samedi 18 juin 2011
______________________________ Liszt
et Xenakis à l'affiche des Flâneries musicales de Reims
Le festival des Flâneries
musicales de Reims, qui débute vendredi soir, inaugure une nouvelle formule
thématique et fête les 800 ans de la cathédrale, le bicentenaire
de la naissance de Liszt ou l'œuvre de Iannis Xenakis, dix ans après
sa disparition.
Pour la 22e édition du festival,
la direction artistique propose jusqu'au 21 juillet une centaine de concerts,
dont 25 gratuits, déclinés en cinq thèmes majeurs dans
les lieux emblématiques de la ville des sacres: cathédrale, basilique
Saint-Remi, palais du Tau, maisons de champagne...
Pour célébrer le
huitième centenaire de la cathédrale, 13 concerts de musique baroque
et médiévale sont programmés avec comme temps fort dimanche
19 juin « les fastes des cathédrales sous Louis XIV »,
récital baroque interprété par le « Concert
spirituel » dirigé par Hervé Niquet.
La deuxième semaine du festival
sera principalement consacrée à la musique romantique et rendra
hommage à Franz Liszt, à l'occasion du bicentenaire de sa naissance,
avec des récitals de Jean-Philippe Collard, Einav Yarden ou Alain Planès.
Le festival fait la part belle
à l'œuvre du compositeur Iannis Xenakis, disparu il y a dix ans. Ce sera
l'occasion pour le public rémois de découvrir plus d'une cinquantaine
d'œuvres programmées en vingt concerts, dont « Metastaseis
» et « Trookrh », des pièces interprétées
pour la première fois en France par l'Orchestre national de Lille le
13 juillet.
Pour le traditionnel concert pique-nique
au parc de Champagne, les quelque 10.000 spectateurs habituellement présents
pourront apprécier le 9 juillet le jazz électrique et musclé
du quintet DPZ en première partie du guitariste italo-américain
Al Di Meola accompagné du pianiste cubain Gonzalo Rubalcaba. https://www.flaneriesreims.com
samedi 18 juin 2011
______________________________ Manu
Katché lance « La Défense Jazz Festival »
Le batteur Manu Katché,
qui invite pour une « carte blanche » le trompettiste Erik
Truffaz et les chanteurs soul Finley Quaye et Syl Johnson, ouvre samedi soir
la 34e édition du La Défense Jazz Festival, qui se poursuit jusqu'au
26 juin sur le parvis de ce quartier d'affaires de l'ouest parisien.
La coloration funk et soul sera
prononcée cette année: George Clinton et son groupe, Parliament
Funkadelic, se produiront le 26; le guitariste Dennis Coffey, ancien membre
des « Funk Brothers », ce groupe de musiciens de Detroit ayant
accompagné en studio les stars du label Motown (Marvin Gaye, Diana Ross...),
jouera le 21 en diurne.
Plusieurs vedettes de la « world
music » sont aussi au programme: le guitariste-chanteur nigérian
Keziah Jones, le guitariste nigérian Ebo Taylor, une légende de
l'afro-beat, le chanteur de reggae Clinton Fearon.
Et le jazz dans tout ça
? Quelques musiciens en joueront, parmi lesquels le trompettiste afro-américain
Ambrose AKinmusire et le guitariste français Manu Kodka, le 23, dans
le cadre des concerts de la mi-journée organisés du lundi 20 au
vendredi 24, ainsi que les formations retenues pour le Concours National de
jazz de La Défense, les 24 et 25 juin.
Sur ce Concours né en 1977
et au succès grandissant -les trompettistes Eric Le Lann (1979), Erik
Truffaz (1993), le saxophoniste Julien Lourau (1993), Médéric
Collignon (trompette de poche, 2001) en sont des lauréats-, le Conseil
Général des Hauts-de Seine a greffé depuis 1992 le « La
Défense Jazz Festival », avec des concerts gratuits et de plus
en plus prestigieux.
samedi 18 juin 2011
______________________________ Le
swing manouche et le musette réinvestissent les Puces
Le jazz musette et le swing manouche
se réapproprient, le temps du Festival jazz-musette des Puces dont la
sixième édition a lieu jusqu'à dimanche soir, les Puces
de Saint-Ouen (Paris XVIIIe), marché aux antiquités et à
la brocante auquel ces musiques populaires sont historiquement liées.
Véronique Sanson, Thomas
Dutronc, le guitariste de jazz-rock Mike Stern avec pour l'occasion le violoniste
Didier Lockwood, parrain du festival, la grande famille manouche (Angelo Debarre,
Ludovic Beier, Ninine Garcia...): tous ont rendez-vous samedi soir au Grand
Concert, clou du festival, organisé au Cap Saint-Ouen sur un ancien quai
de marchandises transformé en scène.
L'autre « must »
du festival est la « tournée des bars », qui verra samedi
et dimanche après-midi plus d'une vingtaine de cafés, places,
marchés et autres lieux de Saint-Ouen et du XVIIIe arrondissement vibrer
au son du musette et du swing manouche. Certaines vedettes du Grand Concert
s'y joindront à l'improviste aux musiciens ou groupes en résidence.
Parmi les estaminets se prêtant
au jeu de cette « tournée » figurent La Chope des Puces,
minuscule café mais haut lieu du manouche, où se serrent chaque
week-end les aficionados.
L'origine des Puces remonte aux
années 1880 lorsque chineurs, fouineurs et musiciens investirent ce « no
man's land » derrière les « fortifs ». Django
Reinhardt, qui y a passé son enfance dans les années vingt, y
a désormais sa place, baptisée en janvier 2010, mois du centenaire
de sa naissance.
samedi 18 juin 2011
______________________________ «
Même pas fatigué » de Magic System et Khaled, plus gros
droits d'auteur en 2010
« Même pas fatigué
», de Magic System et Khaled, est la chanson ayant généré
le plus de droits d'auteur en France en 2010, selon un bilan dressé par
la Sacem, vendredi, lors d'une conférence de presse.
Parmi les 20 titres ayant généré
le plus de droits d'auteurs, sept sont interprétés en langue française
et sept en anglais.
Le DJ David Guetta est le créateur
le plus représenté, avec trois titres qu'il a co-composés,
dans le Top 20 : « I gotta a feeling », « Sexy bitch
» et « When love takes over ».
Concernant les tournées,
« Mozart l'opéra rock » est le spectacle musical ayant
généré le plus de droits d'auteur en 2010, juste devant
« Age tendre et têtes de bois » qui rassemble d'anciennes
vedettes du yéyé.
Les trois places suivantes du classement
sont également occupées par des artistes français (Christophe
Maé, -M- et Jacques Dutronc).
Au total, les artistes français
représentent 12 des 20 tournées ayant généré
le plus de droits d'auteur en 2010.
Les 20 tournées les plus
importantes en 2010 ont représenté 18% des droits perçus
sur l'ensemble du spectacle vivant sur l'année, mais moins de 1% des
dates de concert, reflétant l'importante concentration de ce secteur.
En 2010, la Sacem, société
chargée de collecter et répartir les droits des auteurs, compositeurs
et éditeurs de musique, a perçu 819,6 millions d'euros de droits.
Ce chiffre est en hausse de 7,5%
par rapport à 2009, après cinq années de stagnation.
« 2010 a été
une bonne année, mais cette croissance résulte en partie d'une
situation exceptionnelle liée à d'importantes régularisations
» auprès des chaînes thématiques et de la TNT et surtout
d'un important opérateur ADSL (France Télécom/Orange),
a indiqué Bernard Miyet, le président du directoire de la Sacem.
La Sacem a réparti 663,6
millions d'euros à ces sociétaires, en hausse de 2% par rapport
à 2009.
« Je ne voudrais pas
que ces bons chiffres donnent une fausse impression. Il y a aujourd'hui une
utilisation énorme de la musique qui aurait dû profiter aux auteurs,
alors que cela n'a pas été le cas », a commenté le
nouveau président du conseil d'administration de la Sacem, le compositeur
Laurent Petitgirard.
« Nous allons plus que
jamais rappeler que le droit d'auteur n'est pas un privilège mais une
rémunération différée et que c'est une population
qui doit être protégée », a-t-il déclaré.
samedi 18 juin 2011
______________________________ Bon
Iver: son 2e album, un voyage dans les grandes plaines
Révélation folk de
2008, l'Américain Bon Iver publie lundi son deuxième album « Bon
Iver, Bon Iver » (4AD/Beggars), un voyage dans les grands plaines du Midwest,
plus riche que son précédent disque mais toujours aussi subtil.
Avec son premier album « For
Emma, forever ago », ode mélancolique et dépouillée
enregistrée en plein cœur de l'hiver, Bon Iver s'est installé
à l'avant-garde du renouveau folk américain au côté
de Fleet Foxes et Deerhunter.
Encensé par la critique
et courtisé par le monde de la musique, le trentenaire — de son
vrai nom Justin Vernon — en a profité pour multiplier les collaborations
et aller là où on ne l'attendait pas.
Il a participé à
l'album soft-rock du « super-groupe » Gayngs et, au croisement
du folk et du post-rock, à celui de Volcano Choir. Il a surtout été
invité sur le dernier album du rappeur Kanye West.
Toutes ces collaborations ont nourri
« Bon Iver, Bon Iver ». « J'ai observé la
façon dont ils étaient disposés à essayer tellement
d'idées et à tenter les choses les plus bizarres dans leurs chansons,
des choses qui ne marchaient peut-être pas au début, mais qu'on
pouvait finalement tordre pour qu'elles fonctionnent », explique-t-il
au magazine en ligne Pitchfork.
Couplées à un ras-le-bol
de la guitare acoustique et des versions « ultra-dépouillées
» de ses chansons, ces expériences ont conduit le musicien à
orner sa musique de nouveaux atours.
A côté de la guitare,
des cuivres, des cordes, des pédales steel, des synthés viennent
enrichir les tonalités folk de l'album, lui donnant sur certains titres
des airs de fanfare mélancolique.
Le dernier morceau « Beth/Rest
», et ses envolées de synthés, a même été
comparé par la critique au soft-rock de Phil Collins.
La voix aussi s'est diversifiée.
De temps en temps, le chanteur abandonne le falsetto dont il avait fait sa marque
de fabrique pour laisser entendre une voix grave et rentrée.
Malgré ces nouveautés,
Bon Iver parvient de façon assez remarquable à conserver la sensation
d'espace que dégage sa musique. Instruments et voix sont utilisés
par touches subtiles, permettant à l'auditeur de savourer chaque nuance,
chaque « accident » soigneusement façonné.
Les dix chansons de « Bon
Iver, Bon Iver », les seules que Justin Vernon confie avoir « très
lentement » écrites pour l'album pendant trois ans, portent quasiment
toutes des noms de lieux : « Calgary », « Lisbon,
« OH », ou « Perth ».
« Le disque parle de
ma relation à un endroit et de son évolution dans le temps »,
explique au magazine Tsugi le musicien originaire d'Eau Claire dans le Wisconsin.
« C'est à propos
des cycles que chacun de nous traverse dans sa vie, des cycles qui se répètent
tout en avançant. Comme le temps, les choses se répètent
par périodes. Perth, le premier morceau,
raconte l'éveil, le départ. La dernière partie du disque
Beth / Rest est le bout du chemin », détaille-t-il.
Souvent abstrait, bâti autour
de la sonorité des mots davantage que sur leur sens, « Bon
Iver, Bon Iver » semble plus apaisé que « For Emma,
forever ago », parfois même gai.
« Je pouvais sentir
que je me dirigeais vers des temps heureux, mais je n'y étais pas encore.
(...) Le disque vient de cette décision de tout faire pour me sentir
bien au lieu d'être énervé à longueur de temps »,
dit-il.
samedi 18 juin 2011
______________________________ Plus
de 300.000 personnes attendues à la Fête du Fleuve à
Bordeaux
Plus de 300.000 personnes sont
attendues samedi et dimanche sur les quais de Bordeaux pour la « Fête
du Fleuve » qui se déroule tous les deux ans, en alternance avec
la Fête du Vin.
Pour sa 7ème édition,
quelque 3.000 marins, sportifs, artistes et musiciens proposeront des animations
le long des quais ou sur la Garonne, avec au programme des spectacles, concerts,
courses et balades sur le fleuve.
Une centaines de navires paraderont
ou participeront à des régates, plusieurs scènes seront
aménagées pour faire vivre les quais au rythme de la salsa, du
tango, des danses basques ou africaines au cours de ces deux jours de fête.
Les plus sportifs pourront tenter
samedi la traversée de Bordeaux à la nage, qui permet de rallier
la rive gauche de la Garonne à la rive droite.
Bilbao sera cette année
la ville invitée d'honneur en raison notamment des des liens forts qui
unissent ces deux villes géographiquement proches.
Un grand feu d'artifice clôturera
chacune des deux soirées.
samedi 18 juin 2011
______________________________ Vincent
Frèrebeau, nouveau président des Victoires de la Musique
Vincent Frèrebeau, patron
du label indépendant Tôt ou tard, a été élu
à la présidence des Victoires de la Musique vendredi à
la suite de la démission de Thierry Chassagne, a indiqué l'association
à l'AFP.
Vincent Frèrebeau, qui avait
déjà présidé l'association en 2005-2006, a été
élu pour un mandat de deux ans.
Thierry Chassagne, le pdg de Warner
Music France, avait été élu à la tête des
Victoires en 2010.
Il a présenté sa
démission « car il ne pouvait plus dégager suffisamment
de temps » pour les Victoires suite au rachat de Warner Music Group par
Access Industries, la holding du milliardaire russo-américain Len Blavatnik,
a-t-on précisé.
samedi 18 juin 2011
______________________________ Sophie
Deschamps élue présidente de la SACD
La scénariste et productrice
Sophie Deschamps a été élue pour un an présidente
de la SACD (Société des auteurs et compositeurs dramatiques) dont
le conseil d'administration était réuni jeudi à Paris,
a annoncé la SACD dans un communiqué.
La SACD, qui comptait 51.393 adhérents
fin décembre, a touché 219,7 millions d'euros en 2010. Par ailleurs,
20.504 œuvres nouvelles ont été déclarées l'année
passée, dont 5.130 au titre du spectacle vivant et 15.374 au titre de
l'audiovisuel.
Société de gestion
collective, la SACD a pour mission de percevoir et répartir les droits
d'auteur.
En 2009, selon la SACD, 16.257
auteurs vivants ont touché des droits (moins de 3.000 euros pour près
de 74% d'entre eux).
samedi 18 juin 2011
______________________________ Un
Coluche vous manque et tout est dépeuplé
Un quart de siècle après,
un crêpe noir voile toujours la date du 19 juin: ce jour d'été
1986, la moto de Coluche rencontre ce « putain de camion »
qui prive la scène et la vie politique d'une grande gueule au grand cœur.
Fasciné par le motard rebelle
de « L'Equipée sauvage » qu'incarnait Marlon Brando,
Coluche, mort en selle sur une route du sud, conserve une popularité
intacte que perpétuent avec une nécessité chaque hiver
croissante les « Restos du Cœur », inventés pour une
saison en 1985.
« Il y a le regret,
mais surtout le manque, sur ce climat insupportable en ce moment », juge
le cinéaste Romain Goupil, son ami, dans un entretien à l'AFP
à l'occasion de ce 25e anniversaire.
Depuis, Coluche, disparu à
41 ans, est devenu une institution, statut impensable de son vivant qui lui
vaut aujourd'hui une statue, une salopette en bronze grandeur nature plantée
mardi dans la ville de son enfance, Montrouge, devant plusieurs centaines de
badauds toujours en deuil.
Bouffon grossier à l'esprit
pétomane et roteur, Coluche disposait dans les poches de son habit rayé
d'une arme de séduction massive, une drôlerie parfois limite mais
sans limite.
« Je suis capable du
pire comme du meilleur. Mais dans le pire, c'est moi le meilleur », disait-il,
rappelle aujourd'hui Maryse Gildas, sa complice sur Europe 1, chargée
par la station d'empêcher les dérapages en direct pendant « Y'en
aura pour tout le monde ».
« Il fallait y aller
doucement, le laisser faire sans que ça déborde. Ma chance, c'est
qu'il m'avait acceptée au premier coup d'œil », confie à
l'AFP l'animatrice qui l'accompagna toute une saison, en 1985-86, du lundi au
vendredi de 16h30 à 18h00.
« Ma poule »,
comme il l'appelait affectueusement, l'avait prévenu: elle déteste
les blagues scato. « Alors il m'a donné un genre de poire
pour faire pouët pouët dès qu'il
passait les bornes. Je m'en servais peu, mais juste dans son oreille ».
Une bonne façon de se faire entendre.
Coluche, à l'époque,
rentrait de Guadeloupe et revenait de loin: depuis la fin de la campagne présidentielle,
exilé dans son paradis caraïbes, il en avait croisé d'autres,
franchement artificiels.
C'est ce Coluche en campagne qu'a
retenu en 2008 le cinéma d'Antoine de Caunes pour « Coluche,
l'histoire d'un mec », magistralement incarné par François-Xavier
Demaison qui saluait alors « la complexité du personnage,
sa finesse, son intelligence (et) sa capacité à catalyser une
certaine connerie à la française ».
Mais dans ce temps de campagne
électorale, Coluche était devenu accro à la cocaïne.
Un précieux « Dictionnaire Coluche » qui vient de paraître
(éd. Balland) évoque à « Drogues » la
curiosité sans borne de l'amuseur pour le sujet: « J'ai tout
essayé: le hasch, l'héroïne... j'ai même goûté
au Martini » annonçait-il en direct à la télé
dans « Le Jeu de la Vérité ».
« En 1985, il en était
sorti », reprend Maryse, qui dépeint un Coluche en mal d'amour
et de tendresse, qui revenait pour se faire aimer. « Il m'a demandé
de l'appeler Mimi-le-Gentil, il avait des projets de films, un Zénith
en vue, songeait au théâtre... ».
Dès 1978, Coluche avait
fait d'Europe la station la plus écoutée de France. Sa dernière
émission, en 1986, il l'avait enregistrée fin avril avant de partir
en vacances: c'était la première d'une série estivale confiée
à Maryse, « Dimanche chez vous », pour laquelle il l'avait
reçue chez lui, rue Gazan à Paris.
La dernière question qu'elle
lui pose alors, est: « Comment voudrais-tu mourir ? »
- « Le plus tard possible
et avec mon ukulélé » répond-il.
L'émission fut diffusée
début juillet et le ukulélé enterré avec Coluche.
samedi 18 juin 2011
______________________________ Un
coffret collector d'Amélie Nothomb vendu au profit du Japon
Les bénéfices des
ventes d'un coffret contenant « Stupeur et tremblements »,
d'Amélie Nothomb, et une nouvelle inédite de la romancière,
ainsi que ses droits d'auteurs, seront reversés à Médecins
du Monde pour sa mission au Japon, a annoncé vendredi le Livre de Poche.
Après la catastrophe qui
a frappé le Japon le 11 mars, Amélie Nothomb et Le Livre de Poche,
en accord avec Albin Michel, ont souhaité associer la publication de
l'édition du 10e anniversaire de « Stupeur et tremblements
» à cette opération de solidarité, souligne l'éditeur
dans un communiqué. Le coffret sera mis en vente le 22 juin au prix de
6,95 euros.
Ce roman, paru initialement chez
Albin Michel, Grand Prix de l'Académie française en 1999 et adapté
au cinéma en 2003 par Alain Corneau, est proposé dans un coffret
original « japonisant », au découpage vertical original.
Il sera accompagné d'une
nouvelle inédite de l'auteur, « Les Myrtilles », récit
d'une promenade sur le Mont Asama-budô, illustrée de collages réalisés
à partir de papiers japonais.
samedi 18 juin 2011
______________________________ Fred
Vargas invitée d'honneur de la 14e édition du Festival
du roman noir
L'auteur de « Sans feu
ni lieu », d'« Un lieu incertain » ou de « Pars
vite et reviens tard », Fred Vargas, est l'invitée d'honneur de
la 14e édition du Festival international du roman noir, à
Fontignan (Hérault), qui se déroulera du 20 au 26 juin.
Au total, une cinquantaine d'auteurs
participera à cette édition sur les bords de la Méditerranée,
Frontignan s'enorgueillissant d'être le premier festival de littérature
noire en France à recevoir l'Israélien Yishai Sarid, l'Irlandais
Sam Millar et le Néerlandais Elvin Post notamment.
Particulièrement rare sur
la scène littéraire, souligne la direction du festival, l'invitée
d'honneur Fred Vargas revient avec son héros récurrent, le commissaire
Jean-Baptiste Adamsberg, dans son nouveau roman « L'Armée
furieuse ».
Cette édition est placée
sous le thème des « Métamorphoses du héros ».
« La littérature policière est toujours riche de héros
mais ce ne sont plus forcément les mêmes », écrivent
les organisateurs.
« Aujourd'hui, le héros
n'est pas forcément un homme. Même, de plus en plus, ce sont des
femmes, qui ont une place maintenant privilégiée », explique
Michel Gueorguieff, président de Soleil noir, un des co-producteurs du
festival avec la ville.
« Ce n'est plus forcément
un blanc. Les minorités ethniques sont de plus en plus représentées
de même que les minorités sexuelles », ajoute M. Gueorguieff.
« Ensuite, le héros n'est pas forcément inoxydable,
il a des doutes, des failles, il s'interroge sur sa mission ».
Le festival se distingue par le
prix « Derrière les murs » remis par des lecteurs-détenus
de la maison d'arrêt de Villeneuve-les-Maguelonne. Cette année
les lauréats sont Marcus Malte pour le roman « Les harmoniques
» et Fabrice Erre pour la BD « La mécanique de l'angoisse
». Les deux auteurs sont amenés à rencontrer les détenus
à la maison d'arrêt, mardi 23.
samedi 18 juin 2011
______________________________ Les
films de la semaine
« Kung Fu Panda 2 »
(3D) de Jennifer Yu Nelson, animation (Etats-Unis, 1h35): Po, cuisinier dans
un restaurant de nouilles, est devenu le « guerrier dragon »
et veille sur la Vallée de la Paix avec ses compagnons, mais une terrible
menace plane sur l'Empire du milieu: le redoutable seigneur Shen, un paon fanatique
de la poudre à canon, entend conquérir la Chine, en mettant fin
au passage au Kung Fu Panda.
Avec, en VO, les voix de Dustin
Hoffman, Angelina Jolie, Jack Black et Gary Oldman.
« Pourquoi tu pleures
? » de Katia Lewkowicz avec Benjamin Biolay, Chiara Mastroianni, Ludivine
Sagnier (France, 1h39): Un jeune homme enterre sa vie de garçon et tombe
sur une fille qui remet en cause l'ordonnancement de tout son monde. Un premier
film d'une comédienne qui s'assure aussi les contributions réussies
de Nicole Garcia et Emmanuelle Devos.
« Beginners »
de Mike Mills avec Ewan McGreggor, Mélanie Laurent et Christopher Plummer
(Etats-Unis, 1h44): Oliver, illustrateur à Los Angeles, vient de perdre
son père d'un cancer. Le vieil homme avait fait un coming out tardif
à 75 ans, après la mort de sa femme. Un récit tendre largement
autobiographique.
« Blue Valentine »
de Derek Cianfrance avec Michelle Williams et Ryan Gosling (Etats-Unis, 1h54):
La vie et la mort d'un jeune couple de trentenaires confrontés au désamour.
Avant le tournage, le réalisateur -qui a écrit 57 versions du
scénario- avait demandé aux acteurs d'habiter ensemble quelque
temps.
« L'Affaire Rachel Singer
» de John Madden avec Helen Mirren, Sam Worthington, Jessica Chastain
(Etats-Unis, 2h00, avertissement publics sensibles): 1997, deux agents du Mossad,
les services secrets israéliens, apprennent le suicide d'un de leurs
anciens collègues, au moment où un livre vient justement célébrer
leurs exploits passés, l'arrestation d'un criminel de guerre nazi.
« Bienvenue à
Cedar Rapids » de Miguel Arteta avec John C. Reilly, Anne Heche et Sigourney
Weaver (Etats-Unis, 1h27): Tim Lippe, un agent d'assurances qui n'a jamais quitté
sa petite ville natale du Wisconsin, doit se rendre à une importante
convention professionnelle à Cedar Rapids. Le week-end de nombreuses
« premières fois ».
« Escalade » de
Charlotte Silvera avec Carmen Maura, Julie Durand et Mathieu Simonet (France,
1h20): En cette période de baccalauréat, comment un groupe de
jeunes lycéens en perte de repères s'introduit chez la proviseure
du lycée pour tenter de modifier le cours du destin. Un film tendu toujours
près de basculer dans l'irréparable.
« L'amour a ses raisons
» de Giovanni Veronesi avec Monica Bellucci et Robert de Niro (Italie,
2h05): Trois histoires d'amour à trois périodes de la vie: un
jeune avocat sur le point de se marier perd la tête pour une blonde; un
père de famille succombe à une nymphomane; et un divorcé
d'âge mûr tombe amoureux de la fille de son meilleur ami.
« Insidious »
de James Wan avec Patrick Wilson, Rose Byrne (Etats-Unis, 1h42, interdiction
au moins de 12 ans): L'irruption de phénomènes paranormaux dans
la nouvelle maison de Josh et de sa famille, une épouse et trois enfants,
dont l'aîné tombe dans un coma inexpliqué.
« Mafrouza » d'Emmanuelle
Demoris, cycle de cinq films de 12h21 au total: de 2001 à 2004, la réalisatrice
a filmé la vie des habitants de la grande ville d'Alexandrie, en Egypte.
samedi 18 juin 2011
______________________________ Toulouse-Lautrec
et « Jane la folle » s'exposent à Londres
C'était l'âge d'or
de Montmartre et le tout Paris s'encanaillait au Moulin Rouge: la galerie Courtauld
à Londres fait revivre toute une époque avec une exposition de
portraits et affiches de Jane Avril, dite « Jane la folle »
par Toulouse-Lautrec.
Pourquoi Jane Avril ? D'autres
danseuses, comme La goulue et Nini les-Pattes-en-l'air tenaient aussi le haut
de l'afffiche, mais de toutes, « Jane était la plus énigmatique
», relève Nancy Ireson, commissaire de l'exposition.
Tout est parti d'un portrait que
possède la Courtauld, où Jane Avril, habillée sobrement,
l'air un peu lasse, est prise sur le vif à l'entrée du Moulin
Rouge. « On se demande pourquoi il la peinte ainsi, renfermée,
l'air beaucoup plus vieux que son âge, 22 ans à l'époque
», s'interroge-t-elle.
Deux ans de recherche et de démarches
auprès des muséees du monde entier ont permis de réunir
60 objets autour de la danseuse et sa relation étroite au peintre.
On connait l'histoire d'Henri de
Toulouse-Lautrec, né en 1864 dans une famille noble d'Albi, rendu difforme
à la suite de fractures de ses deux jambes, et plus à l'aise dans
le monde des cabarets et des « petites femmes » que dans l'aristocratie
dont il était issu.
Mais le destin de Jane Avril n'est
pas moins curieux: née Jeanne Beaudon à Belleville d'une courtisane
et d'un noble client, elle fuit à 13 ans un foyer qui la maltraite et
entre à la Salpêtrière, où un médecin diagnostique
la danse de saint-Guy. Elle dira dans ses mémoires avoir passé
« deux ans dans cet Eden », ce qui en dit long sur la dureté
de son enfance.
C'est à la Salpêtrière
qu'elle doit sa vocation de danseuse: l'hôpital organise tous les ans
pour ses patientes un « bal des folles », où Jeanne
est applaudie et ... déclarée guérie.
Des Folies Bergères au Moulin
Rouge, son style dégingandé fait fureur. Elle est surnomée
« la Mélinite », nom d'un explosif, ou « Jane
la folle », terme qu'elle ne récuse nullement.
Toulouse-Lautrec, à qui
elle voue une amitié fidèle, la campe dans ses célèbres
affiches, mais lui consacre aussi plusieurs portraits où elle apparaît
solitaire, mystérieuse, loin des plumes et frou-frous.
Il dessine aussi pour elle l'affiche
de sa tournée à Londres avec la troupe de « Mademoiselle
Eglantine ».
L'exposition londonienne semble
un juste retour des choses: la danseuse caressait manifestement un rêve
anglais, avec un nom de scène (Jane) soufflé par un ami britannique,
le titre de certaines chansons (« Mon Anglais »), et cette
admiration pour Londres, où « on vit librement », pas
comme à Paris, écrit-elle dans ses mémoires, publiées
en feuilleton en 1933 dans Paris Midi par Pierre Lazareff.
Elle croise dans sa vie plus d'une
célébrité, de Picasso (qui fait quatre dessins d'elle)
à Alfred Jarry (« Ubu roi »), Edvard Munch et Oscar
Wilde. Ce « corps grêle et mince », selon le critique
d'art Arsène Alexandre, était aussi un esprit.
Toulouse-Lautrec and Jane Avril:
Beyond the Moulin Rouge, du 16 juin au 18 septembre. (www.courtauld.ac.uk).
samedi 18 juin 2011
______________________________ Patrimoine
mondial de l'Unesco : le Corbusier en lice, le Machu Picchu menacé
Mais le Pérou s'est toujours
opposé à l'inscription de la citadelle inca sur cette liste du
patrimoine en péril, craignant une réduction de la manne touristique
qui a un poids considérable dans l'économie du pays.
Trente-sept sites, dont l'œuvre
de Le Corbusier, sont en lice pour l'inscription au patrimoine mondial de l'Unesco
lors de la session annuelle de son comité la semaine prochaine, qui examinera
aussi les dangers pesant sur des sites exceptionnels comme le Machu Picchu.
Le comité du patrimoine
mondial de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science
et la culture se réunit à Paris du 19 au 29 juin pour choisir
parmi les sites candidats ceux qui méritent d'être distingués
pour leur « valeur universelle exceptionnelle ».
Ils viendront s'ajouter aux 911
sites déjà inscrits, dont 704 sites culturels, 180 sites naturels
et 27 sites mixtes, dans 151 pays, qui figurent à ce jour sur la liste
initiée par la Convention de l'Unesco de 1972 sur la protection du patrimoine
mondial.
Six pays n'ayant pas encore été
distingués présentent des sites: Barbade, Congo, Emirats Arabes
Unis, Jamaïque, Micronésie et Palaos.
Les sites proposés sont
examinés par deux organes consultatifs, le Conseil international des
monuments et des sites (ICOMOS) pour les sites culturels et l'Union internationale
pour la conservation de la nature (UICN) pour les sites naturels, qui transmettent
leurs recommandations, confidentielles, au comité, composé de
représentants de 21 pays élus pour six ans.
La France, associée à
cinq pays (Suisse, Argentine, Allemagne, Belgique, Japon) a présenté
l'œuvre de Le Corbusier à travers 19 monuments symbolisant le renouveau
urbanistique impulsé par l'architecte franco-suisse (1887-1965).
De son côté, le Vietnam
veut voir classer la citadelle de la dynastie Hô, édifice de pierre
datant du XIVe siècle et la Colombie le « paysage culturel
du café ». Le Kenya défend son « Réseau
des lacs dans la vallée du Grand Rift » et Bahrein ses « activités
perlières ».
Les décisions du Comité
sont à fort enjeu économique car le classement d'un site facilite
le déblocage d'aides pour la préservation et entraîne généralement
une hausse de la fréquentation touristique.
« En Australie, on estime
que les 17 sites sur la liste du patrimoine sont à l'origine de 50.000
emplois », indique Kishore Rao, directeur du centre du patrimoine mondial.
« Avoir des sites sur
la liste est aussi une question de fierté nationale », ajoute-t-il,
notamment pour les pays en développement qui ont mis davantage de temps
à déposer des dossiers, faute d'avoir eu les capacités
techniques et financières.
Mais aujourd'hui « le
principal défi est la conservation des sites », souligne-t-il.
Le Comité fait des recommandations qui, si elles ne sont pas suivies
par les Etats, peuvent entraîner un retrait de la liste, sanction suprême
qui n'a été appliquée qu'à deux reprises.
Si aucun retrait n'est attendu
cette année, le comité pourrait allonger sa liste « du
patrimoine en péril », qui comprend 34 sites menacés, dont
les îles Galapagos (Equateur), premier site classé « patrimoine
mondial » en 1978.
A l'Unesco, on s'attend à
une « discussion difficile » sur le Machu Picchu, les experts
étant préoccupés depuis longtemps par l'afflux incontrôlé
de visiteurs sur le site péruvien.
Mais le Pérou s'est toujours
opposé à l'inscription de la citadelle inca sur cette liste du
patrimoine en péril, craignant une réduction de la manne touristique
qui a un poids considérable dans l'économie du pays.
« C'est une mauvais
interprétation parce que l'inscription » fait « au contraire
d'un site une priorité mondiale et facilite l'accès à des
financements et des expertises », souligne-t-on à l'Unesco.
samedi 18 juin 2011
______________________________ Grotte
de Lascaux: une vieille dame fragile sous étroite surveillance
Avant sa fermeture en 1963, jusqu'à
2.000 touristes défilaient chaque jour dans les étroits passages
de la grotte, sans réelle précaution.
Sas hermétiques, sondes
et thermomètres: victime de plusieurs contaminations et totalement fermée
au grand public depuis 1963, la grotte de Lascaux se rétablit lentement
mais reste une vieille dame à la santé fragile, sous étroite
surveillance.
Seul indice de sa présence,
à seulement 200 mètres de sa copie conforme baptisée « Lascaux
II », un portail verrouillé et le sigle familier des Monuments
historiques. A mieux y regarder, on aperçoit une discrète caméra
de surveillance nichée au milieu des chênes poussant sur la colline
de Montignac.
Difficile de soupçonner
qu'à seulement quelques mètres sous terre, derrière une
lourde porte de bronze verdi, vaches rouges, bisons noirs, chevaux ocres et
bouquetins préhistoriques franchissent d'un coup 18.000 ans pour galoper
dans la lueur des lampes frontales.
Malgré la présence
incongrue de câbles électriques et de mâts métalliques
supportant toute une batterie d'appareils de surveillance reliés à
la surface, l'émotion est intacte. Même pour Jean Clottes, spécialiste
de l'art pariétal qui connaît bien la grotte mais se souvient encore
des larmes qu'elle lui a tirées lors de sa première visite, en
1960.
Certes, avant même sa découverte
fortuite en 1940, Lascaux avait déjà subi des « altérations
considérables », souligne Muriel Mauriac, conservateur de la grotte
qui l'a exceptionnellement ouverte à des journalistes le temps d'une
visite.
Mais il s'agissait de phénomènes
lents et naturels, tandis que l'irruption du tourisme de masse, quelques années
plus tard, sera beaucoup plus violente. Des erreurs dont Lascaux paye encore
le prix aujourd'hui.
« La grotte a été
complètement bouleversée. Durant l'aménagement, en 1947,
on a enlevé quelque 600 m3 de sédiments » pour ouvrir une
entrée, creuser et bétonner son sol, installer un éclairage
afin d'en faciliter l'accès au public, rappelle Jean Clottes, convié
à cette visite.
« Cela a créé
un changement total de l'atmosphère de la grotte, sans aucune étude
préalable », déplore-t-il.
Choc supplémentaire, avant
sa fermeture en 1963, jusqu'à 2.000 touristes défilent chaque
jour dans ses étroits passages, sans réelle précaution.
« Le gros problème
de Lascaux, c'est qu'on a rompu un équilibre. Une grotte, c'est un organisme
vivant, on est toujours dans un état d'équilibre instable, comme
le corps humain », assure Jean Clottes.
S'ensuivra une invasion d'algues
vertes en 1960, puis des taches blanches provoquées par la prolifération
d'un champignon fin 1999. Plus récemment, d'autres taches, noires celles-là,
ont fait leur apparition mais semblent en voie de régression, selon les
scientifiques au chevet de la malade.
« Application de compresses
» pour enlever ces intrus mais « pas de geste chirurgical »,
Mme Mauriac manie elle aussi volontiers la métaphore médicale...
Le visiteur qui souhaite pénétrer
dans le sanctuaire doit en effet accomplir les mêmes rituels que dans
un bloc opératoire. Finis les bains de pieds au formol qui risquaient
de créer de nouveaux déséquilibres, il faut désormais
enfiler chaussons -deux paires-, charlotte, gants en latex et combinaison stériles.
Après un premier sas, on
parvient au « poumon artificiel » de la grotte, plus précisément
une « assistance climatique » qui maintient la température
constante, afin de capter l'humidité sans influer sur les déplacements
d'air. Car la grotte a une respiration naturelle et est sensible aux courants
d'air.
« Le principe de base,
c'est d'apporter le moins de perturbations possible. C'est comme un grand malade,
on essaye de ne pas l'agresser », sourit Jean Clottes, fermant en hâte
la porte derrière lui.
Malgré leur âge avancé,
les fresques restent saisissantes et éclipsent aisément ces fameuses
« taches noires » qui faisaient trembler les amoureux de Lascaux
voici encore un ou deux ans. D'autant que la présence des champignons
indésirables se limite aujourd'hui à quelques traces grisâtres
sur la roche nue et une petite partie de certaines peintures.
Après 45 minutes de voyage
dans le temps, l'heure est venue de retrouver la surface. La présence
humaine cumulée dans la grotte ne doit en effet pas dépasser l'équivalent
de 800 heures par an.
Dans ces conditions, est-il envisageable
de pouvoir un jour rouvrir la grotte au public ? « Non », tranche
catégoriquement Muriel Mauriac.
« Pas dans un avenir
prévisible... », soupire Jean Clottes.
Une visite de la grotte de Lascaux
https://www.lascaux.culture.fr/#/fr/00.xml
samedi 18 juin 2011
______________________________ Un
trésor de porcelaines Ming valant 70 millions de dollars dans
une épave en Indonésie
Un trésor de 700.000 porcelaines
chinoises, datant du XVIème siècle et dont la valeur est estimée
à 70 millions de dollars, a été découvert dans une
épave au large de l'île indonésienne de Java, a annoncé
une société d'archéologie sous-marine portugaise.
Un trésor de 700.000 porcelaines
chinoises, datant du XVIème siècle et dont la valeur est estimée
à 70 millions de dollars, a été découvert dans une
épave au large de l'île indonésienne de Java, a annoncé
une société d'archéologie sous-marine portugaise.
Il s'agit du « plus
important stock de porcelaine de la période Ming » (1368-1644)
découvert lors d'une mission sous-marine, a affirmé Arqueonautas
Worldwide (AWW).
La mission de reconnaissance a
été effectuée par son partenaire indonésien, RM
Discovery, après la découverte de l'épave par des pêcheurs
à la mi-2009. Le gouvernement indonésien a alors contacté
AWW et son partenaire afin de récupérer le contenu du bateau.
« Le navire de commerce
chinois a coulé à plus de cinquantaine de mètres de profondeur,
à environ 150 km au large des côtes indonésiennes »,
a indiqué AWW dans un communiqué. Ce naufrage est survenu vers
1580, durant le règne de Wanli (1563-1620), treizième empereur
de la dynastie Ming.
Le PDG d'AWW, Nikolaus Count Sandizell,
a précisé que les opérations de récupération
de la cargaison allaient débuter dans les prochains mois.
« Ce navire, particulièrement
imposant pour la fin du XVIème siècle, rend ce projet unique au
point de vue culturel, historique et commercial », a-t-il ajouté.
« Selon les experts, la valeur de la cargaison pourrait atteindre
70 millions de dollars ».
L'épave est surveillée
afin de prévenir d'éventuels pillages.
Arqueonautas affirme avoir avoir
découvert plus de 300 épaves au large de l'Afrique, de l'Asie
et de l'Amérique du Sud.
Des milliers de navires ont fait
naufrage au large de l'Indonésie, point de passage entre le monde arabe
et l'Asie à l'époque où les échanges commerciaux
étaient florissants entre les deux régions. Les ports des îles
de Java et de Sumatra étaient alors extrêmement fréquentés.
La Chine a fait part de son intérêt
pour récupérer une partie des trésors, souvent composés
de pièces chinoises, qui sont remontés à la surface. https://www.wanlicargo.com
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