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Caen, 17 novembre 2023 —— Alain Lambert.

We love Ella : Charlotte Wassy et The Amazing Keystone Big Band

We Love Ella à Caen. Photographie © Gérard Boisnel.

Ella Fitzgerald a marqué le jazz du xxe siècle avec une voix incroyable, capable de tout chanter et d’improviser vocalement, du jazz classique au be-bop ou à la bossa-nova, d’interpréter Porgy and Bess avec Louis Armstrong, de jouer avec les orchestres de Duke Ellington et de Count Basie, ou en duo avec la guitare de Joe Pass…

L’Amazing Keystone Big Band, d’origine lyonnaise, a décidé, parmi ses multiples projets, de lui rendre hommage. En tout, quatre trompettistes, quatre trombonistes, cinq saxophonistes, un pianiste, un guitariste, un contrebassiste et un batteur. Mais hier, au théâtre de Caen, des quatre directeurs artistiques, seul David Enhco le trompettiste était présent. Comme il a du bagout pour dix, il a présenté, seul et sans faiblir, les musiciens, les solistes, les morceaux joués, et en rappel le grand orchestre de jazz… Qui tournait rond malgré la présence d’une quasi-moitié de remplacés au pied levé, à commencer par la chanteuse présente sur le CD.

Charlotte Wassy, la nouvelle Ella depuis plus d'un an, a la bonne tessiture, du grave à l’aigu, la capacité à scatter, à s’approprier le répertoire, à chanter avec un big band. Ce qui ne doit pas être facile, d’autant que le son était légèrement surexposé. Un cran de moins aurait suffi vu la puissance éclatante des soufflants flamboyants. It Ain’t Necessarily So,A woman Is A Sometime Thing, Moonlight in Vermont, Blues In The Night, Old Devil Moon, Born To Be Blue, A Tisket, A Tasket, I Got Rythm, Cry Me A River… Tout un répertoire renait pour le public, voix de velours dans un ouragan cuivré qui s’apaise de temps en temps, juste pour accompagner, avant de rugir de nouveau.

Les solistes se succèdent au milieu de chaque morceau, apportant leur couleur particulière, donnant au chant quand il reprend, des reflets mouvants. Une ballade avec juste le piano, et un scat avec la contrebasse permet à l’ensemble de reprendre souffle. Tout comme pour la discrète diva, le temps d’un morceau instrumental extrait d’une composition autour d’Alice au pays des merveilles, avec un lapin blanc caracolant dans tous les coins. Comme l’ouverture aussi, le dernier thème est instrumental, pour bien faire entendre au public, des parents et des enfants, le fonctionnement des différentes sections du big band, et les mettre un peu plus en valeur.

Un bien beau concert à retrouver l’an prochain à Cholet le 19 avril.

Au théâtre de Caen, cette semaine, dans le cadre des Boréales, le quintet normand Verona jouera dans les foyers samedi 25 à 15h30 avec en invité le saxophoniste norvégien Ola Asdahl Rokkones.

Alain Lambert
novembre 2023
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