Né à Poissy, 3 février 1740, mort à Paris en 1831
En 1758 à 1862, il est organiste de l’église Saint-Martin de Chevreuse, puis il est, à Paris, cinq années durant, un des élèves de Charles Noblet, organiste des Mathurins et claveciniste de l’Opéra.
En 1769, il est surnuméraire (survivancier) de Claude-Nicolas Ingrain, avancé en âge, organiste de Saint-Étienne-du-Mont de Paris.
Également à partir de 1769, succédant à son professeur Charles Noblet, il est organiste du couvent trinitaire des Mathurins, où il perçoit 200 livres par an. Il est également organiste pour la communauté des Filles de Sainte-Aure, communauté issue de l'église Saint-Étienne-du-Mont, chargée de remettre les « libertines » dans le droit chemin et leur donner une bonne éducation.
Son fils Guillaume-Philippe naît en 1771.
En 1774, il est titulaire de l’orgue de Saint-Étienne-du-Mont. Il y perçoit 250 livres par an. Il réside rue Saint-Victor.
En 1777, il célèbre la Sainte-Cécile avec une messe de sa composition, aux Mathurins.
À partir de 1779, il est organiste au couvent des Minimes de la place Royale.
Il tient également l’orgue du séminaire de Saint-Magloire et du collège de Navarre pour 140 livres d’honoraires.
Le 20 octobre 1788, son fils Guillaume-Philippe décède. Il réside à l’époque en face de Notre-Dame de paris, rue de la colombe.
À la Révolution, il perd ses emplois, mais officie toujours à Saint-Étienne-du-Mont, et pour subvenir à ses besoins, il y reste après 1793, quand les Théophilantropes transforment l’église en temple de la Piété-filiale. Il est maintenu à son poste à la réouverture du culte catholique en 1803, année où ses honoraires sont relevés de 35 à 45 livres, soit 540 francs par an (le culte théophilantropique est interdit en mars 1803).
Le 23 juillet 1804, Marigues est son survivancier.
En 1807, il est gratifié d’une prime de 150 livres « à titre d’indemnité et de témoignage de satisfaction ».
Sa demande d’augmentation du 16 avril 1812 est refusée, mais le 14 juillet 1813, on lui accorde une somme de 100 livres annuellement, en sus de ses honoraires.
Le 14 juillet 1813, Oudin est son survivancier.
Le 22 janvier 1817, Baron est son survivancier.
Le 2 janvier 1819, à l’âge de 79 ans et après cinquante années de service, il demande à se retirer avec une pension de retraite. Le 27 janvier, le Conseil impose à Baron un prélèvement en sa faveur. Les honoraires de Baron sont de 300 francs (400 à partir de 1824), Lasceux reçoit 300 francs jusqu’en 1831. En 1832, Baron touche la totalité du traitement, soit 700 francs.
Pour son jubilé (cinquante ans de service), il propose de faire chanter une messe d’actions de grâces de sa composition, le 11 avril 1819, à la condition de bénéficier de la recette des chaises et de la quête, d’obtenir l’emploi des ornements et la gratuité des luminaires, restant à sa charge la rétribution des chantres. La fabrique n’accepte que la fourniture des ornements et des luminaires. (27 janvier 1819).
Connu comme organiste virtuose et improvisateur, il a composé dans tous les genres, y compris des arrangements de musiques populaires, d’ouvertures et d’airs d’opéra.
Guillaume Lasceux, Magnificat en fa majeur, par ChantaI de Zееuw.
1767, Hommage à l’amour, romance.
1768, Livre de sonates pour clavecin.
1770 (vers 1770), Second livre de sonates pour le clavecin et le forte-piano avec accompagnement de violon ad libitum…, composé par Mr Lasceux… Dédié à Madame la duchesse d’Aiguillon. [fac-similé, BnF Gallica]
1771-1772 (livraisons mensuelles), Journal de pièces d’orgue, contenant des messes, Magnificat et Noëls : Carillon pour les vêpres de la Toussaint ; Messe en Noëls ; messe en sol majeur ; messe en ré mineur ; magnificat en Noël, en do majeur ; messe, en fa majeur ; magnificat, en do majeur ; magnificat, en la majeur ; magnificat, en sol mineur ; magnificat, en fa majeur ; messe, en do majeur ; messe, en la mineur ; messe, en ré majeur ; messe, en mi mineur.
1773, livre de sonates pour clavecin.
1775, opus 4, Quatuor, pour clavecin ou piano, 2 violons et basse (il y en aurait deux autres).
1775 (vers 1775), Ariettes et petits airs, pour une voix et clavecin ou piano ou harpe.
1775 (vers 1775), Ouverture et petits airs arrangés pour le clavecin, le forte-piano ou pour la harpe, dédiés à la reine [Fac-similé BnF Gallica].
1783, Nouveau journal de pièces d’orgue contenant des messes, magnificat et noëls à l’usage des paroisses et communautés religieuses… [no 1 & 2].
1783, opus 9, Potpouri d’airs connus, pour clavecin.
1785, Te Deum pour orgue, perdu.
1789, 3 opéras-comiques, qui auraient éts joués dans différents théâtres parisiens (d’après Choron et Fayolle ; dictionnaire historique des musiciens… Paris 1817, t. I, p. 402.)
1789, Les époux réconciliés, comédie lyrique en un acte.
1804, Messe, à grand chœur et orchestre (« qui fut exécutée à Saint Gervais le jour de la Sainte-Cécile », 22 novembre 1804 ?).
1809, Essai théorique et pratique sur l’art de l’orgue… par Mr Lasceux, organiste de l’Église Paroissiale de St Etienne du mont. a Paris. La partie littéraire a été rédigée par Mr Traversier, amateur d’orgue, Membre de la Société Académique des Enfans d’Apollon, 1809 (manuscrit BnF MS-2249), plain-chant à 3 parties ou à la main, 2. Autre plein chant à 4 parties, 3. Autre plein chant, en chant figuré, 4. Fugue (sur le Kyrie), 5. Duo, 6. Trio de grosses tierces, 7. Trio, 8. Quatuor, 9. Quintetti (Quinque), 10. Voix humaine, 11. Duo de hautbois et de voix humaine – Thema con varia, 12. Récit de hautbois, 13. Cromorne avec les fonds, 14. Morceau de flûtes, 15. Cromorne en taille, 16. Marche, 17. Concerto de hautbois, 18. Concerto de flûte, 19. Simphonie concertante, 20. Chœur fugué, 21. Chœur en Simphonie, 22. Chœur en rondeau, 23. Fonds d’orgue, 24. Domine Salvum avec Accompt. D’orgue, 25. Plein chant musial (sic) à 3 voix « Panis angelicus », 26. Judex crederis (verset du Te Deum).
1810, Nouvelle suite, 1. Messe des annuels et grands solennels, 2. Hymnes, proses et répons de l’office de la Fête-Dieu, 3. Messe des solennels mineurs (perdu).
1819, Annuaire de l’organiste. Ouvrage utile a ceux qui se destinent à toucher l’orgue, dans lequel on trouvera, les messes, hymnes, magnificat dans les tons, les tons suivis d’un Te Deum, avec tous les morceaux de musique pour chaque strophe du plein chant. Composé par M. Lasceux organiste pendant 50 ans a St Etienne à Paris.
1820, Douze fugues pour l’orgue composées par M. Lasceux, ancien organiste de Saint-Étienne-du-Mont, membre de l’athénée des arts (manuscrit autographe BnF ms 2290).
s.d. Nouvelle suite de pièces d’orgue (no 2), contenant des Hymnes, Prose et Repons de l’Office de la Fête-Dieu, dédié à Monsieur Séjan, organiste de l’Hôtel impérial des Invalides et de l’église paroissiale de Saint-Sulpice : Pange Lingua ; fugue ; cromorne avec les fonds ; hymne (Sacris foleminiis) ; fugue ; plain-chant de l’hymne avec accompagnement figuré sur la voix humaine et le hautbois ; Fonds d’orgue ; hymne (Verbum) ; fugue à deux desseins ; duo de hautbois et de voix humaine ; Fonds d’orgue ; hymne (Adoro te supplex) ; fugue ; cromorne avec les fonds ; Fonds d’orgue ; intonation 1, 2, 3 ; prose (Lauda Sion) [fac-similé BnF Gallica]
s. d, 2 motets au Saint Sacrement, à 3 voix et orgue.
s.d., Absence et retour, romance.
s.d., Les adieux de la violette, romance.
s.d., Suite de Noëls variés pour orgue.
Guillaume Lasceux, La nostalgie d’un temps révolu, Symphonie concertante, quatuor, fugues et autres pièces de l’Essai théorique et pratique, Jean-Luc Perrot, orgue François-Henri Cliquot de Souvigny. Enregistré les 15-17 novembre 2022 [+... lire la présentation détaillée].
Jean-Marc Warszawski
23 octobre 2023
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Jeudi 1 Février, 2024
