48th International Congres on Medieval Studies at Kalamazoo
Western Michigan University, Kalamazoo, MI, May 9-12, 2013
CALL FOR PAPERS
We invite abstracts for the following sponsored sessions:
Chant and Liturgy: Papers in Memory of Michel Huglo – Source Studies in Music – Musical Practices in Context – Language and Music – Music and Identity – Musical Traditions: East and West – Hildegard in Context
We intend the session titles as “hooks,” rather than limitations, on which a multitude of proposals can be placed.
Abstracts and “Participant Information Forms” (available at https://is.gd/EdrYII) must be received by 15 September 2012. The PIF is required by the Medieval Institute.
Electronic submissions are strongly encouraged. Please send submissions and questions to musicology.kzoo at gmail.com and write in the subject line of your e-mail: KZOO 2013.
If you use US mail, send to: Anna Kathryn Grau, 5430 S. Drexel Ave., 3N, Chicago, IL 60615.
We look forward to seeing you in Kalamazoo next May.
Anna Kathryn Grau (DePaul University)
Cathy Ann Elias (DePaul University)
Daniel DiCenso (College of the Holy Cross)
2e festival Quatuors à l'Ouest du 9 au 12 mai 2013
jeudi 9 mai à 16h, église d'Argol
Quatuor Ruggieri
Wolfgand Amadeus Mozart, Quatuor en do majeur KV 465 « Dissonances », Adagio et fugue en do mineur KV 546
Projection du film Safety last de Harold Lloyd, illustré par des extraits d'Antonín Dvořák (Quatuor « Américain »), Joseph Haydn (Quatuor opus 9 n° 2), György Ligeti (Quatuor n° 1 « Métamorphoses nocturnes », Thierry Escaich (Scènes de bal n° 1, 2, 3, 4), Scot Joplin (Saint-Louis Rag), Thomas Henry Lodge (Temptation rag Waldteufel : valse « The skaters »)
vendredi 10 mai à 16h, église de Lanvéoc
Quatuor Opus 29
Hommage à Paul Ladmirault
Paul Ladmirault, Quatuor
vendredi 10 mai à 20h45, chapelle Notre-Dame de Rocamadour (Camaret)
dimanche 12 mai à 11h, lieu à déterminer : concert des stagiaires
Lles stagiaires de l'Académie dirigée par Alain Brunier présentent au public les fruits de leur travail. Programme déterminé pendant l'Académie.
dimanche 12 mai à 15h, église abbatiale de Landévennec
Consort de la Belle Feuille
John Dowland, Henry Purcell, Tobias Hume, Musiques anglaises de la Renaissance danses et hymnes sacrés de l'Asie centrale (recueillis en composés par Georges Gourdjieff et Pierre de Hartmann en 1925 et 1926)
lieux et détails des programmes sous réserve Association Quatuor à l'ouest, 11 rue Max Jacob 29160 Crozon. 02 98 26 19 48. https://www.quatuoralouest.org/
Le Paris musical de l'occupation, un cycle sans intérêt à la cité de la musique
Par Jean-Marc Warszawski ——
Il y a eu des collabos, il y a eu des Résistants, il y a eu ceux il faut bien vivre, il y a eu les obéissants carriéristes, pour chacun quelques figures symboliques, comme les collabos Serge Lifar ou Alfred Cortot, le soucieux de sa carrière Jacques Chailley qui sans état d'âme a dressé le liste des élèves juifs, demi-juifs, quart de juif du Conservatoire sans réaliser l'idiotie de la chose et sa bassesse, les Résistants (on n'ose pas dire communistes) comme Paul Arma, Roger Désormière, Elsa Barraine ou Louis Durey, il y a eu les programmes officiels, il y a eu des chants de résistance...
La cité de la musique qui va nous faire entendre tout cela, réduit l'Occupation à un petit monde assez à l'abri de la fureur du monde, à une philosophie de l'être, du comportement des uns et des autres, et que dans tout cela on est plutôt du côté du bien ou du côté du mal.
Au point qu'on présente le Quatuor pour la fin du Temps de Messiaen comme l'œuvre la plus emblématique de la période... Messiaen qui fut prisonnier de guerre : un symbole rédempteur.
Le programme du colloque universitaire programmé dans ce cycle ne semble pas de nature à relever le niveau. Comment parler de musique sous l'Occupation sans parler de ce que fut l'Occupation, sa violence meurtrière, sa terreur, son, racisme, sa haine du peuple, une idéologie largement partagée et défendue par les classes privilégiées françaises, et malheureusement, une bonne partie des couches moyennes et populaires : « plutôt Hitler que le Front populaire ».
Il suffit de lire les mémoires publiées en 1956 par Guy de Lioncourt, anti républicain proche et successeur de Vincent d'Indy à la Schola Cantorum, qui semble souffrir de la présence des Allemands (peut-être pensait il qu'on n'avait pas besoin d'eux pour mettre le peuple au pas), mais qui est bien plus aigre encore au moment de la Libération, quand la populace envahit les rues de son bonheur.
« Le Paris musical de l'Occupation » est un sujet qui ne peut avoir de sens que si on traite avant tout de quoi Paris a été vidé, interdit, martyrisé. C'est pourquoi, de plus réduit à la musique savante, on est ici dans l'anecdote sans grand intérêt.
« Entre collaboration et résistance, la vie musicale a connu bien des déchirures » nous dit le programme dans un curieux parallèle, alors que c'est l'Occupation et la collaboration qui ont été des déchirures et des destructions, et la Résistance une reconstruction.
Compagnie Inouïe « La Face Cachée de la Lune » au Volcan maritime
Le Havre 7 mai 2013
Par Alain Lambert ——
Quittant Caen pour le Volcan de Niemeyer, au Havre, les quelques nuages qui atténuent la canicule à Honfleur, pour les nombreux touristes encore en vacances, ont laissé place à un ardent soleil estival. Et le Volcan est en chantier, la billetterie a oublié de nous prévenir. Le concert aura lieu dans les locaux de l'ancienne gare maritime, là où on embarquait sur le France. Il fait une chaleur de sauna. C'est normal, il faut brûler beaucoup de kérosène pour s'arracher à l'attraction terrestre.
Chez Stéphane Braunschweig, le metteur en scène est indissociable du scénographe. La grande force de son approche tient dans la capacité du décor à actualiser les enjeux du drame. L'action ici oscille entre deux pôles, Éros et Thanatos, la frénésie du désir et la course à l'abîme. Dès l'ouverture, le metteur en scène nous installe dans une chambre mortuaire où Leporello veille le corps de son maître, couché sur une civière et prêt à être incinéré. Il ne tardera pas à s'enfuir par la fenêtre pour aller rejoindre le lit de Donna Anna, dans l'autre chambre, celle du désir jamais assouvi.
La rencontre est insolite. Les lieux tout autant. C'est dans la partie désaffectée d'une ancienne centrale de chauffage — l'autre moitié abrite le Berghain, le club techno « gay friendly » le plus célèbre de Berlin sinon de l'Europe — que se déroulait mardi 7 mai, une représentation de « Masse », coproduction chorégraphique du Staatsballet de Berlin et de l'établissement nocturne, respectivement signée par Xenia Wiest, Nadja Saidakova et Tim Plegge. Mélange des genres oblige, savamment mis en costume par Julia Mottl : dans ces ruines aux murs effrités et aux tuyauteries rouillées non dépourvues d'un certain esthétisme de la dévastation — nous aimerions bien y entendre une Liebestod wagnérienne —, la scénographie de Norbert Bisky, professeur invité depuis 2008 de la Haute Ecole d'Art et de Design de Genève, évoque un geste artistique destiné à montrer « la catastrophe atmosphérique des dernières années et le scepticisme grandissant sur la politique sans limite de croissance ».