Première du concert lecture « Cher Jean Renoir, Je vous écris… »
Antoine de Saint-Exupéry avec Marie-Christine Barrault accompagnée au piano par Marcela Roggeri.
Leconcert lecture « Cher Jean Renoir, Je vous écris… » Antoine de Saint-Exupéry,
s'appuie sur la correspondance entre deux figures artistiques du XXe siècle : Antoine de Saint-Exupéry et Jean Renoir, à la recherche
du ton juste pour la réalisation d'un film tiré de « Terre des Hommes ».
Marie-Christine Barrault est accompagnée au piano par Marcela Roggeri dans des
pièces de Bach, Soler, Mozart, Chopin, Mussorgsky, Satie, Granados, Milhaud, Messiaen, Piazzolla, Guastavino.
Première le lundi 30 mai 2011 à 20 heures, dans le Grand Salon de l'Hôtel
des Invalides.
L'Association Vol de Nuit / Vuelo Nocturno, organisatrice de cette soirée, consacrera
les recettes aux actions menées pour les enfants défavorisés d'Argentine. Une tournée française et européenne
de ce spectacle est prévue qui débutera le 28 septembre prochain à Genève au Théâtre de l'Alhambra.
Prix des places 20 €. Réservation vol-de-nuit-vn@wanadoo.fr ou Anne-Claude au 06
76 32 87 54. Association Vol de Nuit / Vuelo Nocturno, 01 40 02 05 90 ; 06 11 43 35 65 ; vol-de-nuit-vn@wanadoo.fr
lundi 30 mai 2011
______________________________ Les
Roumains enflamment les dancefloors mondiaux
Leurs tubes raflent disques d'or
et de platine et sont visionnés des millions de fois sur internet. Les
stars roumaines Inna, Edward Maya ou Alexandra Stan enflamment les dancefloors
d'Europe et d'Amérique grâce à des mélodies simples
mais efficaces.
« La dance music roumaine
est très populaire dans le monde entier », confirme à l'AFP
Eelko van Kooten, patron d'un des labels de dance les plus réputés
internationalement, Spinnin'Records.
Cette semaine, Edward Maya (vrai
nom Eduard Marian Ilie), 24 ans, formé au conservatoire de Bucarest,
a décroché le titre de « meilleure chanson dance »
2011 aux Billboards Music Awards américains avec « Stereo Love
» devant... Lady Gaga.
Connu pour mixer le son de l'accordéon
aux rythmes de house music, Edward Maya, collectionne les disques de platine,
du Canada à l'Espagne.
Figure proue de cette « vague
roumaine », Inna, 24 ans, a vendu près de deux millions de singles
dans le monde, raflé disques de platine en France et en Espagne et réuni
plus de deux millions de fans sur Facebook. Ses titres dont « Sun is Up
», « Amazing » ou « Hot » ont été
vus plus de 100 millions de fois sur YouTube.
« Jamais je n'aurais imaginé
un tel succès! », confie-t-elle à l'AFP en marge du tournage
de son prochain clip, dans une usine quasi désaffectée de Bucarest.
« Je crois qu'il y a une
vibration particulière, l'envie de faire une musique de fête qui
fait danser en Europe et dans le reste du monde », ajoute-t-elle en évoquant
cette génération de Roumains d'une vingtaine d'années qui
séduisent radios et clubs.
Outre des clips où abondent
filles et garçons à la plastique impeccable, comme sortis des
magazines de mode les plus glamour, décors de bords de mer gorgés
de soleil et scènes de danse, quelle est la « recette roumaine
» pour s'imposer sur la scène internationale ?
La réponse se trouve en
partie dans le sous-sol d'une maison avec jardin du centre de Bucarest.
Dans ce studio d'enregistrement,
entourés d'un piano et d'ordinateurs performants, travaillent trois artisans
du succès roumain âgés de 25 à 27 ans: Radu Bolfea,
Marcel Botezan et Sebastian Barac.
Nés dans les montagnes de
Transylvanie, ils sont les producteurs d'Inna, d'Akcent et de leur propre trio
Play & Win.
« La musique de club n'avait
pas vraiment de mélodie, nous avons donc essayé de mettre des
lignes mélodiques », expliquent-ils.
Passionnés de musique et
très à l'écoute des tendances à l'étranger,
ils travaillent de longues heures pour mettre au point le morceau qui accrochera
danseurs et auditeurs.
« Il y a un son particulier.
Les mélodies sont simples, les refrains faciles à retenir et ces
chansons sont très bien adaptées aux radios », souligne
M. Van Kooten.
« Les productions de Play
& Win sont bien ficelées: rien d'extraordinaire mais judicieusement
efficaces et dédiées aux dancefloors », estime de son côté
Terry, directeur artistique du Loft/Metropolis, vaste discothèque près
de Paris où s'est produite Inna.
Internet a aussi été
un facteur clé en permettant de passer les frontières, souligne
le trio Play & Win. « C'est un test grandeur nature et les gens donnent
vraiment leur avis », ajoutent-ils.
Producteurs, chanteurs, managers
restent vagues sur les revenus générés. « On vit
bien de ce qu'on fait », disent les trois de Play & Win qui restent
d'une grande modestie face à un succès mondial: « on doit
travailler encore plus ».
Le succès des Roumains a
mis du baume au cœur dans un pays touché par une grave crise économique
et dont la perception à l'étranger se limite souvent à
« pauvre, gris et corrompu ».
« Oui, nous avons une moment
de fierté quand on se dit qu'on a lancé une tendance dans l'Europe
entière et aux Etats-Unis depuis un pays qu'on décrit parfois
comme du tiers-monde », dit un des membres du trio Play & Win.
lundi 30 mai 2011
______________________________ Décès d'Alys Robi, vedette
québecoise des années 40
La première vedette internationale
du Québec, Alys Robi, surnommée « la Céline Dion
des années 40 », est morte samedi à l'âge de 88 ans
à Montréal, a annoncé son ami et imprésario Roger
Sylvain sur Radio-Canada.
L'ensemble des médias canadiens
ont rendu hommage à la chanteuse dont la carrière fulgurante avait
été brisée à l'âge de 25 ans par un accident
de voiture aux Etats-Unis, puis par un traitement psychiatrique impitoyable,
incluant électrochocs et lobotomie.
Née à Québec
en 1923, enfant prodige, Alice Robitaille commence sa carrière à
cinq ans en chantant sur le ring entre deux combats de son père, pompier
et lutteur. Sa carrière prend un envol international grâce à
ses versions de chansons latinoaméricaines, dont son succès le
plus célèbre, Tico Tico.
Pendant la 2e guerre mondiale,
elle chante pour les troupes alliées et fait le tour des grandes villes,
Londres, Paris et New York.
C'est en allant à Hollywood
qu'elle est victime d'un accident de voiture. Souffrant d'une dépression,
elle est internée pendant plus de cinq ans dans un établissement
psychiatrique. A sa sortie, elle tente en vain de relancer sa carrière,
puis se consacre à la défense des droits des malades mentaux,
ce qui lui vaut d'être annoblie par la reine d'Angleterre.
« Lady Alys » ne renonce
pas à monter sur scène et connaît de nouveaux succès
à la fin des années 70, lorsqu'elle devient une vedette du milieu
homosexuel montréalais qui la soutient puissamment.
Des chansons écrites sur
elle - telle « Alys en cinémascope » interprétée
par la Québécoise Diane Dufresne - ou spécialement pour
elle (« Laissez-moi encore chanter ») et un film retraçant
son parcours dramatique l'ont fait connaître à la génération
des petits-enfants de ses premiers admirateurs.
lundi 30 mai 2011
______________________________ Jane Birkin réunit Aznavour,
Souchon, Deneuve... pour le Japon mardi
Charles Aznavour, Catherine Deneuve,
Alain Souchon, -M- et une vingtaine d'autres artistes se produiront mardi sur
la scène du Théâtre du Châtelet à Paris lors
d'une grande soirée caritative de solidarité avec le Japon, à
l'initiative de Jane Birkin.
La soirée, dont les bénéfices
seront intégralement reversés à la Croix-Rouge japonaise,
réunira aussi Dominique A, Miossec, Les Têtes Raides, Daphné,
Alain Chamfort, Kazumi Watanabe, Arno, Olivia Ruiz, Bernard Lavilliers, Lambert
Wilson...
Le concert s'ouvrira avec la voix
de Charles Trenet chantant une chanson en japonais, dont le programmateur de
France Inter, Bernard Chérèze, a retrouvé l'enregistrement.
Catherine Deneuve, Lou Doillon
et Charlotte Rampling liront des textes, Alain Souchon et Vincent Delerm interprèteront
un duo, tout comme Jane Birkin et Abd Al Malik. D'autres artistes chanteront
certains de leurs succès.
L'ambassadeur du Japon en France
fera également une intervention.
Le concert, dont les tarifs vont
de 10 à 90 euros, sera restransmis en direct sur France Inter.
Face au séisme et au tsunami
qui ont frappé l'archipel le 11 mars, « montrer notre solidarité
avec le Japon, c'est le moins que l'on puisse faire. Les Japonais sont terriblement
touchés par ces gestes », a déclaré à l'AFP
Jane Birkin, qui s'est rendue au Japon juste après la catastrophe.
lundi 30 mai 2011
______________________________ Jane Birkin : « montrer qu'on
pense aux Japonais » malgré le temps qui passe
Jane Birkin, qui organise mardi
au Châtelet une soirée de solidarité en faveur du Japon
à laquelle participeront notamment Catherine Deneuve et Charles Aznavour,
estime qu'il faut « montrer aux Japonais qu'on pense à eux »
même si la catastrophe ne fait plus la Une de l'actualité.
QUESTION : Pourquoi organisez-vous
cette soirée ?
REPONSE : C'est une façon
de montrer qu'on pense à eux bien que d'autres actualités aient
pris la place du Japon dans les médias. Après la catastrophe,
je suis allée faire un concert au Japon et je me suis dit que ce serait
vraiment bien de faire quelque chose ici aussi. Je suis allé voir le
patron du Châtelet, il m'a donné une date qui me semblait très
loin, mais il fallait ce temps là pour l'organiser. Catherine Deneuve,
qui a toujours été très accessible pour défendre
des causes, a dit oui, tout comme Dominique A, Alain Souchon, ma fille Lou,
Arno... Et puis, Aznavour a dit oui aussi et ça a été une
grande joie. Pas une personne n'a refusé. Maintenant, c'est une horrible
responsabilité, j'espère que ca va aller comme sur des patins
à glace !
Q : Où ira l'argent récolté
pendant la soirée?
R : Les fonds iront à la
Croix Rouge. L'argent est donné au cas par cas dans les préfectures
et ne va pas seulement aux soins médicaux. Il pourra par exemple aider
un agriculteur qui a perdu son tracteur et ne peut plus travailler ou aider
une autre personne à reconstruire le toit de sa maison. A paris, un chauffeur
de taxi m'a dit mais le Japon est riche. Oui, mais la France est riche aussi
et pourtant il y a les Restos du cœur ! Les personnes qui sont touchées
sont des pauvres, des gens du Nord. J'ai déjà chanté dans
ce district et ce sont des pêcheurs, des personnes âgées.
Q : Vous êtes allée
au Japon immédiatement après la catastrophe. Qu'y avez vous vu
?
R : Les Japonais étaient
d'une dignité incroyable, vous demandaient comment vous vous alliez,
ne se plaignaient jamais, mais on voyait les larmes ruisseler. J'ai rendu visite
à des réfugiés à Tokyo, des familles avec une grande
dignité mais qui n'avaient plus que trois sacs en plastique pour toute
possession, des enfants seuls qui n'avaient retrouvé ni leurs camarades,
ni leurs parents. Je crois qu'on a tous été admiratifs de la solidarité
et du courage qu'ils ont montrés.
lundi 30 mai 2011
______________________________ A Lyon, un kilomètre de dessins
pour la plus grande BD du monde
Une bande dessinée d'un
kilomètre réalisée et installée à Lyon en
moins de 24 heures, pour valider un record du monde sur les berges du Rhône
: c'est le pari tenu samedi par une équipe de 11 scénaristes et
111 dessinateurs sur le thème de « la rencontre des arts et des
sciences ».
« Au départ, tout
le monde a trouvé l'idée un peu folle, mais on l'a fait! »,
se réjouit le directeur de Lyon BD Festival, Mathieu Diez.
« C'est une vraie BD avec
une histoire, une cohérence graphique, et une certaine exigence artistique«
, souligne l'instigateur de ce projet bouclé en quelques mois.
Ses 1.000 cases d'un mètre
de large, mises intégralement bout à bout à 18H00, ont
été réalisées depuis vendredi soir par des élèves
de l'école de dessin lyonnaise Emile Cohl.
Leurs professeurs, Olivier et Jérôme
Jouvray, auteurs notamment de la série »Lincoln« ,
ont coordonné respectivement l'élaboration du scénario
et des dessins, tandis qu'une cinquantaine d'étudiants de deux écoles
d'ingénieurs lyonnaises, l'ECAM et Centrale, ont géré la
logistique du projet.
»Il fallait un scénario
et un graphisme extrêmement simples et efficaces« pour cette
BD sans parole en noir et blanc, explique Olivier Jouvray, qui s'est entouré
pour cela de dix scénaristes confirmés.
Cette BD humoristique raconte l'histoire
»d'un homme sauvage, une sorte de Tarzan hirsute« qui
se passionne pour le dessin et auquel un scientifique va faire découvrir
la civilisation et sa technologie.
»C'était un
peu stressant de faire ça si vite mais on était très motivés«
, raconte une des dessinatrices, Helena Morandi, 25 ans.
Sur les berges du Rhône ensoleillées,
des promeneurs de tous âges ont pris goût à l'expérience.
« C'est sympathique de se
balader en lisant. On pourrait continuer comme ça dix kilomètres!
», s'exclame Sandra Bosc, 28 ans, accompagnée de sa fille de 6
ans ravie.
« On comprend très
bien l'histoire, et la continuité est impressionnante, on ne se rend
pas compte que les dessinateurs changent », estime Yannis, un étudiant
lyonnais 21 ans.
Pas mois de 800 kg de papier Canson
et 250 feutres ont été nécessaires pour battre le précédent
record du Guinness Book, détenu par l'Inde avec un « comic strip
» de 889 mètres. La prouesse lyonnaise devrait être validée
par le livre des records « dans les prochaines semaines ».
L'événement marquait
l'ouverture du « off » du festival de la bande dessinée de
Lyon, qui se tient jusqu'au 30 juin tandis que la 6e édition du festival
« in » se déroulera les 18 et 19 juin autour d'une centaine
d'auteurs.
Les planches, qui ont été
numérisées en haute définition, seront démontées
dans la soirée.
Elles représentent «
un album de plus de 100 pages », selon les organisateurs, qui comptent
éditer prochainement leur BD inédite. Elle « vivra aussi
sous d'autres formes », comme le site internet www.laplusgrandebddumonde.com
ou des projections sur écran géant.
lundi 30 mai 2011
______________________________ Djamel Debbouze et le « Marrakech
du rire » en direct au cinéma le 11 juin
Le gala de clôture du premier
« Marrakech du Rire », festival international d'humour dans la capitale
du sud marocain, présenté par Jamel Debbouze, sera retransmis
en direct le 11 juin dans une soixantaine de salles du réseau Pathé,
a annoncé le distributeur.
Cette première édition
(du 8 au 12 juin) dans la patrie d'origine de l'humoriste associe des stars
de la scène humoristique francophone et de jeunes artistes en puissance,
précise Pathé dans un communiqué.
« Jamel Debbouze aura ainsi
à ses côtés le samedi 11 Florence Foresti, Omar et Fred,
Patrick Timsit, Malik Bentalha et de nombreux autres invités »,
pour une soirée retransmise en direct à partir de 22 heures depuis
le Palais Badia à Marrakech.
Le gala, précise le communiqué,
sera capté par plus de dix caméras de la chaîne M6 et visible
sur grand écran au cinéma.
La liste complètes des salles
est consultable sur le site (https://www.pathelive.com),
les réservations se font directement auprès des cinémas
au prix conseillé de 15 euros, précise Pathé.
lundi 30 mai 2011
______________________________ Vente record pour un tableau en France
depuis 2009 : 5,7 millions d'euros
Un tableau du peintre expressionniste
Lyonel Feininger représentant un port de la Baltique a été
vendu 5.775.000 euros dimanche par la maison d'enchères Artcurial Briest-Poulain-Tajan,
selon qui il s'agit de la plus haute enchère obtenue en France pour un
tableau depuis 2009.
Le produit de la vente de cette
peinture, « Port de Swinemünde », datée de 1915, va
aller au Secours populaire français, à l'Institut Curie et à
la Fondation mondiale recherche et prévention Sida-Unesco. Ces trois
entités reconnues d'utilité publique ont reçu ce tableau
dans le cadre d'un legs du cinéaste Roger-Jean Spiri (1908-2007).
« Quatre enchérisseurs
sont allés jusqu'à quatre millions d'euros », a indiqué
à l'AFP le commissaire-priseur Francis Briest, qui a procédé
à la vente. L'acheteur est un collectionneur américain.
« Le tableau avait été
exposé à New York, Zurich et Cologne. Cela démontre que
Paris est une place formidable pour vendre des tableaux importants »,
a-t-il ajouté.
Né en 1871 à New
York de parents allemands concertistes, Lyonel Feininger, citoyen américain,
a fait l'essentiel de son apprentissage et de sa carrière en Europe,
principalement en Allemagne.
Il participe aux expositions du
groupe expressionniste Der Blaue Reiter, fondé en 1912. Il devient membre
du Bauhaus en 1919, où il enseigne jusqu'en 1932. L'arrivée au
pouvoir des nazis freine son activité artistique. Il quitte l'Allemagne
en 1937 pour New York où il vivra jusqu'à sa mort en 1956.
Selon Artcurial, les dernières
enchères importantes pour l'artiste avaient été enregistrées
à Londres avec 3,6 millions d'euros pour « Raddampfer am Landungssteg
» (1912), et 16,4 millions d'euros pour « Jesuiten III » (1915)
en mai 2007 à New York (record pour l'artiste).
lundi 30 mai 2011
______________________________ Une exposition Charles Dickens lance
les célébrations de son bicentenaire
Lucinda Hawksley, son arrière-arrière-arrière
petite-fille, a rappelé que, dans une lettre à un ami daté
de 1847, Dickens se disait « naturalisé Français et citoyen
de Paris ».
Une exposition consacrée
à Charles Dickens (1812-1870) propose jusqu'au 28 octobre au Château
d'Hardelot (Pas-de-Calais) un portrait « hexagonal » de l'écrivain
britannique, passeur d'idées et de mots entre l'Angleterre victorienne
et la France napoléonienne.
L'exposition « Charles Dickens,
The Inimitable » est la toute première des nombreuses manifestations
qui se tiendront en 2012 dans le monde entier à l'occasion du bicentenaire
de la naissance de l'écrivain (www.dickens2012.org).
Elle rassemble des objets familiers
et des manuscrits prêtés notamment par les Dickens Museum et Victoria
and Albert Museum de Londres, la Bibliothèque nationale de France et
la Bibliothèque-musée de la Comédie française.
Face-à-face, une bouteille
de cirage et un costume de cérémonie, les barreaux d'une geôle
et un précieux miroir figurent le destin hors du commun du petit Charles,
enfant du ruisseau qui grandit dans les usines avant de connaître la fortune
et les honneurs.
C'est d'ailleurs dans ses plaies
infantiles qu'il puisera la matière de ses contes (« Oliver Twist
» et « David Copperfield »), œuvres magiques mais aussi sociales
qui font écho à son attrait pour la France et « son grand
peuple« dont il admirait tant les cris et les révoltes, transcendés
dans l'art par ses amis, Victor Hugo ou Eugène Delacroix.
»Dickens est un peu
des nôtres« , a souligné le président du Conseil général
du Pas-de-Calais, Dominique Dupilet, lors du vernissage de l'exposition samedi.
Lucinda Hawksley, son arrière-arrière-arrière
petite-fille, a rappelé que, dans une lettre à un ami daté
de 1847, Dickens se disait « naturalisé Français et citoyen
de Paris ».
Il découvre le Pas-de-Calais
et Boulogne-sur-Mer en 1844 alors qu'il se rend en Italie et y renviendra régulièrement
les années suivantes. De passage ou en villégiature, il y écrit,
y scolarise certains de ses enfants et s'y cache même, dit-on, avec sa
jeune maîtresse, la comédienne Ellen Ternan, des pudeurs de la
bonne société anglaise.