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mardi 25 août 2015

 

Les Italiens à Paris et la vie musicale : regards croisés (1640-1750)

Colloque international

17-19 mars 2016, Paris,Au cours des dernières décennies, la réception de la musique italienne dans les lieux de musique parisiens entre le ministère de Mazarin et le règne de Louis XV a suscité nombre de travaux qui ont rendu à ce phénomène une plus juste visibilité dans l'histoire de la vie musicale française1. Plus récemment encore, des programmes de recherche collectifs, interdisciplinaires et souvent internationaux, s'inscrivant dans le cadre épistémologique des transferts culturels et de l'histoire croisée, ont revisité l'histoire des circulations musicales, de ses objets et de ses acteurs à l'époque moderne2. Dans le prolongement de cette historiographie doublement renouvelée, plusieurs champs d'enquête portant sur les dynamiques de diffusion et de réception de la musique italienne dans la capitale du royaume de France entre les années 1640 (période où l'on représente les premiers opéras à la Cour) et  les années 1750 quand éclate la querelle des Bouffons, méritent d'être explorés à nouveaux frais ou d'être approfondis. Le colloque se propose notamment d'aborder les axes thématiques suivants :

La circulation des sources musicales italiennes : conditions matérielles, réseaux et mobilité des artistes italiens

Il importe d'interroger les modalités matérielles de circulation et de transmission du répertoire, de sa présentation dans les objets qui le véhiculent (manuscrits, imprimés, récits de voyage, correspondances, collections personnelles) et également de compréhension de la place qu'il y occupe par rapport à son équivalent français (juxtaposition, coexistence). Comment cette musique a-t-elle atteint le territoire du royaume de France  et les foyers culturels de la capitale ? Quels sont les intermédiaires politiques, culturels, éditoriaux, qui en activant des réseaux de diverses natures sont à l'initiative de sa diffusion dans le Royaume ? Dans quelle mesure le regard des Français est-il discriminant dans le choix des œuvres à diffuser ? Pouvons-nous repérer des « grands absents » parmi les « auteurs » italiens, et comment ces absences s'expliquent-elles ? Quels sont les traits d'originalité du répertoire mis en valeur par les sources, notamment par rapport au répertoire français ?

- Les modalités d'appropriation artistique du répertoire : représentations scéniques, pratiques d'interprétation, « vedettariat musical »

Le deuxième champ d'investigation porte sur les modalités d'appropriation du répertoire par les Français, hommes de lettres, compositeurs et interprètes. La musique italienne représentant constamment une idée d'altérité pour les Français, il est légitime de s'interroger sur leur façon effective d'aborder ce répertoire. Si les compositeurs s'imprègnent du langage italien, dans quelle mesure et comment les interprètes, notamment les chanteurs, ont contribué au développement de l'évolution de l'écriture musicale ? Quelles sont les répercussions du style italien sur les techniques d'interprétation ? Est-ce que la figure de l'interprète-vedette italien (comme le chanteur virtuose, castrat o primadonna) trouve un équivalent en France ?

- Lieux de musique, public et réception

Un troisième champ d'investigation concerne les mécanismes de réception du public concerné qui varie grandement entre le milieu du XVIIe siècle3 (public restreint, essentiellement courtisan) et le milieu du siècle suivant, période durant laquelle se met en place un système beaucoup plus diversifié d'organisation des concerts (diversité des lieux, des offres musicales, plus grande régularité, avec l'apparition des Concerts spirituels, etc.). Comment réagit par exemple le public et les voyageurs  au répertoire des auteurs italiens (Corelli, Vivaldi) et italianisants (Campra, Mondonville) ? Y a-t-il des éléments tangibles qui, entre la création de l'Ercole amante en 1662 et le retour des Italiens en 1752, annoncent ce qui deviendra la Querelle des Bouffons ?

Le comité d'organisation sera également attentif aux questionnements méthodologiques (jeux d'échelles, sources, prosopographie) et aux communications qui s'interrogeront sur la singularité du contexte parisien. Il prendra en charge les frais de déplacement et d'hébergement. Le colloque se déroulera dans la Grande Salle de la Maison d'Italie (Cité Universitaire, 7A Boulevard Jourdan, 75014 Paris). Les communications, qui ne devront pas dépasser 25 minutes, pourront être présentées en français ou en italien.

Comité d'organisation

  1. Olivier Lexa (Venetian Centre for Baroque Music)
  2. Jean-François Lattarico (Université Lyon 3)
  3. Barbara Nestola (CNRS-CMBV)
  4. Mélanie Traversier (Université de Lille 3, Institut Universitaire de France)

Envoi des propositions de communication

Les propositions de communication ne doivent pas dépasser 2000 signes. Elles sont à envoyer, accompagnées d'un bref curriculum vitae, conjointement à Jean-François Lattarico (jf.lattarico@free.fr), Olivier Lexa (ol@vcbm.it), Barbara Nestola (bnestola@cmbv.com), Mélanie Traversier (melanie.traversier@univ-lille3.fr) au plus tard le 30 septembre 2015.

1. Voir Isabelle de Conihout et Patrick Michel (dir.), Mazarin, les lettre set les arts, Paris, Éditions Monnelle Hayot et Bibliothèque Mazarine, 2006 ; Andrea Fabiano, La “Querelle des Bouffons” dans la vie culturelle française du XVIIIe siècle, Paris, CNRS Éditions, collection « Sciences de la Musique », 2005.

2. Citons la somme issue des travaux de l'ANR-DFG MUSICI (Anne-Madeleine Goulet, Gesa Zur Nieden (dir.), Europäische Musiker in Venedig, Rom und Neapel, 1650-1750, Kassel, Bärenreiter, Analecta Musicologica, Band 52, 2015) et les recherches en cours du programme HERA-MUSMIG dirigé par Vjera Katalinic (https://musmig.hypotheses.org).

3. Voir, pour le théâtre parlé et chanté italien aux XVIIe et XVIIIe siècles, l'ouvrage de Françoise Decroisette (dir.), Les traces du spectateur XVIIe – XVIIIe siècles, Paris, Presses Universitaires de Paris VIII, 2006.

Jacques Lacombe nommé principal chef de l'Opéra de Bonn

Jacques Lacombe, directeur artistique et chef attitré de l'Orchestre symphonique de Trois-Rivières au Québec, vient d'être nommé chef principal de l'Opéra de Bonn. Il conserve son poste à Trois Rivières, mais quittera ses fonctions de directeur musical du New Jersey Orchestra à la fin de son contrat en juin 2016. il entamera son mandat de deux ans à Bonn en 2016.

Il a déjà dirigé plusieurs productions de l'Opéra de Berlin dont, récemment, Carmen de Bizet, Samson et Dalila de Saint-Saëns et La Damnation de Faust de Berlioz. Il fera ses débuts avec l'Opéra de Bonn le 29 mai 2016 avec Holofernes d'Emil Nikolaus von Reznicek.

 

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