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Jaques-Dalcroze Émile [Jaques Émile]
1685-1950

Jaques-Dalcroze Émile

Né à Vienne 6 juillet 1865, mort à Genève 1er juillet 1950.

Sa famille est originaire des environs de Neuchâtel en Suisse. Son père est représentant en horlogerie pour des fabriques suisses. En 1875 la famille s'installe à Genève.

En 1881 il compose une opérette, La Soubrette (perdu). A l'université il étudie les lettres et suit les cours du Conservatoire. Il fonde un orchestre qu'il nomme Musigena.

En 1884, il gagne Paris. Attiré par l'art dramatique, il étudie la diction, mais aussi la musique avec Marmontel, Fauré et Delibes. Il y compose un opéra-comique, Riquet à la houpe (non créé).

En 1886, il obtient un poste de second chef d'orchestre au Théâtre des Nouveautés d'Alger, dirigé par Adler, un compositeur originaire de Suisse. L'année suivante il compose L'Ecolier François Villon (non créé). Le Théâtre fait faillite, il part en tournée avec la troupe.

Pour éviter la confusion avec le compositeur français Émile Jaques, il adopte le patronyme Jaques-Dalcroze, empruntant ainsi à son ami  Raymond Dalcroze.

En 1887, il accompagne son père à Vienne. Il est admis au Conservatoire où il étudie l'orgue, le piano et la composition avec Anton Bruckner, Robert Fuchs et Graedener

En 1889, il est à Paris. Il y rencontre Mathis Lussy (1828-1910). D'origine suisse, Mathis Lussy est à Paris depuis 1846. Il a abandonné ses études de médecine au profit de la musique. Professeur de piano au monastère de Picpus, il est également un théoricien. En 1902 il retourne en Suisse, ratifié de la légion d'honneur. Cette rencontre est décisive pour Émile Jaques-Dalcroze.

Les écrits de Mathys Lussy

De retour à Genève, Jaques-Dalcroze est nommé professeur de solfège et d'harmonie au Conservatoire. Il crée en 1893 sa suite lyrique, La Veillée, à la Société de chant du Conservatoire. C'est le début de la composition d'une série de Chansons romandes dont plusieurs ont un succès durable. Créées à L'Athénée de Genève, elles sont données en tournées hebdomadaires pour aider son père alors en difficultés financières. Elles sont aussi produites à l'Exposition Universelle de 1896 à Genève.

Il compose une musique pour un festival sur un poème de Daniel Baud-Bovy, celle d'une Revue pour collecter des fonds destinés à la restauration du clocher de la cathédrale Saint-Pierre.

En 1899 il compose son opéra Sancho Pansa, créé à Strasbourg. La même année, il épouse Nina Faliero (1878-1948), une cantatrice italienne. En 1900 il compose Jeu du Feuillu, et en 1903 la musique pour les festivités du centenaire de l'entrée du canton de Vaud dans la confédération.

C'est aussi en 1903 qu'il commence à mettre en œuvre ses idées sur la pédagogie du rythme musical. Pour lui, le rythme musical n'est qu'un aspect du rythme corporel en général. Il met au point une série d'exercices corporels, la gymnastique rythmique, destinés  à combattre l'arythmie musicale. Il rencontre un grand succès, et sa méthode est adoptée par les Conservatoires de Bâle et de Zurich. Il organise des démonstrations dans plusieurs villes européennes.

En 1906 il commence sa coopération avec le scénographe Adolphe Appia (1862-1928) (qui travaillera plus tard avec Toscanini pour les opéras de Wagner). La même année il crée à l'Opéra de Paris, Le Bonhomme Jadis, et Tragédies d'amour à Neuchâtel ; en 1908 Les Jumeaux de Bergame, au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles. Sa femme chante dans ces deux dernières productions.

En 1909, son fils Gabriel naît.

En 1910, il fonde, grâce aux frères Dohrn, à Hellerau, près de Dresde en Allemagne un institut destiné à son enseignement. En 1912, l'Institut Dalcroze de Hellerau organise des fêtes scolaires qui connaissent un immense succès international. On y fait des démontrations de gymnastique rythmique, mais encore on y donne des pièces du répertoire, comme l' Orphée de Gluck, dans des décors d'Appia.

En 1912 on crée un Institut Jaques-Dalcroze à Saint-Petersbourg. Sa méthode est également introduite au Conservatoire de Stockholm par Bror Beckman (1866-1929). La gymnastique rythmique connaît alors et durablement un grand engouement et dépassera de loin les simples objectifs de pédagogie musicale initiaux.

En juin 1914, il participe (avec son épouse) aux festivités de la célébration du centenaire de la libération genevoise par les troupes confédérées (Les Fêtes de juin). Peu de temps après, il signe une protestation contre la destruction de la cathédrale de Reims et de la bibliothèque de Louvain par les troupes allemandes lors de la première guerre mondiale. Il est interdit en Allemagne, Hellerau est fermé. En 1915, un Institut Jaques-Dalcroze ouvre ses portes à Genève.

En 1918, l'Institut de Genève présente son premier spectacle sur un texte de Jacques Chenevière et une musique d'Émile Jaques-Dalcroze, Les premiers souvenirs. En 1923, il réalise la Fête de la Jeunesse et de la Joie (oeuvre dans laquelle sa femme chante). Il crée un Institut à Paris.

En 1925 il est citoyen d'honneur de Genève. L'année suivante s'ouvre le premier Congrès international sur le rythme à L'Institut Jaques-Dalcroze de Genève. En 1927 il participe à un Congrès sur la pédagogie musicale à Francfort.

Influencé par son séjour algérois, où l'essentialité du rythme semble lui être révélée, il a l'idée de réformer les cours de solfèges, et met au point une méthode, l'eurythmie, afin que les jeunes élèves représentent simultanément les valeurs des notes et les intervalles de temps par des mouvements des pieds, des bras et du corps. Idées du temps qui vont confirmer le temps, dans un essentialisme des origines, de la danse devenue musique, ou de la fusion du corps et de la musique, de la fusion musique et gymnastique, le mouvement de libération du corps et du culte du sport, mais aussi des utopies sociales, d'ordre et de mouvement, de beauté et de discipline collective, parallèlement à la fusion du corps et de l'esprit.


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Catalogue des oeuvres

Méthodes | écrits

Oeuvres musicales

Méthodes, exercices

Écrits

Bibliographie

Discographie

01 / 00
Jaques-Dalcroze Émile Émile Jaques Dalcroze
Suites de danse
Poème alpestre
13 petites variations sur«La Suisse est belle»
Suite de ballet

Orchestre Symphonique de Moscou
Adroano, dir.

Enregistré à Moscou en août 2003
Sterling CDS-1057-2 [notice]

02 / 00
Jaques-Dalcroze Émile Émile Jaques Dalcroze
Janie (Idylle musicale en trois actes)
1914, Impressions tragiques
Tableaux Romands

Orchestre Symphonique de Moscou
Adriano, dir.
Enregistré en août 2004
Sterling, CDS-1065-2 [ notice ]

Liens

Jean-Marc Warszawski
15 juillet 2005
Ajout de  discographie et petites corrections du catalogue : 2 août 2005
Révision du miroir de page, et de l'iconographie, légères corrections.
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Jeudi 17 Novembre, 2022