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Colonna Fabio
1567-1650

Linceo

Colonna Fabio

Né à Naples, en 1567, mort à Naples, 25 juillet 1640.

Naturaliste, Fabricant d'instruments de musique.

Il est le fils de Girolamo Colonna, philologue, antiquaire, éditeur, qui éduque son fils dans l'esprit humaniste. Son père meurt en 1586.

il fréquente l'université de Naples, obtient sa licence de droit en 1589, mais de santé fragile et souffrant d'épilepsie, il ne peut pratiquer le droit.

Il étudie les auteurs anciens sur la médecine, d'Hippocrate à Galien, pour rechercher des remèdes pharmacologiques à sa maladie. Il étudie les éléments de composition des médicaments dans les ouvrages de Pline, Dioscoride et Théophraste, et s'intéresse à la botanique. Il cherche dans les montagnes et les forêts des plantes qu'il compare aux descriptions de Dioscoride, trouve des erreurs et des omissions qu'il consigne dans un commentaire sur la Materia medica, inédit et aujourd'hui perdu.

Il aurait guéri sa maladie grâce à la valériane, qu'il a identifiée comme étant l'herbe Phu mentionnée par Dioscorides. Il se fait le laudateur des jardins botaniques, qui fleurissent, à Rome, Pise, Padoue, Bologne. Il se lie d'amitié avec les botanistes napolitains, dont Bartolomeo Maranta et Ferrante Imperato, qui fréquentaient le Jardin botanique de Giovan Vincenzio Pinelli.

Auprès d'eux et de son professeur, Giovanni Battista Della Porta, il apprend à relativiser les autorités livresques par l'expérience observable. Leur influence se concrétise dans la composition de Φυτοβάσανος sive plantarum aliquot historia..., publié à Naples en 1592.

Après s'être remis d'une grave maladie, qui l'a frappé vers 1600, il revient au droit, sur la question des frontières territoriales de la région.

En 1605, il est de de passage à Naples, pour consulter un rare codex d'herbier au monastère de S. Giovanni a Carbonara.

En 1606, il publie à Rome son œuvre majeure, Minus cognitarum stirpium aliquot ac etiam rariorum nostro coelo orientium, qui avec ses 156 gravures sur cuivre, prend le parti de l'observation contre l'enseignement livresque des anciens. Cette édition financée sur ses propores deniers, ayant dans un premier temps peu de succès, ruine son patrimoine.

En 1610, il est de passage à Rome.

Il est un des premiers membres de l'Accademia dei Lincei de Naples, fondée par Federico Cesi en 1612. Les Lincei publient son Apiario et du Tesoro Messicano, en 1625 et 1628.

Il s'intéresse au télescope, au microscope, correspond avec Galileo Galilei et d'autres académiciens des Lincei sur l'astronomie.

II est un des premiers à démontrer l'origine animale des glossopètres (dents fossilisées de requins) et des coquillages fossiles, à mentionner la sédimentation par couches, en différenciant les dépôts marins, lacustres et fluviaux avec les fossiles qu'ils contiennent.

En 1619, il est à Rome, peut-être dans l'espoir d'un bénéfice quelconque, rend visite à Cesi à Acquasparta, puis revient à Naples où il est pris un conflit juridique sur des questions d'héritage. Il tente de se faire employer comme avocat et dessinateur par le vice-roi, pense à quitter Naples, où la situation économique est difficile, mais sa santé s'est considérablement détériorée. Les informations sur ses dernières années sont rares, en dehors d'une controverse sans suite avec Pietro Castelli en 1625, sur l'Aro égyptien.

En 1630, à la mort de Cesi, les Lincei pensent à lui comme nouveau dirigeant, mais la proposition n'aboutit pas.

Il est l'inventeur d'un clavecin enharmonique ou Arcicembalo à huit claviers. Cet instrument est appelé Sambuca lincea par son inventeur et pentecontachordon par les lexicographes, en raison de ses 50 cordes.

Son ouvrage, dédicacé au Pape Paul V Borghese, La sambuca lincea overo dell'istromento musico perfetto de Colonna, publié à Naples, en 1618, démontre la division de l'octave en 17 parties, décrit l'orgue hydraulique et donne des exemples de musique enharmonique de sa composition.

Son surnom, Linceo,qui apparaît également dans le nom de son instrument, tient certainement à la relation particulière qu'il entretenait avec Accademia dei Lincei à Rome.

Écrits relatifs à la musique

La sambuca lincea overo dell’istromento musico perfetto lib. III di Fabio Colonna Linceo ne’quali oltre la descrittione et costruttione dell’istromento si tratta della divisione del monacordo, della proportione de tuoni, semi-tuoni, et lor minute parti. Della differenza de tre geni di musica, de gradi enarmonici et chromatici; et in che differiscano da quelli degli Antichi l’osservati et descritti dall’autore; con gli essempi di numeri, di musica, et disegni


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Autres écrits

Φυτοϐασανος sive plantarum aliquot historia in qua describuntur diversi generis plantæ veriores, ac magis facie, viribusque respondentes antiquorum Theophrasti, Dioscoridis, Plinii, Galeni, aliorumque delineationibus, ab aliis hucusque non animadversæ. Fabio Columna auctore. Accessit etiam piscium aliquot, plantarumque novarum historia eodem auctore... 1592 Fac-similé, Bibliothèque nationale de France.

Fabii Columnae Lyncei Minus cognitarum rariorumque nostro coelo orientium stirpium ekphrasis : qua non paucae ab antiquioribus Theophrasto, Dioscoride, Plinio, Galeno aliisq. descriptae, praeter illas etiam in Phytobasano editas disquiruntur ac declarantur. Item de aquatilibus aliisque nonnullis animalibus libellus ... Omnia fideliter ad vivum delineata, atque aeneis-typis expressa cum indice in calce voluminis locupletissimo, 1616, Fac-similé, Société nationale d'horticulture de France

Minus cognitarum stirpium aliquot ac etiam rariorum nostro coelo orientium... Fabio Columna auctore. Item de aquatilibus aliisque animalibus quibusdam paucis libellus, eodem auctore... Romae : apud G. Facciottum, 1606.

Fabii Columnae Lyncei Purpura. Hoc est de purpura ab animali, testaceo fusa, de hoc animali, aliisque rarioribus testaceis quibusdam. - Fabii Columnae Lyncaei Minus cognatarum stirpium pars altera... Romae : apud J. Mascardum, 1616.


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Vendredi 26 Avril, 2024

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