Michel Rusquet, Trois siècles de musique instrumentale : un parcours découverte —— La musique instrumentale de Beethoven à Schubert.

Les concertos pour piano de Ludwig van Beethoven

Ludwig van Beethoven

Pendant la quinzaine d’années qui sépare ses deux premiers concertos pour piano (années 1794-1798) et le cinquième (1808-1809), Beethoven évolue fortement dans sa « manière ». « Les deux premiers concertos, amplement tributaires d’une esthétique du XVIII^e siècle, signalent surtout chez le compositeur une volonté de s’imposer comme pianiste. Mais, avec le troisième concerto, s’amorce un très grand changement, que le quatrième concerto, peut-être le plus hardi, le plus novateur des cinq, accomplit, selon la formule d’A. Boucourechliev, dans toutes ses « dimensions temporelles et sonores », avant l’épanouissement absolu du très célèbre concerto « L’Empereur ». » ²⁰⁰

Concerto pour piano et orchestre n^o 1, opus 15.

Concerto pour piano et orchestre n^o 2, opus 19.

Concerto pour piano et orchestre n^o 3, opus 37.

Concerto pour piano et orchestre n^o 4, opus 58.

Concerto pour piano et orchestre n^o 5, opus 73.

Le « sixième » concerto pour piano n’est autre qu’une transcription du célèbre concerto pour violon, effectuée à la demande de Clementi, alors éditeur à Londres. Il n’est pas sûr que Beethoven se soit chargé lui-même du travail de transcription : les parties d’orchestre sont restées intactes et la partie soliste, enrichie d’un accompagnement de main gauche qui sent un peu le « remplissage », a en fait été assez peu remaniée. En revanche et à la différence de la version originale pour violon, on a ici des cadences – superbes d’ailleurs, notamment celle du premier mouvement, avec timbale obligée - dont l’auteur ne peut être que Beethoven. Mais, bien entendu, rien ne saurait détourner l’auditeur de la version pour violon.

Michel Rusquet
13 décembre 2019
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