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Bloch Ernest
1880-1959

Ernst Bloch

Né à Genève le 24 juillet 1880, mort à Portland le 15 juillet 1959.

En 1889, il commence à prendre des cours de violon avec Albert Gross, son premier maître de musique, puis il entame en 1894 des études de composition au Conservatoire de Genève sous la direction d'émile Jaques-Dalcroze (1860-1955), puis de Louis étienne-Reyer (1823-1919).

En 1896, il compose sa première œuvre orchestrale, la Symphonie orientale.

Ernst Bloch 1893Ernest Bloch en 1893.

Sur les conseils de Martin Marsick, il s'installe à Bruxelles en 1896, pour y suivre, au Conservatoire Royal, les cours de violon d'Eugène Ysaÿe et de Franz Schörg (et musique de chambre), chez lequel il loge jusqu'en 1899, et les cours d'harmonie de François Rasse (1873-1955).

En 1899 il gagne Frankfurt. Il se perfectionne en composition auprès de Iwan Knorr (1853-1916), et rencontre Marguerite Auguste Schneider, sa future épouse.

En 1901, son œuvre Vivre-Aimer, inspirée par sa rencontre avec Marguerite Schneider, dédicacée à émile Jaques-Dalcroze, est créée au Festival de musique contemporaine suisse. Il y rencontre Edmond Fleg à Genève.

De 1901 à 1903, il poursuit ses études de composition avec Ludwig Thuille (18961-1907) à Munich.

Ludwig ThuilleLudwig Thuille (1861-1907)

En 1903, il séjourne une année à Paris, où il rencontre Claude Debussy, et regagne Genève. Il se marie avec Margarethe Augusta Schneider le 13 août 1904, et reprend le commerce de souvenirs pour touristes de son père.

Sa fille Suzanne Bloch naît le 7 août 1907. La même année, il commence à enseigner et à donner des conférences à Genève et Lausanne.

Parallèlement, il compose sporadiquement, dirige des concerts à Neuchâtel en 1909-1910.

Son opéra Macbeth, au travail depuis 1904, sur un livret d'Edmond Fleg, est créé à l'Opéra de Paris le 30 novembre 1910.

ERnest Bloch et sa familleErnest Bloch, son épouse Marguerite et leurs enfants Lucienne, Suzanne, Ivan, vers 1910.

En 1912, il commence la composition de sa symphonie Israël.

Son père meurt en 1913, les Trois poèmes juifs, premières œuvres de maturité sont dédicacées à sa mémoire.

En 1916, sur les conseils d'Alfred Pochon, violoniste du Flonzaley Quartet (Adolfo Betti (violon), Alfred Pochon (violon), Ugo Ara, Louis Bailly, puis Félicien d'Archambeau (alto), Iwan d'Archambeau (violoncelle), il dirige l'orchestre de la Maud Allan's dance company lors d'une tournée aux états-Unis.

maud allanMaud Allan (1873-1956)

Le succès de son premier quatuor à cordes, créé par le Flonzaley Quartet le 31 décembre 1916, lui ouvre les programmes des orchestres symphoniques, à Boston, New York et Philadelphie.

Ernest Bloch et le Flonzaley QuartetBloch avec le Flonzaley Quartet en1916.

En mars 1917, il dirige l'Orchestre symphonique de Boston dans ses Trois poèmes juifs. Le 3 mai, dans un concert monographique organisé par l'association new-yorkaise des amis de la musique, il dirige Schelomo, avec Hans Kindler (1892-1949) au violoncelle.

Ernest Bloch, Schelomo, « Rhapsodie hébraïque », pour violoncelle et orchestre, créé à New York, le 3 mai 1917, I. Lento moderato, II. Allegro moderato, III. Andante moderato, Zara Nelsova (violoncelle), Utah Symphony Orchestra, sous la direction de Maurice Abravanel (1967).
Hans Kindler en 1920Hans Kindler en 1920.

Il retourne en Suisse en juin 1917, revient aux états-Unis en août avec sa famille et prend la direction de la section de théorie musicale du David Mannes School of Music qui vient d'ouvrir ses portes.

En janvier 1918, il dirige à Philadelphie un programme de ses « œuvres hébraïques » qui remporte un vif succès.

Il signe un contrat avec G. Schirmer qui édite ses œuvres.

En 1919, sa suite pour alto et piano remporte le Prix Coolidge. La même année il devient correspondant de le Julius Hartt School of Music à Hartford (CON), et de la Joanne Bird School, Peterboro (N.H).

De 1920 à 1925, il est premier directeur musical et professeur à l'Institut de musique de Cleveland, où il dirige l'orchestre des étudiants, enseigne la composition, organise des masterclasses et des cours ouverts au public, et proscrit examens et manuels au profit de l'expérience musicale directe des partitions. Mais la vision plus traditionnelle des administrateurs conduit à sa démission, un an après qu'il ait obtenu la nationalité américaine.

Ernest Bloch, Concerto Grosso (1925), 1. Preluden 2. Dirgen 3. Pastorale and Rustic Dances, 4. Fugue, Irit Rob (piano), The Israel Chamber Orchestra, sous la direction d'Yoav Talmi.
Ernest Bloch dirige l'orchestre des étudiantsBloch dirige l'orchestre des étudiants au Cleveland Institute of Music. Début des années 1920.

De 1925 à 1930, il est directeur du Conservatoire de San Francisco.

En 1927, ses Four Episodes pour orchestre de chambre sont récompensés par le prix Carolyn Beebe de la Société de musique de chambre de New York.

Sa Rhapsodie épique gagne le premier prix (3 000 $) du concours organisé par Musical America, et Helvetia reçoit un RCA Victor Award.

En 1929, et il est reçu comme membre d'honneur de l'Accademia di Santa Cecilia de Rome.

En 1930, il est de nouveau en Suisse. Il habite de 1930 à 1933 à Roveredo Capriasca, ou il compose Sacred Service, une commande du Temple Emmanuel de San Francisco.

Il dirige ses œuvres dans des tournées européennes et brièvement à New York en 1934 (Sacred Service).

Ses œuvres font l'objet de festivals à Londres en 1934 et 1937, une Société Ernest Bloch est fondée avec Albert Einsten comme Président honoraire et Alex Cohen comme secrétaire.

Le 5 mars 1938, Macbeth est donné en Italien à Naples, mais seules trois représentations sont autorisées pour des raisons diplomatiques relatives aux relations de Hitler et de Mussolini.

Les 17 et 18 mars 1939, l'Orchestre Symphonique de Boston joue un programme monographique des œuvres de Bloch (dont la création des deux Interludes symphoniques et des extraits des actes i et ii de Macbeth).

En raison de la montée de l'antisémitisme, mais souhaitant également conserver sa nationalité américaine, Bloch retourne aux états-Unis, en 1939, à Lake Grove dans l'Oregpon.

En 1940, il est professeur à l'Université de Berkeley jusqu'à sa retraite en 1952. En 1942, il s'installe à Agate Beach dans l'Oregon.

En 1947, son second quatuor à cordes obtient la médaille d'or de l'Académie des Arts et des Lettres des états-Unis. Il est honoré par la Juilliard School of Music associée à la Ligue des compositeurs pour ses trente années passées au service de la musique américaine.

En 1950, il est honoré pour son soixante-dixième anniversaire, par un festival de 6 jours consacré à sa musique, organisé par Samuel Laderman et la Chicago Federation of American Hebrew Congregations.

Il prend sa retraite de Berkeley en 1952, passe ses dernières années à Agate Beach, en continuant à composer.

Ernest Bloch, Suite hébraïque, pour alto ou violon et orchestre, créée à Chicago, le 1er janvier 1953, I. Rhapsodie (Andante moderato), II. Processional (Andante con moto), III. Affirmation (Maestoso), Gérard Caussé (alto), Orchestre de la Suisse Romande, sous la direction de Lior Shambadal.
Erest Bloch à Agate Beach en 1950Ernest Bloch à Agate Beach en 1950. Photographie Walt Dyke.

En 1953, il est doublement récompensé par le cercle des critiques de New York pour son second Concerto Grosso, et il est invité par les autorités italiennes pour une série de concerts parmi lesquelles culmine la reprise de Macbeth.

En 1955, il est docteur de la Brandeis University et du Reed College.

En 1957, l'Association des compositeurs et chefs d'orchestre américains lui décerne la Médaille Henry Hadley.

Atteint du cancer, il meurt le 15 juillet 1959.


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Documents

Curzon Henri de, Macbeth de M. Ernest Bloch à l'Opéra-Comique de Paris. Dans « Le musical : revue internationale de la musique et des théâtres » (lvi/49) 1910, p. 794-795.

Ce n'est pas d'une audace banale, ni d'un courage indifférent, pour un musicien qui débute, que de s'être attaqué, comme coup d'essai, à l'un des plus formidables drames de Shakespeare, et qui plus est, à l'un de ceux qui paraissent le moins faits pour la scène lyrique et qui y ait le moins réussi.

Mais M. Ernest Bloch, de Genève, élève de MM. Jaques-Dalcroze, Rasse, Knorr,... élève surtout, par l'admiration et l'imitation, des Max Schillings et des Richard Strauss, a déjà montré une initiative et une énergie peu communes. On connaît encore peu de choses de lui, mais on sait que sa musique symphonique a produit quelque impression, et qu'il est de ceux qui prétendent mettre de la pensée dans leurs inspirations sonores, évoquer (dit-il) « la polyrythmie de la psychologie ». Et le but est si noble, qu'on peut tenir compte de l'effort de celui qui l'a poursuivi, même s'il ne l'a pas atteint.

Ernst Bloch

Il y a deux éléments dans le Macbeth de Shakespeare : l'action même, un tissu d'horreurs, mais magnifiquement amenées ; et l'étude psychologique, qui est le vrai drame, l'évolution des caractères de Macbeth et de Lady Macbeth, du premier surtout, de beaucoup le plus intéressant, parce qu'il lutte. Mais, ni l'un ni l'autre de ces deux éléments n'ont besoin d'autre chose pour s'exprimer que du langage puissant et coloré, de l'éloquence souveraine que leur a prêtés Shakespeare. Au contraire, tout ce qui tend à ralentir l'action ou à diluer le drame intime dont l'âme de Macbeth est le théâtre, porte atteinte à la conception du poète, affaiblit sa portée, ternit son éclat.

Et c'est bien pourquoi jamais Macbeth n'a réussi sur la scène lyrique. On compte au moins une douzaine de tentatives, pourtant, depuis l'Anglais Locke, en 1672, le premier en date, jusqu'au Berlinois Taubert, en 1857, dont la cantatrice Johanna Wagner, nièce de Richard Wagner, fut la principale interprète. Aucune n'a fait vraiment impression, pas plus celle de Verdi, à Florence, en 1847 (et à Paris en 1865), que celle de Chélard, à l'Opéra, en 1827 (sur un livret de Rouget de Lisle), bien que ce dernier ait eu son heure de triomphe à Munich, puis en Angleterre grâce au talent de la grande tragédienne Schroeder-Devrient... Mais que voulez-vous ? Je le répète : que le librettiste et le musicien traitent surtout l'action, ou surtout le drame intime, c'est toujours une déformation. Jamais on n'aura raison de ce principe absolu, que là où la musique est inutile, la musique est de trop.

Quels que soient les mérites du Macheth de M. Bloch, et je suis heureux de reconnaître qu'il a de la force, de la sincérité, une austère tenue, une réelle hauteur de pensée... ils ne détruisent pas cette impression. L'œuvre suit plus fidèlement qu'aucune l'action shakespearienne, s'applique à en souligner de son mieux le caractère, l'expression, et n'est pas sans y réussir ; mais quoi ? C'est le drame qui transparaît toujours à travers la musique, c'est lui qui nous intéresse indépendamment d'elle. Et sans doute, elle n'a pas tort de ne vouloir pas nous intéresser indépendamment de lui; mais il faut, dès lors, qu'elle subisse les conséquences de cette dépendance. Ces sept tableaux uniformément sombres ou violents, cette atmosphère de trahison et de sang, cette espèce de fatalité dans le crime, plus obsédante à chaque scène nouvelle, produisent une impression de monotonie et d'étouffement dont il est impossible de se défendre et dont la partition paie les frais.

Ernst Bloch

Jamais Macbeth ne fut cependant adopté avec plus de respect, et le librettiste, M. Edmond Fleg, en doit être loué. La première scène des sorcières, sur un tertre, battu par le vent, du champ de bataille où Duncan fut vainqueur, sert ici de prologue : Macbeth reçoit d'elles en son âme encore droite les germes de son ambition. Le premier tableau du premier acte nous montre d'abord Lady Macbeth s'appliquant à développer en lui ces germes fatals (c'est la mise en action de la scène où elle lit la lettre de Macbeth), puis tout de suite, l'arrivée de Duncan, et la décision, prise entre désir et remords... Le deuxième tableau, c'est le crime nocturne, l'attente haletante de l'épouse qui a conduit la main et préparé la trahison ; puis l'arrivée de Macduff au matin, la nouvelle du meurtre, l'horreur delà foule accourue... Avec le second acte, premier tableau, voici le banquet et l'apparition de Banco que Macbeth vient de faire tuer, et le délire croissant du roi meurtrier dans le sang, dans le sang... Au second tableau, c'est Lady Macduff avec ses enfants, bientôt massacrés, et l'arrivée trop tardive de Malicolm avec Macduff, entourés de la foule suppliante des paysans et jurant vengeance contre Macbeth. Le troisième acte enfin, après le tableau de l'antre des sorcières et de l'évocation de Banco et de sa descendance royale, c'est, dans le palais endormi, la lente promenade de Lady Macbeth somnambule et frottant en vain sa main coupable ; c'est le dernier cri d'orgueil de Macbeth confiant dans la prédiction qui lui assure la victoire tant que la forêt prochaine ne s'ébranlera pas contre lui; c'est enfin l'envahissement du château par l'armée dérobée sous les branches coupées de cette forêt, et la mort du meurtrier.

A ne se placer qu'au point de vue de la transposition musicale tentée par M. Bloch, on doit reconnaître que plus d'un effet est heureusement rendu, que les personnages sont caractérisés en général avec justesse. L'impression de la lande désolée des sorcières s'impose, au prologue, avec poésie ; l'entrée du vieux roi, si doux, si pur (comme dit Macbeth lui-même) est d'une grâce mélodieuse qu'il faut vite admirer, car elle est presque unique ici; les scènes répétées entre Macbeth et sa femme, extrêmement longues, ne manquent ni d'énergie ni de couleur, en leur déclamation continue et tourmentée, et la sécheresse avec laquelle Lady Macbeth tâche à secouer son époux, comme les dernières lueurs de révolte qui émeuvent encore celui-ci, sont parfois rendues avec une, rare justesse; le tumulte, l'effroi, puis l'apaisement progressif dans l'horreur, qui marquent le finale du premier acte, constituent une noble page de l'histoire : la mélancolie gazouillante de la scène des enfants de Macduff, seul sourire de la pièce, est évoquée avec finesse et légèreté; enfin, si le fameux monologue de Lady Macbeth somnambule n'a pas l'expression mystérieuse et terrible qu'on eût attendue, il y a de la largeur encore et de l'élan dans les dernières violences de Macbeth et les émotions de la foule.

Ernst Bloch

En somme, une impression forte, mais qui s'émousse à trop d'insistance. Puisqu'il voulait tout dire et tout exprimer, les choses et les pensées, les crimes et leurs mobiles, M. B.rnest Bloch se butait nécessairement à cet obstacle. Pour traduire Macbeth, un génie égal y suffirait-il ? La preuve n'est pas faite. En tous cas, M. Bloch n'a pas encore du génie; il n'a que de la volonté et de l'énergie... Mais c'est bien quelque chose.

Son orchestre, qui ne suit pas la déclamation continue de l'action mais la commente, a les mêmes qualités et les mêmes défauts : plastique et expressif souvent, avec des essais de sonorités parfois très heureux dans leur étrangeté voulue, il exagère aussi le caractère d'horreur et d'épouvante qu'il veut évoquer, et, surtout livré à lui-même, dans les interludes par exemple, avec le grondement obstiné de ses pédales graves, dissipe l'émotion à force de fatigue.

La mise en scène, comme toute l'exécution, a collaboré aussi artistiquement qu'on pouvait le souhaiter au grand effort du jeune musicien, au fier but qu'il poursuivait. M. Jusseaume a encadré de sobre et impressionnante façon ces sept tableaux, et la sollicitude de M. Albert Carré s'est, comme de coutume, manifestée dans les moindres détails de la mise en scène. Les interprètes, fort nombreux, ont consacré avec un zèle évident la sûreté de leur talent aux moindres rôles. Celui de Macbeth, qui est vraiment écrasant, a trouvé un évocateur superbe dans M. Albers, qui jamais n'avait encore incarné devant nous un caractère aussi impressionnant, aussi expressif en son évolution terrible, et dont la voix a sonné avec une infatigable et chaleureuse vigueur. Mme Lucienne Bréval devait trouver dans Lady Macbeth un rôle expressément à sa taille : elle y a été très belle d'expression concentrée et d'attitudes, avec une voix d'une farouche énergie. M. Vieuille a rendu avec force le rôle de Macduff, comme M. Jean Laure celui de Banco, et M. Feodoroff a bien mis en relief la bonne grâce du vieux Duncan.

Mmes Charbonnel, Brohly et Duvernay furent de farouches sorcières, Mme Vauthrin une exquise Lady Macduff avec Mlle Carrière, fort aimable, pour fils. MM. Payan, Delvoye (le portier, et sa chanson si peu en situation), Azéma, Mario, se partagèrent avec talent les autres personnages.

M. Ruhlmann a dirigé l'orchestre avec élan et souplesse.

H. de Curzon.

Catalogue des œuvres

écrits

Bibliographie

Discographie

Elsa GretherPoème Mystique : œuvres d'Ernest Bloch, et d'Arvo Pärt. Elsa Grether (violon), Ferenc Vizi (piano). Fuga Libera 2013 (FUG 711).

Lire une présentation de ce cédé par Jean-Marc Warszawski.

Jean-Marc Warszawski
20 février 2013
Révision du miroir de page et des médias, 8 octobre 2019.
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