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Caen, 9 juin 2015, par Alain Lambert —

Compagnie Decouflé « Contact » au théâtre de Caen

Photographie @ Laurent Philippe.

Decouflé en cabaret, c'est décoiffé ! On se laisse happer par la musique live, les jeux de mots laids et farfelus, les références (Pina Baush, Bollywood,  Phantom of the Paradise, Rocky Horror Picture Show, West Side Story...), les ballets de tous styles, les voltiges façon cirque, les vidéos multiples ou chronophotographiques, les mimes et mimiques, les déhanchements joyeux et les  jeux de mains pas vilains en macrovidéo...

Après Octopus, une réussite poétique entre l'univers du chorégraphe et celui de Nosfell en duo avec Pierre le Bourgeois, la nouvelle pièce est réalisée avec les deux mêmes musiciens, auxquels s'ajoutent Stéphane Chivot à la guitare électrique (avec un solo — débranché — façon AC/DC) et Clémence Gaillard au piano. Une flûtiste aussi le temps d'un morceau.

Un autre univers que celui du Vortex Temporum de la compagnie Rosas il y a quinze jours, au théâtre, sur la musique spectrale et un peu monotone de Gérard Grisey. Intéressant, comme on dit. Mais un brin décevant, en souvenir de la soirée Steve Reich de la même troupe il y a quelques années.

Avec Contact, tout bouge et s'enchaîne en kaléidoscope, on n'a pas le temps de se questionner ni de réfléchir, juste de rire ou de sourire, et d'en prendre plein les yeux et les oreilles. C'est le principe du music hall et de la comédie musicale, ici haut de gamme et très rock. Les numéros se suivent sans se ressembler entre danse, sketch, cirque et magie. Avec une vague réminiscence de Faust, revu et corrigé par Alfred Jarry.

A part Méphistophelix, Faust (et encore) et Marguerite (qui prend plein de noms de fleurs) toutes et tous s'appellent Jean-Claude. Pourquoi pas.

On retrouve bien sûr tous les trucs que Decouflé a peaufiné depuis des années, entre ses danseurs dégingandés, ses ballets de mains filmés de près, et tous les jeux de miroir possible.

Bref, on en aurait bien repris encore un ou deux tableaux...

La semaine prochaine au théâtre, Rameau instrumental, Opéra sans paroles, par les Musiciens du Paradis le mardi à 20h, et Patrick Martin Quartet le mercredi à 21h, du jazz au café côté court.

Photographie © Elene Usdin.

Voir les infos sur le site du théâtre de Caen, ainsi que le pré-programme de la saison à venir.

plume Alain Lambert
9 juin 2015
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Un jeudi somptueux à « Jazz sous les pommiers », 34e du nom (14 mai 2015)

Tingvall Trio, Beat. Martin Tingvall (piano), Omar Rodriguez Calvo (contrebasse), Jurgen Spiegel (batterie). Skip Records 2014 (SKP 9137).

alain@musicologie.org
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