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Leclair Jean-Marie
1697-1764

Jean-Marie Leclair

Né à Lyon le 10 mai 1697, mort à Paris le 22 octobre 1764.

Mariés le 8 janvier 1695, sa mère est Benoîte Ferrier, son père, Antoine, est maître passementier, mais aussi maître à danser et joueur de basse de violon, il joue dans l'orchestre du Concert de l'Académie des Beaux-Arts de Lyon. Jean-Marie, l'aîné de huit enfants, est destiné au commerce, et à devenir maître passementier comme son père, il est aussi musicien et danseur.

En 1716, il est danseur à l'Opéra de Lyon, où il rencontre Marie-Rose Casthagnié avec laquelle il se marie le 9 novembre 1716 à l'église Sainte-Croix.

Jean-Marie Leclair En 1716, suite à la faillite de l'Opéra de Lyon, les créanciers (avant tous les pensionnaires de la maison), sont invités le premier février 1716, chez le notaire Pescheux, à signer un pouvoir au profit d'un procureur de la cour, parmi ces signatures, celle de « Jean Leclerc fils »

Selon de nombreux musicographes, il aurait eu des activités de danseur et de violoniste à Rouen, chez la marquise de la Mezangère (claveciniste renommée), ce qui est sans fondement.

En 1722, il est premier danseur et maître de ballet au Teatro Regio Ducale, de la cour de Piémont à Turin, pour lequel il compose et règle les chorégraphies d'intermèdes.

Il est à Paris en 1723, où il a la protection de Joseph Bonnier de la Mosson, un riche financier. Il lui dédie et publie son premier livre de sonates pour violon et basse continue, pour lequel il obtient un privilège le 7 octobre 1723.

En 1726, il est à nouveau à Turin comme premier danseur et maître de ballet, il fournit des ballets dans des opéras donnés au Teatro Regio Ducale en 1727. Il reçoit également des cours de violon de Giovanni Battista Somis (1686-1763).

Jean-Marie Leclair, Chaconne (extrait de la 2e récréation en musique en sol mineur, opus 8), pour 2 violons et basse continue, par l'ensemble Les nièces de Rameau.

Son protecteur Joseph Bonnier de la Mosson meurt en novembre 1626, mais son fils, également prénommé Joseph, héritant de la grande fortune et des affaires de son père, dont la charge d'argentier des pays du Languedoc, continue le mécénat. Leclair, de retour à Paris en 1728, loge chez son protecteur, à l'Hôtel du Lude, rue Saint-Dominique.

Joseph Bonnier de la Mosson fils, par Jean-Marc Nattier, 1745.

Il entame une carrière de concertiste en se produisant régulièrement dès le 17 avril 1728 au Concert spirituel dans ses propres compositions, avec un grand succès.

Il s'établit aussi comme professeur de musique.

Il publie son second livre de sonates pour le violon et basse continue qu'il dédie à Joseph Bonnier fils. La musique est gravée par Louise-Catherine Roussel.

Il rencontre Pietro Locatelli à la cour de Kassel avec lequel il se produit au cours du même concert, le 22 décembre 1728, devant le Landgrave Carl von Hesse.

Jean-Marie Leclair, Ouverture en la majeur, opus 13. no 3, pour deux violons et basse continue Orchestre des folies francoises, Patrick Cohen-Akenine (violon et direction), Léonor de Recondo (violon), François Poly (violoncelle), Béatrice Martin (clavecin).

Son épouse meurt sans enfant. Le 8 septembre 1730, il épouse Louise-Catherine Roussel, qui gravera ses œuvres. Ils ont une fille, Louise, qui épousera le peintre Louis Quenet.

Le 23 novembre 1733, il est admis dans la Musique du roi, et le 5 avril 1734, devient ordinaire de la musique du roi et à musicien de la chapelle royale.

En 1737, suite à une querelle avec son collègue Jean-Pierre Guignon, avec lequel il dispute la place de premier violon, il quitte ses charges à la cour, malgré un arrangement d'alternance.

La même année, il publie ses concertos à trois violons, dédiés à André Chéron, qui a été un des maîtres en composition de Leclair.

Jean-Marie Leclair

Trois mois par an, de 1738 à 1743, il se produit à la cour d'Orange en Hollande, dans le cadre des concerts organisés par la princesse d'Orange au château de Loo. Il lui dédit son opus 9.

Selon un contrat signé le 1er juillet 1740, pour les 9 autres mois de l'année, il est maître de chapelle — avec une rémunération confortable — à La Haye chez François Du Liz, un riche bourgeois, qui entretient une chapelle d'une vingtaine de musiciens. François Du Liz fait banqueroute en janvier 1743.

Il séjourne un temps à la cour de Leeuwarden, sous la protection de la princesse Anne d'Orange-Nassau, il y est décoré de la la Croix du Lyon néerlandais, puis retourne à Paris, y publie son quatrième livre de sonates pour violon qu'il dédie à la princesse.

En 1744, il joue pour le prince Don Philippe d'Espagne à la cour de Chambéry, auquel il dédit son opus 10.

Il revient définitivement à Paris, faisant des séjours occasionnels à Lyon, par exemple le 17 juillet 1751, pour le baptême d'un fils de Claude Legoux à l'église Saint-Nizier, paroisse familiale.

Il perçoit des rentes respectables de la famille de Bonnier de la Mosson, particulièrement à partir de 1745. Il se consacre à la composition et à l'enseignement.

Le 4 octobre 1746, son unique opéra, Scylle et Glaucus est créé à l'Académie royale de musique. L'œuvre reste à l'affiche pendant 18 représentations, puis disparaît du répertoire. L'œuvre est dédiée à Marie-Anne-Françoise de Noailles.

En 1748, il entre au service du duc de Antoine-Antonin Gramont, un de ses élèves, comme premier violon dans son théâtre privé de Puteaux. Leclair compose alors des œuvres vocales et des musiques de scène. Après 1751, le duc dispendieux doit vendre son théâtre.

Vers 1758, il se sépare de son épouse, et achète une maison, rue Carême- Prenant, dans le quartier de la Courtille, lieu de plaisir, de cabarets de de goguette, à la réputation mal famée.

Le 23 octobre 1764, il est retrouvé dans sa maison assassiné de trois coups de couteau, crime qui n'a pas été élucidé.

La police a retenu trois suspects : Jacques Paysant, le jardinier qui a trouvé le corps, sa propre épouse, et surtout le neveu, Guillaume-François Vial, violoniste jaloux avec lequel il était brouillé, et qui avait les motifs les plus accablants.


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Catalogue des œuvres

Des mouvements de musique sont publiés dans les recueils du xviiie siècle.

Leclair Jean-Marie (1697-1764), Concertos pour violon et orchestre opus VII (édition par Louis Castelain). « Orchestre », Centre de musique baroque de Versailles 2012 [lire une présentation détaillée]

Jean-Marie Leclair

Bibliographie

Jean-Marc Warszawski
29 mai 2012
refonte du miroir de page 15 novembre 2016


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Mercredi 7 Février, 2024