Qu'en est-il du goût musical dans
le monde au xxie siècle ?
Colloque en esthétique musicale, 28 février-2 mars 2013, Faculté de musique, Université de Montréal.
Organisés par le laboratoire musique histoire
et société (LMHS) et le laboratoire de
musicologie comparée et d'anthropologie de la
musique (MCAM) de l'Observatoire interdisciplinaire
de création et de recherche en musique (OICRM).
Le questionnement sur l'esthétique musicale
proposé par ce colloque n'est pas sans lien avec
un paradoxe qui se traduit d'une part, par ce qui pourrait
être considéré comme une crise de
l'esthétique dans le domaine de la création
et, d'autre part, le retour général de
l'esthétique et de la réflexion philosophique
au sein des disciplines artistiques. De nombreux ouvrages
publiés au cours des 20 dernières années
ont ainsi réintroduit l'esthétique au
cœur de la réflexion sur l'art (Berthet, Les
défis de la critique d'art, Dufour-Kowalka, L'art
et la sensibilité, Dampierre (dir.), Une esthétique
perdue, During, Quelque chose se passe, Jimenez, Qu'est-ce
que l'esthétique, Rancière, Le partage
du sensible, Schaeffer, L'art de l'âge moderne
: L'esthétique et la philosophie de l'art du
XVIIIe siècle à nos jours, pour n'en citer
que quelques uns).
Comme en témoigne le collectif Perspectives
de l'esthétique musicale, publié par Alessandro
Arbo en 2007 ou encore Éléments d'esthétique
musicale sous la direction de Christian Accaoui, qui
joue le rôle de dictionnaire de l'esthétique
(de 1600 à nos jours), la musique ne fait pas
exception à la règle.
Si l'esthétique occupe donc un espace à
nouveau conséquent dans les études sur
la musique, elle est convoquée à plus
d'un titre. Il s'agit, par exemple de s'interroger sur
l'art moderne pour sa réhabilitation, «
la crise de l'art stimulant la réflexion sur
l'art » (Jimenez, p. 15). Dans d'autres cas, il
s'agit de retracer les fondements d'un système
spéculatif autour de l'œuvre d'art actuelle et
d'interroger la construction d'un discours esthétique
de plus en plus discret sur la question du jugement
(esthétique) au profit de questions apparemment
plus objectives, celles par exemple du langage ou de
la réception, cette dernière réduite
presque systématiquement d'ailleurs à
des considérations plus sociologiques qu'esthétiques.
Cependant, il demeure de nombreuses pistes d'investigations
possibles au travers de toutes les ramifications que
sous-tend le concept d'esthétique.
C'est pourquoi, au-delà de la « crise
» de l'art moderne occidental, la réflexion
sur l'esthétique musicale que nous suggérons
devrait se pencher sur des questions qui permettront
de dépasser ce paradigme et d'ouvrir un débat
croisé sur des musiques de différentes
cultures, styles et époques : Quels sont les
critères du jugement esthétique ? Quel
en est le vocabulaire contemporain ? Quels sont les
rapports avec l'esthétique entretenus par l'homme
aujourd'hui en fonction de ses origines culturelles
? Peut-on à cet égard déceler des
similitudes ou au contraire distinguer des comportements
et des conceptions bien divergentes ? Que peut alors
nous apporter l'analyse comparative du jugement de goût
dans la compréhension des pratiques musicales
tant occidentales que non occidentales ? Que fait-on
de l'esthétique dans un contexte de commerce
international de la musique où les frontières
culturelles ont tendances à disparaître,
où les styles et les genres finissent par se
(con)fondrent voire se dissoudre dans des standards
parfois prédéterminés qui vont
formater l'objet musical ?
On pourrait poser une seule grande question qui permettrait
de réunir ces interrogations : Qu'en est-il du
goût musical dans le monde au XXIe siècle
? Car cette problématique recouvre tant les modalités
et stratégies de « fabrication »
d'une musique, que les choix qui guident sa performance,
sa diffusion ou encore l'évaluation qualitative
de sa réception.
Ce colloque souhaite donc réunir des musicologues,
des compositeurs et des musiciens qui aborderont cette
question en fonction de questionnements méthodologiques
et théoriques sur l'esthétique musicale
d'un point de vue contemporain et critique.
Présentation des propositions
Le résumé de la conférence doit
avoir une longueur minimale de 750 mots et maximale
de 1 000 mots. Le résumé doit être
divisé en trois parties : 1) sujet (thématique(s)
abordée(s)); 2) méthodologie de recherche
et 3) résultats. Le texte soumis doit impérativement
être accompagné d'une bibliographie sélective.
La durée des conférences est fixée
à20 minutes.
Chaque résumé doit être suivi
d'une courte notice biographique de l'auteur (ou des
deux premiers auteurs s'il y en a plus que deux) incluant
l'affiliation et l'adresse de courriel. Les résumés,
en français ou en anglais (soit la langue choisie
pour la présentation au colloque), doivent être
soumis par courriel, dans le corps du message ou en
pièce jointe (format Word recommandé),
à l'adresse : caroline.marcoux-gendron@umontreal.ca.
Les résumés seront évalués
de manière anonyme par un jury constitué
d'experts internationaux. La date limite de dépôt
des propositions est le 1er juillet 2012.
Deux bourses de déplacement offertes par l'OICRM
seront remises aux deux meilleures candidatures étudiantes
(hors Montréal).
Comité scientifique
Nathalie Fernando, professeure agrégée,
Faculté de musique, Université de Montréal
Michel Duchesneau, professeur agrégé,
Faculté de musique, Université de Montréal
Martin Kaltenecker, maître de conférences,
Université de Paris VII
Jean During, directeur de recherche au Centre National
de Recherche Scientifique, laboratoire du CREM, Paris
Jean-Jacques Nattiez, Professeur titulaire, Faculté
de musique, Université de Montréal
Claude Dauphin, professeur, Université du
Québec à Montréal
Pour information
Caroline Marcoux-Gendron, pour le comité scientifique
caroline.marcoux-gendron@umontreal.ca
Observatoire interdisciplinaire de création
et de recherche en musique
Faculté de musique – Université de
Montréal
C.P. 6128, succ. Centre-Ville
Montréal (Québec) H3C 3J7, Canada
T (514) 343-6111 poste 2801
info@oicrm.org https:// www.oicrm.org
L'art du cantabile, méthodologie de la résonance vocale libre
Landuyt Louis,L'art du cantabile, méthodologie de la résonance vocale libre. L'Harmattan, Paris 2012, [364 p. ; ISBN 978-2-336-29081-2 ; 37,50 €].
Baryton belge, l'auteur a fait carrière au Benelux et en Allemagne. Il a déjà publié à Berlin un ouvrage dont le titre n'est pas sans parenté avec l'esprit qui anime cet ouvrage : Vom Singen und der Kunst der Lebendigkeit [Du chant et de l'art de vivre].
Le livre ne saurait être considéré comme un traité, encore moins comme une méthode. Ce sont pour l'essentiel des considérations générales de nature psychologique qui débouchent sur la réflexion plus précisément technique, fruit de l'expérience de l'auteur. (+) lire la suite
Music and Power : Historical
Problems and Perspectives in
Russia, Eastern Europe and Eurasia
28
février-2 mars 2013, Miami University (Oxford, Ohio)
Sponsored by the Havighurst Center for Russian and Post-Soviet Studies, and the Departments of Music, the School of Fine Arts, and the Jewish Arts and Culture Series (Posen Foundation) Organizers: Dr. Rebecca Mitchell, Dr. Ricardo Averbach and the Havighurst Center for Russian and Post-Soviet Studies.
From the time of Plato if not before, the fraught relationship between music and power has attracted commentary, discussion and debate. Focusing primarily on the lands of Russia, Eastern Europe and Eurasia, this conference will unite scholars from across the disciplines to examine how power relations and musical expression have mutually informed and shaped each other over time. Those in positions of power have traditionally sought to control music's communicative and transformative potential – either by directly limiting it (perhaps most noticeably when censors have declared a work or composer “unsuitable” for ideological reasons), or by harnessing it for their own ends. But music has also been employed as a means of resisting or undermining power relations of all kinds. Thus while music and power are clearly entwined within the public sphere, this relationship has also found expression in more subtle forms of human interaction and has shaped the expression of multiple politically
relevant identities (national, ethnic, religious). This conference will address important questions regarding the multifaceted interrelationship between music and power, including but not limited to: Who decides what constitutes “suitable” music within a given social, political and historical context? What role has censorship played in shaping musical expression? How has music been implicated in abuses of power? How has music been used to advance imperialist ambitions? How did musical expressions of “national” unity support or undermine the political and social structures of multi-ethnic empires? What impact has musical nationalism had on the social and political contexts in which it emerged? How have identity politics shaped musical creativity? How has music been employed in resistance to social, cultural, national or hierarchical control ?
We invite submissions from scholars interested in developing cross-disciplinary approaches to the study of music in human history and culture. In addition to scholarly discussion and exchange among panelists, the conference will include two keynote speakers: Dr. Richard Taruskin (UC-Berkeley) and Dr. James Loeffler (University of Virginia). A symphonic performance, conducted by Dr. Ricardo Averbach, will be held the evening of March 1, 2013 in Oxford.
We encourage proposals both from young researchers who have completed their dissertation research (ABD) and from established scholars in any field of the humanities or social sciences. As we plan to publish a conference volume based on papers presented, all participants will be required to submit their completed paper one month prior to the conference.
All presenters will be provided with accommodations in Oxford, ground transportation to and from the airport, and partial travel funding (up to $400 for domestic travel, $800 for international travel).
To be considered for the conference, submit an abstract of approximately 300 words and a short CV to mitcher3 at muohio.edu by September 1, 2012. Please include “2013 Music and Power Conference” in the subject line. Selected papers will be announced by October 1, 2012.
Inquiries may be directed to:
Dr. Rebecca Mitchell
The Havighurst Center
Harrison Hall Room 116
Miami University
Oxford, Ohio, 45056-2816
(513) 529-0942
mitcher3 at muohio.edu www.muohio.edu/havighurstcenter
Mort d'Harvey Lavan Cliburn
Il est né aux États-Unis, en Louisiane, le 12 juillet 1934, et a étudié le piano avec sa mère, Rildia Bee O'Bryan Cliburn. À l'âge de douze ans, il commence à jouer avec orchestre, et à l'âge de 20 ans, remporte le concours Leventritt, qui était sans lauréat depuis cinq ans.
En 1958, il remporte le premier concours international de piano Tchaïkovski à Moscou, en pleine guerre froide.
Par la suite, il invite le chef d'orchestre Kirill Kondrashine à se produire avec lui aux États-Unis. Ils enregistrent ensemble le premier concerto pour piano et orchestre de Tchaïkovski, qui se vend à plus de trois millions d'exemplaires.
Cliburn se rend ensuite régulièrement en Union soviétique, y jouant à guichets fermés.
Un Requiem allemand au Théâtre des Champs Élysées et sur France musique
Jeudi 28 mars 2013 à 20h au
Théâtre des Champs-Elysées, Concert diffusé en direct sur France Musique.
Johannes Brahms
Un Requiem allemand
Orchestre National de France
Choeur de Radio France
Maîtrise de Radio France
Kurt Masur, direction
Ruth Ziesak, soprano
Matthias Goerne, baryton