David José
1913-1993

josé David

Né le 6 janvier 1913 aux Sables-d’Olonne, mort le 21 août 1993 Juan-les-Pins.

Son père, Léon David (1867-1962), fut un ténor renommé à l’Opéra-comique de Paris, qui à la retraite de la scène enseigna au Conservatoire national de Paris de 1924 à 1938. Sa mère est Juliette Peltier.

En 1929, il compose un O Salutaris.

José David intègre le Conservatoire national supérieur de Paris en 1933 où il étudie sous la direction de Paul Fauchet puis Jacques de la Presle (harmonie), Simone Plé-Caussade (fugue) d’Henri Büsser (composition), Maurice Emmanuel (histoire de la musique), Marcel Dupré (orgue).

Il se marie en 1936 à l’église Saint-Germain-des-Prés (il réside alors à Savigny-sur-Orge).

À Partir de 1940, il est membre de l’Union des maîtres de chapelle et organistes.

En janvier 1941 il s’installe définitivement boulevard Saint-Germain à Paris.

Il donne des cours d’orgue, lui-même, bon organiste, se met occasionnellement à l’instrument, pour des cérémonies diverses pour des proches.

En 1937, Au Large, pour chœur avec solistes, est diffusé à la radio sous la direction de Francis Cebron.

Il est mobilisé en août 1939 et participe à divers combats.

Démobilisé, il sera professeur dans les conservatoires de la ville de Paris.

De 1941 à 1944, il compose les Impressions de Vendée, fresque en quatre parties pour piano.

Avec son frère Léo, il compose Le marchand de rêves, une fantaisie en un acte sur un poème d’Elise Vollène. Elle a été créée en 1942 au Théâtre Municipal de La Roche-sur-Yon, reprise en 1943, Salle Pleyel, enfin Sables-d’Olonne en 1959.

En 1945, la Société des Auteurs lui décerne le prix Céleste Joubert au titre de compositeur symphonique.

En 1946, il compose La ballade de Florentin Prunier, pour voix et trio avec piano, sur un poème de Georges Duhamel. La pièce est créée au Triptyque (association de concerts pour promouvoir les jeunes interprètes et créateurs), en 1947. L’œuvre est élue aux 30^e et derniers Jeux floraux de Touraine le 12 mai 1953.

En 1947, il publie avec Lucien Garban un Traité d’harmonie tonale, atonale et totale, conçu d’après le solfège simplifié (sans altérations, notation à croix) de Nicolas Obouhov.

La même année, le 15 décembre, Henri Collet, déjà à l’origine du label « Groupe des six » en 1920, porte sur les fonts baptismaux le groupe Euryhtmie que se donne pour tâche de « désintellectualiser » la musique. Il est composé de José David, d’Amédée Borsari, d’Émile Damais et de Jean Rollin.

Ses Impressions de Vendée, sont crées en version orchestrale en décembre 1950, Salle Gaveau à Paris sous la direction de Louis Devos : 1. Devant les ruines de l’abbaye, 2. Le bocage mystérieux où plane le souvenir, 3. Le marais et ses moulins qui tournent au vent, 4. Face à l’océan.

En juin 1951, le Groupe Eurythmie fait l’objet d’une exposition à la Bibliothèque Nationale de France.

En 1961, il compose Étapes, suite pittoresque en 4 parties pour orchestre.

En 1965, il est invité au Jury des concours d’harmonie du Conservatoire de Paris, en 1967, il y enseigne dans la classe de préparation au professorat.

En 1986, il compose un Quatuor à vent.

Il a été élevé au grade d’officier des Palmes académiques.

José David, Contraste, pour violoncelle et piano, Magali Goimard (piano), Philippe Pennanguer (violoncelle), Chapelle Notre Dame de Bourgenay aux Sables d'Olonne, Festival José David 2015.

Son frère aîné, Léo David (1911-2002), a engagé au début des années 1930 une carrière de comédien. Acteur de cinéma à partir de 1932, il a joué aux côtés de Gaby Morlay, Raimu, Louis Jouvet et Jean Gabin. Malade, il revint aux Sables-d’Olonne où ouvrit un commerce avec son épouse. Il devint alors un des piliers de l’animation sportive et festive de la ville. En 1945 il fit partie de la première équipe du Rugby-club sablais, de son bureau et en fut un temps capitaine. Il créa, en 1950, Le Nouch, groupe folklorique des Sables-d’Olonne toujours en activité, anima des revues, fut directeur du Grand casino de la ville de 1951 à 1966, année où il reprit l’administration de l’Office de Tourisme.

Quelques œuvres

Son œuvre qu’on, dit abondante, peu publiée, est mal documentée. On fait encore état de :

Un quatuor à cordes

Un concerto pour orchestre

Jacquet le Prioux, ballet en trois tableaux, sur un argument de Margerite Vincelot

Des pièces pour orgue : Prélude, Laudate Dominum pour 3 voix d’hommes avec accompagnement de grand orgue (Éditions musicales Ossian, 1960), Ave Maria avec accompagnement instrumental, une Messe.

Recueillement, pour saxophone.

Au Large, pour chœur avec solistes (1937)

Danse macabre : Sur un bâton grotesque, pour piano, d'après une poésie de Raymond Divry (Heugel 1939).

Le marchand de rêves, une fantaisie en un acte sur un poème d’Elise Vollène (1942).

Une Sonate pour piano et violon, datée 20 mai 1945-20 juin 1945 (manuscrit autographe à la Bibliothèque nationale de France (MS-9298), éditée par Durand en 1955, elle a été créée au Triptyque en 1946, puis à la Radio.

Ce qui me plaît, sur un poème de Paul Arosa (Durand 1946), Noté avec le système de Nicolas Obouhow.

Rêve, valse chantée sur des paroles d'Élise Vollène (Éditions musicales Impéria 1946).

La ballade de Florentin Prunier, pour voix et trio avec piano, sur un poème de Georges Duhamel (1946)

Une Symphonie pour grand orchestre et ondes Martenot (Tourmenté, Extatique, Enjoué) de 1948.

Évocation vespérale, prélude pour piano (Durand 1949).

Impressions de Vendée, pour orchestre, 1. Devant les ruines de l’abbaye, 2. Le bocage mystérieux où plane le souvenir, 3. Le marais et ses moulins qui tournent au vent, 4. Face à l’océan (1949 ?)

Le Marais et ses moulins (Impressions de Vendée), pour piano (Durand 1952).

Étapes, suite pittoresque en 4 parties pour orchestre (1961).

Des arrangements de chansons traditionnelles qu’on retrouve dans un enregistrement RCA-Victor de 1962, Chansons du Pays de l’ouest, par les Compagnons du large

Étude et danse, pour piano (G. Billaudot, Paris 1970).

Deux Poèmes extraits des Hallucinations de Henry Jacqueton, pour voix et piano (Éditions françaises de musique-Technisonor, 1973).

Écrits

Au service de la musique. Albatros, Paris 1989 [223 p.]

Maurice Ravel : étude biographique. Éditions de l’Athanor, Nîmes 1976 [77 p.]

La Vendée et l’inspiration musicale. Dans « Revue du Bas-Poitou » (lxi/lxii) n^o 4, 1948-1949, p. 253-258.

Un pionnier de la musique, Gustave Samazeuilh. imprimerie Malet, Paris s.d. [4p.].

Discographie

José David, Piano Works, Magali Goimar (piano), Crépuscule marin, Impressions de vendée, Valse polifonic, Thème et variations sur « O Filli et fille », Étude et danse, Badinage, Évocation vespérale. Paris. D2C productions 2023 (ATL A038). Enregistré à l’église Saint-Marcel.