Philippe Decouflé, Stéréo. Photographie © Quentin Lafont.
Les programmes de spectacles non strictement de concert sont souvent avares de précisions sur les musiques. Ici, juste le nom des trois musiciens présents sur scène avec leur instrument.
Heureusement, sur le programme du festival de Carcassonne, on trouve aussi les musiques originales et les reprises : Musicien·nes : Arthur Satàn (guitare), Louise Decouflé (basse), Romain Boutin (batterie)/avec la participation exceptionnelle de David Ghetto. Musiques originales Arthur Satàn, Louise Decouflé, Romain Boutin. Et aussi : Oh Darling, The Beatles; In Every Dream Home a Heartache, Roxy Music; Tomorrow Never Knows, The Beatles; Get It On, T-Rex; Surf’in USA, The Beach Boys; Gut Feeling, Devo; Long Slow Goodbye, Queens of the Stone Age. Histoire d’en savoir un peu plus sur le répertoire entendu.
Car il s’agit bien d’abord d’un concert de rock en direct où les danseurs interviennent dans les espaces laissés par les estrades mobiles des trois musiciens. Encore plus présents que lors des précédents avec Nosfell et les siens, dans Contact ou Octopus. Il faut dire que la fille du chorégraphe est à la basse, et qu’elle se débrouille tout aussi bien au chant comme on peut l’entendre dans les deux derniers morceaux, l’acoustique et le rappel.
Arthur Satàn, venu du punk rock alternatif, récemment revenu au rock plus mélodique et moins basique, se donne à fond pour recréer, avec ses deux complices, l’univers du cinéma rock autour des deux joyaux esthétiques Phantom of the Paradise et Rocky Horror Picture Show dont on retrouve les ambiances surréelles et décalées, grâce aussi aux costumes « barocks » de Philippe Guillotel. En particulier lors de l’arrivée de la danseuse zombie qui se désarticule sur les rythmes mouvants de la seule batterie.
Quant à David Guetto, s’agit-il de cette parodie de concert électro givré portée par le danseur performeur Baptiste Allaert, tout autant danseur, musicien, comédien, la voix burlesque du spectacle comme souvent chez Decouflé.
Les autres danseuses et danseurs, acrobates, choristes et performeurs sont tous excellents, capables d’inventer et de changer de registre à chaque nouveau moment musical, tous investis de cette recherche vitale de vitesse, d’énergie, d’émotion et d’humour qui est la marque de la Compagnie DCA. Un vrai bain de jouvence.
À revoir donc en mai à Poitiers, Vichy puis Forbach, et à Carcassonne début juillet.
Au théâtre de Caen, dans un autre registre circassien, le Carnaval baroque de Vincent Dumestre et Cécile Roussat les 29 et 30 mai.
Alain Lambert
2024
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Mercredi 17 Avril, 2024 12:40