anciens depuis 2005, sous la direction de son fondateur Jérémie Rhorer. Cette deuxième « messe » du dernier grand Viennois de la
Rémy Fichet, Directeur désigné du Ballet de Leipzig : « la danse et le ballet indissociables de Leipzig »
Jean-Luc Vannier — Amiénois devenu un « Européen convaincu » comme il se définit lui-même, ancien de l’École puis du Ballet de l’Opéra de Paris, Rémy Fichet a rejoint en 2000 le Ballet de Leipzig où il a dansé dans la troupe jusqu’en 2008, en dernier lieu comme
Janus 2024 : le miroir à deux faces de la musique d’aujourd’hui
Frédéric Norac — Inauguré en 2023, à l’initiative de l’IRCAM et du Centre de Musique baroque de Versailles, dans le cadre du festival Présences, le programme « Janus » se propose de confronter les compositeurs d’aujourd’hui à ceux de la période baroque. Pour sa deuxième édition, il proposait deux grandes pièces chorales en création, encadrant un programme de musique sacrée du XVIIe siècle. Commandées à la compositrice lituanienne
Dresig Sigismund Friedrich (1700-1742)
Drechßler Johann Gabriel (v. 1612-1677)
Dumanoir Guillaume (1615-1697)
(Pokaa) Enquête Conservatoire de Strasbourg : droit de réponse de Vincent Dubois
(Le Journal du centre) Jean Musy, l'homme aux centaines de musiques de films et chansons, n'est plus
Durán Domingo Marcos (v. 1460-avant 1529)
To the point(e) : amplitude extrême d’affects aux Ballets de Monte-Carlo
Jean-Luc Vannier — Si nous devions définir une éventuelle perspective au triptyque chorégraphique To the point(e) proposé par les Ballets de Monte-Carlo mercredi 24 avril au Grimaldi Forum, nous dirions qu’après le sublime de la beauté esthétique et le paroxysme ténébreux de la souffrance, le troisième et dernier volet rétablit une forme d’équilibre et d’apaisement : « sans le tiers, il n’y a pas possibilité de justice » écrit Spinoza.
Le pianiste Adrian Raphael Henke à Paris et Lyon
Jean-Marc Warszawski — Cette fois, la saison française des pianos Blüthner, Piano pon amour, soutenue par la fondation Alfred-Reinhold, invitait le jeune pianiste Adrian Raphael Henke, le 2 avril dernier à l’Institut Goethe de Paris (et le lendemain à celui de Lyon).
Pianiste venu d’Allemagne, où il a étudié au au Conservatoire supérieur de Freiburg, et s’est distingué plusieurs fois au concours Jugend Musizier, grande institution depuis 1964, il obtient en 2023, le Prix Bach au festival de piano à Collioure, la même année, le second Prix de la Rachmaninoff Piano Competition 2023 à Londres. Il se produit par ailleurs en soliste et avec orchestre.
30 ans de musiques du large pour les Traversées Tatihou dans la Manche, ça se fête !
Une 30e édition organisée par le Département de la Manche qui se déroulera entre terre et mer du 20 au 25 août prochains entre le Val de Saire, Saint-Vaast-la-Hougue et l’île Tatihou. Une nouvelle édition colorée et rythmée par les marées comme en témoigne le
Pascal Arnault, L'Humanité ébranlée, première monographie, œuvres pour piano et mezzo, quatuor à cordes, piano et baryton, piano et violon, piano quatre mains, quatuor à cordes et mezo-soparno, piano. Triton 2023.
Valérie Lesort, Christian Hecq : 20 000 lieux sous les mers en théâtre total
Alain Lambert — Qui dit périple sous la mer dit ballets aquatiques et donc accompagnement musical. Il est ici signé Dominique Bataille, ingénieur du son et compositeur, sous le nom de « conception sonore ». Des percussions à la Stravinski pour le prélude et l’intermède suivant, des musiques de ballet à la Tchaïkovski pour la danse des méduses, du bruitisme ou de la musique électronique à l’ancienne pour les différentes séquences aquatiques, et un bout de fugue de Bach pour faire résonner l’orgue invisible du Nautilus. Tout un travail sur les ambiances sonores qui participe complètement à la magie du spectacle.
Plus qu’une curiosité historique ? Pampèros d’Ottolenghi
Frédéric Léolla — Aldo Ottolenghi est né à Mantoue en 1887. Il fait ses études musicales à Parme et commence une carrière qui est arrêtée par la Première Guerre mondiale : son opéra Pampèros, fini en 1911 et qui avait réussi a retenir l’intérêt de Serafini, directeur de la Scala de Milan, ne peut donc
Philippe Decouflé, Stéréo: un grand concert rock en stéréo-chorégraphie
Alain Lambert — Les programmes de spectacles non strictement de concert sont souvent avares de précisions sur les musiques. Ici, juste le nom des trois musiciens présents sur scène avec leur instrument.
Heureusement, sur le programme du festival de Carcassonne, on trouve aussi les musiques
les cédé
Réveillez-vous, car il est jour,Lihou. La Loure 2023 Collection Résonances.
Te Deum : Charpentier, Desmarest, Jehanne Amzal, Eugénie Lefebvre, Clément Debieuvre, François-Olivier Jean, François Joron, Jean-Christophe Lanièce, David Witczak, Les Surprises, sous la dir. de Louis-Noël Bestion de Camboulas. Alpha 2024 (Alpha 1018).
Neuf cédés jazzy pour aborder le printemps : Mitoa du Jean Pierre Jullian 4tet ; Credo du Pierre de Bethmann 4tet ; Invisible du trio de Maurizio Minardi ; Shooting star – Étoile filante du trio Reverso ; Da Parigi a Firenze du
La Médée en demies teintes de Léa Desandre
frédéric norac — L'entrée de la Médée de Charpentier au répertoire de l’Opéra de Paris, plus de trois siècles après sa création à l’Académie royale de musique en 1693, se sera faite sous le signe d’un renouvellement profond de la conception du rôle-titre. La production de David McVicar, importée de l’English National Opera où elle a été créée en 2013, mais dont il a lui-même assuré la reprise, renonce tout à fait aux fastes d’un baroque spectaculaire auxquels sacrifiait largement la
Cecilia Bartoli et John Malkovich à l’opéra de Monte-Carlo : duel ou duo de genres ?
Jean-Luc Vannier — L'une émeut, l’autre fait sourire. La première dramatise — parfois un peu trop à notre goût — les airs qu’elle interprète, le second, dans un rôle de contre-ténor sur le retour et sans public, ronchonne comme un old grumpy. En coproduction avec Le Printemps des Arts, l’opéra de Monte-Carlo présentait dimanche 7 avril salle Garnier, « Their Master’s Voice », un spectacle lyrique réalisé par le viennois Michel Sturminger qui mettait en scène un duo pour le moins
Xavier Dessandre-Navarre In Pulse Orchestral Project : un beau final pour l’ORN
Alain Lambert — La dernière création de l’Orchestre régional de Normandie au complet à la Renaissance de Mondeville près de Caen, son lieu de résidence depuis presque 20 ans. La directrice du lieu, Katell Bidon, leur a fait un joli discours de remerciement, mettant en valeur leurs diverses interventions et la fidélisation d’un public aussi bien aux grandes œuvres de la musique classique qu’aux rencontres avec des artistes actuels issus de la chanson française, du jazz ou des musiques
Santas Inocentes : du grand petit art
Frédéric Léolla — Ce n’est pas tous les jours qu’un compositeur de musique dite « savante » se penche sur les musiques populaires. Et pourtant des exemples il y en a dans l’histoire, les chansons de cabaret de Satie, celles de Schoenberg… Mais depuis Boulez et son nez pincé sur quoi sent le « populaire » on aurait dit que plus nulle communication ne pouvait être éta-
