jeudi 1er juillet 2011
______________________________ «
La Clémence de Titus » en direct d'Aix-en-Provence dans 50
cinémas
« La Clémence de Titus
» de Mozart, l'un des rendez-vous majeurs du festival d'art lyrique d'Aix-en-Provence,
sera retransmis en direct le 21 juillet dans une cinquantaine de cinémas
en France, a annoncé jeudi Pathé Live, filiale du groupe Gaumont
Pathé.
Cet opéra en deux actes,
l'avant-dernier de Mozart qui constituera l'un des clous de cette édition,
sera dirigé par le Britannique Sir Colin Davis avec le London Symphony
Orchestra, qui se produit à Aix pour la deuxième année
consécutive.
Le prix des places, à réserver
directement dans les salles concernées (liste sur www.pathelive.com),
a été fixé à 15 euros, précise Pathé
Live dans un communiqué.
jeudi 1er juillet 2011
______________________________ Le
concours musical Tchaïkovski s'est achevé jeudi
Le concours international de musique
Tchaïkovski s'est achevé jeudi en Russie après deux semaines
de compétition et les organisateurs devaient annoncer dans la soirée
les résultats de l'un des plus prestigieux événements de
musique classique.
Le concours Tchaïkovski a
révélé depuis sa création en 1958 de grands pianistes
comme Van Cliburn, Vladimir Ashkenazy, Mikhaïl Pletnev, Grigori Sokolov
ou Peter Donohoe.
Les noms des vainqueurs dans quatre
catégories — piano, violon, violoncelle et vocal — devaient
être connus à l'issue d'une cérémonie organisée
dans la soirée à Moscou.
Parmi les finalistes au piano,
la plus prestigieuse des catégories, figurent deux Russes, un Ukrainien
et deux Sud-Coréens.
Le concours, qui s'est ouvert il
y a deux semaines avec la participation de grands noms de la musique classique,
a suscité des critiques d'experts et de la presse.
« Dans presque chaque catégorie,
toutes les personnalités brillantes ont été éliminées
au troisième tour », a déploré le quotidien officiel
russe Rossiïskaïa gazeta.
De leur côté, les
organisateurs ont balayé toutes les critiques en soulignant que cette
compétition qui a lieu tous les quatre ans gagnait en importance dans
la mesure où les prestations des musiciens pouvaient être regardées
pour la première fois sur Internet.
La cérémonie finale
devait être suivie en ligne par jusqu'à un million de personnes,
selon les organisateurs.
Certains critiques estiment que
cet événement revêt une importance particulière pour
la Russie.
Il s'agit « plus que d'un
simple concours entre musiciens, plus que l'une des principales composantes
de la culture soviétique », a écrit le critique musical
du quotidien Kommersant, Dmitri Renanski sur le site Openspace.ru.
« Du temps de l'Union soviétique,
le concours Tchaïkovski était une oasis de libéralisme et
de pensée libre, même s'il était contrôlé.
Dans quel autre endroit des gens pouvaient-ils ouvertement dire que des étrangers
étaient meilleurs que des citoyens sovéitiques ? », a estimé
M. Renanski.
jeudi 1er juillet 2011
______________________________ Daniel
Barenboïm a été reconduit à la tête du Staatsoper
de Berlin
Le chef d'orchestre israélo-argentin
Daniel Barenboïm va prolonger son contrat à la tête du Staatsoper
de Berlin, l'un des trois opéras de la capitale allemande, a annoncé
la ville de Berlin jeudi.
La municipalité a indiqué
avoir lancé jeudi une invitation aux journalistes pour la cérémonie
officielle de signature du nouveau contrat, dont la durée ne sera précisée
qu'à ce moment-là.
Daniel Barenboïm est le directeur
musical du Staatsoper et chef de son orchestre depuis 1992. Son contrat actuel
s'acheve fin juillet 2012.
A l'automne 2000, il avait été
fait chef d'honneur à vie de l'orchestre du Staatsoper.
M. Barenboïm, 68 ans, qui
a une longue carrière de pianiste et de chef d'orchestre renommé
derrière lui, s'est engagé depuis de nombreuses années
en faveur d'une solution pacifique au conflit israélo-palestinien.
Il a ainsi créé en
1999, avec son ami Edward Saïd, intellectuel palestinien décédé
en 2003, l'Orchestre Divan, formé de jeunes Arabes et Israéliens
de 14 à 25 ans, qui se produit dans le monde entier.
Début mai, il avait dirigé
pour la première fois un « concert pour la paix » dans la
bande de Gaza, sous blocus israélien depuis 2006.
Daniel Barenboïm et ses musiciens
se sont rendus dans le territoire palestinien en passant par l'Egypte via le
poste frontière de Rafah. Le chef d'orchestre apparaît régulièrement
en Cisjordanie, mais il s'est vu refuser à plusieurs reprises par les
autorités israéliennes la permission de se rendre à Gaza
en transitant par Israël.
jeudi 1er juillet 2011
______________________________ Avalanche
de livres et de concerts en hommage à Jim Morrison
Avalanche de livres, concerts...
40 ans après sa mort, le fantôme de Jim Morrison, décédé
à Paris le 3 juillet 1971 et enterré au cimetière du Père-Lachaise,
plane sur la France.
Deux concerts seront organisés
dimanche dans la capitale, à l'occasion de cet anniversaire. Deux de
ses anciens complices des Doors, l'organiste Ray Manzarek et le guitariste Robby
Krieger, dont l'apport à la musique du groupe psychédélique
a souvent été occulté par le charisme de Morrison, se produiront
au Bataclan.
Les deux musiciens ont perdu en
2008 le droit de se produire sous le nom The Doors après une bataille
judiciaire contre les ayants droit de Morrison et le batteur John Densmore.
Mais ils continuent de reprendre sur scène « Riders on the storm
», « Roadhouse Blues » ou « « Light my fire ».
Le concert de Ray Manzarek et Robby
Krieger affiche complet mais les fans auront aussi la possibilité d'aller
à un autre concert, le même soir à la Cigale, du tribute
band britannique The Doors Alive.
En librairie, le « Roi Lézard
» fait toujours recette.
L'écrivain Sam Bernett publie
« Jim Morrison : la vérité » (éd. du Rocher),
un portrait dans lequel il livre une nouvelle fois sa version contestée
de la mort du chanteur californien.
L'auteur, qui dit avoir été
témoin des dernières heures de Morrison, affirme qu'il n'est pas
mort dans une baignoire mais dans les toilettes d'une boîte de nuit parisienne
dont il était le gérant.
Le journaliste Jean-Noël Ogouz
publie une autre biographie « Les Doors, la vraie histoire » (éd.
Fetjaine). S'il retrace aussi la vie de l'icône du rock des 60's, le livre
s'attache davantage aux aspects musicaux de l'histoire des Doors. Le livre évoque
aussi la vie du groupe après le décès du chanteur et l'exploitation
du phénomène Morrison.
Dans le roman « Dealer ou
la valse des maudits » (éd. Volum), Philippe Will s'intéresse
à la figure de Jean de Breteuil, présenté comme le dealer
des stars dont le rôle dans la mort de Jim Morrison est au centre de toutes
les spéculations autour de la disparition du chanteur.
jeudi 1er juillet 2011
______________________________ Au
Père-Lachaise, nostalgiques des 60's et ados sur la tombe de Jim
Morrison
Au cimetière du Père-Lachaise
où il est enterré, le culte de Jim Morrison est toujours vivace
et les nostalgiques des années 60 croisent sur sa tombe des adolescents
nourris depuis le berceau à la poésie du « Roi Lézard
».
La tombe du chanteur des Doors,
mort à Paris le 3 juillet 1971, est une simple dalle cachée entre
d'imposants caveaux. La stèle est pourtant une des sépultures
les plus visitées du Père-Lachaise où reposent Chopin,
Marcel Proust et Oscar Wilde.
Le platane qui étend ses
branches au-dessus de la tombe et le lampadaire tout proche sont couverts de
graffitis rendant hommage à l'icône du rock des 60's.
Derrière les barrières
de sécurité qui protègent la tombe et les caveaux adjacents,
une vingtaine de personnes se pressent en permanence pour apercevoir le buste
du chanteur et la simple plaque à son nom.
La pierre tombale est jonchée
de roses, mais aussi de cadavres de bouteilles de vin et de bière à
moitié vide, « hommages » aux penchants éthyliques
du chanteur.
Assis à côté
Alex, quinquagénaire en blouson de cuir noir, fredonne doucement les
paroles de « The End ».
« J'ai écouté
sa musique de façon tellement intense quand j'étais gamin. Quand
j'avais 15 ans je l'adorais, ses paroles était si profondes »,
explique à l'AFP cet Américain installé à Paris.
« Il avait un réelle
fascination pour la mort, comme une prophétie qu'il a lui-même
réalisée », estime-t-il.
Gunther, un Allemand de 54 ans,
est venu spécialement au Père-Lachaise pour voir la dernière
demeure de Morrison. « Morrison, c'est ma jeunesse!, s'exclame-t-il. Etre
là fait ressurgir un tas de souvenirs de cette époque-là
».
Mais les plus fervents sont ceux
qui sont trop jeunes pour avoir vécu les années 60. Bercés
par la discothèque de leurs parents, ils vénèrent en Morrison
une certaine idée du rock'n'roll aujourd'hui disparue.
« J'ai 17 ans et j'écoute
les Doors depuis l'âge de 3 ans. Morrison incarne l'Amérique, c'est
mon idole, les murs de ma chambre sont couverts de posters de lui », dit
Jay Stanley, venu des Etats-Unis avec sa classe pour un voyage scolaire.
Après avoir longuement filmé
la tombe avec sa caméra, le jeune homme blond enjambe les barrières
pour allumer une cigarette sur la stèle de l'auteur de « Light
my fire ». Pourquoi ? « C'est Jim et je crois qu'il a bien besoin
d'en griller une », explique-t-il en haussant les épaules.
Frêle dans son slim jaune
et son T-shirt des Doors, Maria a apporté un petit bouquet d'œillets.
« C'est le père du
rock'n'roll, j'aime sa musique, son mysticisme », dit la jeune fille de
27 ans. Venue de Russie pour le mariage d'amis, elle a tenu à se recueillir
sur la tombe du chanteur. « Toute ma vie, j'ai tellement rêvé
de le faire et maintenant, ça y est, je l'ai honoré », sourit-elle
timidement.
Le cimetière du Père-Lachaise,
qui surveille continûment la tombe pour éviter toute dégradation,
s'attend à une certaine affluence dimanche pour le 40e anniversaire de
la mort de Jim Morrison.
Mais les plus grands fans du «
Roi Lézard » ne se contenteront pas d'un simple pèlerinage
sur sa tombe.
Plusieurs compagnies organisent
des circuits de plusieurs heures dans Paris sur les traces du chanteur: son
domicile, ses cafés préférés...
Le magazine américain «
Doors Collector » propose même un voyage organisé d'une semaine.
Prix hors transport: 900 dollars (625 euros).
jeudi 1er juillet 2011
______________________________ Duos
inédits entre pensionnaires pour leur expo annuelle à Villa
Médicis
Chorégraphes, cinéastes,
compositeurs ou designers, le travail de la vingtaine de pensionnaires hébergés
chaque année à la Villa Médicis, l'Académie de France
à Rome, est présenté cette semaine à travers des
performances inédites mélangeant les formes artistiques.
« Ils ont dû construire
ensemble un projet qui mette en scène leurs travaux et la culture sous
toutes ses formes », a expliqué à l'AFP Marcello Smarrelli,
curateur du « Théâtre des Expositions », évènement
organisé pour présenter les travaux des pensionnaires au grand
public.
Pour cette seconde édition
marquée par quatre soirées jusqu'à jeudi, M. Smarrelli
a « donné à l'évènement l'aspect d'un festival
des arts vivants » investissant tous les espaces du site.
Des escaliers tortueux de la villa
au jardin labyrinthique en passant par le cadre intime d'un atelier, les visiteurs
peuvent découvrir des images de chute libre en parachute, écouter
un air d'accordéon baroque ou se plonger dans l'infini étoilé.
Chaque pensionnaire a invité
un « artiste capable de représenter au mieux sa discipline et sa
recherche », a relevé M. Smarelli. Cette initiative conduite par
Eric de Chassey, directeur de la Villa Médicis, a été vécue
comme un véritable « défi ».
L'Académie de France accueille
chaque année les meilleurs talents de la culture française, sélectionnés
strictement pour devenir pensionnaires pendant environ un an. Le Théâtre
des expositions est l'occasion pour le public d'avoir un aperçu de l'évolution
de la scène artistique française.
Entre les buissons taillés
avec précision, on peut apercevoir Jérôme Bel, célèbre
chorégraphe français, assis sans bouger au milieu de coussins.
Sous les yeux interrogatifs du public, il interprète sa dernière
performance, « une chose très radicale à la limite de la
mobilité ».
Il a été invité
par Marcella Lista, conservatrice au musée du Louvre et pensionnaire
de la Villa qui souhaitait représenter l'espace infini en mêlant
danse et art visuel.
C'est là qu'intervient Dove
Allouche, artiste français et pensionnaire depuis deux mois. A partir
de vues de torsions glaciaires, il a réalisé des œuvres «
proches du négatif photo », tentant de faire écho à
la danse de M. Bel.
Le chorégraphe n'avait encore
jamais montré son nouveau spectacle au public mais saisit l'occasion
pour recueillir « les réactions des autres artistes ». Avec
ce genre de performances, la Villa Médicis préserve son esprit
exploratoire, estime-t-il.
Equipé d'un balladeur numérique
et d'un plan de cette Villa du XVIIIè siècle, le promeneur découvre
les ateliers des pensionnaires lors d'un parcours proposé par le désigner
Ramy Fischler.
Pensionnaire depuis octobre, il
a effectué un travail de fourmi en analysant les inventaires de l'Académie
pour découvrir la relation qu'elle entretient depuis trois siècles
avec ses pensionnaires.
Répertorier le mobilier
et les outils de travail mis à la disposition des résidents est
pour lui « une manière d'observer comment un artiste travaille
et vit son expérience ici ».
Le visiteur découvre avec
émerveillement des objets dont la valeur est inestimable, disposés
dans les ateliers personnalisés des résidents. Ici, un fauteuil
offert par le Roi Soleil est mis en valeur sur la table en bois de l'ancienne
blanchisserie de la villa. Là, un chevalet du XVIIème trône
entre un bureau en plexiglas et une lampe kitsch.
La visite se termine sur la terrasse
de la villa où sont agencés, entre des étagères
de bibliothèque, des meubles en kit modernes d'une marque suédoise.
Sa recherche lui a permis de constater
la « carence historique de la mémoire de la villa », impression
renforcée par la disparition des « outils de travail » des
artistes, aujourd'hui largement remplacés par l'outil numérique.
jeudi 1er juillet 2011
______________________________ À
93 ans, Iouri Lioubimov fait ses adieux au théâtre de la Taganka
Le metteur en scène Iouri
Lioubimov, au cœur d'un scandale qui a provoqué son départ à
93 ans du théâtre mythique de la Taganka à Moscou, a fait
jeudi ses adieux à son public, en excluant tout retour.
« Je m'adresse à des
millions de spectateurs qui ont soutenu notre théâtre depuis environ
50 ans, génération après génération. Je suis
reconnaissant à vous tous », a-t-il déclaré, lors
d'une conférence de presse à Moscou.
« C'est fini pour moi, ce
théâtre, et je ne vais plus y revenir », a souligné
M. Lioubimov, ajoutant qu'il avait déjà présenté
sa démission à partir du 15 juillet.
Le metteur en scène a affirmé
que trouver du travail n'était « pas un problème »
pour lui, sans toutefois dévoiler ses projets.
M. Lioubimov avait annoncé
son départ samedi après un conflit survenu lors d'une tournée
en République tchèque, où les comédiens avaient
refusé de travailler pendant une répétition, réclamant
le versement de leurs honoraires.
Les comédiens ont accusé
M. Lioubimov de retarder le paiement des honoraires et de les traiter d'une
manière humiliante. « Il peut crier pendant des heures que nous
sommes stupides et sans talent », a déclaré ainsi Sergueï
Trifonov, l'un des acteurs vedettes du théâtre, au quotidien populaire
Komsomolskaïa Pravda.
M. Lioubimov a qualifié
ces accusations de « mesquines », en estimant que les acteurs étrangers
étaient « plus disciplinés ».
Lancé par Iouri Lioubimov
en 1964, le théâtre de la Taganka reste un symbole de la résistance
à la censure et à l'arbitraire du pouvoir soviétique.
En 1984, le metteur en scène
était déchu de sa nationalité soviétique, alors
qu'il se trouvait à Londres où il venait de donner une interview
dont le contenu avait déplu aux autorités.
Il n'est revenu en Russie qu'en
1988, à la faveur de la perestroïka, la politique d'ouverture et
de réforme lancée par Mikhaïl Gorbatchev, et avait repris
depuis lors son poste au théâtre de la Taganka.
jeudi 1er juillet 2011
______________________________ Ernest
Hemingway est toujours bien vivant à Cuba
Un peu plus haut dans la vieille
ville, le Floridita honore l'écrivain avec une statue de lui, accoudé
au bar où un daïquiri spécial lui avait été
dédié: sans sucre, mais avec double ration de rhum...
Un daïquiri au Floridita,
un mojito à la Bodeguita del Medio, et une après-midi à
la Finca Vigia: le rituel obligé est bien tracé pour le passionné
qui vient à Cuba célébrer le cinquantenaire de la mort
de l'écrivain américain Ernest Hemingway.
Mais il y a plus que les deux bars
préférés et la résidence du prix Nobel de littérature
1954: dans la vieille ville de La Havane, l'hôtel Ambos Mundos offre toujours
au visiteur la chambre où Hemingway passa les premiers mois de son séjour
de 21 ans à Cuba, entre 1939 et 1960.
Au centre de la petite chambre
trône la machine à écrire, une feuille blanche engagée
dans le rouleau. Sur la table, les lunettes de l'écrivain et un crayon
à papier. Dans l'armoire, une veste de pêche et une jaquette de
torero. Sur le lit, des livres et des revues d'époque.
« Les Américains le
connaissent par ses livres, mais à Cuba il y a une tradition orale sur
sa vie. Il est vivant dans le paysage cubain. Pour le comprendre, il faut venir
à La Havane », explique la petite-fille de l'éditeur de
l'écrivain, Jenny Phillips.
Pour cette jeune femme qui a animé
un colloque à l'Ambos Mundos à l'occasion du cinquantenaire de
la mort d'Hemingway, le suicide de l'écrivain, il y a cinquante ans,
le 2 juillet 1961 dans sa maison de Ketchum en Idaho (Etats-Unis), ne fait aucun
doute: « Il pensait toujours à la mort, d'une certaine façon
il était prédestiné à se suicider, il était
malade ».
« Je suis moi-même
originaire du village où il est né (Oak Park, près de Chicago)
et c'est très émouvant de se retrouver dans ces lieux (à
Cuba), où il a passé tant d'années si importantes de sa
vie », explique à l'AFP Nancy Sindecar, une experte de l'écrivain,
après un inévitable mojito à la Bodeguita del Medio.
Dans ce petit bar proche de la
cathédrale de La Havane, Reinaldo Lima, alias « Rey » (roi),
fort de ses 26 années d'expérience, prépare avec dextérité
le cocktail typique de Cuba: citron, menthe, sucre, eau gazeuse et bien sûr,
le rhum. « Les meilleurs de tout Cuba », affirme Rey sans ciller.
« Hemingway passait tous
les jours prendre son mojito. C'est un symbole de l'amitié entre nos
deux peuples », ajoute le barman, face à une peinture murale où
le romancier trinque avec le poète cubain Nicolas Guillen, sur fond de
drapeaux des deux pays, qui ont rompu leurs relations diplomatiques en 1961.
Un peu plus haut dans la vieille
ville, le Floridita honore l'écrivain avec une statue de lui, accoudé
au bar où un daïquiri spécial lui avait été
dédié: sans sucre, mais avec double ration de rhum...
« Mon daïquiri au Floridita,
mon mojito à la Bodeguita », avait écrit Hemingway qui vivait
pourtant à trente kilomètres de là, dans sa Finca Vigia,
une maison coloniale perdue dans la verdure tropicale à l'ouest de La
Havane.
Offerte à Cuba par sa veuve
Mary Welsh, la Finca abrite aujourd'hui un petit musée Hemingway: meubles,
livres, trophées de chasse, vêtements... Ainsi que El Pilar, le
bateau à bord duquel il partait à la pêche au gros.
Non loin de la Finca, la Marina
Barlovento servait de point de départ au romancier. C'est là,
en mai 1960, qu'il fit la connaissance du jeune Fidel Castro, qui venait de
prendre le pouvoir à Cuba. Rebaptisé Marina Hemingway, le port
sert maintenant de base aux compétitions de pêche au gros.
Le romancier amateur de marlins
est également présent de l'autre côté de La Havane:
à Cojimar, le petit port de pêche où vivait Gregorio Fuentes,
qui fut son inspiration pour le héros du « Vieil Homme et la Mer
» qui lui valut son prix Nobel.
Malade et sous pression des autorités
américaines qui voyaient d'un mauvais œil son séjour à
Cuba, Hemingway devait quitter l'île le 25 juillet 1960.
« Il n'est pas mort »,
s'empresse de corriger Ada Rosa Alfonso, la directrice de la Finca. «
A Cuba, il est toujours vivant. Hemingway est immortel », sourit-elle.
jeudi 1er juillet 2011
______________________________ Une
société de Jean Nouvel condamnée pour des malfaçons
à l'opéra de Lyon
Le tribunal administratif de Lyon
a condamné la société Etudes de Design et d'Architecture,
ex-Jean Nouvel et associés, à verser 82.000 euros à la
Ville pour une série de malfaçons constatées après
des travaux à l'Opéra, rénové entre 1986 et 1993.
A l'audience, le 21 avril, la Ville
avait demandé plus de 1,5 million d'euros de dédommagement à
trois entreprises.
Le tribunal a rejeté ses
deux principales requêtes, de 915.840 euros au titre de l'absence d'un
dispositif de détection du mou de câble sur la scène et
de 287.393 euros pour une résistance prétendument insuffisante
de chaînes de contrepoids, estimant que les entreprises n'avaient commis
aucun manquement.
En revanche, Etudes de Design et
d'Architecture a été condamnée pour des malfaçons
sur les accès aux équipements électriques de la scène
et sur la machinerie, mais à des montants très inférieurs
à ce que demandait la Ville (plus de 250.000 euros).
La Ville de Lyon, qui a dû
ces dernières années faire des travaux complémentaires
de sécurité, mettait en cause la responsabilité du maître
d'œuvre, la société Etudes de Design et d'Architecture, ainsi
que le contrôleur technique des travaux, Socotec, et Hymelec, un des principaux
entrepreneurs.
La justice administrative avait
déjà condamné en 2008-2009 cinq sociétés,
dont Etudes de Design et d'Architecture, à verser plus de 100.000 euros
à la Ville pour une première série de malfaçons,
notamment dans les cuisines du restaurant de l'opéra.
Depuis sa rénovation, l'Opéra
de Lyon a connu plusieurs problèmes techniques, jusqu'à devoir
fermer en urgence en février 2000 à cause de cintres du décor
défectueux. Une autre fois, une plaque de la verrière du dôme
était tombée.
jeudi 1er juillet 2011
______________________________ L'homme
moderne n'aurait pas coexisté avec l'Homo erectus
L'homme moderne n'aurait jamais
coexisté avec son ancêtre l'Homo erectus qui serait beaucoup plus
ancien que ce que l'on croyait jusqu'à présent, selon des travaux
scientifiques publiés mercredi et apportant un nouvel éclairage
sur la nature de l'évolution humaine.
L'Homo erectus est considéré
comme un ancêtre direct de l'Homo sapiens (ou homme moderne). Il lui ressemblait
sous de nombreux aspects, à l'exception du cerveau qui était plus
petit et de la forme du crâne.
L'Homo erectus a été
le premier de nos lointains cousins à émigrer hors de l'Afrique
il y a 1,8 million d'années.
Il s'est éteint sur le continent
africain et une grande partie de l'Asie il y a 500.000 ans, mais il semblait
avoir survécu jusqu'à une période allant de 50.000 à
35.000 ans avant notre ère sur le site de Ngandong, sur les rives du
fleuve Solo, dans l'île de Java en Indonésie.
Les derniers Homo erectus auraient
ainsi pu partager ces lieux avec les premiers membres de notre espèce,
les Homo sapiens, dont l'arrivée en Indonésie remonte à
40.000 ans.
Les dernières datations
sur lesquelles s'appuyait cette hypothèse avaient été effectuées
en 1996 sur des dents d'animaux et des restes fossilisés d'Hominidés.
Toutefois, le fait que les dents
fossilisées d'animaux soient mélangées, dans les couches
de sédiments, avec des fossiles d'hominidés beaucoup plus anciens
avait suscité des interrogations quant à l'âge réel
de celles-ci.
Depuis 2004, une équipe
internationale d'anthropologues, co-dirigée par Etty Indriati de l'Université
Gadjah Mada en Indonésie et par Susan Anton de l'Université de
New York, a conduit le projet Solo River Terrace (SoRT) et fait de nouvelles
analyses en recourant à différentes méthodes de datation.
Les chercheurs ont déterminé
que les fossiles d'hominidés, les dents d'animaux et les sédiments
sur ces sites, dataient tous de la même époque.
Quelles que soient les méthodes
utilisées, elles donnent un âge maximum et un âge minimum
qui, dans les deux cas, remonte à une période plus ancienne que
la datation des premiers fossiles d'Homo sapiens découverts en Indonésie.
De ce fait, « les homo erectus
n'ont probablement jamais coexisté dans cet habitat avec les humains
modernes », souligne Etty Indriati.
Les analyses menées dans
le projet SoRT laissent penser que les Homo erectus se sont éteints il
y a 143.000 ans au plus tard et, plus généralement, il y a 550.000
ans.
Une coexistence des Homo erectus
et des humains modernes aurait conforté la théorie selon laquelle
ces derniers auraient remplacé leurs ancêtres au cours de l'évolution.
En revanche, le second modèle
dit « d'origine multirégionale » (suivi par le projet SoRT)
tend à montrer que les humains modernes seraient issus de multiples contributions
génétiques de différents groupes d'hominidés ayant
vécu en Afrique, Asie et Europe.
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