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Levens Charles
1689-1764

Né à Marseille, 24 septembre 1689, mort à Bordeaux, 11 mars 1764.

Il est le fils de Claude Levens et de Venture Bosque, des artisans ou des commerçants.

Le 13 novembre 1700, il intègre la maîtrise de la cathédrale Sainte-Marie-Majeure de Marseille, mais il a déjà reçu une éducation musicale. Il est sous la direction du maître de musique Melchior Barrachin, du sous-maître Jean Audiffren et de l'organiste Charles Desmazures. Il obtient un sous-diaconat le 21 novembre 1709.

Il séjourne à Bordeaux, où il rencontre sa future épouse Jeanne Dorothée Sauzéa (ils auront cinq enfants). Une première publication des bans de leur mariage a eu lieu en 1715 à l'église Saint-Siméon de Bordeaux (aussi à Montpellier où le couple a donc vécu).

16 mai 1717, un de leurs garçons est baptisé à Toulouse. L'acte précise que Charles Levens est musicien et que le couple est marié. Le contrat de mariage est signé le 9 mars 1719, par le notaire Antoine Bedout, à Bordeaux.

Depuis avril 1719, il est maître de musique de la cathédrale Saint-Pierre de Vannes, en remplacement de Blaise Vidal, démissionnaire. Il est nommé officiellement à ce poste le 5 mai.

Le chapitre de la cathédrale Saint-Pierre l'envoie, le 4 septembre 1722, à Toulouse, afin de proposer à un sieur Beyrat, ecclésiastique, la charge d'archiprêtre de Vannes.

Le 30 avril 1723, le couple est à Bordeaux et signe, au domicile Marie Guiraud, la mère de Jeanne Dorothée Sauzéa, un nouveau contrat de mariage. Il apparaît qu'ils vivent en fait en union libre et que deux de leurs quatre enfants sont encore en vie. On peut penser que le mariage aurait pu nuire à sa carrière, au sein de l'Église, ou que pour l'un de ses postes le célibat était imposé. Au terme de ce contrat, Marie Guiraud constitue pour sa fille une dot estimée à 300 livres, tandis que Charles Levens apporte 200 livres.

Leur mariage est célébré discrètement (dispense se bans) le 5 mai 1723 à l'église Saint-Eulalie à Bordeaux. Jacques Denis, de l'Académie royale de danse, est un des témoins.

Nommé maître de musique de la cathédrale Saint-Étienne à Toulouse, il prend ses fonctions le 5 juin 1723.

À la mi-mars 1724, il obtient un congé pour régler des affaires à Marseille.

Le 13 septembre 1726, son contrat est prolongé jusqu'en 1730 et son salaire passe de 1400 à 1500 livres.

Leur fils Joseph François est baptisé le 16 août 1727. Joseph Valette de Montigny, maître de musique à la collégiale Saint-Seurin de Bordeaux depuis 1725, en est le parrain. Le 4 août 1728, il est nommé à la tête de la maîtrise de la collégiale Saint-Sernin de Toulouse.

En 1731, le contrat de charles Sevens est de nouveau prolongé de 6 années. Le 2 novembre 1738, de retour à Bordeaux, son poste est déclaré vacant.

Une partie des archives étant manquante, on ne sait pas exactement quand il a pris la direction de la psallette de la cathédrale Saint-André de Bordeaux. Au moins sait-on qu'il était en service au 8 novembre 1738. Il y sera secondé par son fils Nicolas-Vincent, maître de grammaire, lequel, nommé maître de musique à la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse, quitte Bordeaux le 14 juillet 1746.

Le 9 mars 1750, sa fille Jeanne, épouse Jean-François Bordes qui fut, un des enfants de chœur qu'il a formé à Toulouse et qui a étét recruté comme haute taille par les chanoines de Bordeaux.

Son fils Raymond Nicolas-Vincent, joueur de basse, meurt le 1er 1756. Sur cinq enfants, deux survivent.

Dès fin 1760, sa mauvaise santé est évoquée par les archives. Son gendre, Jean-François Bordes et Nicolas Mahé, un autre de ses anciens enfants de chœur, ami et copiste, pallient ses défaillances dans le service.

Il rédige en présence du notaire Gatellet, le 22 février 1764, son testament. Il lègue à son épouse tous ses biens estimés à 8 000 livres.

Il est inhumé dans la nef de la cathédrale, prés du grand orgue. Jean-François Bordes lui succède. La veuve lui cède les partitions qu'il est chargé de récupérer.

Il fut en son temps un musicien renommé en musique profane et surtout liturgique. Certaines de ses œuvres on étét jouées à Paris. Sur le plan théorique, il défendait une échelle musicale mêlant le mode majeur et le mode mineur.

Jean-François Bordes décède le 31 août 1775. Peu après, un de ses fils, diacre à Bordeaux, met la musique d'église de son grand-père en vente. L'annonce paraît dans le prériodique parisien « Annonce, affiches et avis divers » du 15 juillet 1776.

Deux ans plus tard, Le chapitre d'Auch décide d'acquérir les partitions de Charles Levens.

Charles Levens, Te Deum, « In te, Domine », ensemble vocal Arpège, ensemble Sagittarius, Les Passions, ensemble baroque Orfeo, sous la direction de Michel Laplénie, 2007.
Charles Levens, Messe des morts, « Introïtus », ensemble vocal Arpège, ensemble Sagittarius, sous la direction de Michel Laplénie, 2007.

Écrits relatifs à la musique

Abrégé des règles de l'harmonie, pour apprendre la composition, avec un nouveau projet sur un système de musique sans tempérament ni cordes mobiles [...] par Mr. Levens

Bibliographie

Deyris Edith, La vie et l'oeuvre de Charles Levens maître de chapelle à la cathédrale Saint-André de Bordeaux : contribution à l'étude du milieu musical bordelais au XVIIIe siècle. Thèse de doctorat, sous la direction de Jean-Pierre Poussou, Bordeaux 3.

Gaillard Mathieu, Le mariage discret de Charles Levens, maître de musique et compositeur du XVIIIe siècle : deux documents inédits. Dans « Annales du Midi » (301), 2018, p.59-70.

 Jean-Marc Warszawski
Dictionnaire des écrits relatifs à la musique
Novembre 1995-3 mars 2023
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Mercredi 7 Février, 2024

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