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Michel Rusquet, Trois siècles de musique instrumentale : un parcours découverte : la musique instrumentale en Angleterre au temps de Mozart et de Haydn.

L'œuvre de William Herschel (1738-1822)

William Herschel

Né à Hanovre, le jeune Friedrich Wilhelm Herschel fit ses débuts comme soldat et musicien au sein des Hannover Guards, et c’est ainsi qu’il découvrit l’Angleterre à l’âge de dix-sept ans. L’année suivante, il quittait l’armée et son pays natal pour s’établir en Angleterre où il allait successivement mener deux carrières, la première (jusqu’en 1780 environ) comme musicien, d’abord en tant que directeur des concerts à Leeds, puis en tant qu’organiste à Halifax et à Bath, et la seconde – la plus prestigieuse en fait – comme astronome, une spécialité à laquelle, en fin mathématicien qu’il était, il consacrait passionnément ses loisirs. Ayant construit le grand télescope qui porte son nom, puis s’étant illustré en découvrant la planète Uranus, il devient en 1781 « Astronome royal », renonce à la musique, adopte bientôt la nationalité britannique et, ultime consécration, se voit anobli en 1816. Entre-temps, d’illustres visiteurs comme Chateaubriand et Haydn seront passés dans sa demeure proche de Windsor pour saluer le grand homme. On peut cependant penser qu’ils saluèrent avant tout le génie d’astronome et découvreur, car, dans sa musique, composée il est vrai pour l’essentiel entre 1759 et 1770, Herschel s’est contenté, avec une habileté et un savoir-faire admirables, d’appliquer les bonnes recettes éprouvées de cette période préclassique, quelque part entre les fils de Bach (Jean-Chrétien et éventuellement Carl Philipp Emanuel) et le premier Haydn. À cet égard, on a pu faire un parallèle entre ses symphonies et celles – contemporaines – de Gossec. « La séduction immédiate de ces symphonies est indéniable, mais n’attendez pas accéder au septième ciel, au-delà de Pluton par exemple… »1

William Herschel, Symphonie no 12 en re majeur, par les London Mozart Players, sous la direction de Matthias Bamert.

1. Macia Jean-Luc, dans « Diapason » (505), juillet/août 2003.

plumeMichel Rusquet
13 juillet
2019


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