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Mondeville, 11avril 2015, par Alain Lambert ——

Jean François Zygel fait son show avec l'Orchestre régional de Basse-Normandie

Jean-François Zygel Jean-François Zygel et l'Orchestre régional de Basse-Normandie. Photographie © D.R.

Et il le fait bien, devant un public conquis d'avance — une star de la télé quand même, dont on a vu les bandes-annonces même s'il passe tard — mais qui pourrait le lâcher au bout d'une demi-heure.

Mais non, le public familial de la Renaissance à Mondeville est bien présent (il a fallu ajouter une séance samedi en plus de vendredi), avec les enfants, petits ou plus grands. Tous réceptifs et attentifs. Le programme est bien choisi, Zygel explique très clairement, avec la bonne dose d'humour, et des exemples au piano ou avec l'orchestre, chatoyant, qu'il a présenté avec chaleur, section par section.

Une belle idée de l'Orchestre régional d'inviter le pianiste à partager en direct ce qu'il fait à la télé. La première fois, c'était avec la symphonie no 25 de Mozart, et ça a tellement bien marché qu'on le refait, avec cette fois une création autour de la fin XIXe, plus un petit Mozart, en bonus.

D'abord l'ouverture de la Chauve Souris de Johann Strauss Jr. Que raconte la musique ? Ici, c'est une opérette, avec une histoire, et les six coups de cloche annoncent déjà en partie la suite. Et puis il y a une valse et une polka, tout un monde d'autrefois. Et plein de choses à décrypter.

Pareil avec Shéhérazade de Rimsky-Korsakov, comment les deux thèmes de la conteuse et du sultan se rencontrent, dialoguent et s'imbriquent, entre violon et harpe ou cuivres et bois.

Pour Casse-noisette, de Tchaïkovski, le clou, c'est la « Danse de la Fée-dragée », quand le prof se glisse derrière le clavier du célesta, alors qu'il vient de nous expliquer un peu les timbres.

Ensuite, juste pour montrer que la musique ne raconte pas forcément, mais nous ouvre directement à un autre monde, qu'elle est aussi « consolatrice » selon la formule de George Duhamel, Zygel retrouve son piano pour l'adagio du concerto no 23 de Mozart, qui ravit tout le monde.

Il est improvisateur, ce qu'il tient à nous montrer pour ne pas rester sur une note mélancolique. Une fantaisie finale fort ludique entre lui et l'orchestre, très bien emmené par Jean Deroyer, avec des envolées, des traits rapides, des plaquages d'accords, des citations de chansons enfantines... ce qui éblouit les spectateurs, bien sûr.

Une jolie façon d'initier à la musique classique, avec presque une heure de concert sur l'heure et demie, et un public largement conquis.

L'Orchestre au complet jouera de nouveau en mai l'opéra pour enfants, Brundibár composé par Hans Kràsa au ghetto de Theresienstadt, peu avant qu'il ne soit assassiné à Auschwitz. Ce sera au théâtre de Caen, avec la maîtrise, pour le 70e anniversaire de la libération des camps.

Puis fin juillet au festival estival de Barfleur, tout au bout du Cotentin, dirigé par Ariane Matiakh. Avec en invité le violoncelliste Marc Coppey.

plume Alain Lambert
11 avril 2015


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