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11 mai 2023 — Jean-Marc Warszawski

Double intégrale des vales de Frédéric Chopin par Yves Henry

Chopin, valses, double intégrale, Yves Henry, piano Pleyel 1837, piano Bechstein 2020. Soupir Éditions 2023 (S 255).

Pleyel 1837, enregistré les 16, 30 septembre, 4, 18 novembre 2021, au château Chanorier à Croissy-sur-Seine, Bechstein 2020, enregistré les 6-7 juillet, à l' auditorium Frédéric Chopin, de Nohant.

Entré dans la carrière avec sept premiers Prix et l’aura des professeurs Pierre Sancan et Aldo Ciccolini, Yves Henry a trois amours proclamés, non pas sans partage : Chopin, il est depuis pas mal d’années Président du festival de Nohant et membre de la société Chopin de Varsovie, les pianos anciens (plutôt Pleyel) et les pianos modernes (Bechstein).

Dans la querelle des anciens et de modernes, Yves Henry est un pacifiste passionné, depuis des années par l’influence ou les possibilités qu’offrent tant les pianos anciens (à partir de 1853) que les pianos modernes sur l’interprétation. Ce qu’ils permettent et leurs limites aussi. Parce que le poids des touches et le rebond sur le sommier ne sont pas les mêmes, comment aborder les longues tenues ou les répétitions rapides sur un note que le double échappement des pianos modernes permet aisément. Bien entendu il ne s’agit pas de comparer ni de décider quel est le meilleur piano, mais d’étendre le plaisir aux deux mondes sonores et à la réflexion et l’enrichissement mélomane d’entre les deux. Le frappé mailloché des anciens Pleyel convenant aux salons, et le son puissant projeté des pianos fabriqués à partir de 1850, nécessaires aux salles de concert. Les premiers finissent par manquer de coffre et de résonance pour les exigences des nouvelles musiques, les seconds dont la super puissance convient au contraire d’être maîtrisée.

Nous nous souvenons, c’était en 2017, à l’Institut Goethe de Paris, de la présentation, à deux pianos (Blüthner moderne et Pleyel de 1839) de son cédé de réductions de pièces orchestrales (quand on parle de l’intérêt pour le monde sonore). Mais c’est avec un Fazzioli que le disque a été enregistré. Ou en 2004 sa double intégrale des préludes sur pianos Pleyel 1838 et 2004.

Cette fois, il s’agit d’une double intégrale des valses, auxquelles selon le pianiste, Chopin ne donnait pas grande importance, l’une sur un piano Pleyel de 1837, l’autre sur un Bechstein de 2020.

Si Yves Henry retient que ces valses étaient composées pour plaire au salon, c'est plus par choix esthétique que par l'envie de reconstitution historique, comme il en fut en pour sa reconstitution, du programme du dernier concert de Chopin à Paris (16 février 1848), Enregistré sur UN piano Pleyel 1837 ( Soupir 2014) ou les pièces composées à Nohant (Éditions du patrimoine 2009).

On notera que ces valses ne sont pas disposée chronologiquement, mais selon leur caractère.

Le livret rédigé par Yves Henry mérite la lecture.

 

Frédéric chopin, Valse no 1, opus 18, e, mi bémol majeur, plage 1 (extrait), piano Bechstein 2020.

Piano Peyel 1837.


Lire également :

La fête à l’orchestre dans le piano d’Yves Henry.

Les mazurkas de Frédéric Chopin, par Yves Henry.

16 février 1848 : dernier concert à Paris de Chopin.

plume 7 Jean-Marc Warszawski
11 mai 2023
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Jeudi 11 Mai, 2023 3:01