______________________________ Ivry
Gitlis et 18 musiciens classiques à La Cigale à Paris
pour un euro
Pour la Cigale à Paris,
salle mythique consacrée aux concerts pop ou rock, l'affiche est rare:
le violoniste Ivry Gitlis et des musiciens classiques y viennent lundi jouer
et dialoguer avec un public accueilli au prix symbolique d'un euro la place.
Au programme, de courts tableaux
où 18 musiciens professionnels, ainsi qu'Ivry Gitlis, offrent des musiques
allant du classique au jazz et au folklore, sous l'impulsion de l'association
Inspiration(s).
« On parle de ces choses-là
comme si c'était des choses extraordinaires. Cela ne devrait pas être
une chose extraordinaire mais dans la normalité de la vie », assure
Ivry Gitlis, 88 ans, à l'AFP.
Musicien légendaire, anticonformiste,
Ivry Gitlis a bien avant l'heure multiplié les initiatives pour faire
de la musique un lieu d'échange: du Festival de Vence, hautement festif,
qu'il a créé en 1971 jusqu'aux plateaux de télévision
où il a joué aux côtés de chanteurs comme Léo
Ferré, sans oublier ses prestations avec John Lennon, Stéphane
Grappelli ou dans les usines et les hôpitaux en mai 68.
La jeune association Inspiration(s)
s'est tout naturellement tournée vers lui pour promouvoir son action
qui consiste à « aller à la rencontre des publics là
où ils se trouvent », dans les hôpitaux, les écoles,
les centres de loisirs, les prisons, les Restos du Cœur, les maisons de retraite.
« Ces publics-là
sont aussi réceptifs et je dirais parfois même plus que les publics
qui vont écouter des concerts habituellement. Là, on a des oreilles
fraîches qui écoutent la musique pour ce qu'elle est vraiment »,
estime Emmanuel Emerich, violoniste et fondateur de l'association avec deux
autres musiciens classiques et un économiste.
« On essaie de transformer
tout lieu en une salle de concert », ajoute-t-il. Car pour lui, « il
est normal que tout le monde ait un accès à la musique ».
Depuis deux ans, Inspiration(s)
a ainsi organisé une vingtaine de concerts-rencontres.
« C'est une expérience
incroyable aussi pour les musiciens », affirme Emmanuel Emerich. Des musiciens
recrutés sur un concours pour lequel pas moins de 600 dossiers ont été
déposés.
Ivry Gitlis, président d'honneur
d'« Inspirations(s) », réfute toute idée de charité.
« Je n'aime pas la charité. Je suis contre la charité
parce que tant qu'il y a la charité ça veut dire qu'il y a un
besoin de charité », explique-t-il. « Ces choses là
devraient faire partie de la vie normale d'un pays, d'une communauté.
»
« Je pense qu'avec la
musique il y a un autre monde possible », ajoute-t-il, estimant que le
budget de toute nation devrait être consacré à développer
l'éducation plutôt que des armes.
Pour mettre en œuvre ses projets,
Inspiration(s) a recruté sur concours 40 professionnels, qui sont rémunérés
modestement pour leurs concerts, et cherche des financements pour étendre
son action. Objectif: un concert chaque semaine tout au long de l'année
dans les centres de loisirs de la Ville de Paris.
vendredi 10 juin 2011
______________________________ «
Le Crépuscule des dieux » à l'Opéra de Paris
Long chant tragique qui sonne la
fin de l'ère des dieux dans un univers perverti par la malédiction
de l'anneau d'or, « Le Crépuscule des dieux » de Wagner
clôt à l'Opéra national de Paris le cycle de l'immense « Ring
», lancé en 2010.
Jouée jusqu'au 30 juin à
l'Opéra Bastille, cette nouvelle production fait suite à celles
des trois autres ouvrages de « L'Anneau du Nibelung », « L'Or
du Rhin », « La Walkyrie » et « Siegfried
».
Une immense grille tourne autour
de la scène dans une lumière crépusculaire alors que les
trois Nornes, toutes de noir vêtues, errent sur le plateau où elles
tressent les fils de la Destinée, qui se rompent.
Puis le héros Siegfried
confie à Brünnhilde, en gage de fidélité et d'amour,
l'Anneau d'or avant de partir vers de nouveaux exploits. Philtres, trahisons,
complots et vengeances, afin de s'emparer de cet anneau, vont dérouler
leurs sombres accents tout au long de l'opéra dirigé par le Suisse
Philippe Jordan, jusqu'à l'anéantissement final, annonciateur
d'un renouveau possible par l'amour.
« Dès la première
scène, Wagner installe un climat fascinant dans l'orchestre, d'une richesse
harmonique nouvelle, à la fois somptueuse et visionnaire », selon
Philippe Jordan, dont la formation réussit à rendre cette atmosphère
musicale étrange et envoûtante.
« Nous avons d'abord
travaillé sur la sonorité en essayant d'établir un son
wagnérien, c'est-à-dire un son germanique », tout
en profitant des qualités d'un orchestre français « qui
peut apporter beaucoup de clarté à ce répertoire »,
explique Philippe Jordan.
Magnifique et sombre, la scène
de la mort de Siegfried, sans doute le moment le plus puissant dans la Tétralogie,
selon Philippe Jordan, est une marche funèbre qui, selon le directeur
musical, « s'adresse aussi aux dieux, à Brünnhilde, à
la fin du monde qui est empoisonné et perverti ».
La mise en scène de l'Allemand
Günter Krämer est grandiose quand Siegfried, mort et fantomatique,
gravit lentement les échelons d'une gigantesque échelle lumineuse.
Elle joue le décalage quand, par exemple, des guirlandes multicolores
sont suspendues au plafond, en contraste avec l'intensité du drame entre
les protagonistes.
Brünnhilde, qui va s'immoler
pour purifier le monde de ses péchés, est interprétée
par la puissante soprano dramatique suédoise Katarina Dalayman, qui accomplit
des prouesses dans la scène finale.
Elle est acclamée par le
public, de même que Hagen, incarné par la basse allemande Hans-Peter
König, le héros maléfique, tout entier voué à
venger son père, assis dans un fauteuil roulant avec sur les genoux un
globe terrestre représentant le monde qu'il veut posséder.
Seul Siegfried, l'Allemand Torsten
Kerl, peine à faire émerger sa voix de ténor de la densité
apocalyptique de l'orchestre, en dépit de beaux accents lyriques.
vendredi 10 juin 2011
______________________________ Le
fado au Théâtre de la Ville à Paris
Le Théâtre de la Ville
à Paris accueille vendredi, jour de la fête nationale du Portugal,
une soirée présentant le fado dans sa richesse et sa diversité,
de Carlos do Carmo, le maître du genre à 72 ans, à l'éclatante
Carminho qui, à 26 ans, représente la nouvelle génération.
Cette soirée, organisée
en partenariat avec le musée du fado et la mairie de Lisbonne, entre
dans le cadre des initiatives prises pour favoriser l'inscription du fado par
l'Unesco au patrimoine culturel immatériel de l'humanité.
Carlos do Carmo, âgé
de 72 ans, a commencé à chanter en 1963 et a vécu le fado
au temps de la dictature de Salazar. Cet homme engagé incarne avec élégance
et un certain charme le fado populaire, qui peut être triste mais aussi
gai, celui né au début du 20e siècle dans les maisons de
fado où ne se donnaient alors pas encore rendez-vous les touristes, mais
le peuple laborieux de Lisbonne.
Camane appartient, lui, à
la génération du renouveau du fado, éclose au début
des années 90. Si Carlos do Carmo est le roi du fado, Camane en est le
prince. Les fados de ce chanteur de 44 ans à la voix puissante sont plus
tragiques et déchirants que ceux de Carlos do Carmo.
Ricardo Ribeiro, 29 ans, interprète
un fado classique, dans la grande tradition du genre.
Cristina Branco et Carminho rappelleront
que les femmes ont souvent incarné le fado chanté, cette blessure
des âmes du Lisbonne des rues et des tavernes populaires des bords du
Tage, dont Amalia Rodrigues, ancienne brodeuse, ouvrière et vendeuse
de rue devenue chanteuse, demeure plus de dix ans après sa mort l'incarnation
absolue.
Cristina Branco, qui appartient
comme Camane à la génération du « revival »
du fado dans les années 90, tente de renouveler le genre en l'ouvrant
par exemple dans son nouveau disque au tango, à la chanson française
et afro-cubaine.
Carminho est l'un des derniers
plus beaux cadeaux faits au fado. Cette jeune femme interprète avec une
grande force d'évocation et une certaine fragilité cette poésie
qui fait battre depuis un siècle le cœur de Lisbonne et du Portugal.
vendredi 10 juin 2011
______________________________ Les
FrancoFolies de Montréal
Les FrancoFolies, sorte d'incubateur
géant de la nouvelle chanson francophone, prenaient d'assaut jeudi le
centre-ville de la métropole québécoise avec une cuvée
marquée par des hommages atypiques et un premier forum réunissant
des professionnels de l'industrie.
Montréal ne s'essouffle
pas. La deuxième ville francophone après Paris surfe depuis sept
ans sur une vague de renouveau et d'hybridation dans la chanson anglophone et
francophone qui a déferlé jusque sur le continent européen.
Et les FrancoFolies ont contribué
à servir de tremplin à des artistes québécois qui
ont ensuite atterri dans les magasins de disques et sur les planches des salles
de spectacles en France, en Belgique ou en Suisse.
Une preuve ? Cœur de pirate, fée
à la voix flûtée tout droit sortie d'un épisode des
aventures d'Albator, peu connue chez elle au Québec mais qui a pris son
envol en France après des performances remarquées il y a quelques
années sur les planches des Francos de Montréal.
« Le cas de Cœur de
pirate est exceptionnel », explique à l'AFP Laurent Saulnier, programmateur
des FrancoFolies de Montréal à propos de la rapidité et
de l'ampleur du succès de la jeune artiste québécoise en
France.
Pour que l'exception devienne la
règle, les FrancoFolies de Montréal ont créé cette
année, et pour la première fois de leur 23 ans d'histoire, les
« Rendez-vous pros des Francos », des spectacles suivis d'apéros
privés pour permettre à des professionnels européens -
tourneurs, programmateurs de festivals, labels - de découvrir de nouveaux
talents à Montréal.
Les artistes français Albin
de la Simone, Hocus Pocus, La Femme, Charlélie Couture, Catherine Ringer,
Grand Corps Malade, et belges Stromae et Sacha Toorop tenteront de conforter
la base de leurs fans ou de s'en faire de nouveaux au Québec.
Sur les 150 spectacles au programme
du 9 au 18 juin, certains sont pour le moins intrigants comme « Le
condamné à mort », reprise d'un pamphlet de Jean Genet par
le duo de circonstance Etienne Daho et Jeanne Moreau, et un hommage à
Serge Gainsbourg pour marquer les 20 ans de sa mort.
Pierre Lapointe, jeune homme doué
salué par la critique en France et au Québec, sera le directeur
artistique de cet hommage aux chansons de Gainsbourg écrites pour des
femmes, où se mêleront les voix de Béatrice Bonifassi, Arielle
Dombasle et de l'actrice Monia Chokri, révélée outre-Atlantique
dans Les amours imaginaires de Xavier Dolan.
Un autre hommage sera rendu à
Gerry Boulet, rockeur québécois au grand cœur décédé
aussi il y a 20 ans, et ressuscité dans un film biographique sortant
ce mois-ci sur les écrans de la Belle province.
Car au-delà de la nouvelle
scène branchée et de la place croissante accordée au hip-hop,
les FrancoFolies de Montréal demeurent fidèles aux canons de la
musique populaire québécoise.
Le grand bal des Francos s'ouvre
donc jeudi soir avec Marjo, rockeuse rebelle au sommet de sa gloire dans les
années 80, par un grand concert extérieur marquant le début
de la saison chaude des festivals dans le centre-ville de Montréal, aux
rues éventrées par des travaux de réfection.
Outre les spectacles gratuits à
l'extérieur, et payants dans des salles de renom à l'intérieur,
les Francos proposent des concerts tard le soir dans les bars de la métropole,
sorte de festival parallèle où le public, les artistes et les
membres de l'industrie se mêlent.
Ces FrancoFolies de nuit sont aussi
le signe d'une transformation de ce festival qui a rajeuni son public. « Le
public des Francos est pas mal plus jeune », la moyenne d'âge des
spectateurs étant passée d'environ 40 à 30 ans au cours
de la dernière décennie, souligne M. Saulnier.
vendredi 10 juin 2011
______________________________ Les
FrancoFolies de Montréal endeuillées par la mort de Claude
Léveillée
Les FrancoFolies, sorte d'incubateur
géant de la nouvelle chanson francophone, prenaient d'assaut jeudi le
centre-ville de la métropole québécoise endeuillée
par la mort d'un de ses plus illustres fils, Claude Léveillée,
qui avait écrit plusieurs succès pour Edith Piaf.
La mort à 78 ans de ce géant
de la chanson, figure marquante de l'émergence de la culture québécoise
dans les années 1960, a noirci le lancement de cette nouvelle cuvée
des Francos.
La chanteuse française Edith
Piaf avait découvert le jeune Léveillée lors d'un passage
à Montréal en 1959, puis l'avait invité à composer
des chansons pour elle et vivre chez elle à Paris. Pour elle, Léveillée
avait écrit les succès « Boulevard du crime »,
« Ouragan », « La voix » et « Les
vieux pianos ».
Mais la chanson francophone est
toujours bien en vie dans la deuxième ville francophone après
Paris qui surfe depuis sept ans sur une vague de renouveau et de métissage
avec la chanson anglophone qui a déferlé jusque sur le continent
européen.
Les FrancoFolies ont également
contribué à servir de tremplin à des artistes québécois
qui ont ensuite atterri dans les magasins de disques et sur les planches des
salles de spectacles en France, en Belgique ou en Suisse.
Une preuve ? Cœur de pirate, fée
à la voix flûtée tout droit sortie d'un épisode des
aventures d'Albator, peu connue chez elle au Québec mais qui a pris son
envol en France après des performances remarquées il y a quelques
années sur les planches des Francos de Montréal.
« Le cas de Cœur de
pirate est exceptionnel », explique à l'AFP Laurent Saulnier, programmateur
des FrancoFolies de Montréal à propos de la rapidité et
de l'ampleur du succès de la jeune artiste québécoise en
France.
Pour que l'exception devienne la
règle, les FrancoFolies de Montréal ont créé cette
année, et pour la première fois de leur 23 ans d'histoire, les
« Rendez-vous pros des Francos », des spectacles suivis d'apéros
privés pour permettre à des professionnels européens -
tourneurs, programmateurs de festivals, labels - de découvrir de nouveaux
talents à Montréal.
Les artistes français Albin
de la Simone, Hocus Pocus, La Femme, Charlélie Couture, Catherine Ringer,
Grand Corps Malade, et belges Stromae et Sacha Toorop tenteront de conforter
la base de leurs fans ou de s'en faire de nouveaux au Québec.
Sur les 150 spectacles au programme
du 9 au 18 juin, certains sont pour le moins intrigants comme « Le
condamné à mort », reprise d'un pamphlet de Jean Genet par
le duo de circonstance Etienne Daho et Jeanne Moreau, et un hommage à
Serge Gainsbourg pour marquer les 20 ans de sa mort.
Un autre hommage sera rendu à
Gerry Boulet, défunt rockeur québécois au grand cœur, et
ressuscité dans un film biographique sortant ce mois-ci sur les écrans
de la Belle province.
Car au-delà de la nouvelle
scène branchée, les FrancoFolies de Montréal demeurent
fidèles aux canons de la musique populaire québécoise.
Le grand bal des Francos s'ouvrait
donc jeudi soir avec Marjo, rockeuse rebelle au sommet de sa gloire dans les
années 80, par un grand concert extérieur marquant le début
de la saison chaude des festivals dans le centre-ville de Montréal, aux
rues éventrées par des travaux de réfection.
Outre les spectacles gratuits à
l'extérieur, et payants dans des salles de renom à l'intérieur,
les Francos proposent des concerts tard le soir dans les bars de la métropole.
Ces FrancoFolies de nuit sont aussi
le signe d'une transformation de ce festival qui a rajeuni son public. « Le
public des Francos est pas mal plus jeune », la moyenne d'âge des
spectateurs étant passée d'environ 40 à 30 ans au cours
de la dernière décennie, souligne M. Saulnier.
vendredi 10 juin 2011
______________________________ Décès
du chanteur Claude Léveillée, compositeur d'Edith Piaf
L'auteur-compositeur-interprète
Claude Léveillée, l'un des plus grands noms de la chanson québécoise,
qui a notamment composé des chansons pour Edith Piaf, est décédé
dans la nuit de mercredi à jeudi, à l'âge de 78 ans, a annoncé
jeudi la chaîne Radio-Canada.
Figure marquante dans l'émergence
de la culture québécoise dans les années 1960, Claude Léveillée
naît à Montréal en 1932 et commence à jouer du piano
dès l'âge de 5 ans.
La chanteuse française Edith
Piaf le découvre lors d'un passage à Montréal en 1959 alors
qu'il joue dans un groupe, dont font partie d'autres grands artistes québécois
en devenir, Jean-Pierre Ferland, Clémence DesRochers et André
Gagnon.
Edith Piaz l'invite à composer
des chansons pour elle et il ira vivre chez elle à Paris. Il écrit
pour elle les succès Boulevard du crime, Ouragan, La voix et Les vieux
pianos.
De retour au Québec en 1961,
il fait la connaissance de Gilles Vigneault, avec qui s'instaurera une fructueuse
collaboration.
En 1964, il devient le premier
artiste québécois à se produire à la nouvelle Place
des Arts de Montréal. La même année, il est cofondateur
du Théâtre de Quat'sous dans la métropole québécoise.
En 1966, il est invité au
Ed Sullivan Show.
En 1976, à l'occasion de
la Fête nationale du Québec, il participe à un spectacle
mythique avec Gilles Vigneault, Jean-Pierre Ferland, Robert Charlebois et Yvon
Deschamps, immortalisé dans l'album « Une fois cinq ».
Monumental pianiste, Claude Léveillée
a enregistré des dizaines d'albums et compte parmi ses plus grands succès
les chansons Frédéric et Les immortelles.
Il a aussi tenu des rôles
secondaires au cinéma, notamment dans Jésus de Montréal
du réalisateur québécois Denys Arcand.
Claude Léveillée
quitte la scène en 2004, victime d'une hémorragie cérébrale
en plein concert.
vendredi 10 juin 2011
______________________________ Un
groupe chantant le « mort aux vaches » de Brassens devant des
policiers a été interpellé
Chargement de la vidéo
Une trentaine de contestataires
ont été interpellés mercredi soir devant le commissariat
de Toulouse pour outrage parce qu'ils chantaient l'une des grandes chansons
de Georges Brassens contre l'autorité avec son cri de « mort
aux vaches », selon leurs propres témoignages.
Du côté du commissariat,
on dit que les « militants de l'ultra-gauche » ne chantaient
pas seulement « Hécatombe », le brûlot anarchiste
de Brassens, mais d'autres textes offensants et constitutifs d'outrage à
la nation et aux forces de l'ordre.
Répondant à des appels
à la mobilisation lancés sur internet ou par SMS, les protestataires
avaient entrepris de chanter, devant le commissariat de cette ville volontiers
frondeuse, la chanson dans laquelle des « mégères gendarmicides
» de Brive-la-Gaillarde se ruent sur les représentants de l'ordre
et font crier à un maréchal des logis: « Mort aux vaches,
mort aux lois, vive l'anarchie ».
Il s'agissait, ont dit les protestataires,
de manifester leur soutien à un Rennais de 27 ans condamné le
27 mai pour outrage parce que, selon Ouest-France, il avait entonné le
même brûlot anarchiste d'une fenêtre de Cherbourg en présence
de trois policiers.
Les policiers de Toulouse n'« ont
pas apprécié » non plus: « On était une
trentaine, ils nous ont encerclés », a relaté l'une des
protestataires, convoquée jeudi matin.
Ils ont été conduits
à l'intérieur du commissariat, ont dû décliner leur
identité et ont un instant redouté le placement en garde à
vue, évoqué devant eux par les policiers.
29 d'entre eux sont convoqués
dans les prochains jours, ont dit les contestataires.
Une Italienne de Trévise,
âgée de 27 ans, était parmi les premières convoquées
jeudi matin tandis qu'une vingtaine de personnes l'attendaient dehors pour la
soutenir.
« Hier soir, vous vous
êtes présentée devant le commissariat, vous avez chanté
des chansons qui constituent un outrage à la police », lui a dit
la policière qui l'a entendue, selon son témoignage.
Connaisseuse de Brassens, elle
a trouvé son interpellation « ridicule » et « surréaliste
»: « Je croyais qu'il n'y avait rien de mal à chanter
Brassens devant un commissariat. Apparemment, il y a certaines personnes auxquelles
on ne peut pas toucher », a-t-elle dit.
Elle a voulu rester anonyme devant
la presse, comme les autres protestataires.
Parmi ces derniers figuraient des
personnes qui ont comparu devant un tribunal pour des violences contre des policiers,
a-t-on appris de source proche du dossier.
Cependant, pour elles comme pour
les autres, l'affaire devrait se terminer par un simple rappel à la loi
pour outrage.
L'impertinent Rennais avait, lui,
été condamné à effectuer 40 heures de travail d'intérêt
général et à verser 100 euros à deux policiers,
selon Ouest-France.
« Hécatombe »
fait partie des nombreuses chansons de Brassens qui ont, un temps, été
frappées d'interdit.
vendredi 10 juin 2011
______________________________ The
Doors menacent un bar parisien
Les avocats américains de
The Doors menacent un bar parisien entièrement voué au culte du
groupe californien et à son leader Jim Morrison, mort en juillet 1971
à Paris, a annoncé à l'AFP mardi le patron de l'établissement,
Christophe Maillet.
Fin avril, « j'ai reçu
un courrier des avocats des Doors qui me donnaient 60 jours pour changer les
affiches du bar, son nom, le nom des cocktails ainsi que le site internet car
les Doors ne voulaient pas être assimilés à un débit
de boissons », a dit M. Maillet.
Ouvert en septembre 2010, le « Lezard
King » (le surnom de Jim Morrisson), veut être un « lieu
incontournable pour les fans des Doors et pour les amateurs de cocktails »,
écrit le propriétaire sur le site internet du bar.
La décoration du bar, situé
dans le quartier de la Bastille, est consacrée au groupe californien
dissous en 1973. Des cocktails portent le nom de chansons des Doors, la musique
est axée sur le du rock des années 60 et 70.
« C'était un
hommage à Jim Morrison et aux Doors. Je pensais bien faire et redorer
le blason des Doors », a déclaré M. Maillet, ajoutant que
son but était « que les membres du groupe viennent visiter
le bar ».
Avant l'ouverture du bar, « je
n'ai pas demandé l'autorisation, mais je me suis douté qu'ils
allaient refuser tout de suite si je demandais », a-t-il ajouté.
Le propriétaire parisien
a contacté les avocats américains. « Je leur ai dit
que s'ils insistaient vraiment, je m'y plierai », a-t-il déclaré,
ajoutant attendre leur réponse.
vendredi 10 juin 2011
______________________________ Les
« Lokerse Feesten », une journée végétarienne
pour accueillir Morrissey
Un festival organisé cet
été en Flandre, dans le nord de la Belgique, a décidé
de bannir les préparations à la viande durant une journée,
dont les très prisées « saucisses au cheval »,
afin d'honorer la venue de l'icône britannique du rock Morrissey, végétarien
convaincu.
Les « Lokerse Feesten
», qui se dérouleront à Lokeren du 29 juillet au 8 août,
essayaient depuis des années d'accrocher à leur affiche l'ancien
leader des Smiths, a expliqué jeudi à l'AFP Jan Cools, l'un des
organisateurs de ce festival, l'un des plus importants du genre en Belgique.
« Quand nous avons eu
la certitude qu'il venait, nous avons décidé de lui offrir cette
journée sans viande », a-t-il ajouté.
Morrissey n'avait pas demandé
ce geste, a-t-il expliqué, mais lorsque le rockeur de Manchester se produira
le 4 août, il ne verra que des stands où saucisses, hamburgers
et autres escargots auront été remplacés par des plats
végétariens.
« Morrissey est un végétarien
convaincu et il nous a simplement semblé normal de lui faire ce cadeau,
tellement nous étions contents de le recevoir », explique encore
Jan Cools.
Le deuxième album des Smiths,
qui avait atteint les sommets des hits-parade britanniques en 1985, était
intitulé « Meat is Murder » (la viande, c'est du meurtre)
et avait mis en lumière sa défense du végétarisme
et des droits des animaux.
« Bien sûr, nous
avons eu quelques réactions négatives de fans qui adorent nos
célèbres saucisses de cheval. Mais nous ne disons pas aux festivaliers
Ne mangez pas de viande, simplement, ils devront
sortir du site ce jour-là », ajoute l'organisateur.
Le festival (www.lokersefeesten.be),
qui en est à sa 37e édition, accueillera également notamment
Joe Cocker, Thin Lizzy, ou encore Interpol.
vendredi 10 juin 2011
______________________________ Wim
Wenders sera l'invité du festival de Sarajevo
Le cinéaste allemand Wim
Wenders sera l'un des principaux invités du prochain Festival du film
de Sarajevo (SFF), une importante réunion régionale du cinéma
qui se déroulera cette année du 22 au 30 juillet, ont annoncé
jeudi les organisateurs.
« Le SFF annonce avec
grand plaisir que son 17ème édition accueillera un des plus importants
auteurs du cinéma de nos jours, le réalisateur allemand Wim Wenders
», indique le site officiel du festival.
Wenders présentera son film
« Pina », un documentaire en 3D consacré à la
grande chorégraphe allemande Pina Bausch.
Chaleureusement accueilli au dernier
festival de Berlin, en février, ce film a été réalisé
par l'auteur des « Ailes du désir » et de « Buena
Vista Social Club » après la disparition brutale de la grande danseuse
allemande à l'été de 2009.
Wim Wenders donnera aussi des cours
du cinéma dans le cadre d'un programme du festival destiné à
l'éducation des jeunes cinéastes.
Le jury de la compétition
officielle du prochain festival de Sarajevo sera présidé par le
réalisateur israélien Ari Folman (« Valse avec Bachir
», 2008), alors que l'invitée spéciale sera la cinéaste
argentine Lucrecia Martel.
En 2010, 201 films de 52 pays ont
été présentés au SFF. Le prix « Cœur
de Sarajevo » pour la meilleure œuvre avait été attribué
au film Tilva Ros, du réalisateur serbe Nikola Lezaic.
Le festival du film de Sarajevo,
lancé pendant la guerre de Bosnie (1992-1995), s'est depuis imposé
comme un événement cinématographique incontournable dans
cette région d'Europe.
vendredi 10 juin 2011
______________________________ Le
peintre indien Maqbool Fida Husain, s'éteint à 95 ans à
Londres
Ces tableaux colorés dataient
des années 70 mais leur publication en 1996 dans un magazine hindou mit
le feu aux poudres.
Le plus célèbre artiste
et peintre indien, M.F. Husain, qui avait quitté le pays en 2006 à
la suite de menaces d'hindous extrémistes jugeant son œuvre pornographique
et blasphématoire, s'est éteint jeudi à Londres à
l'âge de 95 ans.
Le cabinet de la présidente
de l'Union indienne, Prathiba Patil, a indiqué que Maqbool Fida Husain,
plus connu sous le nom de M.F Husain et présenté comme le « Picasso
de l'Inde », était décédé dans un hôpital
de la capitale britannique tôt jeudi.
L'artiste controversé a
succombé à une crise cardiaque et à une insuffisance pulmonaire,
ont rapporté les médias indiens, citant des membres de sa famille.
Le Premier ministre Manmohan Singh
a estimé que sa mort était une « perte nationale »
tandis que la présidente indienne a salué un « artiste
de renommée mondiale dont le style extraordinaire a fait de lui une célébrité
dans le domaine de la peinture contemporaine ».
De confession musulmane, M.F. Husain
avait été accusé par des hindous extrémistes d'insulter
leur foi en peignant des déesses hindous nues sur certains de ses tableaux,
une vision qui représentait pour lui la pureté.
Ces tableaux colorés dataient
des années 70 mais leur publication en 1996 dans un magazine hindou mit
le feu aux poudres.
A la suite de menaces proférées
par un groupe hindou radical qui avait mis sa tête à prix pour
11,5 millions de dollars et de plusieurs plaintes pour avoir heurté « la
sensibilité hindoue », il avait quitté l'Inde et sa ville
de Bombay pour vivre au Qatar, dont il a pris la nationalité en 2010.
En 2008, les œuvres de Husain,
qui fut aussi réalisateur, producteur et scénariste, furent attaquées
par des activistes du Bajrang Dal, une organisation politico-religieuse nationaliste
hindoue, lors d'une exposition à New Delhi.
La même année, l'une
de ses peintures fut adjugée 1,6 million de dollars lors d'une vente
d'art d'Asie du sud moderne et contemporaine chez Christie's.
Lorsqu'il accepta la nationalité
qatari l'an dernier, Husain avait déclaré avoir choisi l'exil
pour pouvoir peindre en paix plutôt que de vivre dans la crainte de menaces
de morts.
« Qu'est-ce que la citoyenneté
? Juste un morceau de papier », avait-il affirmé lors d'un entretien
l'an dernier, en ajoutant: « Quel que soit l'endroit où je
trouve l'amour, je l'accepte ».
« 95% des Indiens m'aiment
et ils continuent de m'aimer. Je suis un peintre d'origine indienne et je le
resterai jusqu'à mon dernier souffle », avait-il dit.
Le gouvernement indien avait récemment
tenté de le faire revenir en Inde en lui assurant qu'il bénéficierait
de la sécurité nécessaire pour être protégé.
vendredi 10 juin 2011
______________________________ Hans
Makart « peintre des sens » : exposition exceptionnelle à
Vienne
Le peintre autrichien Hans Makart
(1840-1884), un des précurseurs de l'art moderne, qualifié de
« peintre des sens », se voit consacrer à Vienne une
exposition sans précédent, dont ses tableaux grand format, à
l'érotisme marqué, rarement exposés.
Aux Musées du Bas-Belvédère
et de Vienne, dans le Künstlerhaus, l'œuvre prolifique du peintre, aussi
considéré comme le « chef-décorateur »
de la société aristocrato-bourgeoise viennoise de la deuxième
moitié du 19e siècle, est exposée depuis ce jeudi. Au Bas-Belvédère
sont exposées ses tableaux de genre et portraits, au Musée de
Vienne ses œuvres consacrées à la capitale autrichienne.
Adulé de son vivant, il
était une « star » et ses contemporains parlaient du
« style Makart », puis, après sa mort, de « l'époque
Makart ». Etre reçu dans son atelier du centre historique de Vienne,
une ancienne fonderie au décor surchargé de tableaux, tentures,
tapis de fourrure, était un « must ».
Ses portraits, très déshabillés,
de femmes du monde faisaient certes scandale, mais contribuaient aussi non seulement
à sa renommée mais aussi à sa fortune.
Pour le commissaire de l'exposition
au Bas-Belvédère, Alexander Klee, Hans Makart, très influencé
par le peintre français Eugène Delacroix, était « fasciné
par la liberté dans la peinture » et, comme par « son
sens des couleurs, sa technique, son sens du mouvement, il a ainsi montré
la voie aux artistes de la modernité ».
Le clou de l'exposition sont les
cinq tableaux grand format consacrés aux cinq sens, en même temps
des portraits érotisants de femmes, dont jusqu'à présent,
pour des raisons de place, seulement quatre étaient visibles au Musée
du Haut-Belvédère. De même, un autre tableau grand format,
« Bacchus et Ariane », exposé à Paris en 1873,
est montré pour la première fois depuis des dizaines d'années.
La dernière grande rétrospective
consacrée à l'œuvre de Hans Makart avait eu lieu il y a presque
40 ans, en 1972, à Baden-Baden (sud-ouest de l'Allemagne).
Plusieurs de ses tableaux avaient
été retenus pour l'Exposition universelle à Philadelphie
en 1876 et pour celle de Paris en 1878. Il avait été fait officier
dans l'ordre français de la Légion d'honneur en 1883.
- « Makart - Peintre
des sens » au Bas-Belvédère et « Makart - Un
artiste régit la ville » au Musée de Vienne dans le Künstlerhaus,
du 9 juin au 9 octobre (Belvédère) et au 16 octobre (Musée
de Vienne) - https://www.belvedere.at; https://www.wienmuseum.at
vendredi 10 juin 2011
______________________________ La
plainte déposée par Hortefeux contre le rappeur Cortex déclarée
nulle
Le tribunal correctionnel de Paris
a déclaré nulles, jeudi, les poursuites engagées à
l'initiative de l'ancien ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux contre
un rappeur d'Evry (Essonne), Sébastien Gozlin, alias Cortex.
Cortex avait été
cité pour injure par le parquet devant la 17e chambre correctionnelle,
à la suite d'une plainte déposée par le ministre de l'Intérieur
de l'époque, Brice Hortefeux.
« Gros pédés
», « fils de pute » et « gros poivrot »
étaient parmi les termes choisis employés par l'auteur-compositeur-interprète
de 29 ans dans une vidéo diffusée sur le site de partage YouTube
en août 2010.
Le ministère de l'Intérieur
estimait que ces propos étaient injurieux tant envers le ministre qu'envers
les fonctionnaires de police.
Cortex venait alors de signer son
troisième album, intitulé « Instinct meurtrier ».
« Je voulais me faire un peu de buzz », avait-il déclaré
aux enquêteurs, en s'excusant auprès des homosexuels blessés
par ses propos. « Pédé, c'est comme si je disais connard
», ajoutait-il.
Certes, « les propos
sont grossiers », mais « il faut tenir compte du particularisme
linguistique », du fait que des « jeunes dans certaines cités
s'expriment en mode grossier », avait estimé son avocat Me Jérôme
Assid.
La procureure n'avait, quant à
elle, rien trouvé d'artistique à l'affaire, mais seulement « de
l'injure et de l'invective ». Elle avait requis 1.000 euros d'amende.
Dans son jugement, la 17e chambre
a considéré jeudi, pour des raisons de procédure, que la
plainte initiale du 26 octobre 2010 était « nulle »
tant en ce qui concerne le ministre que les policiers.
vendredi 10 juin 2011
______________________________ Six
mois de prison avec sursis pour avoir mis en ligne un logiciel pirate
Un étudiant lorrain été
condamné jeudi à Metz à six mois de prison avec sursis
pour avoir mis en ligne un logiciel permettant de télécharger
des fichiers audio depuis des plates-formes musicales légales qui n'en
autorisent que l'écoute.
Simon Richert, 20 ans, devra en
outre verser quelque 15.000 euros de dommages et intérêts au site
d'écoute à la demande Deezer, à la Société
des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem), qui gère
les droits d'auteur des œuvres musicales, et à la Société
civile des producteurs phonographiques (SCPP).
Etudiant à l'Ecole polytechnique
de Lausanne (Suisse), le prévenu avait mis en ligne le logiciel « Freezer
» en août 2008 alors que le Sénat examinait un projet de
loi (Hadopi 1) visant à instituer une « riposte graduée
» aux personnes se livrant au piratage informatique.
Ce petit logiciel, qui a eu pendant
deux ans un succès fulgurant sur l'internet, permettait d'enregistrer
au format mp3 le flux audio de plates-formes musicales comme Deezer, Jiwa ou
Imeem. Son concepteur, décrit comme un « petit génie
informatique », avait pris soin de préciser que seul l'utilisateur
final était responsable des contenus téléchargés.
M. Richert, qui opérait
depuis le domicile de ses parents à Vantoux (Moselle), avait dû
cesser son activité après des plaintes de Deezer, la Sacem et
la SCPP pour « incitation du public à l'usage de logiciel
manifestement destiné à la mise à disposition non autorisée
d'œuvres protégées ».
Les responsables de Deezer estimaient
que « Freezer » était illégal puisqu'il court-circuitait
les droits d'auteurs payés par le site avec ses recettes publicitaires.
A l'audience en février,
le jeune homme avait expliqué qu'il s'était d'abord agi d'un « défi
personnel ». « Quelques amis m'ont rapidement demandé
une copie du logiciel et, au final, j'ai créé un site. Mais à
aucun moment, je ne me suis caché puisque mon adresse mél y était
indiquée », avait-il plaidé.
Le parquet avait requis de la prison
avec sursis pour ce « génie poussé par l'orgueil »
alors que Deezer, la Sacem et la SCPP avaient réclamé un total
de 94.000 euros de dommages et intérêts.
vendredi 10 juin 2011
______________________________ Ils
volaient des CD et DVD chez Harmonia Mundi: 14 mises en examen
Quatorze personnes ont été
mises en examen pour avoir volé des CD et DVD chez Harmonia Mundi et
les avoir revendus, dont trois salariés de cette société
éditrice de musique dont le siège est à Arles (Bouches-du-Rhône),
a-t-on appris jeudi auprès de la gendarmerie.
Après une enquête
longue de dix mois, à la suite d'une plainte déposée par
Harmonia Mundi en septembre 2010, les gendarmes de la brigade d'Arles ont découvert
que le principal mis en cause, l'un des responsables de la logistique de la
société, était devenu de plus en plus gourmand.
« De 5.000 vols en 2007,
il était passé à 42.000 trois ans après »,
a expliqué à l'AFP l'adjudant Gérald Guignard, qui a comptabilisé
quelque 86.000 CD et DVD volés en quatre ans, pour un préjudice
total s'élevant à plus d'un million d'euros.
Cet homme a été mis
en examen pour « vol aggravé » et écroué,
les autres personnes étant laissées libres sous contrôle
judiciaire. Trois autres personnes, membres de la famille du principal mis en
cause, ont également été interpellées et devraient
être déférées prochainement, a ajouté Gérald
Guignard.
Parmi les salariés, une
femme, mise en examen pour « vol simple », se servait uniquement
parmi les invendus tandis qu'un contremaître, qui faisait ses propres
colis en plus de ceux de la société, se faisait un bénéfice
de 10 à 15.000 euros par an depuis des années.
Ces personnes, mises en examen
pour « vol simple » ou « vol en réunion »,
avaient pour receleurs une dizaine de vendeurs professionnels qui s'occupaient
d'écouler la marchandise sur les marchés ou dans leurs magasins,
dans un triangle allant de Montpellier à Romans-sur-Isère (Drôme)
et Marseille.
Les « receleurs inondaient
également la toile », a précisé l'adjudant Gérald
Guignard, ce qui avait mis la puce à l'oreille de clients étrangers
de la société, les prix sur internet étant bien inférieurs
à ceux pratiqués par Harmonia Mundi.