La musique instrumentale de Matthias Weckmann (1616-1674)

Né en Thuringe, il fit ses classes à Dresde auprès de Schütz, puis à Hambourg auprès de Praetorius, après quoi ses activités d'organiste le conduisirent à Dresde, puis au Danemark et de nouveau à Dresde, jusqu'à l'année 1655 où il prit ses dernières et prestigieuses fonctions à la tribune de Saint-Jakob de Hambourg.

Outre des pièces vocales (fort belles cantates…) et une dizaine de sonates instrumentales à quatre, sa production est consacrée pour partie au clavecin, avec notamment 5 suites que l'on compare volontiers à celles de Froberger, et — plus substantiellement — à l'orgue : 8 pièces fuguées, 6 toccatas, et surtout 9 chorals-versets où éclatent les qualités de celui qui fut, dit-on, le « dernier grand mathématicien du choral d'orgue ». Des qualités tout particulièrement en évidence dans les 7 versets du grandiose Es ist das Heil uns kommen her, la principale étant « sans conteste la magnificence du tissu contrapuntique »¹