Né à Brest le 22 mai 1879, mort à Brest le 14 septembre 1932.
Son pére est médecin-chef de la marine, et comme dans tout milieu bourgeois de l'époque, on pratique la musique à la maison.
Il ébauche avec son ami de lycée Alfred Droin, écho, un drame lyrique en deux actes, qui reste sans suite.
Suivant la tradition familiale, Jean Cras entre à l'école navale en 1896. Il en sort quatriéme.
Il embarque en 1898 pour un long périple qui le méne en Afrique, aux Antilles, et aux Amériques.
Promu officier, enseigne de vaisseau, il est aide de camp de l'amiral Boué de Lapeyrére.
En 1900, il s'installe à Paris, y rencontre Henri Duparc qui l'encourage à travailler la musique et lui donne pendant trois mois des leçons quotidiennes de composition.
Dés lors, une solide amitié lie les deux hommes. Duparc dira que Cras est son « fils spirituel » ou « fils de son âme ».
Il se marie le 23 janvier 1906 avec Isaurette Paulette. Ils ont quatre enfants : Isaure, Colette, Monique et Pierre.
Il enseigne l'architecture navale et invente et met au point des appareils de navigation et de transmission.
Pedand la Premiére Guerre mondiale, commandant du torpilleur Commandant Bory, dans l'Adriatique il est cité à l'Ordre de l'armée pour des actes de bravoure, il accéde au grade de capitaine de corvette.
Jean-Cras à son bord.
Son opéra Polyphéme, sur un livret d'Albert Samain est créé à l'Opéra-Comique le 22 décembre 1922.
De 1927 à 1929, capitaine de Vaisseau, il commande La Provence, le plus gros des cuirassés de la marine française.
En 1928, les Concerts Pasdeloup sous la direction de Rhené-Baton, créent sa suite symphonique, Journal de Bord.
En 1931 il est promu contre-amiral et prend le poste de major général de l'arsenal militaire du port de Brest.
Le 6 février 1932, sa fille et pianiste Colette Cras, crée son concerto pour piano et orchestre aux Concerts Pasdeloup sous la direction de Désiré-émile Inghelbrecht.
Colette se marie le 7 décembre 1937, avec Alexandre Tansman.
Catalogue des œuvres
1892-1899, Premiéres mélodies, pour voix et piano.
1893, Trois valses, pour piano.
1894 , O Salutaris Ostia, voix soliste, orgue.
1894, Marche funébre.
1894, A la lumiére des lustres, pour piano.
1894, Ballade, violon, piano.
1894, Marche nuptiale, pour orgue.
1894, Morceau, violoncelle, piano.
1896, Echo, idylle antique en 2 actes sur un livret d' A. Droin)
1900-1905, 7 mélodies sur ces poémes de C. Baudelaire, A. Droin, G. Rodenbach, P. Verlaine, pour voix et piano (arrangement avec accompagnement de quatuor à cordes).
1901, Andante religieux, pour orchestre
1901, La Cloche, pour piano.
1901, Petite piéce en fa majeur, pour piano.
1901, Scherzo, pour piano.
1901, Sonate pour violoncelle et piano.
1902-1911, Poémes intimes, pour piano.
1903, Largo, pour violoncelle et piano.
1904, Grande marche nuptiale, orgue.
1904, Largo, pour violoncelle et piano.
1904, Marche nuptiale, pour orchestre
1904, Messe à 4 voix, orgue.
1904, Valse en mi, pour piano.
1905, Ave verum, voix soliste, violon, orgue.
1907, Trio en do majeur.
1908, Messe à 4 voix.
1909, Quatuor à cordes n° 1.
1909, Quatuor à cordes, pour piano à 4 mais.
1909, Regina coeli, voix et orgue.
1910, Ave Maria, voix soliste, orgue.
1910, élégies, sur des textes d'Albert Samain, pour voix et piano (arrangement avec accompagnement d'orchestre).
1912-1918, Polyphéme, drame lyrique, sur un livret d'Albert Samain.
1917, 2 Paysages, pour piano.
1917; 4 Danze, pour piano.
Danza morbida, Jean Dubé (piano)
1918, Ames d'enfants, pour orchestre
Âmes d'enfants.
1918, Ames d'enfants, pour piano 6 et 4 mains.
1918, Interlude de Polyphéme, pour piano.
1918, Interlude de Polyphéme, pour violon et piano.
1919, Premier anniversaire, pour piano.
1920, L'offrande lyrique, texte de R. Tagore (traduction d'André Gide), pour voix et piano (arrangement avec accompagnement d'orchestre), 1. Cueille cette frêle fleur, 2. Si tu ne parles pas, 3. Si le jour est passé, 4. À mes côtés, il est venu s'asseoir, 5. Oui, je le sais bien, 6. Lumière !, dédicacée à son épouse.
1921, Image, poéme d'édouard. Schneider, pour voix et piano, dédicacé Gabrielle Gills.
1921, La tour de Penhouat, musique de scéne.
1923, Fontaines, poéme de L. Jacques, pour voix et piano (arrangement avec accompagnement d'orchestre).
1923, La villa des pinsons, pour orchestre
1924, 5 robaïyats (traduction par F. Toussaint), pur voix et piano.
1924, Prélude et danse, pour orchestre
1924, Qintette avec piano.
1924, Quintette avec saxophone.
1925, 2 Impromptus, pour harpe.
1925, Dans la montagne, 5 piéces pour chœur masculin, poémes de M. Boucher, accompagnement de piano.
1925, Hymne en l'honneur d'une sainte, pour voix féminines et orgue.
1926, Trio à cordes.
1926-1929, Air varié, Habanera, évocation, églogue, pour violon et piano.
1927, Journal de bord, suite symphonique.
Journal de bord.
1927, Suite en duo, flûte, harpe.
1928, La Flûte de Pan, sur un poéme de L. Jacques, voix soliste, flûte, violon, alto, violoncelle.
Bouillet Thierry, Jean Cras. Dans « Musica et Memoria », 1999.
Bellaing Vefa de, Dictionnaire des compositeurs de musique en Bretagne. Ouest éditions, Nantes 1992, p. 75–83.
Bempéchat Paul-André, Jean Cras, Polymath of Music and Letters. Ashgate 2009.
Bempéchat Paul-André,The Life and Works of Jean Cras (thése). Boston University 2000.
Dumesnil René, La musique en France entre les deux guerres 1919-1939. Paris1946.
Fabre Michel, L'image d'Henri Duparc : lettres à Jean Cras. Dans « Revue régionaliste des Pyrénées » (n° 213–214), 1977, p. 55–72.
Schneider édouard, Jean Cras. Editions Maurice Sénart, Paris 1925.
Thomazi Auguste,, Trois marins compositeurs : Albert Roussel, Antoine Mariotte, Jean Cras. Bellemand. Paris 1948 (Cras, dans « Revue maritime », (n.s., 29), 1948, p. 1078–1087).
Discographie
Jean-Cras Concerto pour piano et orchestre
Âmes d'enfants
Journal de Bord Cybelia, Cy 803, 1986.
1-3. Concerto pour piano et orchestre : Modéré-anomé ; Trés lent ; Trés animé. Pierre Reach (piano), Staatsorchester Rheinische Philharmonie, James Lockhart (direction).
7-9. Journal de bord : Quart de huit à minuit ; Quart de minuit à quatre ; Quart de quatre à huit. Staatsphilharmonie Rheinland-Pfalz, Piette Stoll (direstion).