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Actualités musicales

mardi 8 octobre 2013

 

Concerto à la mémoire d'un ange (Galliari / Fayard)

 

Concerto à loa mémoire d'un ange

Galliari Alain, Concerto à la mémoire d'un ange (Alban Berg 1935). Fayard, Paris 2013 [184 p. ; ISBN 978-2-213-67825-2 ; 15 €].

Présentation de l'éditeur

Par sa beauté formelle et son lyrisme, le Concerto à la mémoire d'un ange d'Alban Berg a séduit un large public, dès sa création. À sa charge émotionnelle — l'œuvre est dédiée à Manon Gropius, fille d'Alma Mahler, dont la mort à l'âge de dix-huit ans, en 1935, frappa le Tout-Vienne — s'est très vite superposée une légende : parce qu'il composa son concerto sous le choc de cette mort prématurée, et qu'il mourut soudain lui-même en décembre de la même année, Berg aurait eu en écrivant cette œuvre funèbre la prémonition de sa propre fin, composant par anticipation son requiem.

Alain Galliari démêle ici la légende et la réalité, en ouvrant sur les derniers mois de la vie de Berg des perspectives inédites : des informations biographiques et une observation fine de certains détails de la partition lui permettent de battre en brèche cette interprétation trop séduisante. Sa réflexion, associée à une empathie profonde avec l'œuvre et avec ce que Berg vécut intérieurement au long de sa dernière année de vie, révèle des prolongements bien plus riches, qui nous font mieux comprendre le bouleversement que le Concerto à la mémoire d'un ange ne cesse d'engendrer chez ses auditeurs.

Musicologue, directeur de la Médiathèque Musicale Mabler, Alain Galliari est l'auteur de Anton von Webern (Fayard, 2007) et de Franz Liszt et l'espérance du Bon Larron (Fayard, 2011). Il a également publié Richard Wagner ou le Salut corrompu (Le Paddeur Éditeur, 2013).

 

Un Ring qui laisse des bleus à l'âme

 

plume Dijon, 5 et 6 octobre 2013, par Eusebius

 

Opéra de Dijon © Gilles Abegg

Sabine Hogrefe et Thomas Bauer

 

Quelques huées, aussitôt couvertes par les applaudissements nourris et enthousiastes du public du Ring dijonnais auront ravivé de vieilles querelles relatives à la fidélité à un ouvrage, et / ou à son auteur.

La réalisation du Ring s'étend sur plus de 25 ans. Wagner a naturellement évolué, son projet s'est amplifié jusqu'à la démesure, il a renié, innové de nouveau pour écrire cette saga monumentale. Pour l'auditeur de ces soixante dernières années, le Ring constitue l'apothéose de l'art germanique, avec toutes les connotations possibles (cf. l'ouvrage de Timothée Picard, « Verdi-Wagner », dont il sera rendu compte prochainement ici). La lecture qu'en ont fait les grands réalisateurs a conditionné nos approches, et Wieland Wagner, Chéreau, Kupfer et autres, quel que soit leur art, nous ont fait oublier quelque peu le magistral poème wagnérien. Laurent Joyeux et ses collaborateurs, imprégnés de la pensée de la libre et rebelle Friedelind Wagner1, en ont entrepris une relecture débarrassée des scories de la tradition pour nous proposer une vision, plus lumineuse, plus positive, plus humaine du cycle.

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Âge d'or, décadence, régénération (Picard / Garnier)

 

Âge d'or, décadence, régénération (Picard / Garnier)

Picard Timothée, Âge d'or, décadence, régénération : Un modèle fondateur pour l'imaginaire musical européen. « Perspectives comparatistes » (22), Classiques Garnier, Paris 2013 [914 p. ; ISBN 978-2-8124-1286-8 ; 49 €].

Présentation de l'éditeur

Cette étude propose de reconstituer le « modèle musical » des principaux écrivains et philosophes mélomanes européens depuis le xviiie siècle, ainsi que leur vision du monde et leur conception de l'œuvre d'art où la musique agit en dénominateur commun essentiel. Ce faisant, elle met en lumière la rémanence d'un schème qui parcourt tout l'imaginaire musical européen : la succession d'un âge d'or, d'une décadence et d'une régénération, ou de certains de leurs avatars. Cet ouvrage étudie également les raisons d'être d'une apparente « antimodernité » des écrivains mélomanes et montre que, chez ces derniers, la musique engage toujours de manière substantielle la nature et le devenir de la culture européenne.

Patrice Chéreau, l'un des plus grands metteurs en scène français est mort

 

Patrice Chereau

Le Français Patrice Chéreau, mort lundi à l'âge de 68 ans, était l'un des maîtres de la scène depuis plus de quarante ans, au théâtre, au cinéma, à l'opéra.

Né le 2 novembre 1944, il grandit à Paris. Son père peint, sa mère dessine. À 16 ans, il rejoint le groupe théâtral du lycée Louis-le-Grand. À 21 ans, il monte Marivaux au festival de Nancy. À 22 ans, il prend la direction du théâtre de Sartrouville dans les Yvelines.

Il y rencontre Richard Peduzzi, qui deviendra son décorateur exclusif. Il pratique un théâtre engagé à gauche, et part au Piccolo Teatro de Milan en 1969.

En 1972, Roger Planchon le fait nommer co-directeur du Théâtre national populaire de Villeurbanne où il reste jusqu'en 1981. Il monte notamment La Dispute de Marivaux en 1973 et Peer Gynt d'Ibsen en 1981.

De 1982 à 1990, il dirige le Théâtre des Amandiers de Nanterre où il met en scène Bernard-Marie Koltès, Jean Genet et Marivaux, tout en formant une nouvelle génération de comédiens. Il joue lui-même dans des films comme Danton d'Andrzej Wajda en 1982 ou Adieu Bonaparte de Youssef Chahine en 1985.

Son Hamlet au Festival d'Avignon de 1988 est récompensé par cinq Molières.

Il se consacre ensuite davantage à l'opéra et au cinéma. Il revient à la mise en scène en 1995 avec Dans la solitude des champs de coton, avant un Phèdre d'anthologie en 2003, puis La Douleur en 2008 et Rêve d'automne de Jon Fosse au musée du Louvre en 2010.

A l'opéra, il travaille avec Georges Prêtre ("Les contes d'Hoffmann", 1974) et surtout Pierre Boulez pour une Tétralogie à Bayreuth (1976), qui lui vaut une notoriété internationale, puis la création de "Lulu" en version intégrale (1979) et "De la maison des morts" en 2007.

Il collabore également avec Daniel Barenboïm ("Wozzeck" en 1992, "Don Giovanni" en 1994, "Tristan et Isolde" en 2007), Sylvain Crambeling ("Lucio Silla" en 1984) et Daniel Harding ("Cosi fan tutte" en 2005).

Au cinéma, il tourne son premier film en 1974, La Chair de l'orchidée, suivi de neuf autres souvent récompensés en France et à l'étranger, dont L'Homme blessé en 1983, film très personnel sur une passion homosexuelle, La Reine Margot en 1994, avec Isabelle Adjani, deux fois primé à Cannes et couronné par cinq Césars, ou Ceux qui m'aiment prendront le train en 1998.

Il préside en 2003 le jury du Festival de Cannes qui donne la palme à Elephant de Gus Van Sant.

Sa dernière mise en scène, Elektra de Richard Strauss, a été ovationnée en juillet dernier au festival lyrique d'Aix-en-Provence.

Sortie de l'application Handy Harp pour iPhone et iPad

 

handy harpe

 

Les sociétés Detune Ltd. et Procyon Studio Co,. Ltd, toutes deux de Tokyo, annoncent la sortie d'une application pour iPhone et iPad qu'elles ont conçue et développée : « Handy Harp ».

Handy Harp explique le mécanisme complexe de la harpe de concert grâce à l'image et au son, au sein d'une application que l'on peut utiliser partout et à tout moment.

Les pédales d'une harpe de concert y sont reproduites fidèlement. En utilisant les capacités tactiles de l'iPhone et de l'iPad, vous pouvez facilement manipuler ces pédales, entendre les changements d'intervalles, mais aussi voir les rotations de disques à l'origine de ces changements.

L'application permet aussi d'afficher en un clin d'oeil 45 types d'accords, 28 modes et les paramètres de pédales qui y sont associés. Elle supporte le Wi-Fi MIDI, ce qui lui permet d'envoyer les données de jeu sélectionnées sur votre iPhone ou iPad vers une Station de Travail Audio-Numérique (par exemple un séquenceur), ou encore des diagrammes de pédale vers des logiciels de notation comme Sibelius et Finale.

Handy Harp peut être utilisée dans bien des contextes : pour ceux qui veulent voir en détails le mécanisme de la harpe, pour les harpistes qui écrivent un diagramme de pédales sur une partition, pour les compositeurs et les arrangeurs qui veulent essayer plusieurs types de glissandi, etc.

Handy Harp ne sort en japonais, mais aussi en anglais et en français.

 

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