______________________________ A
l'Opéra avec Coppélia le 17 juin à France 3
lundi 13 juin 2011
______________________________ Le Crépuscule des dieux
de Wagner à l'Opéra Bastille
Le Crépuscule des dieux,
ultime opéra de la tétralogie de Richard Wagner à l'Opéra
Bastille. Direction Philippe Jordan et mise en scène Günter Krämer
lundi 13 juin 2011
______________________________ « Les folles aventures de
M. Putron » d'Alain Baraige, se présentent à Lyon
Samedi 18 juin à 12h00 la
pianiste Malvina Pastor interprétera les deux albums des « folles
aventures de Mr Putron » composés par Alain Baraige dans les salons
du magasin Bellecour Musiques ,3 place Bellecour à Lyon.
Jean-Paul Blanchard dira les textes
qu'il a écrits pour chaque volume. A la suite du concert Alain Baraige
répondra aux questions du public et une séance de dédicaces
sera accompagnée par un buffet offert par Bellecour Musiques.
Humour tendresse et poésie
étant les maîtres-mots de ces recueils pour piano destinés
aux élèves, la détente et la bonne humeur seront aussi
au programme.
lundi 13 juin 2011
______________________________ Fête de la musique et activités
jeune public d'été à la Cité de la musique de Paris
Mardi 21 juin, Fête de la
musique, de 17h à 21h :
La Cité de la musique et
Paris Mômes proposent une fête de la musique rien que pour les enfants
et les parents ! Au programme, des concerts, des ateliers, des chorales
: Sophie Forte, Pascal Ayerbe, Taxi-conteur, Les Musi'Terriens, atelier-performance
au studio Son, ouverture au public de la répétition dans la Salle
des concerts de l'opéra de Monteverdi, Il ritorno d'Ulisse in patria,
par l'ensemble La Venexiana, ouverture exceptionnelle de l'exposition
Brassens ou la liberté et … goûter bio.
En juillet et en août :
Exposition Brassens ou la liberté
jusqu'au 21 août. En raison de son succès, cette exposition sera
ouverte en nocturne tous les vendredis et samedis jusqu'à 22 heures jusqu'à
la fin de l'exposition, le 21 août 2011. Un musicien interprète
Brassens, tous les samedis de 15h à 16h. Visite-atelier pour jouer Brassens
en famille, les vendredis 1er, 8, 15, 22, 29 juillet & 5,12, 19 août.
Tarif : 6 € par enfant, 8 € par adulte accompagnateur (entrées du Musée
et de l'exposition temporaire comprises)
Le Musée de la musique est
ouvert tout l'été, une occasion de le visiter en famille,
de façon autonome et ludique.
Les jeunes disposent d'un parcours
sonore, spécialement conçu pour eux : un audioguide disponible
en français et en anglais, gratuit et accompagné du livret-jeu
Expédition au pays des instruments du Musée de la musique.
Cette promenade en musique est animée de petites scènes
interprétées par des comédiens et ponctuée
de nombreux extraits musicaux. Au cours de leur parcours, un musicien
les attend entre 15h et 16h30 pour leur faire écouter son instrument
et partager avec eux sa passion de la musique.
L'exposition permanente est gratuite
pour les moins de 26 ans.
La Médiathèque est
également ouverte tout l'été.
Atelier Médiathèque
et Musée : Balade autour d'un instrument, les jeudis de 14h30 à
16h30 Tarif : 6 € par enfant, 8 € par adulte accompagnateur
Les plus petits ont leur espace
jeunesse dédié.
Pour les plus grands, la base
d'informations musicales fournit des fiches très précises sur
les écoles de musique, les stages et master-classes et les ateliers
de pratique musicale pour tous les styles musicaux et pour tous les niveaux,
du débutant au professionnel. Les métiers de la musique
sont abordés par le descriptif de toutes les formations initiales
ou continues proposées en France
lundi 13 juin 2011
______________________________ Public clairsemé pour la
« Nuit Africaine » au Stade de France
La fête de la scène
musicale de l'Afrique francophone, baptisée « Nuit Africaine »,
a été plutôt réussie samedi, même si le costume
du Stade de France s'est avéré un peu grand pour un événement
qui n'a rassemblé qu'une vingtaine de milliers de spectateurs.
Alors que les organisateurs espéraient
60.000 personnes pour ce rassemblement considéré comme le premier
de son genre, ils étaient moins de la moitié au plus fort de la
soirée, a constaté sur place un journaliste de l'AFP, malgré
des tarifs abordables.
Les 17 artistes présents
se sont produits durant près de 05H30, devant un public qui a mis deux
bonnes heures à monter en température.
Le fait qu'il soit disséminé
dans un lieu qui peut accueillir jusqu'à 80.000 personnes explique, en
partie, ce démarrage un peu poussif, de même que la température
automnale.
Le spectacle aurait d'ailleurs
sans doute produit un tout autre résultat dans un lieu à taille
plus humaine.
A ce sujet, la proximité
du concert de l'artiste ivoirien Tiken Jah Fakoly, qui se produira vendredi
à Paris-Bercy, n'a pas mis toutes les chances du côté de
la « Nuit Africaine ».
Le concert a pourtant été
globalement à la hauteur, avec une série de bonnes prestations
scéniques, dont l'enchaînement, principal écueil dans ce
type de manifestation, a été très bien mené.
Des jeunes Mauriciens de Negro
pou la vi, qui ont ouvert la soirée, au vétéran Guinéen
Mory Kanté, qui l'a clôturée, le spectacle n'a quasiment
souffert d'aucun temps mort.
Le point d'orgue aura été
marqué par le passage de l'Ivoirien Meiway, suivi par ses compatriotes
du Magic System, accueillis triomphalement par un public à forte représentation
ivoirienne et malienne.
Plusieurs centaines de mouchoirs
blancs se sont élevés dans le ciel pour accompagner Meiway et
son zoblazo, un style musical de son invention.
Une bonne partie des spectateurs
a ensuite ondulé sur les grands hymnes du Magic System, notamment «
Chérie
Coco » ou « Même pas fatigué ».
Tous deux auraient d'ailleurs mérité
davantage que les 15 et 20 minutes qui leur ont été respectivement
accordé pour ne pas déborder sur l'horaire, car l'événement
était diffusé sur France Ô, la chaîne « des outremers
»
de France Télévisions.
Avec le Camerounais Petit Pays
et les Congolais de Werrason, ils ont formé un cœur de programme très
dense et très rythmé.
Dans des styles différents,
la ballade pénétrante du Sénégalais Baaba Maal,
la voix enjôleuse du Congolais Fally Ipupa ou le timbre d'or de la Sénégalaise
Coumba Gawlo ont assuré la diversité du plateau.
Outre Mory Kanté, la fin
du programme a été assurée par les poids lourds Alpha Blondy
et Manu Dibango. Le reggae puissant de l'Ivoirien Alpha Blondy et son «
Jerusalem »
ont une dernière fois agité la foule.
Dans une soirée à
la tonalité résolument festive, il aura été le seul
à afficher sa conscience politique, avec le « cha-cha-cha du CFA
»
ou sa « course au pouvoir », qui évoque « le sang sur la
route qui mène à la tour du pouvoir ».
lundi 13 juin 2011
______________________________ Fin du festival de jazz de Saint- Louis
au Sénégal
La 19e édition du festival
international de jazz de Saint-Louis (nord) prend fin dimanche avec un concert
du pianiste américain Kenny Barron, sur la place Faidherbe, au cœur
de l'île de Saint-Louis.
Ce Festival, qui a débuté
jeudi, a attiré cette année jusqu'à 100.000 personnes,
des touristes européens notamment mais aussi des Africains, selon Assane
Fall, secrétaire général du Saint-Louis Jazz.
Ce Festival est organisé
depuis 1991 dans cette l'ancienne capitale de l'Afrique occidentale française,
bâtie sur l'estuaire du fleuve Sénégal, à près
de 270 km au nord de Dakar. En 2000, Saint-Louis a été classée
au patrimoine mondial de l'Humanité par l'Unesco.
Le jazzman français Jean-Pierre
Como, a regretté que plus d'artistes sénégalais n'aient
pas été invités. Il a également regretté
que l'évènement « ne soit pas assez accessible aux populations
locales », avec des places pour les concerts coûtant entre 7500 FCFA
et 25000 FCFA (entre 11,5 euros et 38 euros), de cette région pauvre
du Sénégal.
lundi 13 juin 2011
______________________________ Une association marocaine critique
la présence d'israéliens dans un festival de danse
Une ONG marocaine a critiqué
la présence d'artistes israéliens parmi les participants à
un festival international de danse orientale qui se tient pour la première
fois à Marrakech, dans le sud du Maroc.
« Nous dénonçons
la présence de ces danseurs (israéliens) dans ce festival. Nous
sommes contre ces formes de normalisation avec Israël, qui sont des normalisations
gratuites », a déclaré dimanche à l'AFP Khalid Sefiani,
le coordinateur du Groupe d'action marocain de soutien à l'Irak et à
la Palestine.
Près de 20 « maîtres
en danse orientale », parmi lesquels deux Israéliens, participent
à la 2e édition du Festival international de danse orientale qui
se tient à Marrakech jusqu'au 13 juin.
« Je ne comprends pas ces réactions
hostiles à la présence d'israéliens dans ce festival, qui
est international. On ne fait pas de politique ici, mais on pratique une danse
qui est devenue universelle comme le Tango ou le Flamenco », a indiqué
à l'AFP Simona Guzman, la productrice du festival.
« Je suis née en Israël
et j'ai une école de danse à Tel-Aviv, mais mes frères
vivent au Maroc. Je me sens marocaine », a souligné pour sa part
Anabel, une danseuse israélienne présente à Marrakech.
Quelque 18 pays, parmi lesquels
la Russie, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas ou encore le Japon, participent
à ce festival dont la première édition a eu lieu en 2010
à Istanbul, en Turquie.
lundi 13 juin 2011
______________________________ De Rome, Lady Gaga appelle à
« la révolution de l'amour »
La star planétaire Lady
Gaga a appelé à « la révolution de l'amour » et
défendu les droits des homosexuels, lors d'une intervention étonnamment
sobre et posée, samedi soir en clôture de l'Europride devant une
foule de centaines de milliers de personnes.
« Nous devons faire la révolution
de l'amour », « nous devons aller en avant dans la défense de
l'amour », a-t-elle répété lors d'un discours improvisé
de près d'une demi-heure sur la scène installée dans le
Cirque Maxime, à deux pas du Colisée et non loin du Vatican.
« Nous combattons pour la liberté,
pour la justice, nous implorons la compassion, et par dessus tout, nous voulons
pleine égalité maintenant, a-t-elle dit, citant le Liban, la Lituanie,
la Pologne, la Russie et les pays du Moyen Orien parmi ceux qui enfreignent
ces droits.
Très sage dans une élégantissime
robe noire et blanche, de la dernière collection du styliste Gianni Versace,
comme elle l'a elle-même indiqué, coiffée d'une sobre perruque
verte, Lady Gaga n'a pas eu le moindre accent provocateur ni à l'égard
du gouvernement de Silvio Berlusconi ni de l'Eglise, contrairement à
ce qu'avaient craint certains hommes politiques italiens.
« Je suis consciente des traditions
religieuses, j'ai du respect pour les familles qui croient, mais je crois qu'il
est important de revendiquer le changement, le reconnaître », a-t-elle
dit de sa belle voix grave, avant d'interpréter deux chansons au piano.
« Malheureusement la vérité
est que l'homophobie et le harcèlement sont vivants et réels »,
a dit la star de 25 ans, classée en tête des personnes les plus
influentes de la planète par le magazine américain Forbes.
« Je suis citoyenne du monde
et je demande aux gouvernements de faciliter notre rêve d'égalité
»,
a ajouté la chanteuse américaine qui a rappelé ses origines
italiennes et son vrai nom, Stefani Germanotta.
Lady Gaga s'était élevée
l'an dernier contre une loi obligeant les militaires gays à cacher leur
homosexualité aux Etats-Unis, abolie depuis.
Selon les organisateurs, un million
de personnes ont participé à l'Europride qui avait démarré
dans l'après-midi ensoleillé par une joyeuse parade dans le centre
historique de la capitale italienne.
« Je veux dire au monde, à
l'Europe, et surtout à toute l'Italie, qui est un peu fermée,
que nous avons le droit d'être traités comme des êtres humains
»,
déclarait Nikita, 22 ans, portant robe argentée et talons hauts.
« Personnes différentes,
mêmes droits », « Egalité et droits de l'homme pour tous!
»,
« Aimer est un droit humain », pouvait-on lire sur les banderoles, tandis
que des pancartes arboraient la coupole de la basilique Saint-Pierre de Rome
barrée d'un grand NO ou proclamaient « Papa no, Gaga si » ou
encore « Habemus Gaga ».
Le Vatican juge que l'homosexualité
est un comportement « désordonné » et que l'acte homosexuel
est un péché. Le pape Benoît XVI fait régulièrement
pression contre les lois accordant davantage de droits aux gays en matière
de mariage et d'adoption.
Plusieurs personnalités
politiques catholiques avaient appelé Lady Gaga à ne pas faire
de provocation à l'égard du pape.
« Le monde gay ne se sent pas
représenté par quelqu'un qui réalise des vidéos
qui offensent Jésus », avait dit Rocco Buttiglione, vice-président
de l'Assemblée.
Les dirigeants de deux partis d'opposition
-« Italie des valeurs » et « Gauche, écologie et liberté
»-
avaient participé au défilé, de même que le chef
de la CGIL, premier syndicat du pays, Susanna Camusso.
Selon les organisateurs, l'Italie
est l'un des pays d'Europe les plus « rétrogrades » sur les droits
des homosexuels. Le chef du gouvernement Silvio Berlusconi est connu pour ses
blagues anti-gays, un projet de loi contre la violence homophobe n'a jamais
vu le jour et aucun texte n'autorise les unions civiles, homosexuelles ou pas.
Les prochaines éditions
de l'Europride se déroulent à Londres puis à Marseille,
dans le sud de la France.
lundi 13 juin 2011
______________________________ François Weyergans rêve
de fouler le tapis rouge de Cannes en habit vert
L'Académie française
?
Il y songeait depuis ses 14 ans: l'écrivain François Weyergans,
élu le 26 mars 2009, sera reçu jeudi en grande pompe sous la Coupole
et cet immortel facétieux « rêve de monter un jour en habit
vert les marches du Palais des festivals à Cannes ».
« Etre académicien comme
je l'entends, vous met au service de la littérature. Cela est un honneur
et c'est à la fois émouvant et ludique », confie dans un entretien
à l'AFP l'écrivain franco-belge de 69 ans, enthousiaste à
l'idée de siéger dans cette vénérable institution.
« Mon rêve serait de
monter un jour les marches du Palais des festivals de Cannes en habit vert d'académicien
»,
sourit-il. « Cela lierait mes deux bicornes, d'écrivain et de cinéaste
»,
plaisante ce romancier tendre et rare, auteur de douze romans en 40 ans, qui
monte ses textes comme on monte un film.
« Cela rappellerait aussi que
l'Académie française a eu des liens étroits avec Cannes.
Plusieurs académiciens ont été présidents du jury
ou jurés, comme Pagnol ou Cocteau », ajoute ce passionné du
7e art qui a suivi les cours de l'Institut des hautes études cinématographiques
(IDHEC) dans les années 60 et réalisé des documentaires
sur Béjart ou Robert Bresson.
Dans son Comité de l'Epée,
un comité de parrainage, figurent d'ailleurs plusieurs acteurs et cinéastes,
dont l'Iranien Jafar Panahi, Michel Piccoli, Isabelle Huppert ou encore Michael
Haneke.
L'incontournable habit vert brodé
lui a été offert par la styliste Agnès b., et s'inspire
de gravures du 18e siècle.
Quant à l'épée,
« c'est celle de Maurice Béjart, qui était membre de l'Académie
des Beaux-Arts, et me l'a léguée. C'est un hommage à une
amitié de plus de quarante ans », souligne-t-il.
L'épée comporte une
compression de César avec des chaussons de danse et une médaille
de Notre-Dame de la Garde. « J'y ai fait graver un alphabet par Arthus Bertrand,
déjà créateur de l'épée », précise
l'auteur de « Trois jours chez ma mère », prix Goncourt 2005.
« J'ai aussi fait graver sur la lame Plus je pense, plus je pense
».
François Weyergans a peaufiné
pendant deux mois son discours, éloge de son prédécesseur
Maurice Rheims, dont le fauteuil 32 était vacant depuis sa mort en 2003,
et d'Alain Robbe-Grillet, « lu ou relu leurs livres, le crayon à
la main ».
Le pape du Nouveau Roman aurait
dû occuper ce fauteuil mais, élu en mars 2004, il mourra avant
son intronisation, après avoir refusé de porter l'habit vert et
de préparer un discours...
Blessée de voir l'éloge
de son père repoussé depuis huit ans, Nathalie Rheims lui a consacré
un livre satirique « Le fantôme du fauteuil 32 » (éd. Léo
Scheer), quand certains parlent d'une malédiction liée à
cet illustre siège. Robert Aron était ainsi décédé
six jours avant sa réception sous la Coupole. Dans le passé, il
avait déjà porté malheur à d'autres, au point d'inspirer
à Gaston Leroux un roman, « Le fauteuil hanté », publié
voici cent ans...
Imperméable aux superstitions,
le nouvel « immortel du 32 » a passé jeudi son « grand oral
»
pendant lequel il a répété son discours de réception.
François Weyergans ne voulait « pas un texte académique mais
quelque chose de très écrit, aussi soigné qu'un chapitre
de (ses) romans », dit-il. Le jour J, Erik Orsenna prononcera lui le discours
de bienvenue, confie-t-il.
Selon la tradition, ses pairs lui
« ont aussi dévoilé derrière un panneau de bois un
tableau figurant Richelieu, créateur de l'Académie française,
sur son lit de mort. On ne le montre que lorsque vous êtes admis »,
raconte l'écrivain.
« Tous les académiciens
sont debout pour vous accueillir, poursuit-il. Ils ne le seront qu'une seule
autre fois: lors de votre décès... Cela fait un peu froid dans
le dos! »
lundi 13 juin 2011
______________________________ Le prix Ouest France
/ Étonnants
Voyageurs à Yahia Belaskri
Le prix Ouest France/Etonnants
Voyageurs a été attribué dimanche à Yahia Belaskri
pour son roman « Si tu cherches la pluie, elle vient d'en haut », publié
aux éditions Vents d'Ailleurs.
Doté de 10.000 euros et
accompagné d'une campagne de promotion dans le quotidien Ouest France,
ce texte a été choisi par un jury de dix lecteurs âgés
de 15 à 20 ans, parmi une sélection d'une dizaine de titres.
Il s'agit du second roman de ce
journaliste algérien qui vit en France depuis les émeutes de 1988
dans son pays. L'écrivain dresse un portrait sans complaisance de la
société algérienne contemporaine à travers le destin
d'un couple et particulièrement de Dehlia, une jeune universitaire qui
se heurte à l'extrême violence de l'histoire récente de
l'Algérie.
Le prix Robert Ganzo (1898-1995)
de poésie a été décerné à Jean-Pierre
Verheggen, qui vit en Belgique wallone, « une région où, comme
ailleurs, écrit-il, la maladie d'écrire non seulement ne se guérit
pas, mais fait des métastases mélancomiques » (ndlr, bien
« mélancomiques »).
Doté de 10.000 euros, le
prix Robert Ganzo distingue l'auteur d'un livre de poésie d'expression
francaise « en prise avec le mouvement du monde, loin du champ clos des
laboratoires formalistes et des affèteries post-modernes ».
Le dernier ouvrage de Jean-Pierre
Verheggen, « Poète bin qu'oui, poète bin qu'non », a été
publié chez Gallimard en 2011.
Le Grand prix de l'imaginaire (GPI),
créé en 1974 et consacré aux littératures de l'imaginaire,
qui regroupent science-fiction, fantasy, fantastique ou réalisme magique,
a récompensé plusieurs ouvrages dans des catégories différentes,
dont les suivantes:
- Roman francophone: « May
le monde » de Michel Jeury (Robert Laffont)
- Roman étranger: «
Le
Fleuve des dieux » de Ian McDonald (Denoël)
- Roman jeunesse francophone: «
La
Douane volante » de Francois Place (Gallimard jeunesse)
- Roman jeunesse étranger:
« La Confrérie de l'horloge » de Arthur Slade (Le Masque)
- Prix Jacques Chambon de la traduction:
Nathalie Mege pour « Le Don » de Patrick O'Leary (Mnemos)
- Catégorie BD/comics: «
La
Brigade chimérique » (tomes 1 à 6) de Fabrice Colin, Serge
Lehman et Stephane Gess (L'Atalante)
- Categorie essai: « Jean Ray,
l'alchimie du mystère » de Arnaud Huftier (Encrage)
- Prix spécial: «
Poètes
de l'imaginaire, anthologie » de Sylvain Fontaine (Terre de Brume)
lundi 13 juin 2011
______________________________ « L'œil » d'un collectionneur
suisse amoureux de Cézanne à l'honneur à Aix-en-Provence
Le musée Granet d'Aix-en-Provence
rend hommage à partir de samedi au collectionneur suisse Jean Planque,
ami de Picasso et de Dubuffet, dont la passion pour la peinture trouve son origine
dans sa fascination pour Cézanne, « le maître absolu ».
Enfance pauvre et difficile dans
la campagne vaudoise, études lacunaires: Jean Planque n'était
pas destiné à devenir un grand collectionneur d'art contemporain
- à sa mort en 1998, il possédait plus de 300 tableaux, dessins
et sculptures, dont environ 120 sont exposés cet été -
et l'ami de grands maîtres tels Picasso et Dubuffet, rencontrés
dans les années 60.
Et pourtant, à 19 ans, il
tombe en arrêt devant une toile de Cézanne dans une galerie d'art
à Lausanne. C'est un choc.
« Il avait un regard, et l'ambition
d'être peintre, mais en même temps la lucidité de savoir
qu'il n'y arriverait pas », explique l'un des commissaires de l'exposition
et conservateur de la Fondation Jean et Suzanne Planque, Florient Rodari.
Comme il ne devint pas un grand
peintre, il se fit collectionneur.
« Dans cette collection, qui
reflète une sensibilité, sa personnalité, tout se répond.
Il avait l'habitude de dire: ce dont je suis fier, c'est qu'il n'y a rien de
vulgaire », ajoute M. Rodari, qui épousa l'une des nièces
du collectionneur.
Cézanne était pour
Planque « le maître absolu, le père de l'art moderne, une référence
tant d'un point de vue esthétique que moral »: comme Cézanne
renonça à la gloire pour se consacrer à son art, Planque,
qui n'eut pas d'enfant et vivait très sobrement, sacrifia sa vie à
la peinture et à sa collection.
Pour se rapprocher de son maître,
il vécut même, de 1947 à 1952, près d'Aix-en-Provence,
dans un petit cabanon au pied de la montagne Sainte-Victoire. Quelques unes
de ses toiles sont visibles dans les dernières salles de l'exposition,
aux côtés de ses carnets, photos et lettres.
Pour Bruno Ely, directeur du musée
Granet, heureux signataire en septembre 2010 d'une convention le liant pendant
quinze ans à la Fondation Planque, l'un des critères essentiels
de cette collection, « sans concession, est la sévérité:
elle n'est pas clinquante mais austère, ce n'est pas une peinture qui
fait plaisir ».
L'autre critère est «
l'œil »
averti de Jean Planque, qui fut conseiller de la galerie bâloise Beyeler
pendant près de 20 ans, avant de prendre sa retraite en 1972. Il vénérait
tellement ses tableaux, dont il aimait « se nourrir » chaque jour, qu'il
ne s'en séparait jamais.
« Planque fonctionna toute
sa vie sur des chocs presque physiques - Cézanne, l'abstraction, Dubuffet
-, des coups de cœur, des occasions et des rencontres, d'où la grande
cohérence dans le choix de ses achats », conclut le directeur du
musée aixois.
Au détour des salles, outre
des œuvres de Cézanne, forcément, Gauguin, Monet, Degas, Bonnard,
Van Gogh, Dubuffet, Klee, Léger, de Staël... On admirera pas moins
de 16 Picasso et 15 Dubuffet, dont certains dédicacés.
Cette collection, qui sera exposée
dans son intégralité au public en 2013, dans le cadre de Marseille-Provence
capitale européenne de la culture, à l'intérieur de la
chapelle des Pénitents blancs rénovée pour l'occasion,
permet au musée Granet de multiplier par trois son fonds dédié
au XXe siècle.
« Collection Planque, l'exemple
de Cézanne », du 11 juin au 2 octobre, au musée Granet à
Aix-en-Provence. Ouvert tous les jours, sauf le lundi de 10h00 à 19h00.
Entrée: 6/4 euros. Renseignements sur www.museegranet-aixenprovence.fr
lundi 13 juin 2011
______________________________ Avec ses photos, Cy Twombly se
dévoile, un peu, à Avignon
Artiste américain parmi
les plus reconnus, Cy Twombly vit en Italie depuis plus de 50 ans. Une exceptionnelle
exposition de photographies à la Collection Lambert en Avignon permet
de découvrir un peu mieux cet homme discret, qui fuit les interviews.
Pas d'exception à la règle:
le peintre de 83 ans ne devrait venir qu'en septembre voir l'exposition qui
ouvre au public dimanche, dont il est lui-même le co-commissaire.
Ami et compagnon de Jasper Johns
et Robert Rauschenberg, Twombly a acquis une renommée progressive en
France notamment où il vient de réaliser un plafond pour le Louvre.
A Avignon, 120 photos, de lui mais
d'autres aussi, racontent ses inspirations, ses filiations, explique Eric Mézil,
directeur de la collection du galeriste d'art contemporain Yvon Lambert, qui
fut le premier marchand de Twombly en Europe.
L'artiste y était déjà
venu en 2007 montrer ses toiles « pivoines » pour son show «
Blooming »
- qui créa aussi l'événement quand une visiteuse posa ses
lèvres sur un des tableaux.
L'incident désormais loin
derrière, Twombly a voulu revenir dans la Cité des papes. Ce qu'il
annonce début 2010 à M. Mézil en visite dans sa maison
de Gaeta, ville côtière entre Rome et Naples.
« Il était dans une
jubilation de la vie, il répétait Avignone, Avignone, je veux
faire une exposition à Avignon, je veux être commissaire, I want
to be a DJ » mixant les œuvres.
Alors pendant un an, M. Mézil
multiplie les allers et retours à Gaeta. Une fois même, il repart
bredouille, quand le peintre solitaire refuse d'ouvrir sa porte.
« C'est un monsieur très
âgé, bourru et timide, un peu comme un ours. C'est difficile de
communiquer avec lui, souvent je me faisais engueuler, mais on se comprenait!
Moi, l'homme me passionne », dit M. Mézil.
Parmi les pièces choisies,
des photos de l'atelier de Rodin, utilisées par le sculpteur pour retravailler
ses œuvres, ou des clichés du travail de Brancusi. Deux portraits de
Cézanne. Autant d'« exercices d'admiration » pour Twombly, artiste
du lien entre l'abstraction et le figuratif.
Twombly convoque ses compagnons
américains: Ed Ruscha et ses parkings de Los Angeles dans les années
60, Sol LeWitt et ses milliers d'objets fixés lors d'un déménagement
en 1979, Diane Arbus, Cindy Sherman, Louise Lawler...
Autant de perles dénichées
au musée de la Roche-sur-Yon comme au centre Pompidou, au musée
Rodin ou à la Fondation Lartigue.
Et puis les photos de Twombly,
montrées pour la première fois en France. De ses années
du Black Mountain College, l'école de l'avant-garde artistique, des portraits
de Rauschenberg ou John Cage (1951). Puis les années romaines, ses intérieurs
viscontiens, son fils devant un buste romain (1965).
Depuis les années 60, il
photographie au Polaroïd, aux tirages aux couleurs pastels: des natures
mortes qui parlent du temps qui passe, raisins flétris, pétales
de roses... En guise d'autoportrait, ses pantoufles maculées de peinture.
A Boston, où il est soigné pour un cancer en 2007, il saisit peluches
et gâteaux colorés vendus dans le supermarché voisin.
Soixante ans de photo qui disent
le temps suspendu, « Le temps retrouvé », référence
à Proust et titre de l'exposition.
« Les plus grands peintres
contemporains sont reliés au passé, et comme les plus grands,
Twombly se nourrit des anciens », relève Eric Mézil, évoquant
un érudit qui, entouré de ses livres et sans assistant, continue
à travailler tous les jours.
lundi 13 juin 2011
______________________________ Les mutations plus rares et l'évolution
humaine plus lente qu'on croyait
Chez l'homme, une soixantaine de
nouvelles mutations génétiques seraient transmises par les parents
à leur enfant, soit bien moins qu'estimé jusque là pour
calculer le rythme d'évolution de notre espèce au fil des générations,
selon une étude publiée dimanche.
Le génome humain compte
six milliards de molécules porteuses de l'information génétique,
les nucléotides. Chaque parent en transmet trois milliards à son
enfant. Une erreur de copie d'un seul nucléotide peut se traduire par
une mutation génétique.
Jusqu'alors les chercheurs «
estimaient
que les parents contribuaient à une moyenne de 100 à 200 erreurs
»
dans les nucléotides transmis à leur enfant, explique Philip Awadalla
(Université de Montréal), un des principaux auteurs des travaux
paraissant dans la revue Nature Genetics.
« Notre étude génétique,
la première de ce type, montre qu'en fait il y a beaucoup moins d'erreurs
- ou mutations », souligne le professeur Awadalla dans un communiqué.
Les parents transmettraient, en
moyenne, soixante nouvelles mutations à leur enfant, selon l'étude
qui a porté sur près de 6.000 mutations potentielles au sein de
deux familles avec chacune un enfant, un échantillon limité.
Les mutations, qui font émerger
de nouvelles séquences génétiques, jouent un rôle
clé dans le processus d'évolution des espèces.
S'il se produit trois fois moins
de mutations d'une génération à la suivante, l'évolution
se fait trois fois plus lentement qu'on croyait jusque là, explique le
chercheur. Il faudrait alors revoir à la hausse le nombre de générations
séparant l'homme de ses ancêtres communs avec le chimpanzé.
L'époque de la divergence
entre homme et chimpanzé pourrait être à « repousser
de 7 millions d'années dans le passé, comme le suggèrent
les interprétations de récentes découvertes fossiles »,
notent les auteurs de l'étude.
Ils ont aussi cherché à
vérifier si le père transmet davantage de mutations à l'enfant
que la mère.
A partir des cellules germinales
d'origine, l'homme produit beaucoup plus de spermatozoïdes que la mère
d'ovules. Or, plus il y a de divisions cellulaires imposant à chaque
fois de copier l'ADN, plus le risque d'erreurs est grand, estimaient jusque
là les chercheurs.
Les résultats les ont surpris
: 92% des mutations ont été transmises par le père dans
une des familles, mais seulement 36% dans l'autre.
« Nous savons maintenant que,
dans certaines familles, la plupart des mutations pourraient venir de la mère
et que dans d'autres la plupart peuvent venir du père, c'est une surprise
»,
résume Matt Hurles (Wellcome trust Sanger Institute, Cambridge, Royaume
Uni) co-auteur de l'étude.
« Le taux de mutation est extrêmement
variable d'un individu à l'autre », souligne le Pr Awadalla qui a
co-dirigé ces recherches. Une variabilité qui peut avoir des implications
pour le diagnostic médical, concluent les chercheurs, soulignant la nécessité
d'études plus larges.
lundi 13 juin 2011
______________________________ Des satellites pour mieux comprendre
la pluie au Sahel
Mieux comprendre pourquoi et où
la pluie tombe au Sahel afin d'aider les paysans d'Afrique de l'Ouest à
assurer leur subsistance: c'est dans ce but que des scientifiques ont analysé
par satellites les orages qui s'abattent sur cette région aride.
Sans surprise, ils ont confirmé
qu'un sol déjà humide favorisait, par évaporation, l'arrivée
de la pluie. Mais leurs travaux, publiés dimanche dans la revue britannique
Nature Geoscience, montrent aussi que les orages n'éclatent pas nécessairement
là où on les attend.
Les chercheurs britanniques, français
et australiens, se sont penchés sur les images satellitaires montrant
l'apparition et l'évolution de 3.765 orages ayant arrosé quelque
2.5 millions de km2 entre 2006 et 2010.
Entre 80% et 90% de l'eau qui tombe
sur le Sahel provient de ce type d'orages, qui peuvent apparaître très
brutalement durant la saison des pluies.
Hydrologues et météorologues
ont ensuite croisé ces données sur les orages avec les relevés
satellites sur l'humidité des sols dans les zones concernées.
« A l'échelle de la
centaine de kilomètres, les orages se développent plus fréquemment
au-dessus des surfaces les plus sèches et les plus chaudes », relève
dans un communiqué le CNRS, qui a participé à l'étude.
Plus précisément,
« les résultats obtenus montrent que le nombre d'orages augmente
significativement sur des surfaces présentant de forts contrastes d'humidité
du sol », particulièrement dans les zones de transition allant d'une
zone sèche vers une zone humide, dans le sens du vent.
Selon l'étude, une zone
humide de seulement 10 km à 40 km suffit à provoquer la pluie,
à condition qu'elle se trouve à côté d'une région
beaucoup plus sèche. Et les orages ont deux fois plus de chances d'éclater
dans les zones à fort contraste d'humidité que dans celles où
le niveau d'humidité est homogène.
« La pluie est difficile à
prévoir, en particulier dans les régions comme le Sahel, où
de violents orages peuvent surgir de nulle part en quelques heures », souligne
Chris Taylor, du Centre britannique pour l'écologie et l'hydrologie,
auteur principal de l'étude.
« Nous avons découvert
que des régions à fort contraste d'humidité peuvent jouer
un rôle important dans l'apparition de nouveaux orages, un facteur qui
n'est pas pris en compte dans les modèles climatiques actuels ».
« Un effet important » dans une région particulièrement
exposée à la sécheresse et aux mauvaises récoltes,
et qui joue « dans un orage sur huit », précise-t-il.
Des phénomènes qui
restent à explorer par des études futures mais qui pourraient
à terme se montrer très utiles pour l'agriculture des pays sahéliens
et évaluer l'impact du changement climatique sur cette région
du monde.