vendredi 6 mai 2011
______________________________ Stravinsky
en ouverture de la saison 2011-2012 de l'Opéra
de Lille
Six représentations
de « »The Rake's Progress »
de Stravinsky ouvriront la saison 2011-2012 de l'Opéra
de Lille, qui offrira « une proposition encore
plus large » que lors de la saison précédente,
avec sept productions lyriques, selon sa directrice
Caroline Sonrier.
Partition
néoclassique, « The Rake's Progress
» (« La Carrière du libertin
») est un opéra en trois actes « souvent
comparé à des opéras de Mozart,
Don Giovanni en particulier », selon Caroline
Sonrier, qui le présente comme une « pépite
».
La mise
en scène a été confiée à
David Lescot, un metteur en scène néophyte
en matière d'opéra, loué pour ses
qualités de direction d'acteur.
Autre temps
fort de cette saison lyrique, une œuvre baroque, « Le
Couronnement de Poppée » de Monteverdi,
mis en scène par Jean-François Sivadier,
qui avait déjà œuvré sur « Carmen
», grand succès de la saison 2010-2011.
A la direction
musicale, on retrouve Emmanuelle Haïm, à
la tête de son propre ensemble d'instruments anciens,
Le Concert d'Astrée. Le duo avait déjà
officié ensemble sur « Les Noces de
Figaro », il y a deux ans.
« Agrippine
» de Haendel, « Austerlitz, un voyage
d'enfance » de Jérôme Combier, « Le
Tour d'écrou » de Britten, « Passion
» de Pascal Dusapin et « Cendrillon
» de Massenet avec l'Orchestre national de Lille
complèteront le programme lyrique de la saison.
Ce dernier
spectacle, très proche du conte, fera l'objet
d'une soirée « Opéra en famille
», avec des tarifs avantageux pour les familles
avec enfants.
A l'issue
de la saison 2010-2011, l'Opéra de Lille aura
accueilli plus de 60.000 spectateurs, pour un taux de
fréquentation supérieur à 92%.
L'Opéra
de Lille se targue par ailleurs d'accueillir un public
jeune, avec 25% d'abonnés âgés de
moins de 26 ans.
vendredi 6 mai 2011
______________________________ A
Bobigny, des écoliers écoutent de
jeunes chanteurs formés à l'Opéra
« C'est
la première fois qu'on vient à l'opéra
»: 450 élèves, âgés
d'une dizaine d'années, assistent aux tourments
d'« Orphée et Eurydice », œuvre
de Gluck interprétée sur la scène
de la MC93 à Bobigny par de jeunes artistes en
formation à l'Atelier lyrique de l'Opéra
de Paris.
Parfaitement
silencieux, le public est composé pour moitié
de jeunes enfants de Bobigny et pour moitié d'élèves
parisiens venus mardi et jeudi après-midi entendre
un opéra, ainsi que de classes d'une école
de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Principalement des
CM1 et CM2.
« L'opéra
est difficilement accessible », confirme Sophie,
leur maîtresse. « Les petits de l'école
ont suivi un programme avec l'Opéra. Ca nous
a donné l'idée de venir », ajoute-t-elle.
L'histoire d'Orphée, parti chercher Eurydice
aux enfers, a été longuement expliquée
en classe. « Un parent musicien a aidé
pour la partie musicale », précise Sophie.
Accueilli
par un bonjour joyeux, le metteur en scène de
cette nouvelle production apparaît. Il explique
la souffrance d'Orphée en deuil d'Eurydice, et
donne trois questions auxquels les enfants devront répondre
après le spectacle. Parmi elles, « une
chanson peut-elle faire revivre dans la pensée
quelqu'un qui n'est plus là ? »
« Il
n'y a pas de bonne ou de mauvaise réponse, juste
des réponses », précise-t-il.
Sur la
scène, un appartement moderne installé
sur un plateau tournant qui permet de voir les différentes
pièces. La cérémonie des obsèques
d'Eurydice se termine et tous les personnages sont vêtus
de noir, une rose rouge à la main.
Orphée,
jouée en alternance par deux jeunes femmes de
l'Atelier lyrique de l'Opéra, la Française
Marianne Crebassa, et la Russe Alisa Kolosova, se retrouve
seule avec sa douleur. Leur chant est accompagné
par l'orchestre-atelier OstinatO et le Jeune chœur
de Paris sous la direction de Geoffroy Jourdain.
Tous sont
de jeunes artistes de talent engagés dans des
formations d'insertion professionnelle.
Des solistes
de l'Atelier lyrique de l'Opéra de Paris viennent
chaque année depuis quatre ans à la MC93
de Bobigny, et c'est la seconde fois qu'ils jouent dans
le cadre de la programmation jeune public. « Orphée
et Eurydice » est aussi donné pour tous
les publics du 2 au 8 mai.
« Si
seulement quelques-uns des élèves présents
sont touchés par la grâce, c'est réussi
», déclare Christian Schirm, directeur
de l'Atelier lyrique.
« Il
faut mettre la barre haute. Si on loupe, on rate beaucoup
de choses » pour les enfants, ajoute Agnès
de Jacquelot, responsable du programme jeune public.
Pour Christian
Schirm, les spectacles constituent aussi « des
moments de grande transformation pour les jeunes chanteurs
qui apprennent à construire un rôle et
à le tenir sur la durée ».
Dans le
cadre de l'Atelier lyrique, une structure d'insertion
professionnelle pour les jeunes chanteurs, seize artistes
sont en résidence à l'Opéra de
Paris où ils sont salariés pour deux ou
trois ans. Ils donnent des concerts en France et à
l'étranger et tiennent des seconds rôles
dans les productions de l'Opéra.
Cette année,
cinq chanteurs ont intégré cette structure
sur 400 auditionnés.
vendredi 6 mai 2011
______________________________ Festival
de musique de Besançon : « Contes et
légendes » au programme en septembre
Le thème
des « Contes et légendes » sera
le fil conducteur de la 64e édition du Festival
international de musique de Besançon, qui se
déroulera du 16 au 26 septembre, ont annoncé
jeudi les organisateurs.
L'édition
2011 du festival sera marquée par le fameux concours
international de jeunes chefs d'orchestre, qui a lieu
tous les deux ans. Les épreuves finales se dérouleront
du 18 au 23 septembre.
Cette année,
237 candidats de 42 nationalités différentes
se sont présentés aux épreuves
de présélection.
Lors de
la finale, le 23 septembre, les trois candidats retenus
interpréteront « ... ombres... »,
la création mondiale du compositeur suisse Michael
Jarrell, écrite sur commande pour le festival
bisontin.
« Ce
concours permet à de nombreux jeunes chefs d'orchestre,
qui n'ont souvent pas eu beaucoup l'occasion de diriger,
de se faire connaître », a déclaré
devant la presse le directeur du festival, David Olivera.
Le coup
d'envoi des festivités sera donné par
l'orchestre philharmonique du Luxembourg sous la direction
de Sir Andrew Davis, qui interprétera la pièce
« Shéhérazade » de Nikolaï
Rimski-Korsakov, lors d'un concert gratuit en plein
air.
Sir Andrew
Davis, directeur musical de l'Opéra de Chicago
et artiste associé du festival pour 2010 et 2011,
sera le président du jury du concours.
« La
Belle au bois dormant » de Louis-Fernand Hérold,
qui reposait depuis plus d'un siècle dans la
bibliothèque de l'Opéra de Paris, sera
recréée le 28 septembre par l'orchestre
philharmonique de Bruxelles dirigé par Hervé
Niquet.
Vladimir
Jurowski, Thomas Zehetmair, Pierre-Laurent Aimard, Anna
Caterina Antanacci, Isabelle Faust, Michel Tabachnik
ou encore Nikolai Luganski seront des guides de choix
pendant les deux semaines de concert.
En clôture
du festival, l'orchestre de Besançon-Montbéliard
Franche-Comté, dirigé par Jean-François
Verdier, interprétera « L'Arlésienne
» de Georges Bizet, ainsi que Maurice Ravel, Claude
Debussy et Michael Jarrell.
vendredi 6 mai 2011
______________________________ Olivier
Atlan nommé à la direction de la maison
de la Culture de Bourges
L'architecte
et musicien Olivier Atlan a a été nommé
directeur de la Maison de la Culture de Bourges, scène
nationale, a annoncé jeudi le ministère
de la Culture et de la Communication.
Frédéric
Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication,
et Serge Lepeltier, maire de Bourges, en accord avec
le conseil régional du Centre et le conseil général
du Cher, ont donné leur agrément à
la proposition unanime de le nommer, à l'issue
d'un jury tenu le 30 avril, selon le communiqué
du ministère.
Olivier
Atlan a occupé des postes clés dans les
équipes de direction des scènes nationales
de Tarbes, Chambéry et Quimper, mais aussi auprès
d'artistes, ainsi qu'au centre dramatique national de
Béthune dont il est, pour quelques semaines encore,
le directeur adjoint.
A Bourges,
« son projet résolument pluridisciplinaire
entend faire une place importante à la musique
et à la danse, développer des séries
de représentations en particulier pour le théâtre
», indique le communiqué, qui relève
sa volonté de « multiplier les partenariats
artistiques à l'échelle régionale,
nationale et européenne ».
« Avec
le grand chantier de rénovation architecturale
qui s'ouvre pour cette maison emblématique de
la décentralisation culturelle, c'est tout son
sens et son projet qui se trouvent ainsi remis en perspective
», précise le communiqué.
vendredi 6 mai 2011
______________________________ «
Cabaret » de retour à Paris, en tournée
en province
La comédie
musicale « Cabaret », mise en scène
par Sam Mendès, sera de nouveau à l'affiche
à Paris dès le 6 octobre au Théâtre
Marigny pour 90 représentations, ont annoncé
jeudi à la presse Pierre Lescure, directeur du
théâtre.
Le spectacle
sera présenté pour la première
fois en tournée dans les principales villes françaises
à partir de janvier 2012.
« Cabaret
», qui avait été présenté
aux Folies Bergère d'octobre 2006 à janvier
2008, avait accueilli 350.000 spectateurs à l'occasion
de 450 représentations et reçu sept nomination
aux Molières, qui récompensent les professionnels
du théâtre.
Claire
Pérot, qui avait été à l'époque
encensée pour son interprétation du personnage
principal Sally Bowles, sera à nouveau sur les
planches pour ce musical entièrement adapté
en français par Jacques Collard (livret) et Eric
Taraud (chansons). Il sera interprété
par une troupe d'une trentaine d'artistes à l'occasion
du 45è anniversaire de sa création.
« Cabaret
», un grand classique de Broadway de Joe Masteroff,
John Kander et Fred Ebb, inspiré du roman de
Christopher Isherwood « Adieu à Berlin
», a été créé à
New York, avant d'y être repris dans la nouvelle
version de Sam Mendès, joué à guichets
fermés de 1998 à 2004 et récompensé
par quatre Tony Awards en 1998.
Le spectacle
a été aussi donné à Madrid
de 2003 à 2006 et Amsterdam (2006).
L'histoire
se déroule dans les années trente à
Berlin où le jeune écrivain américain
Cliff Bradshaw découvre le Kit Kat Klub, une
boîte de nuit décadente où se produit
la chanteuse Sally Bowles dont il tombe amoureux. L'écrivain
découvre dans ce lieu des mœurs libertaires
et sans tabou.
« Cabaret
a changé ma vie », a déclaré
Claire Pérot, après avoir chanté
deux titres du musical. Pour elle, ce spectacle, situé
à l'époque de la montée du nazisme,
a « un impact viscéral sur le public
». Elle a insisté sur sa « mise
en scène engagée », qui invite à
« garder les yeux grands ouverts et à
regarder le monde comme il est ».
Laurent
Bentata, directeur commercial de Stage Entertainment
France, qui a également produit « Le
Roi lion », « Zorro », « Mamma
Mia », a souligné que ce spectacle revenait
à Paris « à l'heure où
le musical français a trouvé sa large
place dans le paysage français ».
« Cabaret
» a également inspiré le cinéma
avec un film de Bob Fosse où Liza Minelli interprétait
le rôle de Sally Bowles.
vendredi 6 mai 2011
______________________________ Un
concert gratuit contre des déchets électriques:
440 kilos récoltés à Paris
Téléphones,
grille-pains, téléviseurs ou aspirateurs:
440 kilos de déchets ont été collectés
à Paris lors de la première soirée
d'une tournée originale qui vise à sensibiliser
les jeunes au recyclage en proposant un concert gratuit
contre un appareil électrique usagé.
Le « Recycling
Party Tour » se poursuit jusqu'au 28 mai avec
neuf dates à Grenoble, Lyon, Limoges, Bordeaux,
Toulouse, Nantes, Rennes, Lille et Amiens.
La soirée
d'ouverture, mardi à l'Alhambra à Paris,
a réuni 860 spectateurs et permis de collecter
440 kilos d'appareils électriques usagés,
déposés dans des caisses mises à
disposition, ont annoncé jeudi les organisateurs.
Damien
Vanni, The Enjoys et la chanteuse Nneka étaient
à l'affiche de ce concert initié par ERP-France,
éco-organisme agréé en France pour
enlever et traiter les déchets d'équipements
électriques et électroniques (DEEE), pour
« sensibiliser de manière ludique
les jeunes » sur le sujet du recyclage.
En 2010,
environ 6,4 de kilos de DEEE par habitant ont été
collectés, selon ERP. La filière a pour
objectif global un taux de 10 kg/habitant en 2014.
Cette « Recycling
Party », lancée il y a 3 ans lors d'un
concert à Paris et qui se développe année
après année, a permis de collecter 1 kilo
par spectateur en moyenne lors de ses éditions
précédentes, selon les organisateurs.
vendredi 6 mai 2011
______________________________ Bertrand
Cantat interdit de scène à Barcelone
La pièce
« Des Femmes », pour laquelle Bertrand
Cantat devait monter sur scène au Festival d'Avignon
puis en tournée avant d'y renoncer, s'est vu
retirer son invitation à Barcelone en raison
de la présence du musicien, a annoncé
jeudi la compagnie théâtrale dans un communiqué.
« L'équipe
de création déplore la censure dont elle
fait l'objet », précise le communiqué
de la compagnie Au carré de l'Hypothénuse.
L'Institut
de la Culture de Barcelone devait accueillir dans le
cadre du Festival Grec en juin cette pièce, « Des
Femmes - Les Trachiniennes, Antigone et Electre »
de Sophocle, mise en scène par Wajdi Mouawad.
Le metteur
en scène libano-québécois a chargé
l'ancien chanteur du groupe de rock « Noir
Désir » de composer, avec trois autres
musiciens, la musique du chœur antique.
La polémique
suscitée par sa présence a déjà
amené Bertrand Cantat à renoncer à
monter sur scène au Festival d'Avignon, du 20
au 25 juillet, ainsi qu'à Montréal, où
il devait se produire en mai 2012, et à Ottawa.
Bertrand
Cantat a été condamné à
huit ans de prison en Lituanie pour avoir battu à
mort en 2003 sa compagne l'actrice Marie Trintignant,
fille de Jean-Louis. Transféré en France,
il a été remis en liberté en 2007.
L'annonce
de sa présence sur scène à Avignon
avait provoqué le retrait de Jean-Louis Trintignant
du Festival d'Avignon où l'acteur devait faire
des lectures de poèmes, le 9 juillet, dans le
cadre d'un programme de la radio France Culture.
L'acteur
avait déclaré ne pas vouloir participer
à une manifestation « où se
produit l'homme qui a tué sa fille ».
Le metteur
en scène libano-québécois avait
déjà associé Bertrand Cantat à
son précédent spectacle créé
en 2009 à Avignon, « Ciels »,
où le chanteur interprétait la voix off.
Le spectacle
« Des Femmes » est aussi programmé
à Madrid, Bilbao, Genève, Athènes
et Namur (Belgique), ainsi qu'en France.
vendredi 6 mai 2011
______________________________ Patrimoine
mondial Unesco: 42 sites en lice à la session
2011 fin juin
Quarante-deux
nouveaux sites naturels ou culturels seront candidats
fin juin à l'inscription au patrimoine mondial
de l'Unesco lors de la session annuelle, a annoncé
l'organisation des Nations unies jeudi.
Le comité
du patrimoine mondial se réunira à Paris
du 19 au 29 juin pour choisir parmi les sites candidats
ceux qui méritent d'être distingués
pour leur « valeur universelle exceptionnelle
».
Ils viendront
s'ajouter aux 911 sites déjà inscrits,
dont 704 sites culturels, 180 sites naturels et 27 sites
mixtes, dans 151 pays, qui figurent à ce jour
sur la liste initiée par la Convention de l'Unesco
de 1972 sur la protection du patrimoine mondial.
Six pays
n'ayant pas encore été distingués
présentent cette année des sites : Barbade,
Congo, Emirats Arabes Unis, Jamaïque, Micronésie
et Palaos.
Les sites
proposés sont examinés par deux organes
consultatifs qui transmettent ensuite leurs recommandations,
confidentielles, au comité, composé de
représentants de 21 pays élus pour six
ans.
Des décisions
à fort enjeu économique, notamment pour
les pays en développement, car l'inscription
d'un site sur la liste entraîne généralement
une hausse de la fréquentation touristique et
facilite le déblocage d'aides pour leur entretien.
Mais cette
reconnaissance implique aussi des contraintes de protection
du site qui, si elles ne sont pas respectées,
peuvent conduire l'Unesco à retirer un site de
sa liste.
Le comité
de l'Unesco examinera d'ailleurs l'état de conservation
de 169 sites, notamment les 34 inscrits sur sa liste
« du patrimoine en péril ».
La liste
des 42 sites est visible sur le site de l'Unesco.
vendredi 6 mai 2011
______________________________ Des
rhinos vocalisent pour sensibiliser les Sud-Africains
au braconnage
Ricky et
Rachael, deux jeunes rhinocéros, s'aimaient d'amour
tendre, mais de méchants braconniers ont failli
tout gâcher... Sur un ton faussement badin, une
comédie musicale veut sensibiliser les Sud-Africains
au drame du braconnage de ces grands mammifères.
L'histoire
de ce spectacle pour enfants, présenté
au Joburg Theatre de Johannesburg, est simple: deux
braconniers capturent Rachael et l'utilisent comme appât
pour attraper aussi Ricky et « toucher le
jackpot ». Mais avec l'aide de ses amis Lynette
la girafe snob, Olivia l'autruche chipie et Malcolm
le singe malicieux, le jeune rhino réussira à
délivrer son amie.
« Je
crois que les adultes, mais aussi les enfants, doivent
être conscients » du massacre en cours,
explique l'auteur Tracey Christelis, qui avait d'abord
envisagé « African Adventure »
(Aventure africaine) comme un livre pour les plus petits.
Les chiffres
du braconnage des rhinocéros, noirs et blancs,
sont de plus en plus préoccupants. Rien qu'en
Afrique du Sud, les autorités ont dénombré
13 cas en 2007, 33 en 2008, 122 en 2009, 333 en 2010...
Et le rythme s'est encore accéléré,
puisqu'un rhino a été tué chaque
jour depuis le début de l'année.
Or, il
ne reste qu'environ 21.000 individus en Afrique du Sud,
70% de la population mondiale.
Pour bien
faire passer le message, Maureen Schuil, une ranger
volontaire des Parcs nationaux sud-africains (SANParks)
vient parler aux enfants avant le spectacle: « Nous
perdons nos rhinos! Ils sont capturés de façon
vraiment très cruelle, et tués pour leurs
cornes. Nous ne voulons pas que nos animaux disparaissent!
»
L'explication
est donnée un peu plus tard par Frik le braconnier
lui-même: « Nos amis en Chine croient
que les cornes peuvent soigner des maladies incurables.
»
Les cornes
sont très recherchées en Asie, pour faire
baisser la fièvre en Chine ou pour lutter contre
le cancer au Vietnam. Elle peuvent atteindre plusieurs
dizaines de milliers de dollars pièce.
Plusieurs
solutions ont été envisagées, face
à l'ampleur du phénomène: couper
préventivement les cornes — ce qui n'empêche
pas des braconniers frustrés de tuer quand même
les bêtes —, équiper les rhinos de puces
électroniques, infiltrer les réseaux criminels...
SANParks
a même créé une « unité
de combat contre le braconnage des rhinocéros
», secondée depuis début avril par
des patrouilles de l'armée sud-africaine.
« Ils
font de leur mieux, mais ils souffrent d'un manque cruel
de moyens et d'équipements », regrette
Kevin Bewick, qui dirige la Cellule d'investigations
contre le braconnage d'Afrique australe.
Le Congrès
national africain (ANC) a réduit les crédits
de la protection de l'environnement depuis qu'il a pris
le pouvoir en Afrique du Sud en 1994, car « sa
principale préoccupation, c'est les gens, la
lutte contre les inégalités, le logement,
l'emploi, etc. », explique-t-il.
A cela
s'ajoute, poursuit-il, une moindre surveillance des
frontières du pays, la décision d'abattre
la clôture qui séparait le célèbre
Parc Kruger (nord-est) de son voisin mozambicain — ce
qui a permis le libre passage des animaux, mais aussi
des braconniers —, une présence accrue des Chinois
en Afrique ou encore l'indélicatesse de certains
propriétaires de réserves qui ont alimenté
le marché avec leurs propres rhinos.
« Ce
sont les acheteurs des cornes qu'il faudrait attraper,
peut-être plus que les braconniers eux-mêmes
», estime la ranger Maureen Schuil. Pour elle,
« il faut éduquer les gens, et les
convaincre que les mutis (médicaments traditionnels)
ne marchent pas! »
vendredi 6 mai 2011
______________________________ «
Les peupliers » de Monet vendus à 22,4
millions de dollars à New York
« Les
Peupliers », une toile de l'impressionniste français
Claude Monet, a été vendue mercredi 22,4
millions de dollars par Christie's en cette seconde
journée des grandes enchères de printemps
à New York.
Cette huile
réalisée en 1891, estimée entre
20 et 30 millions de dollars, était l'une des
principales pièces proposées par le marchand
d'art.
Les « Iris
mauves », une autre toile de Monet estimée
entre 15 et 20 millions de dollars, n'ont pas trouvé
preneur.
« Les
femmes d'Alger », peintes en 1955 par Picasso,
se sont vendues à 21,3 millions de dollars. Elles
étaient estimées entre 20 et 30 millions
de dollars.
Une sculpture
en acier de Picasso, l'« homme au mouton
» a surpassé en revanche les estimations,
en partant à 7,1 millions de dollars.
« Le
petit déjeuner » du peintre français
Pierre Bonnard s'est vendu à 6,2 millions de
dollars, légèrement au-dessus de son estimation
à 6 millions.
La « Fenêtre
ouverte » de Matisse a été adjugé
à 15,7 millions de dollars, surpassant une estimation
à 12 millions.
En dépit
de premières ventes mitigées, la saison
des enchères se place sous le signe d'un optimisme
retrouvé sur le marché de l'art international.
Sotheby's
a battu un record mardi en vendant l'une des rares sculptures
de Paul Gauguin, un buste en bois, 11,2 millions de
dollars.
Sotheby's
et Christie's passeront la semaine prochaine aux ventes
d'art contemporain.
vendredi 6 mai 2011
______________________________ Une
journaliste de TF1 victime d'une remarque raciste
de la part d'un CRS
Une journaliste
de TF1 a été victime d'une remarque raciste
de la part d'un CRS mercredi à Paris, a dénoncé
jeudi la Société des journalistes (SDJ)
de la chaîne dans un communiqué.
« En
marge d'une opération d'évacuation d'un
immeuble occupé rue Bolivar à Paris, notre
collègue journaliste reporter d'images Florice
Houngbo s'est vue interdire d'exercer son métier
simplement à cause de sa couleur de peau »,
écrit la SDJ.
« Florice
avait été missionnée par notre
rédaction pour couvrir l'évènement.
Sur place, tous nos confrères sans exception
avaient été autorisés à
se rendre au point presse. Tous, sauf notre collègue
de TF1: les CRS chargés de filtrer les entrées
lui en ont interdit l'accès », explique
le communiqué.
« Florice
a alors demandé des explications. Pas de réponse.
Un CRS présent sur place lui demande pour qui
elle travaille: elle répond TF1. Celui-ci lui
dit alors: Ah bon, depuis quand ils font travailler
des Noirs à TF1 ! A aucun moment elle ne s'est
montrée agressive ou hautaine à l'encontre
des policiers. Elle s'est clairement identifiée,
montrant son badge professionnel ».
Pour la
SDJ, la journaliste, qui est « profondément
choquée », « a pris la bonne
décision: pour ne pas envenimer les choses, elle
n'a pas répondu et a malgré tout tenté
de faire son travail ».
« Nous
ne sommes pas encore saisis de cette affaire, mais si
nous le sommes, nous diligenterons une enquête
et nous en tirerons toutes les conséquences »,
a indiqué jeudi la préfecture de police
de Paris.
« Elle
a fait son métier, elle n'a pas cherché
à envenimer les choses, a assuré de son
côté Catherine Nayl, directrice
de l'information de TF1. Elle a appelé son chef
de service qui a débloqué la situation,
et elle a ensuite pu faire normalement son travail ».
« Ces
propos nous touchent et sont plus que regrettables,
à l'encontre de notre journaliste, ainsi que
pour l'ensemble de la chaîne, a continué
la patronne de l'info. Cela fait des années que
nous sommes engagés dans une politique très
active de représentativité de la diversité
dans l'ensemble du groupe ».
« Mais
ce sont les propos d'une personne, ce n'est pas la police
nationale qui a parlé à Florice. Il ne
faut pas faire d'amalgame », a-t-elle ajouté,
assurant qu'elle allait « adresser une lettre
au préfet de police ».
Selon Catherine
Nayl, la journaliste n'a pas encore décidé
si elle allait ou non donner de suite judiciaire: « Elle
m'a dit qu'elle voulait réfléchir ».
La SDJ,
qui se dit émue et indignée, souligne
par ailleurs qu'elle avait déjà « alerté
le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux en
octobre 2010 suite au matraquage par un policier d'un
preneur de son » de la chaîne lors d'une
manifestation.
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