Werther, la « vérité » de Massenet, à la Staatsoper de Vienne
Jean-Luc Vannier — Selon la légende, nourrie des souvenirs parfois approximatifs de Jules Massenet, Werther serait né d’un voyage du compositeur à Bayreuth le 1er août 1886 pour entendre Parsifal, voyage qui l’aurait ensuite conduit jusqu’à Wetzlar, ville où Goethe rédigea Les souffrances du jeune Werther : le critique Theodor de Wyzewa (1862-1917) qui était assis à côté de lui au Bayreuther Festspielhaus rapporte, sept années plus tard, ses impressions dans Le Figaro publié le jour de la première parisienne de
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Sexe et opéra (XI. 4) : Œdipus Rex
Frédéric Léolla — Œdipe, le fils qui découvre qu’il a tué son père et qu’il a couché avec sa mère dont il a eu plusieurs enfants, est la référence en matière d’inceste. Mais le sujet était trop scabreux pour le public opératique jusqu’à bien avancé le xxe siècle, moment où l’opéra commence à ne plus être un divertissement pour la plupart de la société et où la libéralisation occidentale des mœurs entraîne aussi une libéralisation des règles de bienséance dans le spectacle.
Le muselaar
Ce terme désigne un virginal de type flamand, il est même l’ancien nom néerlandais du virginal, dont le clavier au lieu d’être central pare rapport au meuble, était décalé sur la droite. Les cordes étaient ainsi pincées dans la partie large du cadre où sont tendues toutes les cordes, procurant un son différent, dû en grande partie à une plus ample résonance sympathique.
Jazz au théâtre de Caen : la relève !
Alain Lambert — Après Electro Deluxe, voilà donc son second concert en salle, avec la relève des musiciens américains plébiscités sur tik tok. Samara Joy a 25 ans et ses sept compagnons, pas beaucoup plus. Passés par les classes de jazz des universités, ils ont tout appris, tout entendu, et
Polyphonie à 3 voix nues
Alfred Caron — La couverture du disque représente les abords de la Ferme de Villefavard, où l’enregistrement a été réalisé en avril 2024. Cette image d’une campagne perdue dans la brume hivernale, en sépia, plutôt mélancolique, est largement démentie par la variété du programme lui-même qui réunit un joli panorama des musiques polyphoniques anglaises au tournant des xvie et xviie siècles, autour de la Messe à trois voix de William Byrd. Elle est donnée ici de façon discontinue et mise en regard d’autres pièces
Music, Media and Global Messages, 9-10 June 2025, York
(France info) « On est les moins bien payés de France » : les accompagnateurs des conservatoires nationaux en grève pour leurs salaires
12 et 13 avril, Paris, Théâtre de Nesle, « Du bout des lèvres, du bout des doigts » consacré à Barbara par la La compagnie Soleil de nuit
Daniela Martin nouvelle Directrice générale de la Cité musicale à Metz
24 mars 2025, 20 h, Paris, Collège des Bernardins création du Magnificat de Geoffroy Drouin par l'ensemble Les Métaboles
Péplum médiéval de Valérian Guillaume et Olivier Martin-Salvan : musical et coloré
Alain Lambert — À la fois spectacle musical et conte truculent, ce Péplum Médiéval écrit par Valérian Guillaume, et mis en scène par Olivier Martin-Salvan. Avec des chorégraphies d’Ana Rita Teodoro st des musiques de Vivien Trelcat et Miguel Henry, en collaboration avec Maxime Lance. Une quinzaine de comédiens dont six en situation de handicap de la troupe Catalyse.
Guillaume l’enfançon fait vivre en rêve ses personnages de playmobil, aux
Reines, avec Véronique Gens et le chœur et orchestre de l’ensemble Les Surprises
Après le projet Passion, créé en 2020 avec Véronique Gens et joué dans de nombreuses salles et de nombreux festivals, tels les Festival de Saint-Denis, Opéra de Bordeaux, Théâtre des Champs-Elysées, Festival d’opéra baroque de Bayreuth, De Bijlocke à Gand…, Les Surprises souhaitent poursuivre l’aventure avec Véronique Gens, soliste exceptionnelle avec laquelle ils accomplissent un réel compagnonnage.
Créés sous la forme d’un opéra imaginaire pour une soliste, un orchestre et un chœur, ces concerts rendront hommage aux reines dans l’opéra français du
Sexe et opéra (XI.3) : Siegfried
Frédéric Léolla — Dans l’opéra précédent, La Walkyrie, Brunhilde a été punie par son père le dieu Wotan et condamnée à devenir une simple mortelle et à épouser le premier homme qui la rencontrera. Mais, pour éviter que cet homme soit un monsieur Tout-le-Monde, Wotan a entouré sa fille endormie d’un mur de flammes. Or, dans Siegfried, le héros
Alexander Boldachev, Pop meets Classical (II), arrangements pour la harpe de pièces classiques, pop et rock, The Beatles, Scarlatti, Sting, Paganini, David Bowie, Francisco Tarrega, Queen, Brahms, Michael Jackson, Astor Piazzolla, Indésens Calliope 2024 (IC 063).
Tout le piano solo de Clara Schumann par Sophia Vaillant
Clara Schumann, pianiste acclamée du xixe siècle, a composé une cinquantaine d’œuvres malgré l’idée que la composition musicale était une activité d’homme, idée qu’elle partageait, paradoxalement.
Influencée par Chopin, Schubert et Robert Schumann, elle a laissé une œuvre remarquable.
Ce triple album, interprété par Sophia Vaillant, révèle la virtuosité et la sensibilité de ses compositions.
Sophia Vaillant est comme Clara Schumann, une artiste de son temps, mais d’un autre temps quand même. Pianiste passée par le Conservatoire de Boulogne-Billancourt,
Entre réalisme et symbolisme : Pelléas et Mélisande vu par Wajdi Mouawad
Alfred Caron — La traditionnelle bronca qui accueille désormais toute nouvelle production à l’Opéra de Paris aura été épargnée au Pelléas et Melisande de Wajdi Mouawad. Sa mise en scène pourtant n’est qu’à moitié convaincante. Elle hésite longtemps entre réalisme et symbolisme. En arrière-plan d’un décor
Sexe et opéra (XI.2) : Die Walküre
Frédéric Léolla — En dehors de son mariage avec la déesse Fricka, le dieu Wotan a eu des enfants : les neuf Walkyries, dont Brunhilde, avec la déesse de la terre Erda ; puis, déguisé comme Wälse, Wotan avec une mortelle a aussi eu la petite Sieglinde et le petit Sigmund. Mais malheureusement Sieglinde et Sigmund ont été séparés à leur
Les cédés
Pierrette Mari, Escalades sur un piano, Jean-Dubé (piano), Jasmine Jardon (violoncelle, plage 7), œuvres de Pierrette Mari et d'Olivier Messiaen, Ciar classics 2024 (CC 019).
Shéhérazade, Etsuko Hirose (piano et arrangements), Nikolai Rimski-Korsakov, suite symphonique de shéhérazade ; Sergeï Bortkiewicz, suite du ballet
Pascal Arnault, Quand la bourrasque gronde, Amélie Raison (soprano), Lauriane Le Prev (mezzo-soprano), Matthieu Le Levreur (baryton), Antonin Le Faure (alto), Emmanuel Boulanger (clarinette), Ingmar Lazar (piano), Pascal Arnault (piano
Les fantômes d'Hamlet hantent l'opéra baroque
Alfred Caron — « Les fantômes d’Hamlet » que nous propose ce disque sont en effet les traces fantomatiques de plusieurs opéras consacrés à Gamleto, version italianisée du prince danois Amlethus qui apparait dans la Gesta Danorum (La Geste des Danois), un texte historique du xiie siècle qui inspira sans doute la pièce de Shakespeare. De fait, les librettistes de ces œuvres, Apostolo Zeno et Piero Pariati, ignoraient tout à fait le dramaturge anglais et seules les grandes lignes de leur drame ont à voir
L’épatante Louise Bertin retrouve la scène
Frédéric Léolla — Essen — Louise Bertin est une de ces plumes injustement reléguées par l’histoire oficielle de la musique. N’ayant pas eu de succès de son vivant — ou pas assez de succès — son nom était devenu une simple référence sans que le mélomane ait la possibilité d’entendre ses œuvres lyriques au-delà de l’enregistrement, grâce au Festival Radio France-Montpellier, de son Esmeralda, sur un livret de Victor Hugo.
Après le magnifique concert au Théâtre des Champs-Élysées qui en
La Gamme d'amour, ballet de James Ensor
Claude Charlier — La musique du ballet du peintre James Ensor « La Gamme d’Amour » publiée en 1929 en 270 exemplaires par la maison « Un coup de dés », à Bruxelles, est désormais tombée dans l’oubli.
Dans cette édition, unique, jamais rééditée, l’auteur a rédigé le script, et même dessiné les costumes des différentes scènes.
L’édition contient 106 pages de texte et de planches ; les partitions de musique débutent à la page 107. La totalité comprend 122 pages.
James Ensor et ses musiques, par Robert Wangermée
Selon Paul Haesaerts, « lorsqu’on disait à Ensor l’admiration que l’on portail à sa peinture ou le plaisir qu’on avait à le lire, il répondait qu’il avait fait fausse route et qu’il aurait dû se consacrer entièrement à la musique ». De telles déclarations ont été faites par le peintre à beaucoup d’interlocuteurs.
Ensor a joué du piano dès sa jeunesse ; il y a toujours eu un piano droit dans la
