vendredi 9 octobre 2015
Théâtre liturgique et profane de l'Europe médiévale. Texte, musique, image (c. 1000-1500)9-11 octobre 2015, Canada L'Institut grégorien du Canada et le Comité d'études médiévales de l'Université de Colombie-Britannique vous invitent à proposer une communication ou une séance complète au 43e UBC Medieval Workshop / 10e colloque de l'Institut grégorien du Canada, rencontre conjointe d'études interdisciplinaires autour du thème: Théâtre liturgique et profane de l'Europe médiévale. Texte, musique, image (c. 1000-1500) Les séances auront lieu à Green College, Université de Colombie-Britannique, Vancouver, C-B., Canada, du 9 au 11 octobre 2015. Ces journées d'études s'intéresseront à la période médiévale du théâtre européen. L'un des objectifs de la rencontre sera l'analyse d'aspects du drame liturgique, dès ses modestes débuts au sein de la liturgie grégorienne de Pâques, au fil de son expansion en latin et en langue vulgaire, jusqu'à ses réalisations sous forme de pièces liturgiques, semi-liturgiques et profanes pleinement développées. D'autre part, chose tout aussi importante, nous tenons compte du fait que le théâtre européen ne naquit pas dans l'église médiévale. Si l'on considère les thèmes profanes qui apparaissent dans certaines pièces semi-religieuses, puis se retrouvent dans des genres comiques de la fin du Moyen Age tels que la farce, il s'avère souvent nécessaire d'étudier l'influence, directe ou indirecte, de sources profanes comme les comédies latines, les fabliaux ou les dialogues satiriques des troubadours. Au-delà de cette intertextualité, souvent conjuguée d'échanges sur le plan musical, le théâtre médiéval acquit petit à petit des composantes visuelles: enluminures, accessoires, machines de théâtre, décors, ainsi que diverses approches de l'espace scénique par rapport au public. Les transformations du théâtre entre l'an 1000 et 1500 reflètent des attitudes changeantes vis-à-vis de la musique à l'église et au théâtre. L'on s'interrogea aussi sur les pièces chantées ou parlées, la place sociale de l'acteur, les sujets religieux et profanes, les interactions avec d'autres genres et les apports de la tradition manuscrite (notations, transmission du texte, indications scéniques, commentaires). Etant donné les nombreuses facettes du thème proposé, nous espérons recevoir des propositions dans les domaines suivants: musicologie, études théâtrales, histoire, études de l'interprétation, philosophie, sciences religieuses, traductologie, paléographie, édition. Nous invitons tout particulièrement les contributions reliant deux ou plusieurs de ces disciplines. Les propositions -une communication de 20 minutes ou une séance composée de trois communications, en français ou en anglais -sont à envoyer avant le 31 décembre 2014 à James Blasina et Chantal Phan IGC/UBCMW 2015 Adresses courriel: jblasina@fas.harvard.edu et chantal.phan@ubc.ca Adresse postale ou fax: Prof. Chantal Phan (Medieval Studies), FHIS, 797-1873 East Mall, VANCOUVER, BC V6T 1Z1, CANADA. Fax: (1)-604822-6675 Liturgical and Secular Drama in Medieval Europe: Text, Music, Image (c. 1000-1500)9-10 octobre 2015, Vancouver, Canada, 43rd UBC Medieval Workshop/10th Annual Gregorian Institute of Canada Colloquium This conference will focus on the Medieval segment of the long history of European theatre. One objective will be to analyze aspects of the great repertoire of liturgical drama, from its supposed modest beginnings in the Gregorian liturgy of Easter, through its various developments in Latin and the vernaculars, into liturgical, semi-liturgical and secular plays. Just as importantly we recognize the fact that European drama did not begin in the Medieval church. When one considers the secular themes appearing in semi-religious plays then in comic genres of the late Middle Ages, such as the farce, it often becomes necessary to study the direct or indirect influence of secular sources such as Latin comedies, Medieval French fabliaux, or the troubadours' satirical dialogues. Beyond this intertextuality, combined in many cases with musical exchanges, Medieval drama gradually acquired visual components including manuscript illuminations, props, theatrical machines, sets, and differ ent approaches to spatial organization in relation to the audience. The transformations in drama over the period 1000-1500 are connected to evolving attitudes toward music in the church, music in theatre, spoken vs. sung plays, the place of the actor in society, religious and secular themes, interactions with other genres, and the manuscript tradition (notations, text transmission, stage directions and commentaries). Given the diverse aspects of this conference theme, we hope to receive paper and session proposals in: historical musicology, theatre studies, history, performance studies, philosophy, religious studies, translation studies, art history, palaeography and edition. We particularly invite contributions involving two or more of these disciplines. Proposals for 20-minute papers or 3-paper sessions, in English or in French, should be submitted by FEBRUARY 15, 2015, addressed to James Blasina and Chantal Phan, 2015 GIC/UBCMW and sent by email to: or by mail or fax to: Leny Escudero est mortPar Jean-Marc Warszawski ——Leny Escudero était la dignité humaine. Sa mère était basque, son père était gitan. Son père lui disait que les Gitans étaient passés partout avant tout le monde, mais qu'ils n'avaient pas mis de clôture et de barrière. Cela ne l'empêcha pas de faire toute la guerre pour défendre la République espagnole. C'est ainsi que la famille pauvre se réfugia en France en 1939, Joaquim Escudero a six ans. La discrimination, d'abord à cause de la pauvreté, mais aussi de la langue, le met intérieurement en rage. On peut mourir pour des idées, chante-t-il en 1973, pour que ses enfants puissent apprendre à lire et à écrire. Ce que faisaient ses parents qui étaient analphabètes. L'accès au savoir est pour lui une idée fixe, une vengeance, car ceux qui confisquent le savoir s'en servent contre ceux qui ne l'ont pas. Il est un élève attentionné, lit beaucoup, vole des livres. Le libraire lui propose de lui prêter les ouvrages défraîchis mis en vitrine et le punit : huit jeudis de suite, il doit apprendre à jouer aux échecs avec lui. Il prépare l'entrée de l'École normale des instituteurs, mais n'étant pas naturalisé français, il ne peut déposer son dossier. Il devient alors carreleur. Sur son premier chantier, il fait équipe avec un vieil ouvrier portugais traînant la jambe qui lui apprend le métier en douce. En contrepartie Joaquim lui porte les sacs de ciment et les cartons de carreaux. Ils conservent ainsi l'un et l'autre leur place. Par la suite, il se met à son compte. Joaquim est aussi Leny, il écrit des poèmes et les propose à des chanteurs qui les refusent systématiquement. Il les chante alors lui-même et se fait remercier par tous les cabarets où il se présente. Il réalise qu'il supporte ces humiliations parce qu'il aime en fin de compte chanter ses chansons en public. En 1962, il enregistre son premier disque avec deux de ses plus grands succès : Ballade à Sylvie, Pour une amourette. A Malypense suivra de près. « Communiste depuis toujours », il est aussi un admirateur du système scolaire français. Alors que le succès lui sourit, il part au Bénin, avec sa « caisse à outils » construire une école. L'expérience doit durer une année, elle se prolonge de 5 ans, à travers le monde entier. Il dit vivre grâce à sa boîte à outils, mais fait de courts séjours en France pour enregistrer. À son retour, les portes sont fermées, mais en 1971, son disque Escudero 71 reçoit le Prix de l'Académie Charles Cros. Onze chansons dont les magnifiques Van Gogh, T'en souviens-tu Sarah ? West Malone, Le vieux Jonathan, un tournant post 1968. De 1973 à 1984, il enregistre huit albums, puis après une interruption de dix années, en publie six autres jusqu'en 2010. Il a joué dans quelques des films, une dizaine de téléfilms.
Car poétique rime avec musique (Journée d'étude)10 juin 2016, Université Paris-Est Créteil Appel à communication Poésie et musique explorent oralité et auralité tout en s'enracinant dans l'instant présent, dans la performance : elles partagent toutes deux un rapport direct au corps en ce qu'elles instrumentalisent et érotisent la langue dans le jeu de leur exécution. En effet, à l'époque de l'Antiquité grecque, poésie et musique étaient étroitement liées à travers la danse et le théâtre. Au fil des siècles, les deux arts n'ont cessé d'entretenir un rapport d'une complexité dense à leur langage respectif. Dotée aux dix-septième et dix-huitième siècles d'une rhétorique propre, la musique posséderait une dimension oratoire et serait donc capable, comme la poésie, non seulement de parler, mais d'instruire, de plaire et d'émouvoir. Or, comme ont pu l'argumenter Vladimir Jankélévitch ou encore Igor Stravinski et Roland-Manuel au vingtième siècle, la musique pourrait n'exprimer qu'elle-même, flirtant sans cesse avec l'intransitivité, laissant le sens dans le suspens de l'écoute et courant toujours le risque de la métaphore comme interprétation ontologique alors que la poésie pourrait paraître condamnée à la signifiance à travers un recours inéluctable aux mots. Lors de sa première leçon à l'université de Harvard, Igor Stravinski rappelle la nature de la chaire qu'il occupe : « je n'oublierai pas que j'occupe une chaire de poétique, et ce n'est un secret pour aucun de vous que poétique, au sens propre, veut dire l'étude de l'œuvre à faire. Le verbe ποιέω [« poiein » en grec ancien] dont il provient, ne signifie pas autre chose que faire [. . .] Je vais précisément vous parler de la poétique musicale, c'est-à-dire du faire dans l'ordre de la musique » (Poétique Musicale 64). Cette journée d'étude se propose de déplacer et de déranger la « poétique musicale » telle que Stravinski l'entend, « c'est-à-dire du faire dans l'ordre de la musique » en la proposant en contrepoint d'un poétique dans l'ordre du musical. En examinant le rapport entre poésie et musique sous l'angle de la poétique mais aussi du poétique, il serait intéressant d'étudier les chantiers, les coulisses de musiques à programme comme celles de Berlioz par exemple ; la relation palimpsestique ou palimpsestueuse d'œuvres musicales avec leurs inspirations (la Dante-Symphonie avec la Divine Comédie ; les poèmes symphoniques de Ravel avec la poésie de Mallarmé ; les échos de « la mer sans cesse renouvellée » de Paul Valéry dans la mer impressioniste de Debussy, les « cinq poèmes de Baudelaire », etc.). De la même façon, le verbe « ποιέω » implique l'exécuter, le dire : le caractère opératique du lyrisme whitmanien paraît indéniable et pourtant, il interroge ; de la même manière, au vingtième siècle, le recueil Testimony de Charles Reznikoff donne à lire et à entendre le récitatif dans son acception opératique, mais surtout juridique ; le Trilogy de H.D. fait entendre comme des variations de Bach, pour ne citer que des exemples anglophones. Ces comparaisons et métaphores musicales se doivent d'être remises en question, interrogeant la possibilité de tout rapport entre le langage de la musique et le langage de la poésie. Dans une approche transdisciplinaire et intersémiotique, nous proposons d'aborder la poétique en ce qu'elle sonde les langages poétique et musical. Ces deux derniers sont-ils conjugables d'un point de vue sémiotique et structurel ? L'association orphique et mythologique entre poésie et musique demeure-t-elle inébranlable ? Nous invitons les participants à aborder entre autres, et ce de manière non exclusive, les aspects suivants :
La publication en ligne (numéro spécial) des actes de cette journée d'étude est envisagée. Les propositions de communication en français ou en anglais (titre, résumé de 300 mots environ et courte biographie) devront être envoyées pour le 31 janvier 2016 à l'organisatrice Marie Olivier : Une réponse sera envoyée le 15 février 2016. Le manuscrit de la messe en si mineur de Johann Sebastian Bach est inscrit au Registre de la mémoire du monde de l'UNESCORéunie à Paris aujourd'hui, la commission experte de l'UNESCO a approuvé la demande allemande d'inscrire au Registre de la mémoire du monde le manuscrit de la messe en si de Johann Sebastian Bach, conservé à la Staatsbibliothek zu Berlin (Bibliothèque nationale de Berlin). Ce manuscrit de 99 pages, est le brouillon personnel de la partition de la messe en si mineur (BWV 232), dernière œuvre chorale de Johann Sebastian Bach, composée il y a 250 ans. Elle tient une place importante dans son héritage musical. L'Allemagne avait également proposé des écrits du réformateur Martin Luther. Le Registre de la mémoire du monde est un réseau numérique de documents sélectionnés, tels que des manuscrits, des partitions. Le comité d'experts nommé tous les deux ans avait à examiner 88 propositions, et a inscrit 47 nouveaux documents au Registre. Revue de presse musicale(Le Figaro) Lucas Debargue, pianiste star chez les tsars (Le Point) Alexandre Tharaud s'attaque au monument des « Variations Goldberg » (Le Temps, Suisse) «Le Comte Ory», libertin impénitent |
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