De 1798, l’opus 11 en si bémol majeur, « Gassenhauer-Trio », qui se joue indifféremment dans sa version primitive avec clarinette ou dans sa version avec violon, ne comporte que trois mouvements et ne saurait prétendre aux places d’honneur dans l’œuvre de chambre de Beethoven. Essentiellement virtuose, l’allegro con brio initial ne brille pas par une grande inspiration. Bien que marqué con espressione, l’adagio ne se départit guère d’un cantabile excluant toute émotion et toute introspection. C’est finalement le dernier mouvement qui paraît le plus intéressant. Il s’agit d’un Tema con variazioni comportant neuf courtes variations sur un air particulièrement guilleret tiré de l’opéra le Corsaire par amour, de Joseph Weigl. Certaines de ces variations, bien que brillantes, restent assez conventionnelles, mais d’autres se révèlent réellement inspirées et originales, notamment la quatrième, d’une surprenante profondeur, de même que la toute dernière qui, avant de faire place à une fort subtile sectionconclusive, retient vivement l’intérêt par son écriture canonique.
Ludwig van Beethoven, Trio avec piano opus 11 (no 4), en si bémol majeur, III. Tema con variazioni, (Pria ch'io l'impegnopar), par Eugene Istomin (piano), Isaac Stern (violon) et Leonard Rose (violoncelle). Michel Rusquet
21 novembre 2019
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