L'Institut de France se débarrasse de la villa de la harpiste Gisèle Tissier
Gisèle Grandpierre-Desaux, née en 1896, aurait été Premier prix de harpe du Conservatoire de Paris, Elle épouse en 1915 Paul Tissier (né en 1888), un architecte qui met en scène des fééries chez de riches particuliers. Il meurt en 1926. Riche, propriétaire d'un atelier de poupées de salon de luxe dans les années 1920 (13 rue de Téhéran
à Paris), styliste de mode connue, Gisèle Tissier (Gisèle Paul-Tissier ) acquiert en 1948, la Villa Beau-Site à Nice, une folie belle-époque de style pseudo tout ce qu'on veut, y compris troglodyte et rocaille, un beau travail style nouveau du béton avec des terrasses surplombant la Baie des anges, le tout signé en 1890 par l'architecte Marcel Biasini.
Un création de Gisèle Paul-Tissier. L'Officiel de la mode (191) 1937, p. 19.
Gisèle Paul-Tissier en 1987.
Peu de temps avant sa mort le 14 juillet 1988, Gisèle Tissier lègue à l'Institut de France la villa et son mobilier (avec sa collection d'instruments anciens) à charge de créer une fondation destinée à entretenir sa belle collection d'instruments anciens, à octroyer des bourses à de jeunes musiciens, et a organiser des manifestations culturelles dans la villa.
Elle laisse l'usufruit d'une partie des habitations à Patrick Le Nezet — qui les occupe depuis 1984 —, qui a la charge de Présidence de la fondation, et qui doit à la tête d'une association animer la villa, ce dont il s'acquitte jusqu'à ce que les lieux soient interdits au public pour des raisons de sécurité.
Patrick Le Nezet et Gisèle Paul-Tissier en 1985
L'Institut de France accepte le legs et ses charges.
En fait, sous prétexte qu'il n'y a pas de fonds — une dotation de 50.000 € par an —, l'Institut refuse de procéder à des travaux, et après avoir obtenu la révision des charges du legs et fait chasser Patrick Le Nezet des lieux, met en vente le bien patrimonial, qui se dégrade rapidement.
Il vient d'être acheté par des Allemands. La Villa est inscrite au titre des monuments historiques en date du 27 juillet 1987.
Charles Calamel, Le jazz : un modèle pour apprendre
Par Alain Lambert —
Calamel Charles, Le jazz : un modèle pour apprendre : De la musique à une construction de soi (postface par Alain Vulbeau). « Terrains sensibles », L'Hamattan, Paris 2013 [204 p. ; ISBN 978-2-336-00354-2 ; 20 €].
A l'ouverture du livre, avec son titre très universitaire, on devine derrière une thèse en sciences de l'éducation, comme le confirme la bibliographie et l'intitulé de la collection : Terrains Sensibles.
Mais il y a aussi le fait que l'auteur est contrebassiste de jazz et que le hors titre du livre Insiders renvoie à la notion d'intériorisation, d'intériorité et d'initié.(+) lire la suite.
Les orchestres de Radio France récompensés aux Grammy Awards
L'album Poèmes de Renée Fleming a été récompensé dans la catégorie « Best classical vocal solo » à l'occasion de la 55ème cérémonie des Grammy Awards hier soir à Los Angeles.
Cet enregistrement, dirigé par Alan Gilbert avec l'Orchestre Philharmonique de Radio France et Seiji Ozawa avec l'Orchestre National de France, est paru chez Decca en février 2012.
Programme :
Maurice Ravel Shéhérazade (1er enregistrement par Renée Fleming)
Olivier Messiaen Poèmes pour Mi
Henri Dutilleux Deux sonnets de Jean Cassou
Le temps de l'horloge * (1er enregistrement mondial)
Renée Fleming, soprano
Orchestre Philharmonique de Radio France, dirigé par Alan Gilbert
Orchestre National de France, dirigé par Seiji Ozawa
«Elektra» de Richard Strauss à l'Opéra de Marseille