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jeudi 7 novembre 2014

 

Genres et formes de la critique musicale au XXe siècle : Explorations poétiques, historiques et analytiques

7 novembre 2014, Université de Besançon

Journée d'études

Coordination : Pascal Lécroart (CIMArtS-ELLIADD) et Timothée Picard (CELLAM/IUF)

Lorsque paraît, en 1904, le premier numéro du Mercure musical, la couverture mentionne simplement, derrière l'entrée « Au sommaire », cinq noms d'auteurs, tandis que le « Sommaire » proprement dit, en deuxième page, s'organise en deux parties : une succession de cinq articles à dominante littéraire et musicologique précédés d'un court manifeste, avant la « Revue de la quinzaine » composée de divers comptes rendus de spectacles ou de concerts, et d'annonces musicales. Cette seconde partie recoupe ainsi la traditionnelle activité critique de manifestations musicales que l'on trouve dans les journaux quotidiens ou dans les revues à dominante littéraire et artistique.

Cette bipartition fondamentale est encore patente lorsque naît, en 1920, La Revue musicale d'Henry Prunières. L'organisation néanmoins s'affine : des numéros spéciaux confèrent régulièrement une unité, au moins thématique, à l'ensemble des articles critiques, tandis que la partie « Chroniques et notes » s'organise en rubriques afin de couvrir, de manière plus synthétique, des champs entiers de la vie musicale à travers différentes entrées : « La musique en France et à l'étranger », « Livres, Revues, Edition musicale », « Variétés », mais aussi plus tard « La musique et les lettres », sans parler de nouvelles entrées consacrées aux nouveaux moyens de diffusion – le disque et la radio –, à moins que telle personnalité n'ait le privilège d'animer, de manière plus ou moins régulière, son propre domaine, tel Boris de Schloezer signant ses « Réflexions sur la musique ».

Que ce soit dans les journaux ou les revues, l'attention portée à la musique passe donc par des genres formalisés. Si le compte rendu de concert ou de spectacle est sans doute la forme la plus pratiquée par l'ensemble de la presse, il ne faut pas négliger la forme de l'interview qui attendra les années trente pour se généraliser, la chronique discographique, particulièrement importante à partir de l'essor du jazz, sans oublier les articles événementiels, portraits ou hommages, suscités par tel anniversaire ou tel décès. À ces matrices, il convient d'ajouter, dans les revues musicales, la place faite aux éditos, aux chroniques régulières, au courrier des lecteurs, aux nouvelles, tandis que les articles généralement plus développés qui les composent dessinent la diversité des approches scientifiques mouvantes du fait musical : histoire de la musique, avec ses principaux acteurs, ses genres, ses instruments, mais aussi rapports avec les autres arts, analyse musicologique proprement dite, pédagogie musicale, avant l'affirmation de l'ethnomusicologie, de la physiologie, de la psychologie ou de la sociologie de la musique, etc.

L'enjeu de cette journée d'études sera d'interroger cette pratique des genres et des formes de la critique musicale au XXe siècle selon des perspectives poétiques, historiques ou analytiques. À l'échelle d'une revue ou d'une époque, il s'agira ainsi d'étudier l'évolution et le renouvellement des pratiques, l'influence de telle ou telle personnalité dans le maniement des catégories, la politique éditoriale des différentes publications. On pourra également s'interroger sur l'utilisation des genres les plus couramment pratiqués, comme la critique de concerts ou la critique d'opéras avec ses inévitables jugements de valeur, et montrer ce qu'ils nous disent de l'évolution des approches de la musique en fonction des auteurs, des publications et du public visé, mais aussi en fonction de la vie musicale elle-même, avec ses vedettes, son répertoire, ses polémiques et ses débats. Par le prisme des genres et formes de la critique musicale, c'est toute l'histoire de la musique au XXe siècle, à travers les discours que l'on tient sur elle, qui pourra être revisitée.

Les propositions de communication (une page maximum), accompagnées d'une biobibliographie rédigée, devront être envoyées avant le 30 mars 2014 simultanément à Pascal Lécroart (pascal.lecroart@univ-fcomte.fr) et à Timothée Picard (timothee.picard@gmail.com).

Ce projet s'inscrit dans le cadre d'un programme concernant « La critique musicale au XXe siècle » (Institut universitaire de France). On trouvera un descriptif des journées d'études passées ou à venir sur le site du CELLAM (www.cellam.fr). Les communications feront l'objet d'une publication en fin de programme.

 Mozart à Paris » l'intégrale ou presque par Jean Louis Basset et l'Orchestre de Caen

Par Alain Lambert ——

 

Le chef d'orchestre Jean-Louis Basset gardait de ses années d'étude à Paris, après avoir découvert la tombe de Madame Mozart dans le quartier des Halles, l'envie de jouer en concert l'ensemble des œuvres du fils prodige composées et jouées à Paris l'année 1778, entre mars et septembre. Ce qu'il a réalisé enfin ce mardi soir avec l'Orchestre de Caen. Sauf les variations sur Ah ! vous dirai-je maman.

Jean-Louis Basset. Photographie DR.

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L'Elena de Cavalli ou le ravissement d'Hélène

Par Eusebius ——

 

Photographie © Jef Rabillon – Angers Nantes Opéra.

C'est à Lille que la première de cette production eut lieu, en mai 2013, avant Aix-en-Provence, Martigues, Versailles, Lille de nouveau, puis Sablé-sur-Sarthe, sans oublier Lisbonne. Elle arrive à Nantes, avant Angers et, enfin, Rennes.

Inépuisables richesses d'un sujet traité des dizaines de fois à l'opéra ! Il est même possible que Cavalli ait écrit auparavant une Elena, rapita di Paride Ici, les dieux, les déesses, les vertus et les humains entretiennent des liens qui gouvernent l'action, complexe et riche en rebondissements. Ainsi, la Discorde, déguisée en Paix, va-t-elle opposer Junon, Pallas et Vénus se disputant la pomme d'or (mais il n'y a pas d'« homme à la pomme »). Les amours programmées d'Hélène et de Ménélas vont connaître bien des rebondissements avant que les couples trouvent leur harmonie. Notre blonde spartiate éprouve ses premiers émois et enflamme le cœur de trois soupirants : Ménélas se travestit en Elisa pour s'en approcher, Thésée les enlève toutes deux, enfin Ménestée la convoite. Sur cette action principale se greffent d'autres intrigues : Hippolyte poursuit Thésée ; Peritoo, Irus et Tyndare convoitent Elisa-Ménélas. Castor et Pollux viennent enfin au secours de leur sœur, Hélène (quelle grande famille que celle des progénitures de Jupiter !).

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