jeudi 16 juin 2011
______________________________ Ouverture
des candidatures pour le Prix Hungaria 2011
Le Prix Hungaria a été
créé par l'Association des Amis de l'Institut Hongrois de Paris
en 2004. Il est d'un montant de 4000 €.
Conditions de candidature pour
le Prix 2011 : avoir soutenu, en langue française, un travail de recherche
en sciences sociales et humaines sur la Hongrie contemporaine et son environnement
européen, pour l'obtention d'un diplôme de doctorat – ou de Master
2 – ttribué depuis 2007. Outre le Prix, le jury peut décider d'octroyer
un accesit de 2000 euros à un autre travail de qualité. Les candidats
au Prix Hungarica 2011 devront adresser leur dossier avant le 12 décembre
2011 à Madame Antoinette Daridan, Association des Amis de l'Institut
Hongrois de Paris, 92 rue Bonaparte, 75006 Paris. Pour tout renseignement complémentaire
: https://www.instituthongrois.fr/
ou antoinette.daridan@orange.fr
jeudi 16 juin 2011
______________________________ La
Fête de la Musique célèbre sa 30e édition
au son de l'outre-mer
La Fête de la Musique souffle
cette année ses 30 bougies au son de la musique ultra-marine, mise à
l'honneur dans le cadre de l'année de l'outre-mer, entre gwokas guadeloupéens,
biguines martiniquaises et maloyas réunionnais.
Comme chaque année depuis
le 21 juin 1982, les musiciens amateurs sont invités à envahir
les rues et des milliers de concerts représentant tous les styles de
musique seront organisés partout en France sur les places, les bars,
les églises et même à Matignon.
Pour l'édition 2011, le
ministère de la Culture, qui propose tous les ans un thème différent,
a décidé de mettre à l'honneur l'outre-mer.
Le site internet dédié
à la Fête (www.fetedelamusique.culture.fr) met ainsi à disposition
du public plusieurs partitions d'œuvres créées à la Réunion,
à la Guadeloupe ou en Polynésie Française pour que les
amateurs puissent les interpréter le 21 juin.
Dans les jardins du Palais-Royal
à Paris, le ministère de la Culture proposera un « parcours
musical à travers les trois océans ». Le chanteur, percussionniste
et flûtiste martiniquais Dédé Saint-Prix jouera à
19h00 une création pour percussions qui sera reprise simultanément
par des milliers de musiciens à travers la France.
Puis se succèderont sur
scène: Baco (Mayotte), Tyssia (Nouvelle Calédonie), Erik (Guadeloupe),
Valérie Louri (Martinique), Davy Sicard (Réunion) et Malavoi (Martinique).
Evidemment, le Fête s'étendra
bien au delà des musiques ultra-marines. Parmi les milliers de concerts
gratuits proposés ce jour-là, le groupe de reggae Sinsemilia est
annoncé à Firminy (Loire), tandis que la chanteuse Karimouche
jouera à Mâcon (Saône-et-Loire).
A Evry (Essonne), les musiciens
locaux joueront en compagnie d'Idir, de DJ Nico et de Gaëtan Roussel. A
Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), c'est Carmen Maria Vega, Hey Hey My My et
Camelia Jordana qui partageront la scène.
A Paris, un concert géant,
place Denfert-Rochereau, réunira Alister, The Eldeberries, Skip The Use
et Le Prince Miiaou, tandis que Matignon accueillera de la musique classique
et du jazz.
Pour célébrer la
30e édition de la Fête de la Musique, le ministère de la
Culture exposera l'ensemble des affiches de la Fête depuis 1982. Il invite
le public à raconter ses plus beaux souvenirs sur le site dédié,
qui se fait aussi l'écho de la Fête dans les quelque 120 pays où
elle est désormais organisée.
jeudi 16 juin 2011
______________________________ L'épopée
de la Fête de la Musique : 30 ans d'effervescence chaque 21 juin
Le 21 juin 1982 à 20h30,
des milliers de gens sortent dans les rues partout en France pour chanter, danser
et fêter la musique sous toutes ses formes. 30 ans plus tard, cette fête
unique en son genre, célébrée dans quelque 120 pays, s'est
ancrée dans la vie des Français.
« La Fête de la
musique est le seul cas de figure où un Etat démocratique a réussi
à imposer une fête », souligne Jean-Michel Djian, journaliste
et auteur de « 21 juin, le sacre musical des Français »
(Seuil).
Trois hommes en sont à l'origine
: Jack Lang, ministre de la Culture de François Mitterrand, Christian
Dupavillon, conseiller aux événements du ministre et Maurice Fleuret,
directeur de la musique.
« Christian Dupavillon
avait sur son bureau une note indiquant qu'il y avait 4 millions d'instruments
dans les greniers et il s'est demandé : mais ils
jouent où les gens ? », se souvient Jean-Michel Djian, qui
venait juste de rentrer au ministère de la Culture.
Ainsi naît l'idée
d'organiser une Fête de la Musique. Pour la date, les trois hommes hésitent
entre le 22 novembre, jour de la patronne des musiciens Sainte-Cécile,
le 24 juin, jour de la Saint-Jean et le 21 juin, jour du solstice d'été.
C'est ce dernier, à la fois estival et laïque, qui l'emporte.
Jusqu'au dernier moment, le succès
est incertain. « Le préfet de Paris a voulu interdire la manifestation,
les chaînes de télévision avaient refusé de s'y associer
», raconte M. Djian.
« Du coup, les organisateurs
avaient invité les gens à faire la fête... entre 20h30 et
21h00 en se disant que s'il n'y avait personne, ça ne se verrait pas!
», ajoute-t-il. Finalement, près d'un million de personnes répondent
au slogan « Faites de la musique ».
« La naissance de la
fête de la musique a coïncidé avec l'éclosion d'une
génération qui avait été nourrie par les Beatles,
les Stones, les radios libres. Cette France un peu païenne, déchristianisée
cherchait un prétexte pour se retrouver tous les ans », estime
M. Djian.
« Le coup de génie
a été de dire que toutes les musiques étaient concernées.
Du coup, des familles entières s'y sont retrouvées : grand-parents,
parents et enfants », souligne-t-il.
Du côté des professionnels,
Maurice Fleuret se heurte à de nombreuses réticences, mais rapidement
des artistes se mêlent aux amateurs : Jean-Claude Casadesus joue sur le
Parvis de la Défense, Jacques Higelin promène un char entre République
et Bastille, Téléphone donne un concert à Fleury-Mérogis...
En 1986, quand survient la première
cohabitation, le gouvernement de Jacques Chirac songe à ne pas reconduire
la fête.
Mais le nouveau ministre de la
Culture, François Léotard, « s'est aperçu que
même s'il disait non, elle aurait lieu quand même », témoigne
M. Djian.
Dans les années 90, ce sont
des « dérives commerciales » qui menacent la Fête
lorsque des concerts géants sponsorisés par de grandes marques
fleurissent un peu partout, rappelle Sylvie Canal, la coordinatrice générale
de la Fête de la Musique.
« On a fait beaucoup
de communication pour rappeler que c'était une journée unique,
gratuite et ouverte aux amateurs », dit-elle.
Et en coulisses Jacques Toubon,
ministre de la Culture de droite, fait en sorte qu'elle « renoue
avec son esprit originel », souligne M. Djian.
Selon une enquête parue en
2010, 59% des Français déclaraient avoir assisté tous les
ans ou presque à la Fête de la musique et 80% prévoyaient
d'y participer cette année là.
« Désormais,
ceux qui sont nés avec la Fête considèrent que le 21 juin
est leur fête nationale », estime Mme Canal.
jeudi 16 juin 2011
______________________________ La
Fête de la Musique, outil de promotion des artistes français
à l'étranger
Née en France il y a 30
ans, la Fête de la Musique est désormais célébrée
dans quelque 120 pays et le 21 juin est devenu une date importante pour la promotion
de la culture et des artistes hexagonaux à l'étranger.
Gratuite, libre, ouverte à
tous et à tous les styles, la Fête de la Musique avait tous les
ingrédients pour s'exporter.
Dès 1983, Liège,
en Belgique, créait la première version étrangère.
Depuis, la Fête s'est implantée dans quelque 120 pays et des villes
comme Rio de Janeiro, Vancouver ou Lisbonne organiseront leur première
édition le 21 juin prochain.
Pourtant, rares sont les pays où
la Fête de la Musique a la même intensité qu'en France où
grandes agglomérations et petits villages célèbrent à
l'unisson le solstice d'été.
« En France, même
si les gens ne s'en sont pas rendus compte, la Fête de la Musique a été
politiquement très soutenue, encouragée, car elle traduisait un
nouvelle politique culturelle. Ca n'a jamais le cas à l'étranger
», dit à l'AFP la coordinatrice générale de la Fête
de la Musique, Sylvie Canal.
En fait, c'est aussi sous l'impulsion
des pouvoirs publics français que la Fête de la Musique s'est progressivement
installée à l'international.
« C'était une
volonté très déterminée de ma part. Dès la
deuxième édition, j'ai écrit à tous les ambassadeurs,
tous les directeurs d'instituts culturels français, tous les médias,
les artistes que je connaissais dans certains pays », se souvient l'ancien
ministre de la Culture Jack Lang.
Cette année encore, Bernard
Lavilliers jouera au Caire pour un concert co-organisé par la France
et l'Egypte, la chanteuse Joyce Jonathan sera à Shangai grâce aux
Alliances françaises, la pianiste Racha Arodaky donnera un récital
baroque à Mascate à l'initiative de l'Ambassade de France...
Etroitement liée à
l'image de la France, la Fête de la Musique est devenue un outil de promotion
pour les artistes hexagonaux désireux de se faire un nom à l'international.
Pour le Bureau Export, un organisme
qui soutient les artistes français à l'exportation, la Fête
de la Musique occupe une « place particulière » dans
le calendrier des événements organisés tout au long de
l'année, témoignent plusieurs responsables.
A Londres, c'est un « événement
clé de l'Institut français », explique Cécile Communal
de l'antenne locale du Bureau Export.
« Les gens connaissent
très bien et nous demandent régulièrement en début
d'année quand est la Fête de la Musique (pas toujours organisée
le 21 juin, ndlr). Ils savent que ça peut être l'occasion de voir
des artistes pour la première fois en Angleterre », dit-elle.
Le concert de la chanteuse Krystle
Warren organisé le 21 juin 2009 par le Bureau Export est un cas d'école.
« C'était sa
première date en Angleterre et ce concert a provoqué un très
gros buzz, elle a fait de grosses émissions à la télévision
grâce à ça », raconte Mme Communal.
A New York aussi, cette fête
gratuite est « une opportunité pour présenter de nouveaux
artistes français au public », explique la responsable locale Michèle
Amar, qui a notamment invité cette année Catherine Ringer, Ben
l'Oncle Soul et Louis Bertignac.
En amont des concerts, le Bureau
Export « communique sur les blogs, fait une campagne marketing, puis
invite énormément de professionnels », dit-elle.
« L'idée est
que ça serve de tremplin pour que les groupes qui ont reçu un
bon accueil puissent revenir faire un salon professionnel à l'automne
et ainsi décrocher une licence ou rencontrer un promoteur », souligne-t-elle.
jeudi 16 juin 2011
______________________________ Le
« Petit bain » nouvelle salle parisienne sur la Seine
Une nouvelle scène parisienne
flottante, le « Petit bain », va ouvrir le 6 juillet à
deux pas de la Bibliothèque de France, (XIIIème) et proposera
4 à 5 concerts par semaine, ont annoncé son responsable Ricardo
Esteban et l'adjoint au maire chargé de la culture. Outre la salle de
concert de 450 places, l'ensemble comporte un restaurant, un potager, et une
terrasse. C'est à la fois un équipement culturel et un centre
d'insertion, qui formera des jeunes aux métiers de l'accueil, du paysage,
du spectacle (éclairagistes, sono) et de la réparation des vélos.
Cet été, le Petit
bain accueillera un festival de musique latino « Brésil flottant
», a annoncé Ricardo Esteban, qui était à l'origine
de la Guinguette pirate et du Batofar.
Les deux jeunes architectes du
projet Nicola Delon et Julien Choppin, du collectif Encore Heureux, ont conçu
un ensemble très géométrique « entièrement
réalisé à la main », qu'ils ont choisi de peindre
en jaune éclatant avec des touches de vert. Tout est accessible aux personnes
à mobilité réduite.
jeudi 16 juin 2011
______________________________ Montrouge
rend hommage à Coluche avec une statue en forme de salopette
Véronique Colucci, la veuve
de Coluche et leurs fils Romain et Marius, ont assisté mardi soir à
Montrouge (Hauts-de-Seine) à l'installation d'une statue en forme de
salopette, le costume de scène préféré de l'humoriste
disparu tragiquement il y a 25 ans.
Plusieurs centaines de personnes
ont participé à cet hommage rendu au plus célèbre
enfant de Montrouge, ville de la petite couronne parisienne où Coluche
a passé son enfance et son adolescence.
Réalisée par le sculpteur
Guillaume Werle, la statue figure une salopette en bronze grandeur nature, « sans
corps ni visage pour laisser place à l'imaginaire et au souvenir ».
La statue a été scellée
près du quartier d'enfance de Coluche, le quartier Emile-Boutroux, à
côté de la future station de métro « Mairie de
Montrouge » et du centre culturel de la ville.
« Ca fait vingt-cinq
ans (NDRL : depuis la mort de Coluche). Je me disais qu'il y aurait quatre personnes,
des proches, et vous êtes tous là, tout le monde est là,
tout le monde applaudit et tout le monde a l'air heureux. C'est le plus bel
hommage ! », a confié à l'AFP Véronique Colucci.
« Même si la vie
de Coluche a été partagée entre Montrouge et Paris, bon
nombre de Montrougiens considèrent que Michel Colucci est un des leurs.
C'est à Montrouge qu'il a grandi, qu'il s'est forgé ce caractère
qui l'a rendu si unique dans le cœur des Français », a indiqué
le maire Jean-Loup Metton (NC) qui propose que la salopette devienne « symbole
de la sincérité et de la générosité ».
Pour le 20e anniversaire de la
mort de l'humoriste, Paris lui avait dédié une place aux carrefours
des rues d'Alésia et de Tolbiac, tandis qu'un collège porte le
nom de Coluche à Rougemont-le-Château (Territoire de Belfort).
Tué dans un accident de
la circulation le 19 juin 1986, Coluche, de son vrai nom Michel Gérard
Joseph Colucci, est enterré au cimetière de Montrouge, à
Paris (XIVe).
jeudi 16 juin 2011
______________________________ Les
plus grands romans de Simenon en vente avec Le Monde à partir
de jeudi
Le quotidien Le Monde propose jusqu'au
27 octobre à ses lecteurs une série de vingt ouvrages regroupant
soixante des plus grands romans de Georges Simenon, choisis et commentés
par Pierre Assouline, directeur de la collection.
Le quotidien Le Monde propose jusqu'au
27 octobre à ses lecteurs une série de vingt ouvrages regroupant
soixante des plus grands romans de Georges Simenon, choisis et commentés
par Pierre Assouline, directeur de la collection.
Cette collection « Le
Monde de Simenon » réunit dans chaque volume trois romans, regroupés
sous une thématique. Le romancier et journaliste Pierre Assouline, biographe
du père du commissaire Maigret, éclaire en fin de volume l'auteur
ou son œuvre, précise Le Monde dans un communiqué.
Avec plus de 200 romans publiés
sous son nom, Simenon (1903-1989) trace un portrait de la France de l'entre-deux-guerres
et de l'après-guerre, avec quelques incursions aux Etats-Unis.
Livrant au fil de ses romans d'atmosphère
une peinture sociale de cette époque, l'auteur belge a créé
un nouveau genre littéraire dont se sont inspirés de nombreux
écrivains comme Camus, Giono ou des auteurs de romans policiers comme
Stanislas-André Steeman, qui ont été ses contemporains.
Les œuvres de Simenon sont réunies
dans la prestigieuse Pléiade.
Le premier volume est à
retrouver jeudi au prix de lancement de 4,90 euros, puis les suivants, également
le jeudi, à 9,90 euros, en plus du Monde.
jeudi 16 juin 2011
______________________________ Plagiat:
une députée européenne se voit retirer son titre de
docteur
L'Université allemande de
Heidelberg (sud-ouest) a annoncé mercredi avoir retiré son titre
de docteur à la députée européenne du Parti libéral
Silvana Koch-Mehrin pour plagiat.
L'Université allemande de
Heidelberg (sud-ouest) a annoncé mercredi avoir retiré son titre
de docteur à la députée européenne du Parti libéral
Silvana Koch-Mehrin pour plagiat.
L'élue du FDP, partenaire
minoritaire de la coalition de la chancelière Angela Merkel, avait déjà
renoncé à la mi-mai à son poste de vice-présidente
du Parlement européen et à celui de présidente du groupe
FDP au Parlement européen, en raison des accusations portées contre
elle.
La Faculté de philosophie
de Heidelberg a estimé que « des parties substantielles »
de sa thèse consacrée à l'union monétaire latine
entre 1865 et 1927 avaient été recopiées.
De son côté, la responsable
politique a dit « regretter vivement » cette décision
« surprenante ». « Mon doctorat n'est pas exempt
de faiblesses », a-t-elle souligné, mais c'est connu de l'Université
depuis onze ans, selon elle.
Considérée comme
l'une des figures montantes des Libéraux allemands, Koch-Mehrin, 40 ans,
avait soutenu sa thèse de doctorat en 2000 avant d'entrer au Parlement
européen quatre ans plus tard.
A l'instar de Karl-Theodor zu Guttenberg,
le très populaire ex-ministre de la Défense, acculé à
la démission en mars dernier en raison des très nombreux « emprunts
» illégitimes dans une thèse de Droit à l'Université
de Bayreuth (sud), Mme Koch-Mehrin a été victime d'internautes
qui ont passé au crible son doctorat d'Histoire économique
jeudi 16 juin 2011
______________________________ Victoire
en cassation pour le producteur du film « Être et avoir »
Assigné à de multiples
reprises, le film « Etre et avoir » a remporté une nouvelle
victoire judiciaire, la Cour de cassation ayant récemment rejeté
un pourvoi formé par un illustrateur, dans une décision importante
pour l'avenir du genre documentaire, consultée mercredi par l'AFP.
Sorti en août 2002, « Etre
et avoir » a attiré quelque deux millions de spectateurs en France
et remporté un vif succès au festival de Cannes 2002. Le documentaire
raconte l'histoire de la classe unique de l'instituteur Georges Lopez dans le
petit village de Saint-Etienne-sur-Usson (Puy-de-Dôme).
Après l'instituteur, puis
certaines familles des enfants du film, c'est un dessinateur-illustrateur, Michel
Schickler, dit Merel, qui réclamait sa part du succès. Il demandait
à la société Maia Films plus de 200.000 euros de dommages
et intérêts.
Objet du litige: 27 planches éducatives
de la méthode « Super Gafi », utilisées dans
les classes de CP pour l'apprentissage de la lecture et apposées sur
les murs de la salle de classe.
Merel, qui a créé
ces illustrations mettant un scène un petit fantôme, et la Société
des auteurs des arts visuels et de l'image fixe (SAIF) reprochaient à
Maia Films d'avoir utilisé ces œuvres sans autorisation.
Le 20 décembre 2006, le
tribunal de grande instance de Paris lui avait donné raison, et avait
condamné Maia Films à lui verser un euro symbolique. La décision
avait glacé le monde de la production qui jugeait qu'une telle décision
compromettait toute possibilité de réalisation dans un décor
réel.
Mais, le 12 septembre 2008, la
cour d'appel de Paris avait jugé tout autrement, considérant que
les illustrations litigieuses n'étaient « que balayées
par la caméra et vues de manière fugitive ». Par conséquent,
elles n'étaient qu'un « élément de l'environnement
de la salle de classe », non susceptible de droits d'auteur.
Dans un arrêt du 12 mai,
la Première chambre civile de la Cour de cassation a adopté la
même analyse, jugeant qu'« une telle présentation de
l'œuvre litigieuse était accessoire au sujet traité résidant
dans la représentation documentaire de la vie et des relations entre
maître et enfants d'une classe unique de campagne ».
Par conséquent, poursuit-elle,
la présence de ces planches illustrées à l'image doit « être
regardée comme l'inclusion fortuite d'une œuvre ».
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