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3 septembre 2015 —— Alain Lambert.

Das Kaff « Abstract Elastic Being » Un cédé bien balancé !

Das Kaff,  Abstract Elastic Being. Ralf Altrieth (saxophones), Nicolas Talbot (contrebasse), Mike Surguy (batterie), Meta records 2015 (meta 073).

Das Kaff, le patelin, est un power trio sans piano basé à Caen depuis presque dix ans, avec un bassiste originaire de Cherbourg, Nicolas Talbot, un batteur originaire d'Ottawa, Mike Surguy, et un sax/flûtiste  originaire d'Allemagne, Ralph Altrieth, aussi dessinateur, qui vit depuis une décennie au fin fond du pays d'Auge.

Leurs deux premiers opus ont été édités par le Petit Label de Caen dont Nicolas Talbot est un des deux responsables. Le nouveau, Abstract Elastic Being, sort chez Meta records, le label du saxophoniste, situé à Nürnberg (Nuremberg).

Le premier morceau est une relecture de l'Andantino du concerto pour flûte et harpe de Mozart avec un ténor bien syncopé et des changements rythmiques (voir la vidéo) dans la lignée du trio de Sonny Rollins dans la Freedom Suite. Mais du temps a coulé sous le pont, et la palette du trio s'est colorée de touches plus contemporaines.

Un bassiste très présent, et c'est tant mieux, un batteur impertinent, souvent binaire, et un sax plus lunaire, au son ample, tranchant comme dans Follow the Charisma, mêlé d'étranges barrissements de contrebasse à l'archet. Ou plus psalmodié comme dans Different ou dans Traces. Des reprises de standards jazz (Moonlight in Vermont, Heaven) ou rock (Voodoo Child).

Un « être élastique » sans doute, dans son éclectisme musical. Et instrumental, comme dans le morceau Flûte Song auquel se joint la guitare de Hass Poulsen. Présente aussi sur le poème Depuis toujours, écrit et dit en français par Ralph Altrieh, auteur aussi des autres thèmes, sauf Différent, de Mike Surguy. Abstrait par contre, pas tant que ça, mais bien concret, rythmé, avec un swing assumé, accompagné d'envolées aérées ou d'échappées plus free, ou percutées, comme dans le morceau titre.

Et pour finir, la reprise de Jimi Hendrix, évoquée par la basse et le ténor, en une lente progression percussive, de l'argenté des cymbales aux roulements de peau des tambours, avant le silence final.

Un cédé à écouter et réécouter sans contre-indications aucunes.

Alain Lambert
3 septembre 2015
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