______________________________ Jérémie Rhorer dirige « Idoménée » au festival Mozart
(reportage fr3)
Parmi les œuvres présentées dans le cadre du Festival Mozart du 15 au 28 juin au Théâtre des Champs-Elysées
à Paris : « Idoménée », direction Jérémie Rhorer, mise en scène Stephane Braunschweig.
lundi 20 juin 2011
______________________________ Le songe d'une nuit d'été version cabaret
aux Ballets du Rhin
lundi 20 juin 2011
______________________________ L'homme à la tête de chou le 27 juin sur France 2
lundi 20 juin 2011
______________________________ Pays Bas : La musique attaquée au Kärcher gouvernemental
Après ses mauvais coups contre les orchestres, chœurs et la bibliothèque musicale de la radio nationale, le gouvernement
néerlandais a décidé de supprimer toute subvention à l'Institut néerlandais de musique (INM) à compter du 1er
janvier 2013. L'INM ne peut pas fonctionner avec le seul soutien des collectivités locales. Le gouvernement a la responsabilité de préserver
les biens patrimoniaux nationaux, tant pour le présent que pour les générations à avenir On peut soutenir l'Institut
en signant la pétition : https://nederlandsmuziekinstituut.petities.nl en protestant auprès du parlement : cie.ocw@tweedekamer.nl.
Le Site
de l'Institut néerlandais de musique https://www.nederlandsmuziekinstituut.nl
lundi 20 juin 2011
______________________________ Belgique : Jean-Paul Dessy récompensé aux Octaves de la Musique 2011
Les Octaves de la Musique représentent le prix décerné chaque année aux artistes musicaux de la Communauté
Française Wallonie-Bruxelles qui se sont illustrés par leur créativité.
Parmi les nouveautés de cette session, l'Octave de la Musique Contemporaine a été décerné à
Jean-Paul Dessy.
lundi 20 juin 2011
______________________________ D'avril à octobre, 32 festivals accueillent plus de 70.000 mélomanes pour vivre la Bretagne en musiques… classiques
!
Costumes richement ornés, coiffes délicatement dentelées, danses traditionnelles, bagads et défilés
donnent de la Bretagne l'image d'une région fière de son passé et ancrée dans ses traditions.
Mais si les grandes fêtes celtiques attirent un important public, d'autres manifestations musicales très différentes
remportent d'incontestables succès : « Les Tombées de la nuit » (Rennes), «Les Vieilles Charrues » (Carhaix), «
le Festival du Bout du Monde », (Crozon) sont la preuve que la Bretagne sait aussi s'ouvrir au monde…
Alors, quid de la musique classique et contemporaine ? Longtemps absente dans l'ouest, à l'inverse d'autres régions de
France, la voici désormais très présente dans les 4 départements bretons, riche de créations musicales ambitieuses,
propres à enthousiasmer le public, comme en témoigne la fréquentation importante des salles de concerts. Riche aussi de musiciens
de talents (A. Queffelec, Ensemble Matheus, Ensemble Mélismes…), de compositeurs en résidence reconnus (N. Bacri, T. Escaich, B. Cavana…).
La musique de portée universelle n'aurait pu rester longtemps absente de notre belle région !
L'éclosion et la multiplication des festivals de musique classique et contemporaine en Bretagne constituent désormais
une composante essentielle de la vie culturelle dans la région, offrant à un très large public des programmations de grande qualité,
particulièrement variées, interprétées par des musiciens prestigieux.
Musique ancienne, baroque, romantique, contemporaine, vocale, instrumentale, profane ou sacrée, tous les genres sont représentés.
Chaque département compte aujourd'hui près d'une dizaine de festivals réunis, depuis 2010, en une fédération (FFMCB*)
soutenue par la Région, les départements, les Centres Départementaux du Tourisme, l'Office Régional du Tourisme, et des partenaires
privés.
Cette fédération regroupe uniquement les festivals gérés par des associations loi 1901. Elle s'est donnée
pour but d'enrichir l'image « musicale » de la Bretagne dans l'esprit du public et des médias à travers concerts de haut niveau
et actions pédagogiques innovantes, parallèlement à d'autres manifestations, de structure non associative, qui contribuent elles aussi
à une perception plus actuelle de la vie musicale en Bretagne.
Et tout cela… pour « Vivre la Bretagne autrement ! ».
______________________________ Limoges, été 2011, une saison en culture
Pour sa nouvelle saison estivale, la Ville de Limoges proposera une programmation foisonnante et accessible à tous. L'ensemble
de ces manifestations, reconduites ou inédites, témoigneront une nouvelle fois d'une offre culturelle et touristique de qualité et
pour tous les goûts. De la musique à la danse, du spectacle vivant aux arts de la table, petits et grands pourront profiter de l'été
riche en découvertes et en émotions.
Ainsi, plusieurs évènements culturels très appréciés du public seront au rendez-vous comme la «
Journée Urbaine » à Orsay (depuis 2008) début juillet, manifestation consacrée à la culture jeune et aux arts
de la rue qui s'étoffera cette année avec des concerts de musiques actuelles animés par des artistes et des groupes internationaux.
La journée familiale « Un dimanche aux jardins » (depuis 2010), avec la participation exceptionnelle de Daniel Mesguich, programmera
six spectacles mêlant théâtre et cirque et des ateliers d'artisanat local, et les « Journées Danses d'Amérique Latine
» (depuis 2004), organisées fin août, mettront à l'honneur les rythmes latino-américains avec des concerts et des démonstrations
de salsa, tango, capoeira, samba et flamenco.
La galerie des Hospices accueillera sa dixième exposition (depuis 2002) avec « Limoges révélée; une
ville et l'art photographique (1839-1914) » présentant quelque trois cent documents (photos, peintures, objets d'art), certains inédits,
permettant de confronter les visiteurs aux différentes formes de représentation de Limoges et de ses habitants à travers le premier
volet de l'histoire de la photographie, de 1839 à 1914.
Très attendue également, la biennale « Toques et Porcelaine » (depuis 2005) organisée lors des Journées
du patrimoine en septembre, retrouvera la place de la Motte pour trois journées festives autour du somptueux mariage de la gastronomie limousine
et de la porcelaine de Limoges, sur le thème « Cuisine créative et créativité en cuisine, l'innovation dans et de l'assiette».
Parrainée par le chef Jacques Chibois, elle proposera des démonstrations de cuisine réalisées en direct, la dégustation
de produits et une mise en valeur des plus belles pièces de porcelaine de Limoges.
Parallèlement, parmi les grands rendez-vous traditionnels de l'été, les visiteurs retrouveront l'exposition réalisée
par la direction municipale des espaces verts (depuis 1997), « Arbres remarquables, arbustes insolites ou les secrets dévoilés des
collections du parc », révélant la richesse du patrimoine arboré du parc Victor Thuillat, les spectacles de folklore limousin
et de folklore international (depuis 20 ans) avec quatre spectacles invités du festival international de Confolens, les opérations «
J'aime mon quartier, j'y fête l'été » et « Passeurs d'images » permettant d'animer les différents quartiers
de la ville avec des séances de cinéma en plein air et de véritables fêtes estivales réalisées en collaboration
avec les associations et les habitants, le feu d'artifice et le bal populaire célébrant la Fête Nationale.
La saison estivale 2011 proposera également un nouvel évènement musical, « Musiques au musée »,
du 19 au 23 août prochain, dans le quartier historique de la Cité (musée des Beaux-Arts, place Saint-Etienne, jardins de l'Evêché,
souterrain de la Règle, cafés et restaurants de la place de la Cité) avec plus de vingt concerts gratuits et des soirées en
plein-air sur le thème de la guitare.
Enfin, « Laissez-vous conter Limoges » avec la Ville de Limoges et l'Office de Tourisme qui présenteront un programme
de visites-découvertes avec un large choix de thématiques, de rendez-vous et de supports révélant les multiples visages de
la ville. Trente-huit thématiques différentes seront déclinées afin de présenter l'histoire de Limoges, un quartier,
des vestiges archéologiques, des architectures variées, des savoir-faire, des personnages, une histoire sociale, des œuvres d'art...
______________________________ Opéra de Vienne : Katia Kabanova transportée aux États- Unis
Plutôt que les bords de la Volga, c'est dans une ville américaine de gratte-ciels et de brique que le metteur en scène
français André Engel a situé sa « Katia Kabanova », l'opéra du Tchèque Leos Janacek (1854-1928) dont la «
première »
a été donnée vendredi soir à Vienne.
Pour cette production, montée, fait rare, dans sa langue originale, le tchèque, André Engel a choisi d'omettre
les références au fleuve russe et à Moscou dans le texte et fait évoluer les personnages dans d'austères espaces urbains,
un toit d'immeuble avec un réservoir d'eau remplaçant le romantique jardin où l'héroïne retrouve son amant.
Le public de l'Opéra de Vienne, n'a pas semblé gêné par les libertés prises et a salué cette
dernière « première » de la saison, qui raconte l'histoire tragique, inspirée d'une pièce du dramaturge russe Alexandre
Ostrovski, d'une jeune femme malheureuse dans son mariage, qui finit par céder à la tentation avec son amant et ne peut affronter son péché
que dans la mort.
La soprano américaine Janice Watson, incarnant une Katia tellement affligée qu'elle en paraît transparente, s'est
fait voler la vedette par la mezzo-soprano américaine Stephanie Houtzeel, qui a gagné les faveurs du public dans la peau de la fringante
Varvara, la confidente de Katia.
Une autre soprano américaine, Deborah Polaski, a convaincu dans son rôle de belle-mère acariâtre et manipulatrice,
tandis que son pendant masculin, la basse autrichienne Wolfgang Bankl, l'a emporté au charisme avec son interprétation habitée de
Dikoï, l'oncle colérique de l'amant de Katia.
Ce dernier, le ténor allemand Klaus Florian Vogt, s'est à peine plus imposé que Katia, et moins que le ténor
autrichien Norbert Ernst dans le rôle du professeur Kudrias, dont la voix a pourtant parfois peiné à se faire entendre face aux musiciens
du Staatsoper.
Le public a réservé une véritable ovation aux musiciens et au chef d'orchestre autrichien Franz Welser-Möst,
qui a complètement séduit les Viennois au cours de sa première saison comme Directeur général de la musique.
« Katia Kabanova », joué pour la première fois au Staatsoper seulement en 1974, marque le début d'un cycle
Leos Janacek.
« De la maison des morts » sera donné en décembre et « L'Affaire Makropoulos » devrait suivre au Staatsoper,
sur l'impulsion de son directeur, le Français Dominique Meyer, qui tire lui aussi un bilan très positif de sa première année
à Vienne et veut donner une plus grande place aux compositeurs des pays d'Europe centrale voisins de l'Autriche.
______________________________ Le Philharmonique de Vienne célèbre 50 ans de travail avec Zubin Mehta
Le prestigieux Orchestre philharmonique de Vienne a rendu samedi un hommage émouvant au chef d'orchestre indien Zubin Mehta qui,
à 75 ans, a fêté 50 ans de travail en commun.
Dans la salle historique du Musikverein, siège de la phalange viennoise, Zubin Mehta, visiblement très ému, a rappelé
qu'il avait fait ses études musicales dans la capitale autrichienne, d'abord comme contrebassiste: « Vienne a été et reste mon
baromètre musical », a-t-il tenu à souligner.
Et, pauvre comme beaucoup d'étudiants, il a « avoué » avoir alors « resquillé » pour se faufiler
sans payer dans le Musikverein parmi les spectateurs des concerts cantonnés dans les places debout.
Auparavant le chef d'orchestre israélo-argentin Daniel Barenboim qui, pour l'occasion, s'est aussi mis au piano, le Directeur
général de l'Opéra de Vienne, le Français Dominique Meyer, et le président de l'Orchestre philharmonique, le violoniste
autrichien Clemens Hellsberg lui avaient rendu hommage.
Clemens Hellsberg a souligné que Zubin Mehta avait dirigé à pas moins de 293 reprises l'Orchestre philharmonique,
qu'il avait aussi conduit dans de nombreuses tournées dans le monde, notamment en Allemagne, en France, en Italie, en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis,
en Inde, en Chine, au Japon et dans les Emirats arabes unis.
Avant lui, seul le chef d'orchestre allemand Bruno Walter et l'Autrichien Herbert von Karajan, tous deux décédés,
avaient totalisé 50 années ou plus de collaboration avec l'orchestre.
Et les musiciens de l'Orchestre philharmonique, en formation de chambre ou de fanfare, lui ont rendu hommage en interpétant des
œuvres de Johannes Brahms, Franz Schubert, Richard Strauss, Giuseppe Verdi et Joaquin Rodrigo.
lundi 20 juin 2011
______________________________ Art Rock : Miss.Tic griffe les murs de Saint-Brieuc
La plasticienne Miss Tic présente à Saint-Brieuc jusqu'au 16 juillet une vaste exposition retraçant ses cinq dernières
années de création après s'être offert le plaisir de griffer quelques murs de la ville, dans le cadre du festival Art Rock,
le week-end dernier.
Fine silhouette en pantalon juchée sur des bottes aux hauts talons, l'artiste parisienne, qui a signé l'affiche de ce
festival pluridisciplinaire, a déjà, quelques heures après son arrivée, ses repères dans la ville où les commerçants
la saluent.
Il faut dire que, le matin même, elle a déjà sévi, avec l'accord des propriétaires des lieux, sur
le mur de la boucherie voisine de l'exposition, en plein cœur du festival. Et plusieurs autres surfaces, prêtes à recevoir l'honneur de ses
pochoirs dans les jours à venir, se sont depuis signalées....
Dans l'exposition, réalisée en collaboration avec la galerie W à Paris, ses personnages s'affichent sur des supports
variés: morceaux de palissade blanche, papiers collés et déchirés, parfois tôle ou toile.
Beaucoup de silhouettes de femmes peuplent les murs de cette exposition de 1.000 m2. Des femmes jeunes, séduisantes, toujours
accompagnées de quelques mots bien sentis, empreints selon les cas de poésie, de bon sens, voire de philosophie. De jolies femmes avec à
leurs côtés aussi, parfois, des hommes de leur âge, entre objet d'amour, amour qui s'éloigne et interrogations sur l'amour. Plus
rarement en couple amoureux.
« Je venais du théâtre de rue, j'aimais cette idée de l'art dans la rue », explique à l'AFP cette
femme au teint mat et à la belle chevelure noire, qui a ensuite fait une apparition au festival Etonnants Voyageurs à Saint-Malo. «
Je
me suis dit d'abord je vais écrire des poèmes; puis, il faut des images+ avec les poèmes. J'ai commencé par des autoportraits,
puis j'ai continué vers les autres femmes ». C'était il y a près de 25 ans.
« J'utilise beaucoup la femme contemporaine, celle qu'on nous donne à voir dans la mode, la publicité. Parfois, ce
n'est pas très bien compris, alors qu'on peut être jeune et jolie et avoir des choses à dire. Mais c'est vrai qu'on nous vend ce qu'on
veut avec de belles filles. Du coup, je me suis dit je vais mettre des femmes pour leur vendre de la poésie... », raconte cette fumeuse impénitente.
Une pincée de rêve en passant avec ce visage de jeune femme à la tête penchée, sa longue chevelure envahissant le cadre,
et ce court texte: « je suis dans la lune, ne la décrochez pas »...
Au fil du temps, de nouveaux thèmes surgissent dans son travail, tels « le couple, le malentendu amoureux. Ca devient narratif,
je crée une situation ». Comme ce pochoir d'un jeune couple au lit, empilés sur le ventre l'un sur l'autre, l'air distant, avec ces quelques
mots: « crise du couple, l'émoi passe ».
Avec la notoriété atteinte après de longues années de galère et d'ennuis avec la justice, le tag
ou le pochoir étant considérés comme une détérioration de biens, Miss.Tic, qui négocie désormais les espaces
urbains où elle souhaite travailler, a trouvé une sérénité qui favorise la création: « plus on me sollicite,
plus les idées viennent. Un peu comme une gymnastique. Ca épanouit le champs de la création, c'est un enchaînement ».
L'actualité, en revanche, n'est que rarement une source d'inspiration. Sauf pendant « les campagnes présidentielles
que je fais depuis 1988 », s'enorgueillit-elle, soudain gamine, car en passe de battre le record d'« Arlette ». Encore une fois, bien sûr,
avec des slogans bien à elle qu'il est temps de peaufiner en vue de la campagne de 2012 pour celle qui entend « faire Miss.Tic présidente
! »
Jusqu'au 16 juillet, ancien Monoprix, centre-ville Saint-Brieuc. Gratuit.
lundi 20 juin 2011
______________________________ À l'opéra de Marseille, un Cid modernisé avec un Alagna triomphant
L'opéra de Marseille présente pour sa fin de saison le très rare Cid de Massenet, dans une version modernisée
et avec un Roberto Alagna en forme qui a eu droit à une standing ovation pour la première vendredi soir.
Pour les besoins d'un public d'aujourd'hui, la longue pièce de Jules Massenet, composée dans l'esprit « grand opéra
»
du XIXe siècle avec force ballets et cortèges de personnages, a été resserrée par le metteur en scène Charles
Roubaud et le directeur musical Jacques Lacombe.
« C'est intéressant de présenter un ouvrage quasi inconnu, si peu joué. Mais à la première écoute,
je me suis dit: Ouille !, a raconté Charles Roubaud, familier des pièces du compositeur. Nous avons coupé, pour nous
rapprocher du drame ».
Voici donc cinq tableaux au lieu de dix, dans une Espagne qui pourrait se situer entre le XIXe siècle et le début du XXe.
Mais les vers de Corneille restent, comme la musique, magnifique, les chœurs nombreux, les duos des amants Rodrigue (Alagna) et Chimène (Béatrice
Uria-Monzon), ainsi que plusieurs morceaux prévus à l'origine pour les ballets et maintenus pour les changements de décor.
A l'origine de cette production: la direction de l'opéra de Marseille et Roberto Alagna, qui incarne Rodrigue pour la première
fois.
L'œuvre compte parmi les plus difficiles: il s'agit du rôle « le plus dur que j'ai chanté jusqu'à maintenant
»,
disait récemment le ténor dans un entretien, les coupures faites à la pièce le contraignant aussi à une présence
quasi permanente sur scène.
« Je ne leur ai pas fait de cadeau », confirme Charles Roubaud, évoquant un ouvrage « abominablement difficile car
très tendu, toujours sur la tessiture, pour Roberto Alagna comme pour Béatrice Uria-Monzon ».
Pour sa troisième collaboration avec Alagna, il décrit un artiste « ouvert à tout ». « Je propose,
ils proposent, on se met d'accord. Avec les grands artistes, c'est toujours plus facile », précise-t-il.
Vendredi soir, le ténor s'est peu à peu installé dans le rôle, trouvant à la fois la nuance et l'intensité,
avec son phrasé parfait, et la représentation s'est terminée par une « standing » ovation pour l'artiste, déjà
acclamé après l'air « O souverain » par un public comptant dans ses rangs le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand,
et le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin.
lundi 20 juin 2011
______________________________ Rock Métal : en moins de sept ans, le Hellfest a atteint l'âge de raison
En moins de sept ans, le festival Hellfest, où se retrouvent pour cette édition 80.000 fans de métal du 17 au 19
juin, a réussi à s'imposer tant sur la scène musicale européenne qu'au sein d'un terroir jusque-là plus connu pour son
muscadet.
« Vous vous rendez-compte ? Ils ont réussi en six ans ce que la plupart des festivals mettent 12, voire 20 ans à atteindre:
devenir incontournables », s'extasie en coulisse le célèbre critique de rock Philippe Manœuvre.
« Il faut avoir un amour démesuré de la musique pour faire un spectacle comme celui-là, avec un telle programmation,
ajoute-t-il. Le métal, c'est le dernier monde musical où chaque concert doit être une bacchanale infernale, au-delà des groupes
normaux ».
Pour 2011, ultime adoubement des « métaleux » historiques à cette jeune organisation, c'est « Iggy and the
Stoodges », premier « vrai » groupe de métal, selon Philippe Maneuvre, qui ouvrait la soirée de vendredi.
Après les groupes de « jeunes » qui s'étaient succédés tout l'après-midi sur les deux scènes,
les musiciens grisonnant du groupe américain fondé en 1967 et Iggy Pop, l'inaltérable chanteur au torse nu, ont prouvé qu'ils
n'étaient pas moins rudes, et rocks, que les jeunes de 40 ans de moins qu'eux.
L'autre défi pour Ben Barbaud, fondateur et directeur du Hellfest, consistait à implanter durablement dans sa commune
de 6.800 habitants, connue jusque-là pour sa forteresse et ses vignobles, une musique souvent réduite aux scandales suscités par les
paroles ou l'iconographie anti-chrétienne de certains groupes.
Des leaders politiques nationaux de droite comme Christine Boutin avaient lancé des croisades contre lui, tandis que, parmi les
partisans du Hellfest, le député socialiste Patrick Roy, « métalleux » revendiqué, montait au créneau en 2010.
Reconnaissant, le festival devait rendre hommage samedi au député décédé le 2 mai, sur un tube d'AC/DC.
Mais au-delà des ces débats d'idées, les Clissonnais ont surtout pu constater que ces « paroissiens » d'un
nouveau style n'entrainaient pas les nuisances redoutées, mais drainaient un chiffre d'affaires important pour l'économie locale.
Du coup, quand, en 2011, s'est posé la question d'un déménagement du festival, un collège devant être
construit sur l'actuel terrain, Clisson a finalement tout fait pour garder l'évènement. Avec l'aide de la Région Pays-de-la-Loire
et département de Loire-Atlantique, un accord a été trouvé pour viabiliser un nouveau terrain qui accueillera l'édition
2012.
« Il est de notre responsabilité d'aider toutes les cultures qui, autrement, seraient censurées par le moralisme ambiant
»,
soulignait vendredi Chloé Le Bail, vice-présidente socialiste du conseil régional des Pays-de-la-Loire.
Des milliers de jeunes de 20 à 25 ans, habillés de noir, arborant souvent des « piercing », les cheveux teints
de rouge ou de noir, portant, pour la plupart, de grosses chaussures de cuir cloutées et cerclées au pied, et poussant des caddies de victuailles
vers leur camping... feront désormais partie du paysage clissonnais traditionnel à l'approche de l'été.
Malgré la consommation de bière intense sur place, l'ambiance conservait encore, vendredi en fin de journée, des
allures relativement bon enfant, papiers mis soigneusement à la poubelle, politesse du public, en contraste total avec la violence, toujours extrême,
elle, des amplis et des voix déformées qui hurlent plus qu'elles ne chantent.
lundi 20 juin 2011
______________________________ Hellfest : « un festival sur cet esthétique musicale était quasi impossible
Pour Ben Barbaud, 29 ans, fondateur et directeur du festival de musique métal Hellfest, devenu l'un des principaux de ce genre
en Europe, « monter un festival sur cet esthétisme musical était quasiment impossible », explique-t-il dans un entretien à
l'AFP.
Q: Pourquoi le choix de Clisson, 6.800 habitants, pour ce festival ?
R: « Je suis un Clissonnais pure souche. J'ai grandi, j'étais à l'école et même au catéchisme
ici. Le terrain de foot à côté duquel il y a les parkings aujourd'hui, j'y ai joué...
Le maire actuel, qui nous soutient, c'est mon ancien professeur de math du collège; son prédécesseur, qui a soutenu
en tant que maire mes premiers pas de festivalier, il travaillait avec ma mère, qui était très active dans la paroisse, elle faisait
des cours de catéchisme... Ils me connaissaient tous bien. Mais cela ne les a pas empêchés d'être très inquiets au début.
Monter un festival sur cet esthétisme musical était quasiment impossible. Personne ne pensait que cela avait un avenir »
Q: Comment s'est faite l'ascension du festival ?
R: « En fait, j'ai commencé par organiser, beaucoup plus modestement, le Furyfest, à Clisson déjà,
à partir de 2001, quand j'avais 20 ans. Puis, quand il a disparu en 2005, je n'ai pas pu me résoudre à arrêter. C'est comme
ça qu'est né en 2006 le premier Hellfest.
Jamais je n'aurai imaginé en arriver là en six ans. Nous sommes devenus aussi importants en fréquentation que les
Eurockéennes de Belfort alors que nous, nous sommes spécialisés dans les musiques extrêmes. Pour l'édition 2011, nous
avons affiché complets il y a un mois.
Je suis fier de son succès commercial mais aussi de fédérer le tissu associatif, les entreprises locales, les collectivités
locales, tous ont pris position pour nous malgré les polémiques »
Q: Comment définiriez vous le public de votre festival ?
R: « Ce sont des agneaux, ils sont tellement passionnées, dévoués à cette musique-là, qu'une
fois arrivés ici, ils font tout pour que ça se passe bien. Les services de sécurité qu'on emploie, habitués aux stades
de foot mais aussi aux concerts plus classiques, n'en reviennent pas de la douceur de nos fans. Même les gendarmes se baladent tranquillement en
tenue dans la foule, se font prendre en photo. Ca ne se passe pas toujours comme ça dans les festivals de musique »
Q: Quel est votre premier souvenir « métal » ?
R: « Chez moi, évidemment, on écoutait plutôt Michel Sardou... Mais j'ai eu mon premier premier éveil
au métal lorsque j'avais 11 ans, sur un album d'AC/DC... J'en écoute donc aujourd'hui depuis 18 ans et les gens se rendent bien compte que
celui qui fait la programmation, qui est audacieuse, recherchée, est un fan comme eux, pas quelqu'un qui a fait une étude de marketing ».
lundi 20 juin 2011
______________________________ Un village des Vosges s'improvise capitale internationale du ukulélé
Chapeaux de paille, parasols colorés, colliers de fleurs et ukulélé: Lerrain, petit village des Vosges, a pris
des airs d'Océanie le temps d'un week-end pour le premier festival international consacré à cette petite guitare hawaïenne.
« Le ukulélé, ça rend les gens heureux. Trois accords, et on met tout le monde d'accord avec une ambiance apaisante
»,
résume Adeline Artuso, une enfant du village établie à Paris et qui a eu l'idée de monter le Festival international de ukulélé
de Lerrain (Fiul).
« I Fiul good », préviennent ainsi les affiches à l'entrée du village, plagiant le « I feel good
»
de James Brown. Environ 4.000 personnes sont attendues jusqu'à dimanche soir pour des concerts et des rencontres entre ces passionnés qui
bénéficient depuis quelques années d'une popularité croissante.
« Julien Doré, Thomas Fersen, ou Cocoon ont largement contribué au succès du ukulélé », conviennent
les organisateurs, qui sont parvenus à convaincre des musiciens américains, allemands, belges, néerlandais et français de rallier
cette commune de 500 âmes perdue dans la campagne vosgienne, entre Epinal et Vittel.
Les Ecossais Gus and Fin s'annoncent comme l'une des têtes d'affiche du Fiul alors que de nombreux instrumentistes, amateurs,
ont été recrutés via le site de partage YouTube.
« On a regardé les vidéos des uns et des autres, on en a rencontré certains dans d'autres festivals et on leur
a proposé de venir », explique Aurélien Schuster, l'un des organisateurs, qui disserte sur « la philosophie du ukulélé
qui permet à chacun de s'approprier l'instrument ».
Vendredi soir, à quelques encablures de la scène, les mordus de la petite guitare aux quatre cordes sol-do-mi-la, s'amusaient
ainsi à reprendre quelques standards en y ajoutant une inimitable touche vahinée, de la pop au classique, en passant par le métal.
« Le ukulélé, c'est assez facile », s'enthousiasme Emma, 16 ans, venue de Rochefort (Charente-Maritime) et qui
s'est mise à la gratte hawaïenne après avoir entendu le groupe Cocoon.
« J'ai appris sur Internet, où j'ai trouvé une méthode, et en regardant des clips sur YouTube », explique-t-elle.
Elle a déjà trouvé un partenaire, Paul, 31 ans, de Troyes (Aube), pour reprendre « All my loving » des
Beatles et quelques compositions personnelles.
« Le ukulélé commence à devenir une mode: tant mieux », sourit-elle, alors que tout le village s'est, selon
le maire François Gornet, mis en quatre pour organiser au mieux la manifestation.
« Les gens ont fleuri les rues, les commerçants jouent le jeu, tout le monde ici est enthousiaste », raconte M. Gornet.
« Au début, on a parlé d'un concert. J'ai dit non, je veux un festival », s'amuse l'élu, qui désespère
« de la perte des activités culturelles dans les campagnes » et veut « faire bouger les choses ».
Le pari était près d'être réussi, vendredi soir, alors que le public découvrait que l'instrument recouvrait
une étonnante variété de formes et de tailles, parfois plus grosses qu'une guitare.
Les organisateurs espèrent surtout qu'ils n'entendront pas trop « Over the rainbow », le tube planétaire du chanteur
hawaïen Israel Kamakawiwo'ole, dit IZ, qui est au ukulélé ce que « Jeux interdits » est à la guitare.
« Ca n'est pas que la chanson est mauvaise, mais on l'a vraiment trop entendue. Si on pouvait faire un peu autre chose », supplie
Adeline Artuso, qui souhaite que le Fiul soit « surtout le festival des rencontres ».
lundi 20 juin 2011
______________________________ Héritage Trenet : la justice examine mardi à Créteil la validité du testament
Dans la bataille judiciaire qui oppose des parents de Charles Trenet et un éventuel fils caché à l'héritier
désigné du « fou chantant », une nouvelle manche se joue mardi, jour de la fête de la musique, devant le tribunal de grande
instance de Créteil.
Le tribunal doit examiner à 14h00 la demande d'annulation du testament de Charles Trenet, décédé il y a
dix ans, qui a fait de son ancien secrétaire particulier Georges El Assidi son unique héritier. Cette requette a été déposée
par le neveu et la demi-sœur du chanteur et par un Québécois de 61 ans qui prétend être son fils.
Depuis de nombreuses années, Wulfran et Lucienne Trenet, le neveu et la demi-sœur du chanteur, affirment que Charles Trenet,
décédé en 2001 à l'âge de 87 ans, a été abusé au moment de rédiger son testament en 1999.
Après deux plaintes pénales infructueuses, ils ont engagé une procédure civile.
Ils ont été rejoints dans leur action par un Québécois de 61 ans, Michel Paradis, qui affirme être
né d'une liaison que Charles Trenet a eue au Québec et qui dit avoir ensuite été confié à un couple qui l'a reconnu
et élevé.
Après une première audience en février, le tribunal de Créteil doit examiner mardi la recevabilité
de l'action de M. Paradis.
Dans ses réquisitions, le parquet a appelé à rejeter la demande du Québecois, estimant que M. Paradis n'a
« pas qualité pour faire valoir sa qualité d'héritier dans la succession » du chanteur.
M. Paradis a fait « un travail de détective privé en trouvant des témoignages, des articles de journaux et
en recoupant tout un tas de documentation » pour prouver sa filiation, selon son avocat, Me Mathieu Croizet. « Mais la seule certitude, c'est le
test ADN », estime Me Croizet, affirmant qu'il allait solliciter mardi une expertise génétique à laquelle Lucienne Trenet, la
demi-sœur du chanteur incinéré il y a dix ans, est favorable.
« Si M. Paradis n'est pas le fils de Charles Trenet, il repartira à ses activités au Canada », a déclaré
Me Croizet à l'AFP, ajoutant que l'action de son client était « une histoire de principe » et pas une histoire de gros sous.
L'avocat de Lucienne Trenet, Me Oleg Kowalski, estime lui que « le testament a été obtenu de manière frauduleuse,
du fait d'un abus de faiblesse » et réclame que « sa nullité soit reconnue par la justice ».
Pointé du doigt, Georges El Assidi s'est toujours défendu de toute action frauduleuse et dénonce un « acharnement
»
judiciaire. Son avocate, Me Hélène Bureau-Merlet, fait valoir que les précédentes procédures engagées contre
son client n'ont pas abouti.
Après plusieurs décennies de carrière jalonnées de succès, Charles Trenet a notamment légué
à Georges El Assidi les droits sur l'intégralité de ses œuvres et différents biens immobiliers, dont deux propriétés
dans le Sud de la France, à Antibes et Aix-en-Provence, et un terrain à Clermont-Dessous, dans le Lot-et-Garonne.
Ce patrimoine est au cœur d'une autre bataille judiciaire entre M. El Assidi et la société danoise Nest à qui
il avait confié en 2006 la gestion de son héritage.
lundi 20 juin 2011
______________________________ L'outre-mer à l'honneur pour la 30e édition de la Fête de la Musique
La Fête de la Musique, organisée pour la première fois pendant une petite demi-heure un soir d'été
de 1982, fête ce mardi sa 30e édition, au son des musiques de l'outre-mer qui résonneront partout en France pour la nuit la plus courte
de l'année.
« Le 21 juin 1982 a été un des plus grands tracs de ma vie ! », se souvient l'ancien ministre de la Culture Jack
Lang, à l'origine de la Fête avec Christian Dupavillon, alors son conseiller aux événements, et Maurice Fleuret, son directeur
de la musique.
Pas tout à fait sûr du succès qu'allait rencontrer leur slogan « Faites de la musique! », les trois hommes
avaient invité les Français à descendre dans la rue pour jouer, chanter et danser... pendant trente petites minutes entre 20h30 et
21h00. Un million de personnes avaient participé à cette première édition.
30 ans plus tard, la Fête de la musique est devenue une tradition à laquelle une majorité de Français disent
participer tous les ans ou presque. Les principes n'ont pas changé : une fête gratuite, ouverte à tous et surtout aux amateurs, accueillant
sans distinction tous les styles de musique, organisée le plus souvent possible en plein air et immuablement le 21 juin.
Pour l'édition 2011, le ministère de la Culture, qui propose tous les ans un thème différent, a décidé
de mettre l'outre-mer à l'honneur.
Le site internet dédié à la Fête (www.fetedelamusique.culture.fr) met ainsi à disposition du public
plusieurs partitions d'œuvres créées à la Réunion, en Guadeloupe ou en Polynésie Française pour que les amateurs
puissent les interpréter le 21 juin.
Dans les jardins du Palais-Royal à Paris, le ministère de la Culture proposera un « parcours musical à travers
les trois océans ». Le chanteur, percussionniste et flûtiste martiniquais Dédé Saint-Prix jouera à 19h00 une création
pour percussions qui sera reprise simultanément par des milliers de musiciens à travers la France.
Puis se succèderont sur scène Baco (Mayotte), Tyssia (Nouvelle Calédonie), Erik (Guadeloupe), Valérie Louri
(Martinique), Davy Sicard (Réunion) et Malavoi (Martinique).
Evidemment, le Fête s'étendra bien au delà des musiques ultra-marines. Parmi les milliers de concerts gratuits proposés
ce jour-là, le groupe de reggae Sinsemilia est annoncé à Firminy (Loire), tandis que la chanteuse Karimouche jouera à Mâcon
(Saône-et-Loire).
A Evry (Essonne), les musiciens locaux joueront en compagnie d'Idir, de DJ Nico et de Gaëtan Roussel. A Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine),
c'est Carmen Maria Vega, Hey Hey My My et Camelia Jordana qui partageront la scène.
A Paris, un concert géant, place Denfert-Rochereau, réunira Alister, The Eldeberries, Skip The Use et Le Prince Miiaou,
tandis que Matignon accueillera de la musique classique et du jazz.
Toujours dans la capitale, le sculpteur Anish Kapoor a invité le DJ canadien Richie Hawtin à venir se confronter à
son « Leviathan », l'œuvre qu'il a imaginée pour la nef du Grand Palais.
Les Pianos Pleyel organisent, eux, des visites guidées gratuites de leur manufacture à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)
pour découvrir les secrets de fabrication d'un piano.
Pour célébrer la 30ème édition de la Fête de la Musique, le ministère de la Culture exposera
l'ensemble des affiches de la Fête depuis 1982. Il invite le public à raconter ses plus beaux souvenirs sur le site dédié, qui
se fait aussi l'écho de la Fête dans les quelque 120 pays où elle est désormais organisée.
lundi 20 juin 2011
______________________________ La fierté africaine de Tiken Jah Fakoly à Bercy
Pour son premier Bercy, le reggaeman ivoirien Tiken Jah Fakoly a offert samedi au public un show de plus de deux heures, à la
gloire de l'Afrique et de ses talents, point d'orgue d'une semaine africaine et solidaire qu'il avait organisée à Paris.
C'est à un griot accompagné de joueurs de balafon, de kora et de percussions que revient l'honneur d'ouvrir cette soirée
placée sous le signe de la fierté africaine, dans un Bercy qui n'a pas tout à fait fait le plein et où l'interdiction de fumer
n'est que théorique.
La scène, où évoluent une dizaine de musiciens et choristes, est encadrée de larges banderoles où
figurent des grands hommes de l'histoire africaine.
Généreux, Tiken Jah Fakoly occupe la scène de sa haute stature pendant plus de deux heures, mélangeant avec
bonheur sonorités reggae et africaines, musique festive et paroles engagées.
Pour fêter la fin de sa « semaine africaine », le reggaeman a convié à se produire avec lui la fine fleur
des musiciens africains de tous les horizons : la Nigériane Asa, l'Allemand originaire de Sierra-Leone Patrice, le Français d'origine comorienne
Soprano, très applaudi...
Seul ou avec eux, le chanteur balaye toute sa discographie, de son premier album « Mangercratie », paru en 1996, à son
dernier, « African Revolution » (2010).
L'occasion, pour Tiken Jah Fakoly d'évoquer tous les sujets brûlants qui touchent le continent noir : corruption, instabilité
politique, dette, excision, politique migratoire de l'Occident, regard des pays développés sur l'Afrique.
Entre les chansons, le reggaeman martèle ses messages : « Est-ce qu'on peut faire une révolution avec la main tendue
? Si l'Afrique doit changer, elle changera par nous-mêmes », dit-il.
« Quand la majorité des Africains sauront lire et écrire, ils sauront poser des questions et exiger des réponses
»,
ajoute le chanteur, qui reverse un euro sur chaque billet vendu pour le concert à l'association qu'il a fondée pour financer des écoles
en Afrique.
Le musicen exhorte les jeunes à rester en Afrique, « continent de l'avenir » avant de saluer la « Tunisie, l'Egypte
et toute la révolution africaine qui est en marche ».
Dans la salle, où flottent quelques drapeaux ivoiriens, le public très mélangé applaudit à tout rompre.
lundi 20 juin 2011
______________________________ Grand prix du festival de Cabourg
Le Grand Prix du festival de Cabourg 2011 a été décerné samedi soir à « La guerre est déclarée
»
de Valérie Donzelli, et le jury a décerné une mention spéciale à « Happy happy » de Anne Sewitsky, a-t-on appris
auprès des organisateurs.
Acclamé lors de sa présentation à Cannes dans le cadre de la semaine de la Critique, « La guerre est déclarée
»
(France) raconte l'histoire d'un jeune couple aux prises avec le cancer de leur enfant.
Film norvégien, « Happy happy » narre l'histoire d'une femme dont la vie bascule avec l'arrivée de nouveaux voisins,
dans une communauté du sud de la Norvège dont les habitants sont connus pour leur extrême positivisme.
Le prix de la Jeunesse 2011 a été attribué au film « Le monde de Barney » (Canada/Italie) de Richard J.
Lewis.
Le jury a également remis les prix suivants:
Prix du Public: « Et maintenant on va où ? », de Nadine Labaki.
Coup de foudre: « Si tu meurs, je te tue », de Hiner Saleem.
Swann d'Or de la meilleure actrice: Isabelle Carré, pour son rôle dans « Les Émotifs anonymes » de Jean-Pierre
Améris.
Swann d'Or du meilleur acteur: Jean Dujardin, pour son rôle dans « Un Balcon sur la mer » de Nicole Garcia.
Swann d'Or du meilleur réalisateur: Patrice Leconte pour « Voir la mer ».
Swann d'Or du film romantique: « Les yeux de sa mère » de Thierry Klifa.
Swann d'Or des révélations du cinéma:
Révélation féminine: Pauline Lefèvre, dans « Voir la mer » de Patrice Leconte.
Révélation masculine: Raphaël Personnaz dans « La Princesse de Montpensier » de Bertrand Tavernier.
Coup de cœur pour ses 50 ans de carrière romantique: Sylvie Vartan.
La 25e édition du festival du film de Cabourg, Journées Romantiques, s'est ouvert mercredi et se clôturera
dimanche.
lundi 20 juin 2011
______________________________ Amy Winehouse huée à Belgrade suite à une piètre performance
L'artiste britannique controversée, Amy Winehouse, qui semblait trop ivre pour pouvoir chanter, a été huée
lors de son concert en plein air à Belgrade samedi soir qui a officiellement ouvert sa tournée européenne de deux semaines.
Quelque 20.000 personnes s'étaient rassemblées pour ce concert au pied de Kalemegdan, une forteresse datant du 6e siècle,
mais nombre d'entre elles ont rapidement quitté le spectacle déçues de la piètre performance.
Au cours de ce concert de 90 minutes, la chanteuse n'a réussi qu'à marmonner quelques bribes de chansons, sans parvenir
à suivre ses musiciens.
Elle a quitté la scène deux fois, alors que de nombreux admirateurs — certains venus des pays voisins — l'ont huée
et sifflée pendant qu'elle trébuchait et que les musiciens tentaient de calmer les spectateurs.
« J'ai donné mon salaire hebdomadaire, 38 euros, pour voir ce concert. J'étais au courant de ses problèmes,
mais les organisateurs auraient dû annuler le spectacle pour nous laisser, nous les fans, nous souvenir de la vraie Amy », a indiqué à
l'AFP Bojan Petrovic, un instituteur de 35 ans venu de Nis (sud) spécialement pour le concert.
Amy Winehouse aurait terminé une cure de désintoxication de l'alcool à Londres il y a deux semaines et les médias
locaux ont rapporté que les boissons alcoolisées étaient bannies de sa tournée
lundi 20 juin 2011
______________________________ L'industrie musicale congolaise se porte mal, selon le pianiste congolais Ray Lema
L'industrie musicale congolaise se porte mal et évolue mal avec le phénomène « libanga », dédicace
en français, utilisé par les artistes chanteurs pour encenser leurs bienfaiteurs, a affirmé vendredi à Kinshasa, Raymond Lema
A'nsi Nzinga, pianiste et guitariste congolais, lors d'une conférence-débat. Ray Lema a estimé qu'en remplissant les chansons de dédicaces,
les chanteurs altèrent le contenu et la valeur de leurs chansons.
Par ailleurs, Ray a éclairé la presse et la communauté estudiantine de l'Institut national des arts (INA) sur deux
concepts contradictoirement utilisés au quotidien par tous, dans le domaine musical, à savoir : « un chanteur et un musicien ». Le
chanteur est celui qui n'a que la « voix » comme langage musical alors que celui qui s'exprime par un « instrument », est le seul qui mérite
d'être appelé « musicien », a-t-il dit en insistant pour marquer un net distinguo entre les deux catégories d'artistes.
Dans cette optique, jugeant que depuis des décennies, le chanteur a effacé l'identité du musicien, il tient à
ouvrir les horizons de celui-ci et le promouvoir en créant une école supérieure de musique devant fonctionner comme un département
à l'INA. Ainsi, plusieurs grands musiciens du monde qu'il a eu à rencontrer dans ses multiples voyages viendront apporter leur expertise,
afin que les musiciens congolais puissent accroître leur part et leur rayonnement dans le patrimoine de l'humanité.
Né en 1946 dans le Bas-Congo, Ray Lema est également un compositeur qui compte une discographie importante, notamment
Koteja (1982), Kinshasa-Washington-Paris express (1983), Euro-africain suite avec Buda musique (1992) joué avec Joachim Kûhr, Stop time (1997),
Paradox (laborie jazz) 2007.