Née le 28 août 1775 Paris (rue Bourbon, paroisse de Saint-Sulpice), morte le 24 juillet 1819 Paris Cantatrice et compositrice.
Fille de Marie-Louise Adélaïde Colloz (famille de juristes et de serviteurs de l'état) et de Claude-François Garre (1730-1799), chirurgien et major de l'école royale militaire de la Grande et Petite écurie, chirurgien ordinaire du roi, membre du Collège de chirurgie et Académicien, associé à l'Académie d'Angers.
Elle semble avoir été dès l'enfance une bonne pianiste. Elle publie sa première romance à l'âge de 14 ans.
Sophie Gail, Boléro, Sylvie Nicephor (soprano), Etsuko ShoJi (harpe).
Elle épouse à 19 ans et demi l'helléniste Jean-Baptise Gail (1755-1829) de 20 ans son aîné, éditeur entre autres de L'Histoire grecque de Thucydide parue en 1807 .
Ils ont un fils, Jean-François Gail, qui suivra la carrière de son père jusqu'au Collège de France, il composera des romances humoristiques ; il sera le parolier de très nombreuses chansons à la mode (particulièrement pour Chérubini).
Le couple divorce en 1801.
Elle effectue des tournées comme chanteuse de romances dans le Sud de la France, en Espagne, en Angleterre, en Italie et en Allemagne.
Elle étudie l'harmonie et le contrepoint avec Fétis, puis avec Perne et Sigismund Neukomm.
Sa première œuvre pour le théâtre est un opéra-comique, Les deux jaloux.
Selon Fétis, son professeur et ami, elle est une excellente accompagnatrice, une chanteuse au goût assuré, et une bonne enseignante.
Sophie Gail, N'est-ce pas d'elle ? Sylvie Nicephor (soprano), Etsuko ShoJi (harpe).
Catalogue des œuvres
A titre indicatif.
1797, Deus airs pour le drame Montoni ou le Château d'Udolphe d'A. Duval, créé en 1797 au théâtre de la Cité
1813, Les deux jaloux, opéra comique en 1 actes sur un livret de Dufresny et Vial), créé le 27 mars 1813 au Théâtre Feydeau
1814, Il est vrai que Thibaut mérite, romance d'après Les deux jaloux in Chansonnier des Grâces
Airs d'après Les deux jaloux pour deux violons dans «Journal de Violon (10), Paris sd.
1813, Mademoiselle de Launay à la Bastille, opéra-comique en 1 actes sur un livret de Creuzé de Lesser, Roger et Mme. Villier), créé le 16 décembre 1813 à l'Opéra-Comique de Paris
sd., Ma liberté, ma liberté, romance d'après Mlle de Launay à la Bastille [avec accompagnement de piano]
1814, Angela ou L'atelier de Jean Cousin, opéra-comique en 1 acte (avec la collaboration de Boïeldieu), créé le 11 juin 1814 au Théâtre Feydeau de Paris
1814, La Méprise, opéra-comique en 1 acte sur un livret de Creuzé de Lesser, créé le 20 septembre 1814 au Théâtre Feydeau de Paris
1818, La Sérénade, opéra sur un livret de Mme. Gay d'après Regnard, créé à Paris en 1818
1807, N'est-ce pas elle, romance avec accompagnement de piano dans «Journal hebdomadaire» Paris, Leduc 1807
sd., La jeune et charmante Isabelle, romance
1808, Heure de soir, romance sur un poème de Millevoye avec accompagnement de piano ou de harpe, dans «Journal hebdomadaire» 30 Mai 1808 et dans «Le Chansonnier des Grâces» Paris 1809
1814, Les devoirs du chevalier, romance sur un poème de Creuzé de Lesser, dans «Le souvenir des Ménestrels», Paris, Leduc 1814
sd., Celui qui sut toucher mon coeur, Tyrolienne
sd., Variations concertantes pour flûte et piano sur Celui qui sut toucher mon cœur par Farrenc
sd., Variations de différents caractères avec introduction et final sur Celui qui sur toucher mon cœur pour flûte et piano par H. Karr (op. 36), dans «Magasin de musique», Paris, Petit
sd., Variations sur Celui qui sut toucher mon cœur pour piano par M. Lupperger
sd., Duo avec variations pour piano et harpe sur Celui qui sut toucher mon cœur par L. Niedermeyer
sd., Introduction, thème et variations pour harpe sur Celui qui sut toucher mon coeur par v. Vernier
ds., Moeris
1861, Transcription variée de Moeris pour piano par Lecureux
1815, Prière aux songes, nocturne à deux voix sur un poème de M. Cheurlin, avec accompagnement de piano ou de harpe, dans «Le souvenir des Ménestrels», Paris 1815
ds., Dimanche dans la plaine, nocturne à deux voix su un poème de Sophie Gail
sd., Viens écouter ce doux serment
sd., Le souvenir du diable
1838, Le Diable, chansonnette sur un poème d'Arnault avec piano, dans «Collection populaire de Chant», Paris Boboeuf et Cie 1838
1838, A mes fleurs, stance à trois voix avec piano dans «Collection populaire de Chant», Paris Boboeuf et Cie 1838
1820, 4 airs à 1 ou 2 voix avec piano dans «Journal d'Euterpe» (I) 1813 n° 22 et 24 : ( III) 1815 n° 132 ; (VIII) 1820 n° 116
sd., Les langueurs et le Le Serment, nocturnes à deux voix avec piano dans «Echos de France» ( I) n° 122 et 126.
Jean-Marc Warszawski
page revue le 5 mai 2004
Merci à Sébastien Boissenot pour les précisions