mardi 14 juin 2011
______________________________ Festival
Mozart à Varsovie
L'opéra de chambre de Varsovie
donne mercredi le coup d'envoi de son 21e festival Mozart au cours duquel toutes
les œuvres scéniques du compositeur seront jouées, « une
performance unique au monde », a assuré lundi son directeur Stefan
Sutkowski.
« Aucun autre opéra
au monde ne joue toutes les œuvres scéniques de Mozart à la suite
», a-t-il souligné lors de la présentation du programme
à la presse.
Autre particularité, ce
marathon mozartien se tient dans un opéra de poche (159 places) garantissant
une forme d'intimité entre la scène et la salle.
« Nous sommes probablement
le plus petit opéra du monde », a souligné Stefan Sutkowski.
Le festival débute mercredi
avec « La Flute Enchantée » et se poursuivra avec les
pièces les plus jouées du compositeur autrichien - Don Giovanni,
Les Noces de Figaro, Cosi Fan Tutte, L'enlèvement Au Sérail. Mais
il permettra également d'aborder les œuvres les moins connues, notamment
l'opéra pastoral Ascanio In Alba, ou les opéras bouffe L'Oie du
Caire et L'Epoux Trompé.
Ces pièces qui comportent
de très longs récitatifs ont été adaptées
et les textes raccourcis, a expliqué le directeur de l'Opera Kameralna.
Pour jouer une autre rareté,
Les Petits Riens, un ballet pantomime dont la partition n'existe qu'en notation
simplifiée, des « arrangements » ont été
apportés, a-t-il indiqué.
« Tout ce qu'il était
possible d'exploiter de Mozart, nous l'avons utilisé », a assuré
Stefan Sutkowski.
Outre les 22 œuvres scéniques
de Mozart, ce festival (15 juin - 26 juillet) comporte une série de concerts
de chambre, le célèbre Requiem et la Messe en ut mineur
mardi 14 juin 2011
______________________________ Près
de 65.000 spectateurs pour Art Rock 2011
Le festival Art Rock 2011 qui s'est
achevé dimanche à Saint-Brieuc a accueilli pour sa 28e édition
et ses quatre jours de concert 64.382 spectateurs dont 26.132 entrées
aux spectacles payants, ont indiqué les organisateurs dans un communiqué.
L'an dernier le festival avait
accueilli 71.000 spectateurs dont 29.736 pour des spectacles payants.
Le public a vibré cette
année notamment devant la prestation du chanteur britannique Brian Ferry,
quarante ans après ses débuts au sein de Roxy Music, qui a entamé
sa tournée française sur la scène bretonne.
« Sa présence
marquera l'histoire du festival, à l'instar de Patti Smith, Miles Davis,
Björk ou Dave Stewart », ont relevé les organisateurs.
Ont également recueilli
un large succès le chorégraphe japonais Hiroaki Umeda, qui répondait
à la troisième invitation du festival, The Hives et Cali qui,
pour son premier passage à Saint-Brieuc, a électrisé les
foules.
La photographie et les arts plastiques
étaient également à l'honneur avec une carte blanche à
la pochoiriste Miss.Tic et une rare intégrale diaporama « The
ballad of sexual dependency » de Nan Goldin, sur une musique des Tiger
Lillies.
Art Rock a réuni quelque
80 artistes de 14 nationalités pour 70 spectacles, expositions et concerts
sur 12 lieux de concerts et spectacles.
La 29e édition du festival
Art Rock se déroulera du 24 au 27 mai 2012.
mardi 14 juin 2011
______________________________ Duel
guitare de Serge Teyssot-Gay contre pinceaux de Paul Bloas
Le guitariste Serge Teyssot-Gay,
co-fondateur de Noir Désir, et le peintre Paul Bloas, plasticien de rue,
ont « croisé le fer » lundi au festival Etonnants voyageurs
de Saint-Malo lors d'une performance en plein air qui a subjugué un vaste
public.
Même âge (la fin de
la quarantaine), même crâne rasé et surtout même intégrité
radicale: les deux artistes, amis de longue date, étaient faits pour
descendre un jour ensemble dans l'arène.
Ou dans la Fosse-aux-Lions, du
nom de l'esplanade située en contrebas de l'hôtel de ville fortifié
de la Cité corsaire, où Paul Bloas, en une heure chrono, a peint
deux silhouettes polychromes de quatre mètres de haut tandis que retentissaient
les riffs improvisés de « Sergio ».
« Il est impossible
de dire qui influence l'autre, c'est un va-et-vient permanent », a indiqué
le plasticien breton, en marge de cette performance qui a tenu en haleine plusieurs
centaines de personnes.
Apre le trait, âpre la musique
— Teyssot-Gay triture sa guitare à la cymbale et à la baguette
—, fascinante et fertile la confrontation.
« Paul et moi nous connaissons
depuis 15 ans, on avait travaillé ensemble pour L'homme
pressé de Noir Désir, puis notamment pour mon deuxième
album solo. Ca faisait longtemps qu'on avait envie de croiser le fer sur scène
», a confié Serge Teyssot-Gay à l'AFP.
Initiée lors du dernier
festival d'Aurillac, cette collaboration à chaque fois inédite
et sans filet est bâtie sur « un rapport de confiance et une
vibration commune », indique le guitariste, évoquant un « travail
d'échange extrêmement rapide » lors de la performance entre
le peintre et le musicien.
« Improviser une œuvre
structurée en un temps limité, devant un public, c'est spécial
comme situation. Cette contrainte oblige à progresser, c'est un état
où tu n'es pas quand tu es quand tu travailles chez toi », souligne
Serge Teyssot-Gay.
Les deux peintures sur papier réalisées
lors de la performance doivent être placardées sur des murs de
Lisbonne, dans le cadre d'un projet qu'y mène Paul Bloas, un partisan
de l'art de rue éphémère à l'instar d'un Ernest
Pignon-Ernest, autre invité de marque du estival malouin clôturé
dimanche.
mardi 14 juin 2011
______________________________ Une
satire musicale sur les Mormons récompensée aux Tony awards
La comédie musicale « The
Book of Mormon » (Le Livre des Mormons) et une grosse production, « War
Horse » (Cheval de guerre), ont été récompensés
tard dimanche à New York aux Tony Awards célébrant le meilleur
du théâtre et du music-hall américains.
« The Book of Mormon
», une satire retraçant le parcours de deux jeunes missionnaires
mormons dans un village en Ouganda, nommé dans 14 catégories,
a raflé neuf récompenses dont celles de meilleure comédie
musicale et meilleure musique originale.
« War Horse »,
basé sur le livre pour enfants de Michael Morpurgo, a gagné cinq
récompenses, dont celle de meilleure œuvre de l'année.
Initialement montée en Grande-Bretagne,
la pièce met en scène des marionnettes de chevaux grandeur nature
et raconte l'histoire d'un cheval obligé de combattre sur deux fronts
pendant la première guerre mondiale.
Les Tony Awards sont considérés
comme l'équivalent pour le théâtre des Oscars au cinéma.
Ils récompensent depuis 1947 les meilleures pièces de théâtre
et comédies musicales de Broadway.
mardi 14 juin 2011
______________________________ Odyssud,
près de Toulouse, reste le deuxième centre culturel en
région
L'espace culturel Odyssud de Blagnac,
dans la banlieue de Toulouse, a maintenu lors de la saison 2010-2011 sa fréquentation
record avec plus de 155.000 entrées, affirmant sa deuxième place
en région et une place parmi les dix salles les plus fréquentées
en France.
Odyssud a un taux de remplissage
exceptionnel de 92% et enregistre le record d'abonnés pour la France,
avec 19.798 pour 2010-2011, a précisé son directeur, Emmanuel
Gaillard, en présentant la prochaine saison qui fera la part belle à
la musique et au cirque.
Pour la saison 2011-2012, la salle
emblématique de la région Midi-Pyrénées offrira
87 spectacles avec 273 représentations. Pour le théâtre,
les temps forts seront « Oh les beaux jours » de Samuel Beckett
mis en scène par Bob Wilson, « Nono » de Sacha Guitry
avec Julie Depardieu et un album de Tintin retranscrit pour la scène,
« Les bijoux de la Castafiore ».
Le cirque, traditionnellement programmé
à Odyssud, sera présent en force - sept spectacles - avec des
troupes telles que le Cirque Eloize, Les 7 doigts de la main, ou Victoria Thierrée-Chaplin
(« Murmures des murs ») et un « Carnaval baroque
» du Poème harmonique, éclairé à la bougie.
La musique verra les créations
mondiales d'une « Passion selon Marie » du compositeur libanais
Zad Moultaka, et d'« Atomic Radio 137 Live » de Christophe
Ruetsh, un carnet de voyage musical sur Tchernobyl. La saison sera également
marquée par le festival « Novelum » pour les musiques
nouvelles et les « Rencontres des musiques anciennes », ainsi
que par « La Belle Hélène » produit par l'Opéra
éclaté.
Enfin, le programme de danse commencera
par une création de Myriam Naisy, « Troyennes Fragments »,
se poursuivra entre autres avec une soirée Sylvie Guillem et se terminera
par un « Roméo et Juliette » du Ballet Biarritz sur
une chorégraphie de Thierry Malandain.
mardi 14 juin 2011
______________________________ Les
films de la semaine
« Blue Valentine »
de Derek Cianfrance avec Michelle Williams et Ryan Gosling: la vie et la mort
d'un jeune couple de trentenaires confrontés au désamour. Avant
le tournage, le réalisateur -qui a écrit 57 versions du scénario-
avait demandé aux acteurs d'habiter ensemble quelque temps.
Le retour de « Kung
Fu Panda », lancé le mois dernier sur la Croisette en présence
de ses stars, concurrence cette semaine le deuil d'un fils, « The
Beginners », un fiancé qui vacille, « Pourquoi tu pleures
? » et un jeune couple en déshérence, « Blue
Valentine ».
« Kung Fu Panda 2 »
(3D) de Jennifer Yu Nelson, animation (Etats-Unis, 1h35): Po, cuisinier dans
un restaurant de nouilles, est devenu le « guerrier dragon »
et veille sur la Vallée de la Paix avec ses compagnons, mais une terrible
menace plane sur l'Empire du milieu: le redoutable seigneur Shen, un paon fanatique
de la poudre à canon, entend conquérir la Chine, en mettant fin
au passage au Kung Fu Panda.
Avec, en VO, les voix de Dustin
Hoffman, Angelina Jolie, Jack Black et Gary Oldman.
« Pourquoi tu pleures
? » de Katia Lewkowicz avec Benjamin Biolay, Chiara Mastroianni, Ludivine
Sagnier (France, 1h39): Un jeune homme enterre sa vie de garçon et tombe
sur une fille qui remet en cause l'ordonnancement de tout son monde. Un premier
film d'une comédienne qui s'assure aussi les contributions réussies
de Nicole Garcia et Emmanuelle Devos.
« Beginners »
de Mike Mills avec Ewan McGreggor, Mélanie Laurent et Christopher Plummer
(Etats-Unis, 1h44): Oliver, illustrateur à Los Angeles, vient de perdre
son père d'un cancer. Le vieil homme avait fait un coming out tardif
à 75 ans, après la mort de sa femme. Un récit tendre largement
autobiographique.
« Blue Valentine »
de Derek Cianfrance avec Michelle Williams et Ryan Gosling (Etats-Unis, 1h54):
La vie et la mort d'un jeune couple de trentenaires confrontés au désamour.
Avant le tournage, le réalisateur -qui a écrit 57 versions du
scénario- avait demandé aux acteurs d'habiter ensemble quelque
temps.
« L'Affaire Rachel Singer
» de John Madden avec Helen Mirren, Sam Worthington, Jessica Chastain
(Etats-Unis, 2h00, avertissement publics sensibles): 1997, deux agents du Mossad,
les services secrets israéliens, apprennent le suicide d'un de leurs
anciens collègues, au moment où un livre vient justement célébrer
leurs exploits passés, l'arrestation d'un criminel de guerre nazi.
« Bienvenue à
Cedar Rapids » de Miguel Arteta avec John C. Reilly, Anne Heche et Sigourney
Weaver (Etats-Unis, 1h27): Tim Lippe, un agent d'assurances qui n'a jamais quitté
sa petite ville natale du Wisconsin, doit se rendre à une importante
convention professionnelle à Cedar Rapids. Le week-end de nombreuses
« premières fois ».
« Escalade » de
Charlotte Silvera avec Carmen Maura, Julie Durand et Mathieu Simonet (France,
1h20): En cette période de baccalauréat, comment un groupe de
jeunes lycéens en perte de repères s'introduit chez la proviseure
du lycée pour tenter de modifier le cours du destin. Un film tendu toujours
près de basculer dans l'irréparable.
« L'amour a ses raisons
» de Giovanni Veronesi avec Monica Bellucci et Robert de Niro (Italie,
2h05): Trois histoires d'amour à trois périodes de la vie: un
jeune avocat sur le point de se marier perd la tête pour une blonde; un
père de famille succombe à une nymphomane; et un divorcé
d'âge mûr tombe amoureux de la fille de son meilleur ami.
« Insidious »
de James Wan avec Patrick Wilson, Rose Byrne (Etats-Unis, 1h42, interdiction
au moins de 12 ans): L'irruption de phénomènes paranormaux dans
la nouvelle maison de Josh et de sa famille, une épouse et trois enfants,
dont l'aîné tombe dans un coma inexpliqué.
« Mafrouza » d'Emmanuelle
Demoris, cycle de cinq films de 12h21 au total: de 2001 à 2004, la réalisatrice
a filmé la vie des habitants de la grande ville d'Alexandrie, en Egypte.
mardi 14 juin 2011
______________________________ Pour
rire : L'activité cérébrale des adolescents prédirait
le succès d'une chanson
Les réactions cérébrales
des adolescents à l'écoute de nouvelles chansons permettraient
dans une certaine mesure de prédire le prochain tube, selon des chercheurs
américains dont les travaux paraissent dans la dernière édition
du Journal of Consumer Psychology.
« Nous avons démontré
scientifiquement qu'il est possible jusqu'à un certain point d'utiliser
les techniques d'imagerie du cerveau dans un groupe d'individus pour prédire
la popularité » d'une chanson, mais aussi d'autres phénomènes
culturels, affirme Gregory Berns, un neuro-économiste et directeur du
centre de neuropolitique de l'Université Emory à Atlanta (Géorgie,
sud), principal auteur de cette communication.
Ce chercheur et son équipe
ont sélectionné en 2006 120 chansons dans les pages du site MySpace,
la plupart de chanteurs relativement inconnus et sans contrat d'enregistrement.
Ils les ont fait écouter
à 27 adolescents âgés de 12 à 17 ans pendant que
leurs réactions neurologiques étaient enregistrées avec
un système d'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle.
Les participants devaient aussi
attribuer une note à chacun des morceaux sur une échelle de un
à cinq.
Ces données ont été
initialement collectées pour étudier comment la pression du groupe
affecte les opinions des adolescents.
Mais trois ans après l'étude,
Gregory Berns était en train de regarder « American Idol »,
une émission télévisée destinée à
révéler des chanteurs talentueux lorsqu'il s'aperçut que
l'une des chansons de sa recherche était devenue un tube.
« C'est alors que j'ai
réalisé que nous avions ce groupe de données unique portant
sur les réponses du cerveau de ces jeunes quand ils écoutaient
les chansons avant que certaines ne deviennent populaires, et commencé
à me demander si on aurait pu prévoir laquelle deviendrait un
succès », raconte-t-il.
Une analyse comparative des résultats
de l'étude a révélé que les données recueillies
étaient statistiquement significatives pour prédire le taux de
popularité des différentes chansons mesurée en termes de
ventes de 2007 à 2010, affirme le neuro-économiste.
mardi 14 juin 2011
______________________________ L'Hadopi
lance une campagne de communication
L'Hadopi lance une campagne de
communication pour promouvoir son action et l'offre légale, au moment
où la Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection
des droits sur l'internet commence à labelliser sites et plateformes.
Dotée d'un budget de 3 millions
d'euros nets, la campagne durera du 13 juin à la mi-juillet et comprendra
des spots à la télévision et à la radio, affichage,
presse et internet.
La campagne est orientée
sur le thème « la création de demain se défend
aujourd'hui ».
« L'idée n'est
pas de culpabiliser, de pénaliser, de stigmatiser, mais de se projeter
dans l'avenir, d'expliquer qu'en naviguant de façon responsable on fait
le choix de défendre la possibilité pour les créateurs
de continuer à exercer leur art », détaille l'Hadopi.
« C'est une action importante
destinée à apporter une première réponse à
la confusion qu'il y a dans l'esprit des internautes entre le légal et
l'illégal », expique-t-on à l'Hadopi, dont « une
des missions, sinon la plus importante, est l'encouragement aux offres légales
».
La campagne présente le
label accordé par l'Hadopi aux sites et services pratiquant l'offre légale
et qui ont déposé un dossier en ce sens devant la Haute autorité.
Ce label prend la forme d'une petite
pastille bleue « Hadopi Pur » (pour Promotion des usages responsables,
ndlr).
Le label sera apposé sur
les différentes plateformes et services. Un site (www.pur.fr) décrira
les différentes offres, les contenus et modalités d'accès
et comprendra une partie éditoriale sur les évolutions, les tendances
de l'offre légale.
Les premiers sites et services
labellisés seront connus « à partir de cette semaine
», l'Hadopi visant « 30 à 40 sites labellisés
d'ici la mi-juillet ».
« D'ores et déjà,
le paysage est assez diversifié. On trouve des offres légales
sur la musique, l'audiovisuel, les livres et les jeux vidéo. Il y a du
gratuit, du payant, du streaming, du téléchargement, de grandes
plateformes et des petites structures », précise-t-on à
l'Hadopi.
« Il faut donner de
la visibilité à l'offre légale. Pour certains c'est une
question de survie », ajoute-t-on.
mardi 14 juin 2011
______________________________ La
magique « Ruelle d'or » au Château de Prague fait peau
neuve
Fermée depuis début
2010 pour travaux de rénovation, la très touristique « Ruelle
d'or » au Château de Prague, l'un des lieux magiques de la capitale
tchèque, a rouvert ses portes début juin avec un aspect davantage
historique et moins commercial.
Finies les boutiques jadis omniprésentes
de colifichets et de souvenirs uniformisés: la plupart d'une vingtaine
de maisonnettes pittoresques aux façades de couleurs resplendissantes
sont désormais transformées en petits musées, reflétant
la vie de ses anciens habitants.
« Le but, c'est de montrer
au visiteur les demeures de simples gens qui vivaient et travaillaient ici,
comme si ceux-ci venaient juste de sortir », explique l'historien Pavel
Jiras, auteur du nouveau visage de ce « must » touristique.
Les maisonnettes furent érigées
sous les arcs d'une muraille d'enceinte par les archers du château, en
vertu d'un décret promulgué par l'empereur germanique et roi de
Bohême Rodolphe II (1552-1612), grand amateur d'art et collectionneur
passionné.
A la différence des autres
parties du Château, splendidement construites pour servir de siège
aux rois, c'est un peuple ordinaire qui vivait dans la Ruelle d'or, entre les
17e et le 20e siècle.
« Une couturière,
une herboriste, un orfèvre ou bien la célèbre voyante,
Madame de Thèbes. Chaque maisonnette a
sa propre histoire », énumère M. Jiras.
« Il y a une grande
beauté dans la vie humble de ces gens-là, une tendresse mais aussi
une magie mystérieuse. Quel contraste avec notre époque, agressive
et cruelle », ajoute l'historien.
Contrairement à une légende
très répandue et sans cesse alimentée par des guides, la
ruelle n'a jamais servi de demeure aux alchimistes de Rodolphe II, s'évertuant
à transformer le plomb en or.
Mme Kveta Zrustova se souvient
très bien de ce jour de printemps 1938, où elle est entrée
dans la maisonnette No 14 pour demander un conseil à « Madame
de Thèbes », de son vrai nom Magdalena Prusova.
« J'avais dix-huit ans
et j'ai voulu savoir comment se passerait mon baccalauréat », raconte
la dame de 91 ans, avec un sourire espiègle.
« Je n'en menais pas
large. Madame de Thèbes était assise dans un coin, un chat sur
l'épaule. Puis elle a commencé à étaler les cartes
sur la table », se rappelle Mme Zrustova qui a parfaitement réussi
son bac, il y a trois quarts de siècle.
« Il y a toujours dans
cette maison cet esprit, ce côté mystérieux », assure-t-elle.
Le sort de « Madame
de Thèbes » a été triste: elle a perdu son mari et
son fils pendant la Première guerre mondiale, et elle est morte lors
d'un interrogatoire à la Gestapo, après avoir prédit l'échec
du IIIe Reich.
Parmi les habitants de la Ruelle
d'or a figuré Franz Kafka (1883-1924), écrivain pragois de langue
allemande, qui y cherchait l'inspiration en 1916-17.
« C'est dans la maison
No 22 que Kafka a écrit les narrations parues dans le recueil Un
médecin de campagne », explique Gabriela Cinkova, responsable
d'une boutique de livres aménagée dans cette maison.
« Tout le monde ne sait
pas que Kafka était aussi illustrateur », indique Mme Cinkova,
montrant un petit livre avec les dessins de l'écrivain, à côté
de ses romans, L'Amérique (ou le Disparu), le Procès et le Château.
Les derniers habitants ont dû
quitter la Ruelle d'or, jadis appelée aussi Ruelle des orfèvres,
peu après la prise du pouvoir par les communistes en 1948.
Selon Ivo Velisek, directeur de
l'administration du Château de Prague, la reconstruction qui vient de
s'achever a été la plus vaste dans l'histoire de la ruelle.
« Il y a eu longtemps
deux habitants permanents: un couple de chouettes hulottes. Elles sont parties
il y a cinq ans, elles sentaient peut-être que quelque chose n'allait
pas. Mais elles sont revenues ce printemps, comme si elles voulaient nous dire
la Ruelle d'or vit à nouveau », sourit
M. Velisek.
mardi 14 juin 2011
______________________________ Sortie
du journal du Che dans ses années de guérilla dans la Sierra
Maestra
Le journal d'Ernesto Che Guevara
de sa campagne dans la Sierra Maestra avant la révolution cubaine de
1959, jamais publié, devait sortir mardi à Cuba, ont annoncé
lundi les éditeurs.
Selon la quatrième de couverture,
« Journal d'un combattant » recueille « des moments
uniques de la lutte armée à Cuba, depuis l'arrivée du yacht
Granma », le 2 décembre 1956 sur la côte avec 82 révolutionnaires
à bord, jusqu'au triomphe de la révolution dirigée par
Fidel Castro.
« Le témoignage
humain de grande valeur qui ressort de sa lecture permet d'approcher les perceptions
du Che sur la réalité de l'île, sa culture, son identité
et le contexte politique », ajoute le texte de présentation du
livre édité par la maison australienne Ocean Press/Ocean Sur.
L'ouvrage a été préparé
avec le Centre d'Etudes Che Guevara que dirige la veuve du guérillero,
Aleida March.
Jusqu'à aujourd'hui, le
journal le plus connu du Che est celui sur sa campagne en Bolivie, où
il a été exécuté le 9 octobre 1967 par un militaire
bolivien un jour après son arrestation.
Né à Rosario, en
Argentine, le 14 juin 1928, le Che a fait la connaissance de Fidel Castro à
Mexico en 1986 et s'est intégré à l'équipage du
Granma, parti du Mexique pour faire la révolution.
Il fut le premier du groupe promu
commandant par Fidel Castro, puis il a occupé dans son gouvernement les
postes de ministre de l'Industrie et de président de la Banque nationale.
En 1960, le Che a publié
un manuel « La guerre de guérillas » et en 1963 « Passages
de la guerre révolutionnaire » sur son expérience dans la
Sierra Maestra.
En 1965, il a quitté Cuba
pour le Congo belge puis est retourné à Cuba avant de partir en
Bolivie. Il est enterré à Cuba.
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