dimanche 12 juin 2011
______________________________ Deux stages : danse savante persane et danses traditionnelles iraniennes
le 12 juin à Paris.
Padideh Pourmir (Gurupadam), danseuse et chorégraphe, choréologue diplômée en notation
de la danse, au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, dispense un enseignement des danses de Perse et de la Route de
la Soie, qu'elle a reçu de divers professeurs. Elle s'attache à souligner les similitudes et les particularités de ces danses, mais
aussi à montrer leurs rapports avec les danses de Chine et d'Inde.
Enfants « Trois danses traditionnelles d'Iran », le dimanche 12 juin 2011, de 14h à 15h
(tarif unique : 15€) : études de pas de danses collectives azéries, kurdes. Chorégraphie de danse classique persane.
Adultes « Danse savante persane», le dimanche 12 juin 2011, de 15h30 à
18h30 (tarif unique : 35€) : initiation des pas fondamentaux reliés à la symbolique poétique. Chorégraphie d'après
un poème de Hâfez, musique de l'ensemble de Parisa (chahârmezrâb).
Centre Culturel Zoroastrien, 2 bis, avenue de Montespan, 75016 Paris (métro rue de la Pompe ou Victor
Hugo). Inscription et renseignements assoazfeduc@yahoo.fr ou sgurupadam@yahoo.fr
; 06 89 60 55 06. https://www.myspace.com/gurupadam
dimanche 12 juin 2011
______________________________ Appel
à contributions de « Volume ! » la revue des musiques
populaires : Musique et contre- culture(s) : Rock, Sixties, États-Unis
et au-delà
https://www.seteun.net/spip.php?article255
Dossier dirigé par Frédéric
Robert, maître de conférences à l'Université Jean
Moulin – Lyon III
Date limite de soumission : 15
octobre 2011
Pendant les années 1960
aux États-Unis, toute une génération de baby-boomers proposa
une culture radicalement opposée à l'American Way of Life,
qui s'exprima par un ensemble hétérogène de références
culturelles, d'idées, de modes de vie, de styles et, emblématiquement,
de musiques, mouvement culturel baptisé « la » contre-culture.
Cette culture multiple a marqué les générations qui l'ont
vécue et suivie, révolutionnant le paysage politique et culturel
et la scène musicale mondiale, laissant un héritage sans cesse
réactivé, polémiquement (punk, metal satanique) ou non,
se revendiquant de l'esprit (Goa trance, Kosmische Musik, alternative hip-hop)
et/ou de la lettre (freak folk, neo-hippies, stoner) du mouvement, en remettant
au goût du jour des éléments musicaux, techniques, gestuels,
identitaires (mode, présentation de soi), ou rituels (protest songs,
sit-ins, grands festivals « alternatifs ») de la période.
Le mouvement suscita également une réaction forte dans le monde
politique et culturel (« culture wars », PMRC de Tipper Gore
dans les années 1980…).
L'hagiographie progressiste du
mouvement voudrait que la contre-culture fût multiculturelle, multiraciale,
féministe, contestataire, solidaire. Pourtant, plusieurs signes tendent
à nuancer le bilan. Si l'on identifie ce mouvement essentiellement au
rock (et ses subgenres : blues-rock, pop, rock psychédélique,
rock progressif, hard rock) et à la folk – majoritairement pratiqués
et écoutés par des Blancs – d'autres genres musicaux peuvent être
considérés comme solidaires de nombreuses de ses caractéristiques.
Le free jazz ou les musiques jamaïcaines (« noires ») participent-ils
de la contre-culture des années 1960 ? Comment interpréter la
signification de la musique d'un chantre de la réussite individuelle
et du capitalisme américain comme James Brown, qui œuvra pourtant à
l'intégration des Afro-Américains dans le contestation. La contre-culture
se développa au cœur de l'Occident, mais déclencha également
une passion, parfois caricaturale, de l'ailleurs exotique. Quel fut ensuite
l'écho du « Tiers-Monde » au sein de la contre-culture (raga
rock, orientalisme) et inversement, du mouvement au-delà du monde occidental
? C'était l'époque du Summer of Love, de l'égalité
entre les sexes, mais elle glorifia également ses chanteurs et guitaristes
érigés en stars ultra-virilisées, et les figures féminines
du mouvement en sont minoritaires.
Dans une optique pluridisciplinaire
(histoire culturelle, études littéraires, musicologie, sociologie,
sciences politiques, esthétique, philosophie…), ce numéro de Volume
s'intéressera par le détour de la musique à ce courant
culturel hétérogène, son identité éclatée,
sa circulation planétaire, ses origines, son influence et ses héritages.
Nous invitons ainsi les chercheurs
à étudier le phénomène de « la contre-culture
» musicale mais aussi à en interroger la définition esthétique,
culturelle, politique, historique et chronologique : que fut la contre-culture,
et comment la musique l'a cimentée ? qu'est-ce qui l'identifie non seulement
spécifiquement dans les années 1960-1970, mais aussi plus généralement
au-delà : ses caractéristiques « formelles » (caractéristiques
musicales, styles), son idéologie (militantisme, modes de vie) ou ce
à quoi elle s'oppose (le système, les « valeurs américaines
traditionnelles », la guerre, le capitalisme) ? Les sixties sont constamment
débattues dans les milieux de l'art, de la presse culturelle et de la
politique : la contre-culture est-elle le berceau « des » contre-cultures
actuelles ?
Il s'agit ici de pistes de recherche.
Tout article sur musique et contre-culture(s) sera soumis au comité éditorial
de Volume ! Voici quelques autres suggestions (non-exhaustives) de pistes à
étudier :
les genres musicaux (« San
Francisco sound », jazz-rock, rock progressif, psychédélique,
hard rock, free jazz, soul…), leurs généalogies (musique, culture,
technologie, politique) ;
le rôle de l'évolution
technologique (instrumentation, techniques d'enregistrements, sonorisation…)
;
les subcultures (hippies) de la
période, leurs stars et moments phares, leur signification, thèmes
(sexe, drogue) et imaginaires ;
leurs héritages : permanences
et ruptures (punk, techno, free parties, freak folk…), et inversement : «
récupération » et dévoiement par la culture dominante
;
les circulations contre-culturelles
entre musiques, arts (littérature beat), politique, mouvements sociaux
;
les questions de genre, de classe,
de race, de sexualité, d'identité ;
l'influence du « Tiers-Monde
» sur la contre-culture (orientalisme, africanisme…), la géopolitique
de la contre-culture et ses nouveaux centres de gravité ;
la perception actuelle de la contre-culture
: célébrations et condamnations dans les médias, les débats
intellectuels, les mondes de l'art ;
les contre-contre-cultures réactionnaires,
« de droite », à l'époque et depuis (revivals conservateurs,
skinheads, rock against communism…)
Une proposition d'article devrait
être envoyée dès que possible. Les contributions définitives
sont à envoyer avant le 15 octobre 2011, par email avec résumé,
mots-clés et biographie succinte de l'auteur, aux adresses suivantes
: fredericbob@aol.com, editions@seteun.net
& jedediah-sklower@hotmail.com
Elles seront d'abord évaluées
par le comité de rédaction de Volume ! avant d'être envoyées
en relecture selon les normes scientifiques d'usage (double relecture anonyme
par des spécialistes).
Nous prions les auteurs de bien
suivre les normes de formatage suivantes, leur respect simplifiant le processus
éditorial et le travail de mise en page, et écourtant ainsi les
délais : cf. https://seteun.net/spip.php?article20
Format : 30.000 à 50.000
signes maximum, espaces compris, format DOC (Word 2004) ou RTF
Normes bibliographiques : style
« Harvard »
dimanche 12 juin 2011
______________________________ Appel
à contribution pour publication (édition Camion blanc) :
Chant pensé, chant vécu, temps chanté
Ouvrage collectif sur les pratiques
vocales placé sous la direction de Charlotte Poulet et Nicolas Bénard
Dastarac.
Les propositions de textes (300
mots environ) doivent être adressées avant le 30/09/2011 aux adresses
suivantes : charlottepoulet@free.fr
& nicolasbenard78@gmail.com
L'ouvrage sera publié aux
éditions Camion Blanc en 2012.
Le chant se distingue des autres
formes musicales en ne nécessitant que la voix comme instrument. Aussi,
bien qu'il puisse s'inscrire en une pratique formalisée, il peut retentir
à tout moment, en tout lieu. En outre, le chant est à portée
de tous car il n'exige pas d'apprentissage spécifique. Il imprègne
donc librement les sphères de la vie sociale ainsi qu'en témoigne
une enquête récente selon laquelle 83 % des Français déclarent
chanter fréquemment ou occasionnellement[1][1].
Depuis les premières civilisations
de l'antiquité (Mésopotamie, Égypte, Grèce, etc.),
le chant accompagne la plupart des activités humaines, qu'elles soient
d'ordre rituel, religieux, politique, militaire ou festif. Rythmant les évènements
sociaux au cours de l'histoire et à travers le monde, cette pratique
vocale participe au développement des organisations sociales comme à
l'expression des individus. Toutefois, ses formes, ses usages et ses résonances,
au sens propre comme au sens figuré, traduisent une vision du monde et
une perception de son évolution. En cela, le chant mérite une
attention particulière.
Voie d'expression et regard sur
la société, le chant est un moyen de célébrer, de
transmettre, de ressentir, de mettre en mémoire et de partager. S'il
peut être un acte par lequel se tissent les mythes, se fabriquent les
héros et se (re)créent les légendes, il exprime aussi le
temps du vécu où se mêlent expériences individuelles
et collectives. Les chansons, dans leur production (écrite ou orale),
leur circulation (directe ou médiatisée) et leur interprétation
(vocale ou auditive), donnent quelque chose à entendre – et à
voir – des femmes et des hommes qui les chantent et les écoutent,
des sociétés et des cultures qui leur prêtent corps et voix.
Elles traduisent autant une manière de vivre l'espace et le temps que
les aspirations de leurs interprètes.
Le chanteur, quel que soit son
auditoire, puise en lui l'inspiration de son interprétation. Qu'il improvise
ou non, que son chant résulte d'un assemblage de mots ou de sons, il
associe à son acte du sens et de l'émotion. Comme dans toute pratique
musicale, l'enjeu est de « vibrer », à l'unisson d'un public
ou d'une manière plus personnelle. Si le chanteur exprime ainsi de
son vécu, il s'inscrit également dans un échange, une communication
avec l'autre. Le chant, en tant que pratique de l'oralité, met en partage
des références, des expériences, des représentations.
Il peut par conséquent exprimer non seulement un parcours individuel,
mais une histoire partagée.
Si les chansons peuvent en elles-mêmes
se référer à des marqueurs historiques voire mythologiques,
tout comme à des passés vécus ou imaginés, c'est
aussi l'expérience de l'écoute qui est susceptible de renvoyer
l'auditeur à un univers familier. Parfois biographiques ou autobiographiques,
les chansons ne le deviennent d'autres fois qu'en étant chantées,
vécues, partagées. Leur sens ne se restreint pas à leurs
paroles. Plus que raconter ou dire, elles font vivre, ou re-vivre, ressentir,
éprouver. C'est à la fois par ces qualités et par leurs
possibles usages que les chansons peuvent faire naître un sentiment nostalgique
(blues, saudade, etc.), un sentiment d'appartenance (à soi-même,
à un groupe) qui ne pourrait être exprimé ou vécu
autrement. En cela, le chant contribue à la construction des identités
individuelles et collectives.
Sans se restreindre à un
champ disciplinaire (histoire, anthropologie, sociologie, musicologie, sciences
de l'art, etc.), à une période chronologique ou à un espace
géographique, ce projet se propose de mener, à partir des multiples
formes du chant (lyrique, scandé, murmuré, vociféré,
hurlé, incantatoire, etc.) et de ses nombreux usages (rituel, festif,
politique, militaire, religieux, artistique, pédagogique, coercitif),
des réflexions autour des orientations thématiques suivantes :
1/ Le chant pensé, penser
le chant
L'acte de chanter peut rassembler
ou diviser. Du monde politique au monde sportif, il peut être le moyen
de faire entendre sa voix, d'exprimer son appartenance, de faire passer un message.
Si les chansons peuvent parfois être utilisées à ces fins,
le fait même de partager un « goût » musical, de chanter
ensemble ou d'écouter peut faire naître le sentiment d'appartenir.
Les processus de constructions
identitaires (individuelles et/ou collectives) ;
Les usages institutionnels du chant
;
Les enjeux se liant aux pratiques
vocales (leur progression, leur diffusion et leur réception médiatique,
politique, etc.) ;
La constitution, la fonction des
hymnes nationaux.
2/ Le chant vécu :
exprimer, ressentir, partager
La manière dont le chant
est interprété, dans tous les sens du terme, constitue une
seconde piste de réflexion. L'on pourra s'intéresser aux multiples
dimensions de « ce qui est communiqué poétiquement, dans
l'ici et maintenant »[2][2] du chant et à l'impact du contexte
dans cet échange.
Comment une chanson devient-elle
signifiante pour un individu et/ou un groupe ?
Le rôle de la performance
(interprétation, écoute, émotions, etc.) dans l'appropriation
ou la réappropriation des chansons et la transmission du sens ;
- Les relations entre chant et mots ;
- L'émotion du chant, l'émotion par
le chant ;
- L'expérience de l'écoute ;
- Communication et langage chanté ;
- La circulation des chansons et leur réinterprétation
à travers le temps et l'espace ;
- Les échanges et transferts culturels qui
s'opèrent à partir du chant ;
- Impacts et enjeux de la médiatisation (enregistrements
sonores, transcriptions, etc.)
3/ Le temps chanté : mémoire
et histoire
De multiples façons, les
chansons se rapportent au temps. Par leurs paroles, leur musicalité ou
leur pratique, elles peuvent donner une cohérence aux expériences
et du sens au vécu, mettre en partage des références, invoquer
des souvenirs, transmettre des récits. Bien que l'acte de chanter emprunte
des caractéristiques au « temps raconté » de Paul
Ricœur[3][3] en mêlant fictionnalisation et historicisation, en réalisant
une synthèse du temps, il relève davantage d'un temps chanté
possédant ses propres propriétés qu'il s'agit d'explorer.
- Relation fiction / histoire dans les chansons,
le chant ;
- Mise en mémoire par la chanson ;
- Chant et références historiques
;
- Chant et nostalgie ;
- Comment le chant refigure-t-il le passé
?
- Comment permet-il de s'approprier ou de se réapproprier
l'histoire (ou son histoire), le territoire ?
- Quels souvenirs porte-t-il ? Comment les amène-t-il
dans le présent ?
- Comment traduit-il l'expérience ? Comment
la transmet-il ? Comment le chant use-t-il symboliquement du passé ?
Contacts : Charlotte Poulet
: charlottepoulet@free.fr Nicolas
Bénard Dastarac : nicolasbenard78@gmail.com
dimanche 12 juin 2011
______________________________ Louis
Langrée nouveau chef d'orchestre de la Camerata de Salzbourg
Le chef d'orchestre français
Louis Langrée a été choisi pour diriger à partir
de la saison 2013-2014 la Camerata de Salzbourg avec laquelle il a travaillé
à plusieurs reprises ces dernières années, tant à
l'opéra qu'en concert, notamment récemment à Paris et à
Grenoble.
Agé de 50 ans, originaire
de Mulhouse (est de la France), Louis Langrée a signé son contrat
samedi à Salzbourg et, au cours d'une conférence de presse, a
souligné la qualité de la Camerata, avec l'Orchestre du Mozarteum,
la deuxième formation orchestrale de la ville natale de Wolfgang Amadeus
Mozart: « Beaucoup de musiciens d'orchestres avec lesquels j'ai travaillé
vous disent nous donnons tout en concert mais la Camerata donne déjà
tout dans les répétitions. Cette flamme, cette inspiration, dès
les répétitions, c'est quelque chose de tout à fait particulier
»,
a-t-il souligné.
Quant aux musiciens, à l'exemple
du violoncelliste Shane Woodborne, ils se félicitent du nombre de répétitions
exigées par Louis Langrée pour chaque morceau: « Pour trois
des symphonies les plus connues de Wolfgang Amadeus Mozart, que nous avions
pourtant souvent jouées dans le passé, il y a eu pas moins de
huit répétitions et chaque minute avait son sens », a indiqué
le musicien. « C'est exactement la qualité que nous souhaitons: retravailler
à fond notre répertoire de base, la musique classique viennoise,
et être ouverts à un élargissement de ce répertoire,
avant tout en direction de la musique française », a-t-il ajouté.
Louis Langrée, à
la carrière ascendante, a déjà dirigé à de
nombreuses reprises le prestigieux Orchestre philharmonique de Vienne et des
opéras tant à Vienne, où il a débuté l'an
dernier au Staatsoper avec « La Bohème » de Giacomo Puccini,
qu'à Paris, New York ou Tokyo. Il a été aussi directeur
musical de l'Orchestre de Picardie, de l'Opéra de Lyon, de l'Orchestre
philharmonique de Liège et du Glyndebourne Touring Opera.
dimanche 12 juin 2011
______________________________ Omara
Portuondo-Chucho Valdes : les retrouvailles
Omara Portuondo et Chucho Valdes
seront à l'affiche du Enghien Jazz Festival le 29 juin, du Orléans
Jazz Festival le 30, des Nuits de Fourvière à Lyon le 2 juillet
et des Nuits du Jazz à Vauvert le 7 juillet. Omara Portuondo, la reine
du boléro à Cuba, est l'une des vedettes du Buenavista Social
Club, cette réunion d'anciens de l'âge d'or de la musique cubaine
dont le succès fut planétaire grâce au film que Wim Wenders
leur consacra au milieu des années 90. Chucho Valdes est le plus brillant
pianiste de jazz afro-cubain depuis plusieurs décennies, avec le groupe
Irakere qu'il a fondé au début des années 70 ou sous son
propre nom.
dimanche 12 juin 2011
______________________________ Théâtre
de la Ville : le Pakistan en ouverture de la saison 2011/2012
Le Théâtre de la Ville
à Paris ouvrira sa saison « musiques du monde » 2011/12 par deux
journées consacrées aux musiques du Pakistan les 8 et 9 octobre.
Deux autres concerts de cette saison prochaine mettront en valeur deux musiciens
réputés pour leur ouverture: le joueur d'oud tunisien Anouar Brahem
(24 octobre), artiste majeur du label ECM, qui mêle modes orientaux, jazz
comtemporain et improvisation; le guitariste Tomas Gubitsch (5 janvier), musicien
dans ses très jeunes années du bandonéoniste et rénovateur
du tango Astor Piazzolla, qui propose une fusion de tango, d'autres musiques
argentines et de jazz-rock. Si l'Inde se taille encore avec cinq soirées
la part du lion, l'Afrique sera dans cette programmation représentée,
du sud avec l'ensemble vocal polyphonique zimbabwéen Insingizi (6 février)
au nord avec le chanteur marocain Moulay Ali Chouhad (4 février), en
passant par l'Angola avec le chanteur de semba Paulo Flores (2 juin) et la Guinée
avec Les Espoirs de Coronthie (15 octobre).
dimanche 12 juin 2011
______________________________ Festival
des Papillons de nuit: le succès est dans le pré
Le Festival des papillons de nuit,
créé il y a onze ans à Saint Laurent de Cuves, un petit
village rural de Normandie, a lancé sa nouvelle édition vendredi
dans une effervescence totalement inespérée à l'origine.
« On n'aurait jamais imaginé
ça au départ, l'objectif premier était avant tout d'animer
le village », dit Patrice Hamelin, un agriculteur de 43 ans, qui préside
ce festival rock « ambiance familiale ».
L'an dernier la manifestation avait
attiré 60.000 spectateurs, cette année, tous les forfaits trois
jours ont été écoulés une semaine avant le premier
concert.
L'organisation, qui regroupait
à ses débuts une bande d'amis désireux de réveiller
ce village d'un demi-millier d'âmes situé entre Vire (Calvados)
et Avranches (Manche), emploie aujourd'hui plus de 1.200 bénévoles
et 70 intermittents, avec 250 agents de sécurité et 150 gendarmes
en rotation.
Pour Patrice Hamelin, un des co-fondateurs,
« c'est avant tout une aventure humaine, plutôt qu'une aventure musicale
»,
même si la programmation se prépare dès le mois de septembre.
L'aventure a commencé il
y a une quinzaine d'années par un concert dans la salle communale, avec
un groupe québecois au nom prédestiné, « Le diable
dans la fourche ». Cette année, l'affiche compte une trentaine d'artistes,
dont Yodelice, Zaz ou Ben l'Oncle Soul, pour un budget de 2 millions d'euros.
Pour « se libérer
»
pendant les trois jours, Patrice Hamelin « anticipe certains travaux et
en retarde d'autres ». « On s'occupe des animaux et ensuite on part
sur le festival », raconte le producteur de lait.
Ses vaches peuvent brouter deux
fois moins d'herbe pendant le festival puisqu'il prête la moitié
de ses pâtures. Mais qu'importe ? Pour lui, l'essentiel est de « partager
du temps avec des gens qui ont une expérience différente »,
« être avec des gens qui ont des métiers différents
»,
« se retrouver dans un ambiance différente ».
Face au succès, le festival
s'efforce de « s'inscrire dans une logique de respect de l'environnement
»
en développant les navettes, le co-voiturage, mais aussi le tri sélectif
ou les toilettes sèches. (Renseignements: www.papillonsdenuit.com)
dimanche 12 juin 2011
______________________________ La
pop « caliente » de Shakira s'installe pour deux soirs à
Bercy
La Colombienne d'origine libanaise
Shakira, qui s'installe pour deux soirs à Paris-Bercy lundi et mardi,
s'est imposée en quelques années comme une des stars mondiales
de la pop, avec son déhanché « caliente » mais sans tapage,
ni polémique.
Shakira, qui avait déjà
fait escale en France fin 2010, poursuit son « The sun comes out world tour
»,
forte du succès rencontré par son neuvième album « Sale
al sol/The sun comes out ».
Le disque, paru en octobre, s'est
vendu à 3 millions d'exemplaires dans le monde, dont 500.000 en France.
Quant à « Waka waka
»,
l'hymne de la Coupe de Monde de football en Afrique du Sud qu'elle interprétait,
il a été le simple le plus vendu en France en 2010.
A 34 ans, Shakira a déjà
une longue carrière derrière elle. Son premier album « Magia
»
a été publié en 1991 alors qu'elle n'avait que 13 ans.
Avec son troisième album
(« Pies Descalzos » en 1995), elle devient une star en Amérique
Latine et en Espagne. Mais il faut attendre « Laundry Service » en 2001
et le tube « Whenever, wherever » pour que la chanteuse se fasse un
nom hors des territoires hispanophones.
Voix puissante, déhanché
suggestif et pop-rock efficace relevé d'épices latines : Shakira
enchaîne désormais les tubes, avec plus 60 millions d'albums vendus
dans le monde.
Comme Madonna ou Kylie Minogue
avant elle, la chanteuse sait soigneusement s'entourer pour capter l'air du
temps : Wyclef Jean des Fugees, les producteurs-stars Pharell Williams et Timbaland,
les rappeurs Lil Wayne et Dizzee Rascal ont travaillé avec elles.
Récemment, le très
branché duo électro français The Shoes a été
appelé à Barcelone pour travailler sur le remix d'un de ses morceaux.
Auprès de l'AFP, les deux DJ louaient le contrôle exercé
par la star sur chaque aspect de son travail.
Tranchant avec Lady Gaga ou Britney
Spears, la Colombienne s'est imposée au niveau mondial sans tapage, ni
polémique.
La tête sur les épaules,
à la tête de sa propre fondation humanitaire depuis l'âge
de 18 ans, la chanteuse a été reçue à la Maison
Blanche par Barack Obama pour évoquer ses actions en faveur de l'enfance.
Discrète et souriante, la
jeune femme défraye rarement la chronique. En janvier, la presse a appris
avec six mois de retard, sa rupture avec son ancien compagnon, un avocat qu'elle
fréquentait depuis onze ans.
Depuis, la chanteuse a officialisé
sa relation avec le joueur du FC Barcelone Gerard Piqué et invité
ses coéquipiers à se produire avec elle sur scène fin mai
après le quatrième sacre européen du club.
dimanche 12 juin 2011
______________________________ Amérique
et Pouvoir, thèmes de la saison 2011-2012 du TNT à
Toulouse
L'Amérique avec Tennessee
Williams, l'ivresse du pouvoir avec Shakespeare seront les deux thèmes
forts de la saison 2011-2012 du Théâtre national de Toulouse (TNT),
avec plusieurs créations.
La plongée dans une Amérique
profonde lugubre et cynique commencera par des nouvelles de Tennessee Williams
- « Short Stories »-, adaptées par la co-directrice du TNT Agathe
Mélinand, suivies de la présentation d'une de ses dernières
pièces, « Vieux carré », jouée en anglais par The
Wooster Group.
Un autre « monstre » américain,
Marylin Monroe, montera sur la scène du TNT avec « Norma Jean
»,
adaptation par John Arnold du « Blonde » de Joyce Carol Oates, roman
basé sur la vie de la star.
De manière originale, la
pièce sera présentée en deux temps: version « work
in progress » en décembre, version finale en avril.
La seconde partie de la saison,
qui coïncidera avec la fin de la campagne présidentielle, note avec
malice Agathe Mélinand, portera sur l'« Ivresse du pouvoir
».
Pour le pouvoir politique, Laurent
Pelly, second co-directeur du TNT et auteur de nombreuses mises en scène
en France et à l'étranger pour le théâtre et l'opéra,
montera un « Macbeth » de Shakespeare avec notamment Thierry Hancisse
et Marie-Sophie Ferdane, de la Comédie Française.
Shakespeare reviendra sur scène
avec « Othello », dans une adaptation en allemand du metteur en scène
Thomas Ostermeier, avec la troupe du Schaubühne de Berlin.
Le « pouvoir de la famille
»
sera traité au travers d'une troisième pièce du dramaturge
anglais, « Roméo et Juliette », dans une adaptation de la mise
en scène qu'en avait faite Olivier Py pour l'Odéon-Théâtre
de l'Europe.
Enfin, le « pouvoir social
»
sera abordé avec « Les Bonnes » et « Les Nègres
»
de Jean Genet, cette dernière pièce interprétée,
dans une mise en scène d'Emmanuel Daumas, par des Béninois, alors
qu'elle a toujours été jouée depuis sa création
en 1959 par des blancs grimés en noirs.
dimanche 12 juin 2011
______________________________ Une
rare intégrale de la « Ballad » de Nan Goldin présentée
à Saint-Brieuc
L'intégrale de « The
ballad of sexual dependency », une plongée en 800 diapos dans l'univers
de marginaux new-yorkais des années 1980 très rarement présentée
en entier, a été projetée vendredi au festival Art Rock
de Saint-Brieuc, près d'un quart de siècle après sa création.
L'intégrale de « The
ballad of sexual dependency », une plongée en 800 diapos dans l'univers
de marginaux new-yorkais des années 1980 très rarement présentée
en entier, a été projetée vendredi au festival Art Rock
de Saint-Brieuc, près d'un quart de siècle après sa création.
« Depuis les Rencontres d'Arles
en 1987, cette intégrale n'a été montrée qu'une
poignée de fois en France, en 2009 à Arles et à l'automne
dernier à la Cité de la musique » à Paris, a relevé
Jean-Michel Boinet, directeur de ce festival qui s'achève dimanche.
Oeuvre marquante de la photographie
contemporaine, tant par son ampleur, son sujet et la forme très crue
de clichés pris sur le vif et sans recherche esthétisante, « The
ballad » montre une communauté de punks et de drag-queens de Manhattan,
entre rires, sexe, amour, drogues et mort. On y croise des figures comme Andy
Warhol, Jim Jarmush ou encore Vincent Gallo.
L'une des premières, Nan
Goldin, née en 1953, « a revendiqué que la photographie en
couleur était une oeuvre d'art, que la photo privée, documentaire,
était une oeuvre d'art », rappelle Jean-Michel Boinet, interrogé
par l'AFP.
Parmi les clichés se trouve
celui, célèbre, montrant la photographe le visage tuméfié
après une dispute avec son ami. Car Nan Goldin s'est également
photographiée elle-même, comme partie intégrante de ce groupe
d'amis.
Accompagné à l'origine
d'une bande-son mêlant le Velvet Underground, Iggy Pop, Aznavour et la
Callas, le diaporama est accompagné sur scène par le groupe britannique
The Tiger Lillies, à l'univers de cabaret inspiré de Brecht et
des bas-fonds londoniens.
Miracle: la scie musicale, le piano
et la voix haut perchée de Martyn Jaques, chanteur et compositeur, s'accordent
étonnamment bien aux pérégrinations des punks new-yorkais,
parmi lesquels on reconnaît aussi le Français exilé Philippe
Marcadé, qui témoigna de cette époque dans son récit
« Au-delà de l'avenue D ».
« Quand Nan Goldin m'a demandé
de créer une musique sur The ballad il y a trois ans, c'était
un défi car je n'avais jamais écrit de morceau aussi long, mais
sur le fond nos univers sont proches », souligne Martyn Jaques.
dimanche 12 juin 2011
______________________________ La
Corée reçoit en grande pompe les livres rendus par la France
La Corée du Sud a organisé
samedi une cérémonie en grande pompe, riche de costumes traditionnels
et de symboles, pour marquer le retour de manuscrits royaux rendus par la France,
145 ans après leur pillage.
Un demi-millier de personnes vêtues
de costumes de cour colorés, encadrées par des gardes également
en uniforme traditionnel, ont accompagné les manuscrits, portés
sur un palanquin, jusqu'au palais de Gyeongbok, le plus grand palais construit
sous la dynastie Chosun.
Ils y ont été accueillis
par un orchestre d'instruments à vent et de percussions jouant de la
musique de cour, tandis que les livres, enveloppés dans du tissu rouge,
étaient déposés sur un autel recouvert de satin jaune.
« Les Uigue, pillés
il y a 145 ans, sont enfin rentrés chez eux », a déclaré
le président sud-coréen Lee Myung-Bak, portant la traditionnelle
robe de cérémonie, en présence notamment de l'ancien ministre
français de la Culture, Jack Lang.
Ces manuscrits, les « Uigue
»,
des manuels illustrés sur le protocole royal et les grands événements
à la cour, écrits durant la dynastie Chosun (1392-1910), avaient
été « saisis » en 1866 par les troupes françaises
qui avaient envahi l'île Ganghwa, à côté de Séoul,
en représailles après l'exécution de missionnaires catholiques
français par le régime Chosun.
Le retour de ces 296 manuscrits
était devenu un sujet de friction entre Paris et Séoul.
Lors d'une visite d'Etat en Corée
du Sud en 1993, l'ex-président François Mitterrand avait remis
un volume de cet ensemble au gouvernement coréen et discuté du
retour des autres.
Le président Nicolas Sarkozy
avait convenu en novembre dernier de rendre les autres volumes, lors d'une rencontre
avec le président Lee Myung-Bak à l'occasion du sommet du G20
à Séoul.
Les manuscrits ont été
rendus en avril et mai, officiellement prêtés pour une durée
de 5 ans renouvelable indéfiniment, et M. Lang a confirmé que
dans les faits, il s'agissait bien d'une restitution définitive: « Je
n'imagine pas un instant que le gouvernment francais ne puisse pas les laisser
durablement ici », a-t-il déclaré.
dimanche 12 juin 2011
______________________________ Europride
à Rome avec Lady Gaga en porte-voix des homosexuels
Des centaines de milliers de personnes
ont commencé à défiler samedi à Rome pour l'Europride,
grande parade homosexuelle suivie d'un concert avec Lady Gaga, pour clamer leur
opposition aux interdits du Vatican et leur colère contre l'Italie « rétrograde
»
de Silvio Berlusconi.
« Personnes différentes,
mêmes droits », « Egalité et droits de l'homme pour tous!
»,
pouvait-on lire sur les banderoles au milieu du cortège. Les participants,
portant foulards aux couleurs de l'arc-en-ciel, suivent une quarantaine de chars,
dont l'un, « familles arc-en-ciel », avec des parents gays et leurs
enfants, et d'autres avec des drag queens déguisées en Lady Gaga.
Pour les organisateurs de l'Europride,
qui attendent un million de participants (la police en prévoit 300.000
à 500.000), l'Italie est l'un des pays d'Europe les plus en retrait sur
les droits des homosexuels. Un projet de loi contre la violence homophobe n'a
jamais vu le jour, tandis qu'aucun texte n'autorise les unions civiles, homosexuelles
ou pas.
Paolo Patane, qui dirige le groupe
militante italien Arcigay, espère que la parade pourra contribuer à
« chasser » le gouvernement de droite de Silvio Berlusconi, déjà
affaibli par une déroute aux élections municipales la semaine
dernière.
Les dirigeants de deux partis d'opposition
-« Italie des valeurs » et « Gauche, écologie et liberté
»-
participent au défilé, de même que le chef de la CGIL, premier
syndicat du pays, Susanna Camusso.
Le maire de Rome, Gianni Alemanno
(droite), a adressé un message vidéo aux participants: « notre
cité est hospitalière et ouverte à tout le monde, il y
a différents points de vue et différentes lois qui doivent être
abordés de façon démocratique au Parlement dans le respect
mutuel ».
D'importantes mesures de sécurité
ont été déployées à Rome.
Un groupuscule religieux, « la
milice du Christ », a prévu de manifester contre le défilé,
tandis que plusieurs personnalités politiques catholiques ont appelé
Lady Gaga à ne pas faire de provocation à l'égard du pape.
« Le monde gay ne se sent pas
représenté par quelqu'un qui réalisent des vidéos
qui offensent Jésus », a dit Rocco Buttiglione, vice-président
de l'Assemblée.
Carlo Giovanardi, secrétaire
d'Etat à la politique de la famille, a d'avance condamné la manifestation,
« une occasion de porter toutes sortes de déguisements et de se moquer
du Saint-Père, du clergé et de ceux qui consacrent leur vie aux
autres ».
A propos de Lady Gaga, il a ajouté
: « peut-être est-elle mal informée à propos de notre
pays où les sondages montrent qu'une immense majorité d'Italiens
sont opposés au mariage entre un homme et un homme, et une femme et une
femme ».
La chanteuse pop de 25 ans s'était
élevée l'an dernier contre la loi américaine obligeant
les militaires gays à cacher leur homosexualité.
La star américaine excentrique,
dont l'hôtel dans le centre historique est assailli de fans et de photographes,
doit adresser un bref message vers 19h00 GMT devant la foule rassemblée
au Cirque Maxime, à deux pas du Colisée. Et interpréter
une unique chanson, sans doute le titre de son dernier album « Born this
way », qui célèbre la diversité.
« Franchement, je me sens un
peu humilié » que ce soit Lady Gaga qui vienne défendre les
droits des homosexuels en Italie, a déclaré la députée
d'opposition Paola Concia au cours de la manifestation.
Mais pour Vladimir Luxuria, transsexuelle
et ancien député qui avait mis en place en 1994 le premier festival
gay d'Italie, il s'agira moins d'une fête que d'un mouvement de protestation
contre l'homophobie en Italie.
« Ce Parlement est homophobe,
de la tête aux pieds, et nous avons un Premier ministre casseur de pédés
»,
a-t-elle déclaré à l'AFP.
L'an dernier, interrogé
sur ses frasques sexuelles, Silvio Berlusconi avait lancé: « mieux
vaut être passionné par les jolies filles qu'être gay ».
Une saillie qui avait aussitôt
inspiré un autre slogan imprimé sur des affiches et des T-shirts:
« mieux vaut être gay qu'être Berlusconi ».
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