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Coste d'Arnobat Charles-Pierre
1732-1810

Prénom d'état civil : Pierre-Nicolas.

Coste d'Arnobat

Né à Bayonne, 22 août 1731, mort vers 1810.

Il est le fils de Jean Noël Coste, commerçant, et de Gracieuse Darius.

Il se fixe à Paris où il fréquente le monde du spectacle. Il publie en 1753 son premier écrit : Doutes d’un pyrrhonien proposés amicalement à J. J. Rousseau, en réponse à La lettre sur la musique française.

D’environ 1755 à 1757, il collabore au « Journal étranger », dirigé par Élie Catherine Fréron dont il est proche.

Le 20 septembre 1756, il s’engage comme écuyer dans la Gendarmerie de la garde du Roi, mais il continue à fréquenter le monde du divertissement et se lance dans les affaires avec des amis, qui sont accusés d’escroquerie en 1866. Ils se réfugient à Bruxelles. Coste d'Arnobat est certainement revenu en France en 1770.

Le 2 janvier 1767, il avait demandé congé pour passer lieutenant-colonel dans un régiment espagnol qui devait être levé au service de la France. Ce projet resta sans suite. il déclara plus tard être resté à la Gendarmerie de la garde du Roi jusqu’en 1775, mais les rôles de la gendarmerie ne le mentionnent plus à partir de 1767. Il a par ailleurs prétendu avoir été capitaine de dragons dans la légion de Nassau en 1778, avoir été nommé en 1785, lieutenant-colonel dans la légion du Rhingrave de Salm Kirbourg. Mais aucun document ne corrobore ces affirmations. On peut penser qu’il a cherché à augmenter artificiellement le nombre de ses années de service pour être admis aux Invalides.

En 1769, il publie ses Observations sur la poétique française, à partir de la traduction de nouvelles de Cervantes.

Il se consacre aux affaires, en 1776, il est le premier à importer en France de la rhubarbe de Tartarie chinoise, et obtient un privilège exclusif de trente ans pour cultiver et préparer cette plante. Cette activité s’est développée avec des hauts et des bas au moins jusqu’au milieu des années 1790 l'endettant plutôt que l'enrichissant. Frédéric III de Salm Kirbourg y était des intérêts.

En 1778, les premiers symptômes de la goutte se manifestent.

En 1788 et 1789, il publie des pamphlets contre les privilégiés et favorables à la Révolution. Il continuera son activité journalistique pendant la Révolution.

Suspecté d’être noble, il est pendant le Révolution écarté un temps de Paris, à maille à partir avec la Section du Temple, puis est libéré 2 jours après sa comparution, le 12 août 1794.

Suite au décès, le 28 juin 1796, de son neveu et seul soutien, le général de La Genetière, il demande son admission aux Invalides, malgré le manque de pièces justificatives, sa demande est appuyée par des élus, il est admis comme chef de bataillon le 2 novembre 1797. Il jouit alors de sa pension, vivant à l’extérieur de l’Hôtel des Invalides. Quand l’internat devient obligatoire pour les pensionnaires, il démissionne le 18 juillet 1807. Il est réadmis le 1er avril 1808, sans qu’on sache s’il a réintégré l’Hôtel.

Il avait déposé une demande de secours pour payer l’hôtesse de sa chambre et pouvoir se préparer à se rendre définitivement à l’Hôtel, étant « sans habit, sans linge, sans chauffage, sans ressource pour se procurer sa nourriture ». Le ministre de la Guerre rejette sa demande le 29 avril 1808.

Écrits relatifs à la musique

Doutes d'un pyrronien, proposés amicalement à J. J. Rousseau

Autres écrits

ANBUREY THOMAS, Anburey's reisen im inneren Amerika. Aus dem englischen übersetzt von Georg Forster. Berlin, Vossische Buchhandlung 1792 [ix-1, 444 p., p. 373-398 : Reise nach Bambuk vo einem ungenannten Fransosen (Charles Pierre Coste d'Arnobat)]

Lettres sur le voyage d'Espagne, par M.*****. A Pampelune, 1756

Lettre sur le spectacle du chevalier Servandoni, à Mme D. L. M. s.l. 1757.

Le philosophe ami de tout le monde, ou Conseils désintéressés aux littérateurs ... par M. L. C. (Coste), qui n'est point littérateur. chez le Pacifique, Sophopolis 1760.

Observations sur la poétique française, par M. Coste d'Arnobat. E. Van Harrevelt, Amsterdam 1769.

Nouvelles espagnoles de Michel de Cervantès [Texte imprimé]. Traduction nouvelle avec des notes... Costard (et Vve Duchesne), Madrid ; et Paris 1775-1777.

Réponse au libelle diffamatoire des sieurs Tastet et Squierre. (Pour le sieur Coste d'Arnobat, au sujet d'un emprunt contracté par son entremise par le prince de Salm-Kirbourg, pour l'achèvement du canal de Provins. imp. de Valleyre l'aîné, Paris 1784.

–, Voyage au pays de Bambouc: suivi d'observations intéressantes sur les castes indiennes, sur la Hollande et sur l'Angleterre. A Bruxelles, Chez Dujardin, libraire et à Paris chez Defer de Maisonneuve, libraire 1789.

Anecdotes curieuses et peu connues sur différens personnages qui ont joué un rôle dans la révolution. Genève, et se trouve à Paris, chez Michel, fin d'août 1793 (vieux style) [i.e. 1794 ou 1795].

–, Mémoires de Marie-Françoise Dumesnil, en réponse aux Mémoires d'Hyppolite Clairon; suivis d'une lettre du célébre Le Kain, et de plusieurs anecdotes curieuses, relatives au Théâtre français. Paris, Dentu, an VII (1799) [412 p., 20 cm]

Lettre d'un comédien du théâtre de la République aux demoiselles Gros et Bourgouin, dont les débuts doivent suivre celui de Mlle Volnay. Lerouge, Paris an IX-1801.

Nouvelles imitées de Michel Cervantès et autres auteurs espagnols, par le Cen C***. Gérard, Paris 1802.

Essai sur de prétendues découvertes nouvelles, dont la plupart sont âgées de plusieurs siécles. Par m. C****. Paris, C. F. Patris, an XI-1803 [xix-1-21-396 p. 21 cm].

Almanach des gourmands : servant de guide dans les moyens de faire une excellente chère par un vieil amateur [Grimod de La Reynière et C.P. Coste d'Arnobat]. Reproduction en fac-similé, Valmer-bibliophilie, Paris 1984. Comprend : T. 1, Première année, 3e éd. (1804) ; T. 2, Seconde année, 2e éd. (1805) ; T. 3, Troisième année, 2e éd. (1806) ; T. 4, Quatrième année (1806) ; T. 5, Cinquième année (1807) ; T. 6, Sixième année (1808) ; T. 7, Septième année (1810) ; T. 8, Huitième année (1812).

Les hommes de la Révolution peints d'après nature, par Coste d'Arnobat. Impr. de Crapelet, Paris 1830.

Bibliographie

Pageard Robert (1927-2020), Une curieuse figure d'hispanisant français, Coste d'Arnobat, 1731-1808. Dans « Revue de littérature comparée », Paris s.d., p. 556-565 [BnF, Tolbiac, 8-LN27-73185].

Parlement de Paris, Acte. 1787-02-13. Arrêt de parlement rendu entre les sieurs Tastet et Squire, négociants à Londres, et le prince de Salm-Kirbourg, les Srs de Cavalcabo, Faulconnier de La Varenne, Coste d'Arnobat et Noel Clapsieu lesquels sont condamnés en 40000 livres de dommages et interêts envers les sieurs Squire et Tastet. N. Nyon, Paris 1787.

Comeyras Pierre-Jacques Bonhomme de (17..-1798). Second mémoire pour les sieurs Firmin de Tastet et Thomas Squire, négociants à Londres, contre le prince de Salm-Kirbourg, le soi-disant marquis de Cavalcabo, le sieur Faulconnier de la Varenne, ci-devant conseiller à la cour des aides, le soi-disant lieutenant-colonel Coste d'Arnobat, et Noël Clapsien, habitant de Calais. P.-G. Simon et N.-H. Nyon, Paris 1786.

plume_4 Jean-Marc Warszawski
Dictionnaire des écrits relatifs à la musique
Novembre 1995-18 janvier 2023
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