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édition du 22 janvier 2023 —

Comment mener et valoriser une étude « scientifique »?

27 avril 2023, Tunis
Site

L’Institut Supérieur de Musique de Tunis, L’Université de Tunis, l’Université de Strasbourg, Le laboratoire de recherche en culture, nouvelles technologies et développement

Valoriser une étude par la publication scientifique en suivant des modèles de pensée ou de rédaction imposés par certaines revues à comité de lecture, était toujours la question la plus fréquente chez les chercheurs de différentes disciplines. N’ayant pas de réponses à cette question, les jeunes musicologues s’aventurent consciemment dans le chemin du tâtonnement et de l’incertitude. Or, la recherche est un processus intellectuel qui s’appuie fondamentalement sur l’élaboration des problématiques et des hypothèses en rapport avec l’état de l’art et des avancées scientifiques concernant l'étude d’un phénomène donné. L’objectif est de proposer des éléments de réponses à des investigations, de donner des résultats interprétés par rapport à une grille de déchiffrement particulière (modèle social, religieux, mathématique, cognitif, …), et des analyses systématiques (ou comparative, stylistique,…) mettant en évidence des méthodes, des outils et des modèles de raisonnement et d’investigation (théorique, statistique, expérimental, …).

La musicologie tunisienne actuelle s’intéresse à analyser des corpus d’œuvres différents (ancien/actuel, populaire/savant, oral/écrit, interprétatif/sonores, …), à chercher dans ses dimensions (historiques, culturelles, formelles, …), à s'interroger sur les processus de sa transmission, (de son apprentissage et de sa réception), à expliciter les contextes (sociaux ou acoustiques) et les enjeux artistiques et esthétiques de sa production, à identifier les traces de son identité (origine, genèse et évolution), et ainsi de suite. C’est accéder, en quelque sorte, à un ensemble d'interrogations et questionnements épistémologiques à partir desquelles il est convenu que toutes les formes du savoir sont aussi nécessaires pour servir à une réflexion musicologique.

Malgré toute cette panoplie d'arguments et toutes ces sources de connaissances, il est toujours nécessaire de concevoir ou de justifier une démarche conforme à une étude dite « rigoureuse » et « scientifique ». En fait, la science ne conduit pas à la vérité, mais elle la côtoie, tout en cherchant ce qui est supposé être faux, dans un esprit d’intégrité et de légitimité (artistique, anthropologique, sociale, cognitive). Cela veut dire que la vérité est variable, puisqu’elle émane d’un progrès intellectuel évolutif appartenant à une époque, à un contexte et une pensée qui lui est propre, pour dire que la vérité est toujours ce que l’on souhaite, mais pas ce que l’on pense.

L’objectif de cette journée d’étude internationale n’est pas de standardiser une forme de pensée ou suggérer un modèle de raisonnement particulier. Au contraire, elle vise à contribuer à une anthropologie plus générale des phénomènes musicaux étudiés en mettant en évidence des réflexions épistémologiques et méthodologiques sur les ambiguïtés des discours et leurs modalités multiples. Il s’agit d’interroger les chercheurs musicologues (archivistes, historiens, sociologues, psychologues, spécialistes en analyse, ou en technologie moderne, …) à revenir sur leurs outillages, à réfléchir sur les enjeux de leurs démarches, à déterminer la pertinence de leurs données et enfin à réfléchir aux retombés (musicologiques, pédagogiques, technologiques, …) de leurs résultats. Un intérêt particulier sera porté également sur la nécessité aujourd’hui d’aborder le processus de la rédaction et de la valorisation scientifique qui pourraient aider les chercheurs à communiquer leurs savoirs dans des sociétés savantes internationales et à publier leurs recherches dans des revues spécialisées reconnues par leurs qualités et leurs réputations académiques.

Les participants à cette journée d’étude internationale sont amenés - à partir de leur terrain et leur discipline spécifique - à réfléchir à ces enjeux en tenant compte des thèmes de recherche suivants (non limitatifs) :

- Questions méthodologiques et épistémologiques sur les savoirs musicologiques en Tunisie,

- Modélisation (théorique, cognitive, mathématique ou computationnelle) des savoirs musicaux relevant de l’oralité (intelligence artificielle, musicologie computationnelle),

- Usages terminologiques, méthodologie et discours,

- Crédibilité et pertinence d’un texte musicologique,

- Analyse perceptive, stratégies (performatives, cognitives) et conduites de l’écoute,

- Critères analytiques et détermination de pertinences (culturelles, sociales, religieuses...) dans l’analyse et la réception de faits musicaux,

- Liens et rapports entre arts (ou pratiques sociales), sciences ou nouvelles technologies,

- Comment accéder aux savoirs musicaux spécifiques, et comment interroger le sujet acteur (auditeur, interprète, compositeur, chef d’orchestre) sur son expérience esthétique d’écoute musicale (en ethnomusicologie, psychologie, neurosciences...)?

- Étude de l’acte musical (oral ou écrit) et analyse des traces (mémorielles, vécus partagés, émotions…)

- Protocoles, consignes et méthodes d’expérimentation humaine en psychologie du développement, psychopédagogie, enseignement oral,

- Théories (techniques, procédures et principes d’organisation) de l’orchestration des musiques modales monodiques, polyphoniques : écriture et composition des textures sonores, du timbres et des effets orchestraux (études acoustiques, analyse de signal, organologie).

- Histoire, archivage, mise en forme, établissement des réseaux de connaissance et apport sur la réflexion musicologique.

Les propositions, sous forme de résumé (voir modèle de résumé ci-dessous) sont à soumettre par mail - en copie - , dans un délai ne dépassant pas le lundi 20 mars 2023.

Modèle de résumé long (de 8 000 à 10 000 caractères environ) : insérer le titre en remplacement de ce texte

RÉSUMÉ

Contexte et enjeux de la recherche

[Insérer votre texte ici 6 lignes]

- Ne pas insérer de notes de bas de page ou de fin,

- Utiliser le système (auteur date) ou (auteur date, page) pour les références, par ex. (Rosen 1971, 154),

- Limiter au maximum le nombre d’exemples ; ceux-ci doivent être centrés et leur largeur ne doit pas, si possible, excéder celle d’une colonne,

- La légende de chaque exemple doit être complète. Elle sera rédigée en caractères gras (Times New Roman) de corps 9 et placée en dessous de l’exemple. Les exemples ou figures seront numérotés ainsi : Ex. 1. Légende, Fig. 1. Légende, etc. La légende sera centrée si sa longueur est inférieure à une ligne. Elle sera justifiée dans le cas contraire. Elle se termine par un point. Exceptionnellement, un exemple pourra s’étendre sur deux colonnes. Il sera alors placé en bas de page, ou avant les références bibliographiques,

- L’utilisation de la couleur est autorisée,

- Les exemples musicaux doivent être exportés comme des images au format TIFF à haute résolution (1200 ppp) ou EPS. Les partitions et exemples manuscrits numérisés ne sont pas acceptés,

- Ne pas inclure de liens hypertextes : les adresses internet doivent être saisies comme du texte et placées entre des chevrons simples, par ex. <ismt.tunis.tn/>. Elles ne doivent pas être soulignées,

- Veuillez ne pas numéroter les pages de votre document, ni insérer de titre courant. Veuillez respecter la mise en page proposée et les marges du document, ainsi que son format (A4 et non pas « Letter »),

- Ne pas modifier les polices de caractères,

- Les résumés sont rédigés sous la seule responsabilité de leurs auteurs. Ceux-ci sont invités à se relire soigneusement et éventuellement à se faire relire, particulièrement s’ils ne s’expriment pas dans leur langue maternelle,

- Un résumé ne doit pas dépasser deux pages en longueur. Le compte de caractères est indicatif,

- Ne pas mettre de point à la fin du titre,

- Le nom de l’auteur suit le prénom. Il est écrit en minuscules avec majuscule initiale. Ne pas utiliser d’acronyme pour le nom de l’institution.

A éviter l’abus de majuscules et vous référer au code typographique en cas de doute. Veuillez remarquer l’espace insécable entre le nom de l’auteur et les appels de note, et entre l’astérisque et le nom de l’institution ou le numéro de note et l’adresse électronique. Préciser le nom de la ville avant celui du pays si nécessaire. Respecter la structure du document et ne modifier les titres de section que lorsque c’est impératif,

- Ne mettre de majuscule qu’au premier mot du titre et aux noms propres éventuels. Appliquer cette règle également aux titres français des ouvrages cités en référence. Pour les titres en anglais, mettre une majuscule au premier mot puis à chaque mot du titre sauf les articles, prépositions, ou conjonctions,

- Veuillez conformer aux normes typographiques françaises notamment pour le placement des espaces autour des signes de ponctuation hauts (points-virgules, deux-points, etc.). Utiliser les guillemets français ouvrants et fermants « et » séparés du premier et du dernier mot encadré par des espaces insécables. Utiliser des tirets longs (cadratins) [—] entourés d’espaces ordinaires pour les incises, et en aucun cas des traits d’union.

- Dans les références, ne pas aller à la ligne immédiatement après « vol. », « nº », « p. »,

- Franciser les noms de lieux : Londres, Munich, Vienne, Venise, etc.,

- Aucun autre format de document que DOC ou DOCX ne pourra être pris en considération,

- Tout résumé non conforme sera retourné.

Problématique scientifique, technique...

Insérer votre texte ici 6 lignes.

Objectifs, corpus (et justification du choix du corpus)

Insérer votre texte ici 6 lignes.

Méthodologie(s)

Insérer votre texte ici, 4 lignes.

Apports et retombées (scientifiques, pédagogiques, sociales...)

Insérer votre texte ici, 6 lignes.

Mots-clés

Insérer votre texte ici.

RÉFÉRENCES

Agawu (V. Kofi), 1991, Playing with Signs : A Semiotic Interpretation of Classic Music. Princeton (New Jersey), Princeton University Press.

Brown (A. Peter) et Berkenstock (James T.), 1974, « Joseph Haydn in Literature : A Bibliography », Haydn Studies, 3, nº 3-4, p. 173-352.

Harnoncourt (Nikolaus), 1984, Le discours musical : pour une nouvelle conception de la musique. Trad. fr. D. Collins, Paris, Gallimard.

Harvey (Jonathan), 1991, « Le miroir de l’ambiguïté », dans Barrière (J.-B.), dir., Le timbre, métaphore pour la composition. Paris, Ircam et Christian Bourgois, p. 454-466.

Rameau (Jean-Philippe), 1968, Génération harmonique, ou Traité de musique théorique et pratique. Dir. E. Jacobi, s. l., American Institute of Musicology (Complete Theoretical Writings, III). Fac-sim. de la 1re éd., Paris, Prault fils, 1737.

———, 1992, Traité de l’harmonie réduite à ses principes naturels. Préface de J.-M. Bardez, Genève, Slatkine Reprints. Fac-sim. de la 1re éd., Paris, Ballard, 1722.

Pour plus d’information, vous pouvez accéder à l’argument de la journée en appuyant sur le lien

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Samedi 21 Janvier, 2023