______________________________ Séductions
musicales : Appel à contribution de la revue
« Transposition. Musique et sciences
sociales » (n° 2)
Expression
de visage, prestance physique, prouesse vestimentaire,
intonation de voix, les formes prises par la séduction
sont multiples et changeantes. Soumise au respect de
codes spécifiques engendrés par les sociétés
et les cultures dans lesquelles elle s'exprime, la séduction
est néanmoins un « acte social ordinaire
» que l'on peut tenir pour universel. Cécile
Dauphin et Arlette Farge la présentent comme
« l'un des points nodaux de l'architecture sociale
», une réalité à laquelle
aucune société ni période n'a échappé
[cf. Dauphin, C. et Farge, A. (éd.), Séduction
et sociétés. Approches historiques. Paris
: Seuil. 2001]. Objet d'étude relativement récent
pour les sciences sociales, la séduction entretient
avec la musique des relations privilégiées
que ce numéro de la revue Transposition compte
explorer.
1. Le rôle
de la musique dans les jeux de séduction
Le rituel
de la séduction prend forme bien avant les lieux
institutionnels de la musique, hors des salles de concert
: la chanteuse envoûtante des salons particuliers,
l'amoureux transis donnant l'aubade au balcon, le guitariste
en herbe qui « tombe les filles ». Les clichés
de la séduction occidentale nous proposent de
nombreuses figures à interroger. Que nous apprennent-elles
de la société dans laquelle elles naissent
? En quoi sont-ils le reflet des rapports entre les
sexes ? Ces exemples, tirés du monde occidental,
ont-ils des équivalences dans d'autres aires
culturelles ?
2. Représentation
musicale de la séduction
Entre les
airs du théâtre lyrique, le concert de
musique « pure » et le répertoire
de la mélodie, les stratégies des compositeurs
pour figurer la séduction en musique varient
selon les codes sociaux et les usages musicaux et dramaturgiques.
Comment représente-t-on la séduction avec
l'aide du support musical ? Peut-on définir des
formes musicales privilégiées pour représenter
la séduction ? Outre des études de cas
musicaux, nous incitons les auteurs à proposer
des analyses reposant sur la réception de ces
types d'œuvres.
3. Des
musiques pour séduire
Y a-t-il
des musiques pour séduire ? Outre la séduction
amoureuse, il faut envisager le cas des musiques publicitaires
ou d'« ambiance », destinées à
stimuler le comportement de cœurs de cibles. Des musiques
se trouvent instrumentalisées pour servir des
intérêts commerciaux, certaines sont spécifiquement
produites pour induire un comportement particulier,
d'autres, enfin, sont des réappropriations d'un
discours musical publicitaire dans le cadre de productions
artistiques. Les musiques d'appareil, musiques d'apparat,
ou encore musiques de propagande, doivent également
être analysées à la lumière
de la séduction. Des études de cas doivent
nous permettre de mieux connaître ces musiques
qui permettent à une marque ou une institution
de se faire aimer du public. La « simplicité
» de ces musiques est-elle une constante ? Comment
mesurer l'impact de ces musiques sur les auditeurs ?
4. La séduction
musicale comme figure du mal
Des sirènes
de l'Odyssée au conte du joueur de flûte
de Hamelin, nombreux sont les exemples littéraires
où la séduction (vocale ou instrumentale)
est présentée comme l'un des attributs
le plus maléfique du son et de la musique. Nous
incitons les rédacteurs à analyser des
exemples de cette représentation de la musique
et à montrer son évolution dans le temps
et dans différentes aires culturelles. Ils pourront
également se poser la question de la postérité
de ces récits dans les critiques adressés
à des phénomènes comme la «
culture de masse » ou l'« industrie culturelle
».
5. Le musicien
séducteur
Qu'elle
se joue entre deux ou plusieurs individus, la séduction
est investie d'une double dimension : la captation et
le plaisir. Le parallèle entre cette action et
l'exécution musicale semble transparent. Le musicien
est-il pour autant un séducteur ?
6. Lieu
musical, lieu de rencontre.
Salle de
concert ou de bal, boîte de nuit ou de jazz, opéra.
En quoi ces lieux peuvent apparaître comme des
lieux privilégiés de séduction
? En quoi l'architecture de ces espaces favorise-t-elle
des logiques de paraître en société
?
Les textes,
conformes aux normes exigées par la revue (https://musique.ehess.fr/sommaire.php?id=461),
devront être adressés au comité
de rédaction de Transposition avant le 15 mai
2011 à cette adresse : transposition.submission@gmail.com
lundi 9 mai 2011
______________________________ Stage
de lutherie « Harpe Renaissance »
selon un modèle de 1460 conservé à
Vienne. Gruyère 21-28 aoît 2011
L'Atelier
2011 offre un stage de lutherie de huit jours ouvert
à toute personne intéressée. Destiné
avant tout aux amateurs, le stage n'exige pas de qualifications
professionnelles particulières. Une bonne connaissance
et une motivation pour le travail du bois et la musique
sont attendues. Les professionnels peuvent aussi s'inscrire,
se prêtant pour quelques jours à l'enseignement
d'un maître.
L'instrument
qui sera construit cette année est une harpe
Renaissance (15è s.). Cette harpe Renaissance,
dite aussi «gothique », est un instrument
diatonique. La courbure de la console permet en y appuyant
la corde de la hausser d'un demi ton. Cet instrument
bénéficie d'une très riche iconographie,
on le voit souvent en compagnie du luth. De très
beaux exemplaires en sont représentés
dans les peintures de Jérôme Bosch ou de
Hans Memling.
Cette année,
le stage de lutherie sera dirigé par le luthier
invité Renzo Salvador (Belgique), et co-animé
par le luthier Philippe Mottet-Rio. La construction
sera basée sur un modèle conservé
à Vienne, datant de 1460 (modèle SAM 64),
légèrement adapté pour augmenter
les performances de l'instrument.
Le stage
est animé par une philosophie de transmission
du savoir et d'apprentissage, et selon une pratique
traditionnelle, l'instrument est construit collectivement
par les stagiaires, guidés par le maître
luthier. Les participants s'engagent à œuvrer
dans cet esprit. L'instrument terminé restera
la propriété de l'Association Guitare
& Luth et sera mis à disposition d'instrumentistes
de la région.
______________________________ «
La Monnaie entre-deux-guerres », un ouvrage
dirigé par Manuel Couvreur et Valérie
Dufour
Cinquième
et dernier volume d'une collection consacrée
à l'histoire du Théâtre de la Monnaie.
Une équipe de chercheurs, musicologues et historiens
de l'art, issus de diverses institutions de recherche
belges et étangères, raconte l'histoire
de la première scène lyrique à
l'aube de la crise de l'opéra…
Cahiers
du GRAM Groupe de recherche en art moderne, Bruxelles,
Le livre Timpermann, 2010
Un ouvrage
en néerlandais et en français.
Vaste projet
de recherche piloté par Manuel Couvreur, initiative
chaleureusement soutenue par Bernard Foccroulle, puis
par Peter de Caluwe, l'histoire de la Monnaie se relit
aujourd'hui en cinq volumes. Aucune maison d'opéra
au monde ne peut s'enorgueillir d'avoir suscité
un tel travail de recherches : depuis une quinzaine
d'années, musicologues, historiens, historiens
de l'art, spécialistes du théâtre
et de la littérature, se sont attachés
à retracer l'histoire prestigieuse de la première
scène lyrique bruxelloise : de la création
du théâtre au XVIIIe siècle, à
ses années wagnériennes et symbolistes,
en passant par sa transformation et ses contraintes
d'exploitation au XIXe siècle, sont étudiées
toutes les grandes personnalités, les créations
majeures, les conditions économiques et politiques,
les tendances artistiques, et tous les artisans qui
ont fait l'histoire de ce phare de notre vie culturelle
qu'est La Monnaie.
Le cinquième
et dernier volume de la série porte sur l'entre
deux guerres, une période difficile, de forte
remise en question de la place de l'opéra dans
nos sociétés qui assistent à l'apparition
des nouveaux divertissements que sont le cinéma,
le sport ou encore le jazz. De lourds défis s'imposent
au directeur Corneil de Thoran. En 1918, la situation
financière de l'institution est douloureuse et
s'aggrave encore avec le krach boursier de 1929. Dans
l'ancien système de concession, qui perdure jusqu'après
la seconde guerre, de Thoran devra parfois aller jusqu'à
engager sa fortune personnelle. Aidé pendant
un temps par Jean Van Glabbeke, pour la gestion financière,
et par Paul Spaak comme conseiller littéraire,
l'homme qui présidera aux destinées de
l'institution pendant plus de quarante ans, multiplie
les initiatives : développement de saisons d'opérette,
ouverture au public scolaire, élargissement du
répertoire aux œuvres du passé ou vers
la Russie et l'Italie. La troupe évolue en conséquence
et les interprètes wagnériens s'effacent
au profit de voix plus légères : Clara
Clairbert, Fernand Ansseau, André d'Arkor, Marcel
Claudel ou Lucien Van Obbergh triompheront à
Bruxelles et dans le monde entier. La Monnaie se montre
toujours aussi accueillante pour les créateurs
français : Milhaud et Honegger, Claudel et Cocteau,
trouveront là l'écoute qui leur faisait
défaut à Paris.
Cette politique
audacieuse permet à la Monnaie d'accrocher quelques
réussites majeures à son palmarès,
comme les représentations de Wozzeck, en présence
de Berg, ou la création mondiale du Joueur de
Prokofiev. En revanche, ce ne sera pas toujours sans
peine que les compositeurs belges parviendront à
s'y faire représenter. Si l'opéra n'est
plus le baromètre de la modernité esthétique,
il est toujours une source d'inspiration pour des plasticiens
comme Anto Carte ou Edgard Tytgat. Jusque à confinée
au simple témoignage, la photographie s'émancipe
avec des artistes tels que Joseph Rentmeesters, Robert
Marchand ou Henri Vermeulen. Ces admirables clichés
illustrent un ouvrage dont l'iconographie est d'une
immense richesse, dévoilant tantôt les
chefs d'œuvres des artistes costumiers et décorateurs
comme Jean Delescluze et James Thiriar (voir le cahier
couleur) ou des documents historiques, anonymes et parfois
désarmant (p. 63, fermeture de la Monnaie en
mai 1940).
Les auteurs
du volume : Manuel COUVREUR (ULB), Robert WANGERMEE
(ULB), Jeffrey TYSSENS (VUB), Frédéric
LEMMERS (Bibliothèque royale de Belgique), Marie-Noëlle
LAVOIE (Université de Montréal),
François BRIXY (Société philharmonique),
Jan DEWILDE (Muziekcentrum Vlaanderen), Valérie
DUFOUR (ULB FNRS), Francis MAES (universiteit Gent),
Jacqueline GUISSET, Gilles REMY (Institut des arts de
diffusion), et Peter DE CALUWE (directeur du théâtre
de la Monnaie).
Déjà
parus :
Le théâtre
de la Monnaie au XVIIIe siècle (sous
la direction de Manuel Couvreur, 1996)
Le théâtre
de la Monnaie au XIXe siècle (Roland
van der Hoeven, 2000)
La Monnaie wagnérienne
(sous la direction de Manuel Couvreur, 1998)
La Monnaie symboliste
(sous la direction de Manuel Couvreur et Roland
Van der Hoeven, 2003)
La Monnaie entre-deux-guerres
(sous la direction de Manuel Couvreur et Valérie
Dufour, 2010)
______________________________ «
Dialogues imaginaires » : Une expérience
de la création contemporaine et de la recherche
par Stéphane de Gérando, un livre
disque Tschann
Editeur
Tschann librairie. Partenaires disque MFA, Radio-France,
la SACEM, 3icar.
«
Dialogues imaginaires » : Une expérience
de la création contemporaine et de la recherche
par Stéphane de Gérando.
Dans la
première partie de ces Dialogues imaginaires
— L'imaginaire en question, Stéphane de Gérando
évoque son expérience de compositeur en
analysant les étapes qui participent à
l'imaginaire et à l'écriture d'une œuvre.
Penser la création, seconde partie de l'ouvrage,
renvoie à une recherche sur la notion même
de création et ses limites.
Les enregistrements
couvrent une période allant de 1992 à
2008, avec des solistes internationaux comme le flûtiste
Pierre-Yves Artaud ou le violoncelliste Pierre Strauch,
l'Orchestre Philharmonique de Radio-France, l'icarEnsemble
et l'icarStudio.
CD à
l'intérieur : Orchestre Philharmonique de Radio-France,
icarEnsemble et icarStudio, Pierre-Yves Artaud, Gilles
Burgos, Aurélien Cescousse, Sona Kochafian, Pascal
Robault, Pierre Strauch... Traduction anglaise : Julien
Elis Sortie en librairie janvier 2011
Stéphane
de Gérando est compositeur (Premier Prix et 3e
Cycle du CNSMDP), chercheur associé à
l'IDEAC, Docteur habilité à diriger les
recherches et artiste multimédia. Invité
comme pédagogue dans différentes institutions
— grandes écoles, universités, conservatoires
supérieurs — directeur de l'icarEnsemble, Stéphane
de Gérando est à l'initiative de festivals
liés à l'innovation et la création
en France depuis 2006. Son prochain ouvrage, L'œuvre
musicale contemporaine à l'épreuve du
concept, sortira début 2011 aux éditions
l'Harmattan.
Distributeurs
: librairies - Les belles lettres, disquaires : Codaex
-Inactuelles Tschann Librairie, 125 boulevard du Montparnasse,
Paris V Renseignement librairie : 01 43 35 42 05.
lundi 9 mai 2011
______________________________ Franz Liszt,
Lettres à la princesse Marie de Hohenhole-Schillingsfürst née de Sayn-Wittgenstein (éditions Vrin)
Pauline
Pocknell (†), Malou Haine, Nicolas Dufetel (éds.),
Franz Liszt, Lettres à la princesse Marie de
Hohenhole-Schillingsfürst née de Sayn-Wittgenstein.
« MusicologieS », Vrin Paris 2011 [432 p.,
34 €]
En 1847,
Franz Liszt (1811-1886) abandonne sa brillante carrière
de virtuose pour se tourner vers la composition, la
direction d'orchestre et l'enseignement. Il se lie alors
à la princesse Carolyne de Sayn-Wittgenstein
avec laquelle il s'installe à Weimar. Il se prend
d'affection pour sa fille, la princesse Marie (1837-1920)
avec laquelle il entretient une correspondance jusqu'à
sa mort. La jeune princesse assiste aux réunions
de l'Altenburg où se pressent des artistes, écrivains
et musiciens parmi les plus renommés. Les peintres
Kaulbach, Scheffer et Schwind immortalisent ses traits.
Installée à Vienne après son mariage
avec le prince Constantin de Hohenlohe-Schillingsfürst,
futur grand maître de la cour de l'empereur François
Joseph, la princesse Marie entretient à son tour
un salon prisé et devient une personnalité
très influente.
Les lettres
publiées ici pour la première fois en
français, leur langue originale, sont une source
exceptionnelle de renseignements sur Liszt, ses proches
et le gotha européen. De plus, elles offrent
une chronique inédite de la vie musicale, artistique
et intellectuelle de l'époque.
Pauline
Pocknell, décédée, a laissé
ce livre inachevé lors de son décès
inopiné en 2006. Malou Haine s'est chargée
de le mener à bonne fin avec la collaboration
de Nicolas Dufetel.
lundi 9 mai 2011
______________________________ «
Sweeney Todd » au théâtre du Châtelet
La sanglante
comédie musicale de Stephen Sondheim « Sweeney
Todd », alias le barbier de Fleet Street, en version
originale sous-titrée jusqu'au 21 mai 2011 au
théâtre du Châtelet à Paris
lundi 9 mai 2011
______________________________ Manouches
et Bretons dans le Bolloc'h Breizh Tour
lundi 9 mai 2011
______________________________ 1.250 choristes
réunis à Berlin pour le War Requiem de
Britten
Au total
1.250 choristes venus de plusieurs pays d'Europe et
des Etats-Unis ont interprété dimanche
à Berlin le War Requiem, chef-d'œuvre du compositeur
britannique Benjamin Britten, coïncidant avec la
commémoration de la fin de la Deuxième
Guerre mondiale.
Les chanteurs,
dont beaucoup originaires d'Allemagne, réunis
autour du chœur et de l'orchestre de la Radio de Berlin
(Rundfunkchor Berlin), étaient également
venus des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de France et du
Danemark, pour chanter sous la direction de Simon Hasley,
a expliqué à l'AFP une porte-parole de
la formation.
Le War
Requiem est une œuvre vocale non liturgique, créée
en 1962.
Sa particularité
est de mêler les chants traditionnels en latin
à l'œuvre du poète anglais Wilfred Owen,
célèbre pour avoir décrit les horreurs
de la Première Guerre mondiale, et mort sur le
front en 1918.
Le War
Requiem se veut une réflexion sur les atrocités
de la guerre et un message de réconciliation.
Les trois rôles de solistes sont écrits
symboliquement pour une soprano russe, un ténor
anglais et un baryton allemand.
Cette représentation
entre dans le cadre des concerts « Sing along
»
du Rundfunkchor de Berlin (« Chantez avec nous
»),
pour lesquels le chœur invite une fois par an des chanteurs
amateurs à le rejoindre pour une prestation précédée
de plusieurs heures de répétition.
______________________________ Examen
lundi des dommages dus au vrai chanteur des «
Bronzés font du ski »
La cour
d'appel de Versailles doit discuter lundi des dommages
et intérêts qui devront être alloués
à Jean-Denis Pérez, dont elle avait reconnu
en septembre qu'il était l'interprète
du générique du film « Les Bronzés
font du ski ».
La cour
d'appel avait alors ordonné une expertise pour
déterminer le montant de la somme qui devait
être versée à M. Pérez, qui
réclame près de 800.000 euros de dommages
et intérêts et de droits d'auteur.
La cour
avait reconnu à M. Perez « la qualité
d'artiste-interprète de la chanson Just because
of you, bande originale du film Les Bronzés
font du ski, enregistrée le 18 septembre 1979
»,
et qu'il est « en droit de percevoir des dommages-intérêts
».
Les juges
avaient toutefois ordonné une expertise pour
en fixer le montant.
M. Perez
a engagé en 2003 une bataille judiciaire pour
être reconnu comme le chanteur soliste de « Just
because of you », composée par Pierre Bachelet
pour le film à succès de Patrice Leconte.
Le dirigeant
de Trinacra Music, Yves Rousset-Rouard, qui était
aussi le producteur des « Bronzés font du
ski », juge que « les demandes sont hors de
proportion avec ce que nous avons touché à
l'époque ».
Lors de
l'audience, en juin, il avait dénoncé
une « confusion » entre les sociétés
Trinacra Music et Trinacra Films. « Trinacra Music
a touché 70.000 euros sur trente ans pour cette
chanson », avait-il précisé, en ajoutant
que M. Perez avait touché en 1979 un cachet de
« 2.000 francs, soit l'équivalent aujourd'hui
de 850 euros pour une séance de trois heures
d'enregistrement ».
lundi 9 mai 2011
______________________________ Festival
de mode de Dinard: le duo Juliette Zakowetz-Aéla
Lehmann primé
Un Bordelais
de 23 ans, Tristan Lahoz, s'est imposé en mode
Homme avec un vestiaire très architecturé.
Présidé
par le couturier Franck Sorbier, le jury réunissait
notamment la styliste Chantal Thomass, la déléguée
générale de la Fédération
française des Dentelles et broderies Lydia Grandjean,
et la directrice des salons professionnels de mode « Who's
Next » et « Première Classe
» Sophie
Guyot.
Quatorze
jeunes créateurs représentant la France,
la Suisse, la Corée, le Japon, la Belgique et
les Philippines étaient en lice en mode féminine
et masculine.
Pour le
grand prix Femme, Juliette Zakowetz, 24 ans et Aéla
Lehmann, 25 ans, de l'École de la Chambre syndicale
de la couture parisienne et l'École Mod'Art International,
se sont distinguées avec une collection très
inspirée du monde végétal et animal
avec des imprimés « écorces
»
et des incrustations de plumes.
Décerné
pour la première fois par ce festival qui fêtait
sa 18e édition, le prix Lingerie a récompensé
la Suisse Maxine Wattam, 24 ans, (ESMOD Paris) pour
une audacieuse collection inspirée du bondage
et des scoubidous, « dégageant une vraie
personnalité » selon Chantal Thomass, marraine
de cette nouvelle catégorie du concours de Dinard.
Doté
par l'Office Franco-Québécois pour la
Jeunesse et le Salon Who's Next, le prix de la jeunesse
est allé au Sud-Coréen Taekyung Joo, 29
ans, installé à Milan et diplômé
du Saint Martins College de Londres.
Créé
en 1993, ce festival soutenu par le Haut commissariat
à la jeunesse, la Mairie de Paris et les Fédérations
françaises du Prêt-à-porter féminin
et des industries du Vêtement masculin, a révélé
notamment les créateurs Eymeric François
ou Christian Tournafol.
Des bourses
jusqu'à 5.000 euros et des stands dans les principaux
salons professionnels à Paris, New York et Montréal,
récompensent les lauréats.
lundi 9 mai 2011
______________________________ «
La Conquête » : un énorme travail
d'enquête
Le festival
de Cannes aura le 18 mai la primeur du film de Xavier
Durringer « La Conquête », fiction vraie
sur l'accession de Nicolas Sarkozy à la présidence
en 2007: « l'histoire d'un homme qui conquiert le
pouvoir et perd sa femme » Cécilia, résume
Patrick Rotman qui en signe le scénario.
Le festival
de Cannes aura le 18 mai la primeur du film de Xavier
Durringer « La Conquête », fiction vraie
sur l'accession de Nicolas Sarkozy à la présidence
en 2007: « l'histoire d'un homme qui conquiert le
pouvoir et perd sa femme » Cécilia, résume
Patrick Rotman qui en signe le scénario.
« J'ai
fait un énorme travail d'enquête »,
explique ce documentariste chevronné à
l'AFP: « Tout est globalement juste. J'avais besoin
de connaître l'histoire sur le bout des doigts
».
Avec ce film à l'audace inédite dans le
cinéma français, le spectateur devient
« la petite souris sous la table qui voit et entend
tout », dans les coulisses de la campagne et l'intimité
d'un couple en crise.
« J'ai
épluché la presse, lu des dizaines de
livres - on n'avait sans doute jamais autant écrit
sur un candidat -, rencontré de nombreux témoins,
des acteurs de la campagne, des journalistes du Sarko
Circus qui le suivaient partout et consignaient leurs
échanges informels... ».
« J'avançais
masqué: on a gardé un secret absolu sur
le projet écrit à chaud; trois personnes
étaient au courant, les producteurs (Eric et
Nicolas Altmeyer) et moi.
»Un
certain nombre de scènes, moins de dix, sont
absolument vraies: des scènes iconiques, comme
celle de la Baule (le bain de mer de Dominique de Villepin),
importantes pour installer le spectateur dans l'histoire
réelle.
« Parfois,
on n'avait pas d'images mais des récits très
détaillés: on invente donc en restant
très proche de la réalité. »
« L'énorme
majorité des scènes ont été
inventées, mais le contenu politique de la discussion
est juste, avec le souci de procéder à
une reconstitution minutieuse et fidèle »,
selon Patrick Rotman.
Les insultes
fusent, les noms d'oiseaux volent bas.
« Beaucoup
de gens vont être surpris par la violence et la
cruauté du langage et du milieu », reconnaît
le scénariste. « C'est parce qu'il faut tuer
l'autre et en politique, c'est avec les mots qu'on flingue.
Et tous les journalistes qui les fréquentent
savent que les hommes politiques parlent comme des charretiers,
surtout Chirac et Villepin. Nicolas Sarkozy, lui, pique
des colères incendiaires contre son entourage
».
Pour restituer
la totalité de l'histoire, il fallait aussi aborder
« cette imbrication étroite entre vie privée
et vie publique, déterminante et essentielle
à l'histoire, dont le film ne pouvait pas faire
abstraction », poursuit Patrick Rotman à
propos du départ de Cécilia Sarkozy, l'épouse
du candidat.
« Quand
elle s'en va, ce n'est pas seulement la femme, mais
son contrôle social qui part avec elle. Elle gérait
tout », insiste-t-il. « Et puis (Nicolas Sarkozy)
a tellement mis en exergue sa vie privée qu'il
nous a permis de faire ce film », justifie-t-il.
« La
Conquête, c'est l'histoire d'un homme qui conquiert
le pouvoir et perd sa femme: le 6 mai 2007 (jour de
son élection, ndlr), il passe sa journée
à la chercher et, quand il la trouve, à
la convaincre de venir le rejoindre. Le film dit ce
désespoir de l'élu en quête de sa
femme ».
Là
encore, précise l'auteur, « Cécilia
s'est elle aussi beaucoup confiée et j'avais
donc des sources directes. Mais ces scènes ont
été les plus difficiles à écrire
».
A un an
de l'élection présidentielle, Patrick
Rotman se défend de toute intention polémique
et rappelle même qu'il a écrit « à
chaud, entre la fin de la campagne en 2007 et le début
du mandat en 2008, quand son sujet était en pleine
ascension. »
« Il
n'y a aucune volonté de dénigrement; Nicolas
Sarkozy est un personnage touchant, énervant,
attachant, odieux. Une personnalité complexe,
contradictoire. Le film rend compte de son incroyable
énergie, de sa capacité de combat, à
la fois mec et petit garçon ».
lundi 9 mai 2011
______________________________ Hollywood
redonne vie en couleurs au « Voyage dans la lune
» de Méliès
« Ce
qu'il faut restaurer, surtout, c'est l'émerveillement
du spectateur », affirme-t-il. « Il ne faut
pas s'y tromper: Le Voyage dans la lune c'est la même
chose que Star Wars dans les années 70 et Avatar
aujourd'hui. En 1902, les gens n'avaient jamais vu des
effets spéciaux comme ça ».
Donnée
pour perdue, la version couleur du « Voyage dans
la lune » de Georges Méliès a finalement
été « ramenée d'entre les morts
»
grâce à un long processus de restauration
finalisé à Hollywood, dont le résultat
doit être présenté mercredi en ouverture
du festival de Cannes.
« On
ne peut pas vraiment parler d'une restauration, mais
plutôt d'une résurrection, car le film
était vraiment mort », déclare à
l'AFP Tom Burton, responsable des services de restauration
des studios Technicolor à Hollywood.
Derrière
lui, sur grand écran, s'étale l'image
mythique de la lune avec une capsule spatiale plantée
dans l'œil. Mais elle est bien différente de
celle que l'on connaissait jusqu'ici: du sang rouge
coule du visage jaune pâle de la lune, et l'astre
à visage humain est entouré de nuages
aux teintes gris-vert.
« Le
film était littéralement en pièces.
La pellicule avait cristallisé et se brisait
en mille morceaux. C'était une course contre
la montre de chaque instant pour numériser le
film avant qu'il ne tombe en poussière »,
dit-il.
A ses côtés,
Serge Bromberg, patron de Lobster Films et artisan du
projet aux côtés des fondations Groupama
Gan et Technicolor, confirme à l'AFP qu'avoir
pu « ramener le film d'entre les morts relève
vraiment de la science-fiction ».
L'histoire
commence au début des années 90, lorsqu'une
copie couleur du « Voyage dans la lune » (1902),
le film le plus célèbre de Georges Méliès
(1861-1936) est déposée anonymement à
la Cinémathèque de Barcelone.
Le monde
des archives s'émeut de la réapparition
de cette version, donnée pour perdue. Mais la
joie est de courte durée, car l'état déplorable
de la copie rend sa restauration impossible. Serge Bromberg
récupère pourtant la bobine, avec l'idée
folle de pouvoir, un jour, en faire quelque chose.
En 1999,
il tente le tout pour le tout, en faisant subir à
la pellicule un traitement chimique pour la ramollir
— un processus irréversible qui peut prendre
jusqu'à deux ans. « Et quelle n'a pas été
ma surprise, une fois la pellicule décollée,
de découvrir qu'on avait plus de 90% du film
»,
dit-il.
Il prend
la pellicule en photo, image par image, et numérise
le tout. Nous sommes alors en 2002 et il faudra encore
attendre début 2010 pour que les progrès
techniques permettent d'envisager une restauration complète.
« Même
comme ça, on n'était pas sûrs d'y
arriver », assure Serge Bromberg. Les premiers éléments
arrivent à Hollywood en novembre 2010 et grâce
à un travail d'orfèvre, les 13.375 images
du film sont restaurées une par une et « Le
Voyage dans la lune » version couleur renaît,
109 ans après sa sortie.
Les quelques
images manquantes dans la copie couleur originale ont
été coloriées à partir d'une
copie en noir et blanc de la famille Méliès.
« La
couleur est incroyable, c'est comme une enluminure du
Moyen-Age, une œuvre d'art en soi », s'enthousiasme
Gilles Duval, délégué général
de la Fondation Groupama Gan, soulignant qu'avec un
budget de 400.000 euros, cette restauration, pour un
film de 14 minutes, est la plus ambitieuse de l'histoire.
Quant à
la musique d'accompagnement, elle a été
confiée au groupe électro français
Air, « pour faire le lien entre le public d'aujourd'hui
et ces images d'hier, en en respectant la naïveté
originelle », explique Serge Bromberg.
« Ce
qu'il faut restaurer, surtout, c'est l'émerveillement
du spectateur », affirme-t-il. « Il ne faut
pas s'y tromper: Le Voyage dans la lune c'est la même
chose que Star Wars dans les années 70 et Avatar
aujourd'hui. En 1902, les gens n'avaient jamais vu des
effets spéciaux comme ça ».
Et d'avouer:
« Quand je vois ces images, je pleure. C'est inévitable,
quand on fait marcher la machine à remonter le
temps, on retombe en enfance ».
lundi 9 mai 2011
______________________________ Canada:
une exposition mêlant archéologie et films
d'Indiana Jones
Une exposition
mêlant archéologie et fiction avec pour
trame de fond les quatre films du célèbre
Indiana Jones, a ouvert ses portes le 28 avril dans
la métropole québécoise en première
mondiale.
Une exposition
mêlant archéologie et fiction avec pour
trame de fond les quatre films du célèbre
Indiana Jones, a ouvert ses portes le 28 avril à
Montréal, jusqu'au 18 septembre, avant de voyager
en Europe.
L'exposition
« Indiana Jones et l'aventure archéologique
»
plonge les visiteurs dans un monde où se côtoient
science et cinéma, en retraçant les aventures
d'Indiana Jones tout en initiant le visiteur aux étapes
du travail d'un archéologue.
Muni d'un
baladeur doté d'un écran tactile, le visiteur
y contemple des artéfacts découverts sur
des sites archéologiques explorés par
Indiana Jones, célèbre personnage hollywoodien
interprété par Harrison Ford.
« Il
y a du contenu vidéo, du multimédia, des
films, répartis sur une surface de 1.000 mètres
carrés », a expliqué à l'AFP
la porte-parole du centre des sciences, Julie Mailhot.
« On
apprend beaucoup sur l'archéologie et en même
temps il y a tout le côté romanesque, débridé,
qui est intéressant », a commenté
Monique, une grand-mère de 61 ans venue assister
à la première de cette exposition avec
son petit-fils de 12 ans.
Les objets
archéologiques, parmi lesquels une collection
d'artéfacts en or du cimetière royal d'Ur
de l'antique Mésopotamie et la plus ancienne
carte du monde connue à ce jour, proviennent
essentiellement du Penn Museum et de la National Geographic
Society.
Le Centre
des Sciences de Montréal, situé dans le
vieux-port de la métropole québécoise,
présente aussi une vaste collection d'accessoires
des films d'Indiana Jones, dont le premier chapitre
« Les aventuriers de l'arche perdue » souffle
en 2011 ses 30 bougies. L'exposition prend fin le 18
septembre et doit par la suite voyager en Europe et
en Asie.