« Une tragédie florentine » et « Pagliacci » : le drame de la jalousie immortalisé à l'opéra de Monte-CarloPar Jean-Luc Vannier ——Zoran Todorovich (Guido Bardi) et Barbara Haveman (Bianca). Photographie © Alain Hanel, OMC. 20 février 2015, par Jean-Luc Vannier —— L'opéra de Monte-Carlo a brillamment réussi, lors d'une première de gala jeudi 19 février, à immortaliser sur le thème de l'amour et de la jalousie, deux œuvres plutôt rares, d'une beauté sombre et au registre musical distant : Une tragédie florentine, d'Alexander von Zemlinsky (1871-1942) et Pagliacci de Ruggero Leoncavallo (1858-1919). Opéra en un acte inspiré par une pièce d'Oscar Wilde et créé au Hoftheater de Stuttgart le 30 janvier 1917, Une tragédie florentine met en scène, du parlando le plus sobre au lyrisme le plus suave, la pulsion érotique doublée de la mécanique perverse d'un meurtre chez un couple. Plus proche de Richard Strauss dont l'ouverture rappelle les superbes phrasés mélodiques et enjoués du Chevalier à la rose en montrant les ébats amoureux du prince et de Bianca, cette partition développe, compte tenu de sa brièveté, une exceptionnelle densité à la fois orchestrale par ses vives alternances de rythmes et sa variété de motifs mais aussi scénique par le souffle torride du duo amoureux, la rivalité masculine transcendée par l'ivresse, l'affrontement paroxystique au fil de l'épée et l'ultime volte-face de l'épouse.
Mozart sur instruments d'époque par Kristian Bezuidenhout et le quatuor Cambini-ParisPar Strapontin au Paradis ——Le quatuor Cambini-Paris (de g. à d. : Julien Chauvin, Atsushi Sakaï, Pierre-Éric Nimylowycz, Karine Crocquenoy), et Kristian Bezuidenhout, en répétiion au couvent des Récollets de Paris, 18 février 2015. Photographie © Pianissimes. 20 février 2015, par Strapontin au Paradis —Au numéro 148 de la rue du Faubourg Saint-Martin, juste à côté de la Gare de l'Est, se dresse l'ancien couvent des Récollets, une bâtisse des XVIIe - XVIIIe siècles, qui abrita longtemps un hôpital militaire, aujourd'hui réaménagé en Centre international d'accueil et d'échanges pour chercheurs et artistes. Le Centre regroupe trois entités : les bureaux de l'ordre des architectes d'Île-de-France, les bureaux de l'association 4D (Dossiers et Débats pour le Développement Durable) et une résidence pour les chercheurs et les artistes, avec des espaces de location pour des manifestations culturelles. C'est dans l'un de ces espaces, une ancienne chapelle dont la charpente rappelle le fond d'un bateau renversé, aux murs décrépits, que sont donnés certains concerts de l'Association Pianissimes, dont le but est de valoriser de jeunes talents.
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Mercredi 25 Février, 2015 1:16 |
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