______________________________ Annulation du
concert de Kourosh Yaghmaei
L'Iranien Kourosh Yaghmaei, rockstar des années
1970, censuré par les mollahs, a annulé
son concert à la 33e édition des Transmusicales
de Rennes, ont annoncé jeudi le festival et la
maison de disque Now-Again Records de l'artiste.
Les reponsables
du label n'ayant pas la certitude que tout se passerait
bien pour l'artiste à son retour, ont préféré
annuler le concert, pour lui éviter des problèmes
possibles.
Condamné au silence par la révolution
islamique de 1979 et récemment redécouvert,
Yaghmaei était un des principaux musiciens rock
iraniens des années 1970.
Il devait donner à Rennes son premier concert
hors d'Iran, avec un groupe de musiciens canadiens découverts
par son fils, qu'il ne devait rencontrer qu'une fois
arrivé sur place.
Le festival des Transmusicales de Rennes aura lieu
du 1er au 3 décembre.
Vendredi 28 octobre 2011
______________________________ Appel
de l'Association nationale de Recherche et d'Action
théâtrale contre l'intolérance
des intégristes catholiques
Des groupuscules
d'extrême droite se réclamant de l'Action
Française interrompent toutes les représentations
du spectacle de Romeo Castellucci, Sul concetto di volto
nel figlio di Dio, (Sur le concept du visage du Fils
de Dieu) qui se joue du 20 au 30 octobre au Théâtre
de la Ville à Paris, et dont le directeur, Emmanuel
Demarcy-Mota, est président de l'ANRAT. Ils montent
sur le plateau, se mettent en prière, hurlent
à la « christianophobie »,
concept qui résonne cyniquement avec une xénophobie
dont ils sont les ardents prosélytes. Ce spectacle
sera ensuite repris du 2 au 6 novembre au 104, rue Curial,
Paris 19. Ces groupes ont annoncé leur volonté
d'empêcher les représentations tant qu'elles
auront lieu, de décourager les spectateurs en
déversant de l'huile de vidange à l'entrée
du théâtre, et d'adresser des menaces de
mort aux équipes des lieux. Le spectacle dure
55 minutes, et Emmanuel Demarcy-Mota en accord avec
Roméo Castellucci a décidé de jouer
coûte que coûte, jusqu'au bout des représentations.
Castellucci
compose une grande œuvre spirituelle : sous le regard
du fils de Dieu, un autre fils, qui nous ressemble,
accompagne son père dans l'épreuve d'une
fin de vie alourdie par l'humiliation de l'incontinence.
Voilà qui suffit pour déplaire aux fanatiques
intégristes.
Ces mêmes
factions ont d'ores et déjà fait savoir
qu'elles auraient recours à la même violence
pour Golgotha picnic de Rodrigo Garcia, au Théâtre
du Rond Point, à Paris, du 8 au 17 décembre.
Comme adhérents
de l'ANRAT, comme citoyens, il nous appartient, si nous
le pouvons, d'aller voir ces spectacles dans ces trois
lieux, d'en parler autour de nous, car l'intimidation
a pour conséquence de vider les salles, et il
convient d'affirmer notre droit de spectateur d'avoir
accès aux œuvres, ainsi que notre désir
de faire honneur aux créateurs du monde entier
que la France accueille.
Des tarifs
préférentiels peuvent vous être
accordés par ces trois lieux, dans la limite
des places disponibles, en adressant un mail à
contact@anrat.asso.fr
Vendredi 28 octobre 2011
______________________________ Vingt-cinq
ans de recherches pour tenter d'authentifier un
Rodin
Une statuette
en argent non signée représentant une
femme serait l'oeuvre d'Auguste Rodin qui évoquerait
sa relation tourmentée avec Camille Claudel,
affirme un expert en art qui a présenté
jeudi à Paris 25 ans de recherches sur le sujet,
dignes d'un médecin légiste.
Gilles
Perrault, sculpteur et ancien chef d'atelier au musée
du Louvre et à Versailles est agréé
auprès de la Cour de Cassation. Il a expertisé
quelque 2.500 bronzes dont 750 oeuvres de Rodin et une
soixantaine de Camille Claudel, son élève
et maîtresse. Il est certain que cette statuette
est de Rodin.
Découverte
par un antiquaire nantais en 1987, la statuette de 22,5
cm de hauteur, qui repose sur un socle, aurait été
réalisée en 1886 mais elle ne porte ni
signature, ni poinçon de la fonderie qui l'a
coulée et polie. Elle représente une jeune
femme debout mais voûtée, penche la tête
sur le côté. Elle tient d'un bras un drapé
au niveau de l'entrejambe, l'autre est caché
derrière son dos, la main retournée.
Le Musée
Rodin, invité à la présentation
mais absent, s'est déclaré sceptique quant
à ses conclusions.
Elle a
été acquise par un amateur d'art qui a
demandé à Gilles Perrault d'enquêter.
Selon l'expert,
un travail minutieux sur l'étude des mains, des
pieds, de la courbure du dos du modèle et des
plis du drapé, paraît convaincant.
Rodin était
l'antiacadémique et le seul à utiliser
du tissu enduit de plâtre ou de cire. On en retrouve,
selon lui, des traces microscopiques sur la statuette
ainsi que des strilles semblables à celles d'un
des « Balzac » réalisés
par le sculpteur.
Il pense
également que la posture de la femme de la statuette
qui a obsédé Rodin toute sa vie, est typique
de la torsion des corps et de la tension des muscles
si propres à l'artiste pour exprimer les sentiments.
Pour Gilles
Prrault, ce sont autant d'indices et de faits concordants
qui ne tiennent pas au hasard.
Pour lui,
Rodin a voulu représenter une Camille meurtrie,
triste mais qui redémarre après une ou
plusieurs interruptions de grossesse, et un exil provisoire
en Angleterre. Rodin avait promis le mariage à
la jeune femme, de 24 ans sa cadette, sans jamais tenir
parole.
Vendredi 28 octobre 2011
______________________________ Léonard
et Michel-Ange, chefs- d'œuvres de graphique et études
romaines
Léonard
de Vinci et Michel-Ange pour la première fois
face à face : c'est ce que propose l'exposition
« Léonard et Michel-Ange, chefs-d'oeuvres
de graphique et études romaines », qui
s'est ouverte jeudi à Rome, aux Musées
du Capitole.
L'exposition,
qui restera ouverte jusqu'au 12 février, propose
66 œuvres des deux maîtres de la Renaissance.
Elle est
le fruit de la collaboration entre la Bibliothèque
Ambrosienne de Milan, dépositaire d'une vaste
collection de dessins de Léonard de Vinci, et
de la Fondation Casa Buonarotti de Florence, qui conserve
plus de 2,000 autographes de Michel-Ange.
Parmi les
66 dessins présentés, les visiteurs pourront
notamment admirer l'énigmatique Cléopâtre
de Michel-Ange, mais aussi les études scientifiques
du génie originaire de Vinci, en Toscane.
Selon les
organisateurs, les deux artistes sont souvent considérés
comme rivaux, alors qu'ils ont toujours regardé
leurs oeuvres respectives avec un grand intérêt
réciproque.
Léonard
représentait à travers son coup de crayon
des phénomènes naturels et des études
scientifiques.
Des dessins
témoignant de la passion de Michel-Ange pour
l'anatomie.