Actualités musicales

samedi 6 septembre 2014

Sur le rire en musique : appel à articles

« Mélotonia » n^o 2 sur le rire en musique

La collection « Mélotonia, Musique, Matière, Énergie », éditée par les Presses Universitaires de Lyon et dirigée par Denis Le Touzé et Muriel Joubert de l'Université Lyon 2, s'inscrit globalement dans le champ de la musicologie, mais de manière non exclusive puisque les sujets d'étude s'y enrichissent par leur contact avec d'autres disciplines (l'anthropologie, l'ethnologie, la sociologie, la philosophie, la psycho-cognition, la littérature, les arts dits visuels…). Un premier numéro, sur le souffle en musique, est en cours de publication (parution en novembre 2014).

Le 2^e volume de cette collection sera consacré au rire. Si rire est le propre de l'homme (Aristote), le geste corporel et sonore qui lui est associé n'est pas si souvent utilisé en musique. Ce numéro se propose d'approcher les multiples facettes du rire à travers deux larges aspects : le son et l'énergie qu'il dégage, et son ancrage psychologique et symbolique. Il ne sera donc ici nullement question d'humour ou de comique en tant que tels – c'est-à-dire des déclencheurs voulus des rires – largement abordés par la littérature musicologique : le volume sera consacré, ainsi que l'induit le sous-titre de la collection « Musique, Matière et Énergie », au geste du rire inscrit dans sa symbolique.

Pour ce volume, en cours de conception, nous recherchons précisément des textes sur les sujets suivants :

- le rire du diable (dans son geste sonore et la symbolique qui lui est associée) : rires et sorcelleries dans la musique et l'opéra.

- le rire de l'auditeur : le rapport qu'entretient le spectacle avec le spectateur, par le rire (caractère pulsionnel du rire, notion de catharsis…). Pour ce texte, la participation d'un psychologue ou d'un psychanalyste est bienvenue.

- l'imitation du rire par l'instrument ou par l'orchestre : il s'agirait ici d'un texte sur l'orchestration ou l'instrumentation.

- le sens et l'utilisation du rire comme matériau dans les musiques dites ethniques

- l'utilisation du geste du rire dans la poésie lettriste

Sur simple demande, il pourra être envoyé, à toute personne intéressée à faire une proposition, un texte plus complet qui retranscrit l'orientation de ce numéro et qui propose quelques pistes de réflexion.

Les propositions d'une quinzaine de lignes seront à envoyer avant le 15 septembre 2014, accompagnées d'une petite biographie qui mentionne les publications, aux deux adresses électroniques suivantes :

muriel.joubert@univ-lyon2.fr

Denis.Le-Touze@univ-lyon2.fr

L'acceptation de la proposition sera rapide (2-3 semaines) après cette date. Les textes complets seront à remettre le 1er mars 2015.

Pour de plus amples informations, vous pouvez contacter Muriel Joubert : muriel.joubert@univ-lyon2.fr

Olivier Py « Miss Knife ». The Tiger Lilliez, Joey Arias, Baby Dee & Little Annie

Au Trianon, Paris

Wilkommen, bienvenue, welcome !

Dans ce haut lieu des plaisirs montmartrois résonne un monde fait de chansons et de poésie, d'amour et de mélancolie, d'humour et de dérision. La nuit y est une confidente, univers en miroir où les lignes se troublent et les codes s'estompent.

«Miss Knife» est notre ange bleu tout au long de cette soirée. Sous ses plumes noires et perchée sur d'infinis talons aiguilles, elle égrène ses romances douloureuses ou insolentes. Lèvres peintes et corps ganté d'une robe fourreau, Olivier Py s'abandonne en majesté. S'accompagnant d'une harpe ou d'un piano, Baby Dee, transexuelle multi-instrumentiste, est une inclassable rêveuse. Celle qui fut chef de chœur spécialisée dans le répertoire liturgique navigue désormais sur un océan pop inclassable teinté de folk, de rock ou de jazz, avec sa complice Little Annie, contre-alto à la voix rocailleuse.

Égérie des clubs new-yorkais, Joey Arias est une diva qui électrise les salles. Performer flamboyant à la verve décapante, il s'envole vers des galaxies fantasques et luxuriantes, et chante comme nul autre Billie Holiday ou Klaus Nomi dont il fut l'ami et le confident. Enfin, c'est d'une planète “rock-brechtienne” que viennent The Tiger Lillies. Ce trio londonien élevé dans la culture punk s'inspire du burlesque des années 1930 dans un univers grinçant où le macabre rigolard jongle avec le sublime.

Wilkommen, bienvenue, welcome : au Cabaret !

La mort de Rameau célébrée par un orchestre entre la vie et la mort, par Eusebius

Dijon, Parc des expositions et des congrès, 12 septembre 2014

Concert solidarité ODB

Par Eusebius ——

L'Orchestre Dijon-Bourgogne, dont l'existence est en péril depuis un conflit ouvert avec la municipalité de Dijon, qui le finance¹. Faute de pouvoir assurer son service à l'Auditorium, où il devait ouvrir la saison, il jouera le 12 septembre, anniversaire de la mort de Rameau, au Palais des Congrès. Ce concert, offert aux Dijonnais appelés à soutenir l'existence de la formation, verra de nombreuses collaborations : de Régis Pasquier à Jean-Paul Fouchécourt, en passant par Patrice Fontanarosa et beaucoup d'autres. Ainsi Pierre Cao, Patrick Ayrton prendront-ils la baguette, empruntée un moment à Gergely Madaras, chef permanent de l'ODB.

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