jeudi 26 mai 2011
______________________________ Appel
aux dons pour l'acquisition par l'État des manuscrits de Robespierre
A l'occasion de la vente aux enchères
des manuscrits de Robespierre chez Sotheby's, à Paris, le 18 mai, la
direction des Archives Nationales a préempté les lots numéro
31 (Lebas) et numéro 32 (Robespierre), sous les applaudissements de l'assistance.
Mais « les prix sont
très élevés, le total se chiffrant à 979.400 euros
(respectivement 65.000 et 750.000 euros, plus les taxes) et, à l'heure
actuelle, la somme n'est pas encore réunie dans son intégralité
et le risque demeure de voir l'Etat dans l'incapacité de la verser le
jour voulu », soulignent mercredi Michel Biard, président de la
Société des études robespierristes (SER), et Pierre Serna,
directeur de l'Institut d'Histoire de la Révolution française,
dans un communiqué.
Le directeur des Archives de France,
Hervé Lemoine, avait aussi appelé le 18 mai au « concours
de tous » pour maintenir « ce trésor patrimonial sur
le sol français ».
L'Etat disposait de 15 jours, à
dater du 18 mai, pour réunir la somme nécessaire. La souscription
nationale lancée par la SER a permis de recueillir jusqu'à présent
près de 100.000 euros de dons et promesses de dons.
C'est pourquoi la SER et l'Institut
d'Histoire de la Révolution française « appellent à
poursuivre l'effort engagé et invitent tous les citoyen(ne)s qui le souhaitent
à s'y associer, comme l'ensemble des collectivités locales ».
La ville d'Arras, le conseil général
du Pas-de-Calais, la région Nord, la Ville de Paris, mais aussi l'Assemblée
nationale et le Sénat, pourraient participer à ce sauvetage, relève
le communiqué.
Ces écrits inconnus de Maximilien
Robespierre, figure de la Révolution française, né en 1758
à Arras et guillotiné en juillet 1794 à Paris, ont été
conservés durant plus de deux siècles par les descendants de son
ami Le Bas.
Les dons doivent être adressés
à la Société des études robespierristes contact@revolution-francaise.fr
jeudi 26 mai 2011
______________________________ Anne
Teresa De Keersmaeker confie « Rain » au Ballet de l'Opéra
de Paris
Pour la première fois, la
chorégraphe belge Anne Teresa De Keersmaeker a accepté de confier
l'une de ses œuvres à une compagnie autre que la sienne, le Ballet de
l'Opéra national de Paris, qui a fait entrer « Rain »
mercredi à son répertoire.
Anne Teresa De Keersmaeker, l'une
des plus grands chorégraphes actuels, avoue avoir longtemps hésité
avant de se laisser convaincre par la directrice de la danse à l'Opéra
de Paris, Brigitte Lefèvre.
Le Ballet de l'Opéra de
Paris, « la meilleur compagnie classique du monde, a un lien très
fort avec le passé mais aussi un intérêt pour la danse contemporaine
», explique la chorégraphe flamande à l'AFP. « C'est
vraiment un endroit où la danse classique et la danse contemporaine peuvent
se retrouver. »
Mais c'était « un
challenge », souligne-t-elle. Car « tant au niveau du vocabulaire
que dans ma façon d'être sur scène, il y a un grand décalage
avec ce à quoi les danseurs de l'Opéra de Paris sont habitués
».
Sur la scène, un cercle
fermé dans sa partie arrière par un rideau de fines cordes suspendues
offre son aire à dix danseurs, vêtus de tenues fluides aux teintes
beiges et roses. Dans une lumière douce, ils courent, s'immobilisent,
courent encore, se déséquilibrent soudain, puis bondissent à
nouveau au-dessus du sol, où sont inscrites des lignes géométriques.
Leur mouvement semble jaillir de
la musique et de ses pulsations répétitives, obsessionnelles.
L'ensemble Ictus avec ses percussions, lui aussi pour la première fois
dans la fosse de l'orchestre, fait résonner la « Music for
eighteen musicians », composée en 1976 par l'Américain Steve
Reich.
« C'est une pièce
clé dans le trajet musical de Steve Reich et aussi dans mon trajet »,
estime Anne Teresa De Keersmaeker.
« Rain », dit-elle,
« c'est tout un travail que j'ai fait pendant des années sur
la musique répétitive, sur le contrepoint, sur le fait de rendre
le maximum avec un minimum de vocabulaire, sur l'organisation spatiale avec
des trames sous-jacentes géométriques ».
Pour elle, « Rain »
est physiquement et techniquement très difficile et fait appel à
d'autres techniques que celles auxquelles sont habitués les danseurs
de l'Opéra de Paris.
« Il y a tout un travail
au sol, un travail sur la chute, tout un travail d'auto-organisation qui n'est
pas habituel dans l'écriture de la danse », assure-t-elle.
« On a fait ensemble
un énorme pari artistique en choisissant Rain », confirme Brigitte
Lefèvre. « Un ballet d'une heure dix, sans pause pour les
danseurs, où chacun est à la fois soliste avec sa propre chorégraphie
et où il danse en même temps avec les autres. »
« Chaque danseur qui
a créé cette pièce à l'origine est venu et a transmis
directement sa partition individuelle au danseur de l'Opéra »,
explique-t-elle. « Cela a donné de très beaux moments
d'échange, d'élan et de vraie transmission. »
Depuis toujours, la musique a été
le « premier partenaire » d'Anne Teresa De Keersmaeker, la
source de ses créations. Celle de Steve Reich est pour elle « une
vraie invitation à la danse ».
« Quand la musique et
la danse vont ensemble, je crois que c'est une des choses les plus naturelles
et les plus belles qui existent », affirme la chorégraphe.
« On peut danser ensemble,
on peut danser tout seul. La danse est une façon de penser, car par la
danse on est capable de rendre concrètes les idées les plus abstraites
», estime-t-elle.
« Elle nous permet de
révéler ce qu'on ne peut pas nommer ou dire, et dans ce sens-là,
je crois qu'elle fait partie d'une danse beaucoup plus large, qui n'a pas de
fin ni de début et qui est comme un reflet de l'infini ».
jeudi 26 mai 2011
______________________________ Jazz
sous les Pommiers: une 30e édition qui s'appuie sur ses
fondements
Pour la 30e édition du festival
Jazz sous les Pommiers, du 28 mai au 4 juin à Coutance (Manche), son
directeur Denis Le Bas a préféré appuyer sur « quelques
petites touches » plutôt que de « casser la tirelire
et faire venir Stevie Wonder ou Keith Jarrett ».
« Cela reste dans la
lignée de ce qu'on a toujours fait », a confié à
l'AFP Denis Le Bas, à la tête du festival depuis 1985.
« Dans les petites touches,
il y a la parade finale dans les rues de Coutance, qui devient piéton,
entièrement gratuite avec l'idée de faire la fête avec tout
le monde plutôt que pour quelques centaines de privilégiés
», explique Denis Le Bas. « C'est un défilé de
fanfares de toutes couleurs, créoles, funk, batucadas ou fanfares d'harmonie
».
Autre de ces touches: le duo de
piano entre Tigran Hamasyan et Martial Solal. « Il y a là
la symbolique de la transmission entre générations, avec Tigran
qui est en train d'exploser et Martial qui est plutôt à l'autre
bout », souligne Denis Le Bas.
La Carte blanche au batteur Aldo
Romano fera en outre un peu le bilan de trente ans du festival. « C'est
pour nous une manière de revoir un certain nombre de musiciens qui ont
traversé l'histoire du festival comme ils ont pu traverser l'histoire
d'Aldo -qui fête cette année ses 70 ans-, tels Henri Texier ou
Glenn Ferris ».
La programmation fait la part belle
aux forces vives du jazz, avec le trompettiste Stéphane Belmondo et son
nouveau quartet, la très originale chanteuse sud-coréenne Youn
Sun Nah, le pianiste Benjamin Moussay en trio, le saxophoniste Alain Debiossat,
les jeunes talents de l'Orchestre National de Jazz...
Plusieurs autres concerts sont
à la lisière du jazz et des musiques du monde, comme celui du
pianiste allemand Joachim Kühn avec le batteur espagnol Ramon Lopez et
le joueur d'oud marocain Majid Bekkas, ou celui du trompettiste sarde Paolo
Fresu.
Le blues sera une fois de plus
à l'honneur, avec deux valeureux ambassadeurs américains, le guitariste
afro-américain Eric Bibb et l'harmoniciste Charlie Musselwhite, l'un
des rares musiciens blancs de Chicago à s'être imposé dans
le West Side.
A force d'affirmer sa personnalité
et de conjuguer son jazz au pluriel, Jazz sous les Pommiers, organisé
dans une ville de 10.000 habitants au cœur du bocage, s'est imposé au
plan européen: sa candidature vient d'être l'une des 26 retenues,
sur 674, pour recevoir une aide financière sur trois ans dans le cadre
du nouveau programme « soutien à des festivals culturels européens
» chapeauté par la Commission européenne.
« L'une des choses dont
je suis le plus fier, c'est la notoriété que nous avons construite
de manière très sereine et très progressive tout en gardant,
en tout cas je l'espère, notre âme », estime Denis Le Bas.
Seule entorse à cette sage
philosophie: la présence à l'affiche du pianiste-chanteur britannique
de jazz pop Jamie Cullum, programmé deux fois afin d'amortir son cachet
exorbitant.
jeudi 26 mai 2011
______________________________ Des
créations autour de Jacno et du Velvet à l'affiche du festival
Days Off
Des créations autour du
chanteur Jacno et du Velvet Underground, mais aussi des concerts de Fleet Foxes,
Metronomy et The Do, sont à l'affiche de la deuxième édition
du festival Days Off, organisé du 30 juin au 10 juillet par la Cité
de la musique à Paris.
Le festival s'ouvrira le 30 juin
par un hommage à Jacno, pilier de la scène punk et new wave française,
disparu le 6 novembre 2009.
Le concert réunira entre
autres Benjamin Biolay, Dominique A, Etienne Daho, Brigitte Fontaine, Jacques
Higelin, Arthur H, qui participent tous à l'album « Jacno
Future » (Polydor/Universal), publié le 6 juin.
Autre création, le 7 juillet,
« The Velvet Underground Revisited » autour du légendaire
groupe new-yorkais. The Hot Rats (duo composé de deux anciens de Supergrass),
Colin Greenwood (le bassiste de Radiohead), Nicolas Godin (la moitié
d'Air) et le producteur Nigel Godrich se réapproprieront l'univers musical
conçu par Lou Reed et John Cale.
Days Off proposera également
des concerts du duo français The Do, de l'Américaine Cat Power
pour une date unique en France, du groupe folk Fleet Foxes, des Anglais de Metronomy
ou des Suédois I'm from Barcelona.
Jeanne Moreau et Etienne Daho y
interprèteront « Le condamné à mort »
de Jean Genet, le 2 juillet à la Salle Pleyel.
jeudi 26 mai 2011
______________________________ Plus
de 1.000 spectacles pour le Festival Off d'Avignon
Le Festival Off d'Avignon présentera
en juillet 1.143 spectacles donnés par 969 compagnies, ont annoncé
mardi les organisateurs au cours d'une conférence de presse, ce qui en
fait « le reflet grandeur nature de la réalité de la
vie artistique des territoires ».
Sur les 969 compagnies, 867 sont
des compagnies métropolitaines françaises et neuf viennent d'Outre-Mer
tandis que 93 spectacles viendront de l'étranger, selon l'association
Avignon Festival et Compagnies (AF&C) qui coordonne cette manifestation.
Au total plus de 6.000 artistes se réuniront pour ce Off « pendant
un mois par leur seule volonté » dans 116 lieux.
Le Off, qui se déroulera
du 8 au 31 juillet, fera connaître 953 auteurs du XXè siècle.
Le nombre de spectacles venus de
l'extérieur était de 73 en 2010 et enregistre une augmentation
de près de 30 % en 2011. La Chine sera ainsi représentée
cette année dans le cadre d'un échange qui permettra à
des compagnies françaises du Off de se rendre à leur tour en Chine
pour jouer au Théâtre du Peuple à Pékin.
Taïwan, la Corée du
sud sont présents au Off de même que l'Afrique du sud, l'Australie,
le Canada, les Etats-Unis, l'Iran notamment.
« Plus de trente millions
d'euros de contrats y sont discutés », selon le président
d'AF&C, le comédien et metteur en scène Greg Germain. Ils
représentent, selon lui, un peu plus de 20% des structures de diffusion
françaises.
Organisé depuis les années
1960 en marge du Festival d'Avignon (« le in »), le 0ff est
un libre rassemblement de compagnies, sans direction artistique, où les
artistes connus affluent.
Sa programmation embrasse le répertoire,
la création dramatique, la danse, le cirque, le conte, le mime, la marionnette
et le café-théâtre.
Il débutera par la grande
parade des artistes et se terminera avec le bal de Clôture.
jeudi 26 mai 2011
______________________________ Les
correspondances de Nietzsche, Rilke et Freud au théâtre
Les correspondances de Nietzsche,
Rilke et Freud avec l'intellectuelle russe Lou-Andréas Salomé,
feront l'objet d'une lecture organisée dimanche, dans la grande salle
du Théâtre du Nord à Lille, dans le cadre du festival national
« A vous de lire ! ».
La lecture de ces lettres sera
organisée par l'association Citéphilo dans cette salle de 1.000
places par le comédien Didier Sandre et la philosophe Barbara Cassin.
La romancière, essayiste
et psychanalyste Lou Andréas-Salomé a entretenu pendant près
d'un demi-siècle (1875-1926) une correspondance très dense avec
successivement le philosophe et poète allemand Friedrich Nietzche, l'écrivain
autrichien Rainer Maria Rilke et le psychanalyste autrichien Sigmund Freud,
avec lesquels elle avait entretenu des liens amoureux, amicaux et intellectuels.
« Les lettres à
Lou, lieux secrets tout à la fois poétiques, amoureux, scientifiques,
d'idées en pleine construction, occupent une place privilégiée
dans les écrits de Nietzsche, Rilke et Freud. Les figures de pensées
poétiques, littéraires, philosophiques et même la psychanalyse
émergente (...) s'y révèlent dans leurs fragilités
rhétoriques les plus étonnantes », souligne Citéphilo.
« Notre volonté,
par l'intermédiaire de ces relations épistolaires, était
de pouvoir décloisonner la philosophie, tout en conservant la richesse
et la profondeur de la pensée », a expliqué l'association.
Cette lecture est gratuite et ouverte
à tous dans la limite des places disponibles.
Le festival « A vous
de lire ! », qui a pris le relais de « Lire en fête »,
se déroulera du 26 au 29 mai et investira des centaines de lieux, des
cafés aux gares en passant par les écoles et les hôpitaux,
dans toute la France et aura pour thème principal la correspondance et
les auteurs ultramarins.
jeudi 26 mai 2011
______________________________ Les
chansons de Brel et Brassens bannies du métro de Bruxelles
Jacques Brel a donné son
nom à l'une des stations du métro de Bruxelles, mais ses usagers
ne sont pas près d'entendre « Le Plat pays » ou « Les
Flamandes » sur les quais du réseau, où les chansons en
français, mais aussi en néerlandais, ont été bannies.
En février, la société
gestionnaire des transports en commun bruxellois (Stib) avait décidé
de diffuser dans ses 69 stations de la musique sélectionnée sur
la base des hit-parades internationaux, largement dominés par la variété
anglo-saxonne.
En avril, elle a toutefois diffusé
quelques morceaux en français, mais elle a « reçu des
dizaines de plaintes demandant pourquoi elle ne passait pas également
des chansons en néerlandais », a expliqué mercredi dans
le journal flamand De Morgen une porte-parole de la Stib, An Van Hamme.
« Mais c'est simplement
parce que ces morceaux en néerlandais ne parviennent pratiquement jamais
à intégrer les hit-parades », explique la porte-parole.
La Stib a donc décidé
de bannir purement et simplement les chansons en français et en néerlandais,
pourtant les deux principales langues du pays.
Les clients de la Stib, qui vivent
dans une ville officiellement bilingue mais où les francophones sont
largement majoritaires, seront donc abreuvés de variété
anglo-saxonne (70%), espagnole et italienne (15% chacune) jusqu'à 21H00,
moment où la musique classique prend le relais.
Les artistes francophones ou néerlandophones
pourront néanmoins voir leurs œuvres diffusées, « à
condition qu'elles soient chantées en anglais », explique Mme Van
Hamme.
La question linguistique reste
très sensible en Belgique, où les partis flamands et francophones
ne sont toujours pas parvenus à former un nouveau gouvernement, près
d'un an après les élections législatives du 13 juin 2010.
La moindre entrave à la
très pointilleuse législation sur l'usage des langues, par exemple
dans l'accueil des personnes dans les hôpitaux bruxellois ou dans la composition
des cadres de l'armée, peut déclencher une vive polémique.
A Bruxelles, pour ne vexer personne,
la Stib diffuse ses annonces aux voyageurs d'abord en néerlandais dans
certaines stations et d'abord en français dans d'autres.
jeudi 26 mai 2011
______________________________ Solidays
2011 : capacité d'accueil réduite de 10%
La capacité de Solidays,
qui avait battu un record d'affluence en 2010, sera réduite d'environ
10% cette année (24-26 juin) en raison de l'implantation d'un practice
de golf sur l'hippodrome de Longchamp, ont indiqué les organisateurs
mercredi.
« La cohabitation devrait
être meilleure que ce que l'on pensait il y a deux mois », lorsque
le festival envisageait une réduction de capacité comprise entre
10 et 20%, a indiqué le directeur-fondateur de Solidarité-Sida,
Luc Barruet, lors d'une conférence de presse.
L'édition 2011, qui se tiendra
du 24 au 26 juin, devrait être « très satisfaisante
», a-t-il souligné.
La billetterie « marche
aussi bien que l'année dernière », où le festival
avait battu son record d'affluence (168.000 personnes) et de fonds récoltés
(1,8 million d'euros net), a précisé Luc Barruet.
Côté programmation,
la présence de Peter Doherty est incertaine, alors que celui-ci vient
d'être condamné à six mois de prison au Royaume-Uni.
Moby, qui a souligné pendant
la conférence de presse le « soutien à une cause importante
» que représente Solidays, clôturera l'édition 2011.
Le musicien avait participé à la première édition
de Solidays en 1999.
Le festival accueillera quelque
70 artistes, dont Patrice, Bernard Lavilliers, Yael Naim, Katerine, Stromae,
IAM, Aloe Blacc.
Comme chaque année, les
fonds récoltés par le festival iront à la prévention
et à l'aide aux malades du sida en France et à l'international.
A cet égard, Jean-Paul Huchon,
le président socialiste de la région Île-de-France (un des
partenaires de Solidays, NDLR), s'est ému de la baisse des subventions
gouvernementales aux associations de lutte contre le virus du Sida et contre
les infections sexuellement transmissibles.
« Il est scandaleux
que 2011, année des patients et de leurs droits, s'engage d'aussi mauvaise
manière », a-t-il déclaré.
M. Huchon a également jugé
« scandaleuse » l'adoption mi-mai d'un projet de loi réformant
l'encadrement du droit au séjour des étrangers malades.
jeudi 26 mai 2011
______________________________
Life Ball contre le sida à Vienne a rapporté 1,9 million d'euros
La 19e édition du Life Ball,
le plus grand évènement européen de lutte contre le sida
qui s'est tenu samedi dernier à Vienne, a permis de collecter 1,9 million
d'euros, ont annoncé les organisateurs mercredi.
Des associations autrichiennes
qui s'occupent des quelque 15.000 personnes atteintes dans la petite république
alpine recevront 500.000 euros, comme la fondation américaine contre
le sida amfAR et la CHAI, la fondation de l'ancien président américain
Bill Clinton, ont précisé les organisateurs dans un communiqué.
L'Office des Nations unies pour
la lutte contre la drogue et le crime organisé (ONUDC) recevra 100.000
millions d'euros pour un projet de prévention en Ukraine. La même
somme revient à la fondation pour la santé et la justice sociale
du Russe Andreï Rylkov.
Ils étaient des dizaines
de milliers samedi dernier à participer sur le parvis de l'hôtel
de ville à cette soirée de charité, marquée par
les costumes des participants, plus extravagants les uns que les autres.
L'an dernier, le Life Ball avait
rapporté 1,5 million d'euros aux associations.
jeudi 26 mai 2011
______________________________ Bertrand
Cantat sur scène en Gironde dans le spectacle de Wajdi Mouawad
La trilogie « Des Femmes
», mise en scène par Wajdi Mouawad, dont la création à
Barcelone avait été annulée en raison de la présence
de Bertrand Cantat, aura lieu à Cenon (Gironde) du 28 juin au 2 juillet
dans sa distribution originelle, a annoncé la compagnie dans un communiqué.
« En remplacement des
représentations de Barcelone, le Rocher de Palmer a invité la
compagnie à venir créer le spectacle dans sa distribution originelle
», indique la compagnie de Wajdi Mouawad, Au Carré de L'Hypothénuse.
« L'ensemble de l'équipe
l'en remercie chaleureusement », précise la compagnie. Le Rocher
de Palmer est un complexe qui accueille généralement des concerts.
La pièce « Des
Femmes », pour laquelle Bertrand Cantat devait monter sur scène
au Festival d'Avignon puis en tournée avant d'y renoncer, s'est vu retirer
le 5 mai son invitation à Barcelone en raison de la présence du
musicien.
L'Institut de la Culture de Barcelone
devait accueillir dans le cadre du Festival Grec en juin cette pièce,
« Des Femmes - Les Trachiniennes, Antigone et Electre » de
Sophocle.
La compagnie avait alors « déploré
la censure » dont elle faisait l'objet.
La polémique suscitée
par sa présence avait amené Bertrand Cantat à renoncer
à monter sur scène au Festival d'Avignon, du 20 au 25 juillet,
ainsi qu'à Montréal, où il devait se produire en mai 2012,
et à Ottawa.
Bertrand Cantat a été
condamné à huit ans de prison en Lituanie pour avoir battu à
mort en 2003 sa compagne l'actrice Marie Trintignant, fille de Jean-Louis. Transféré
en France, il a été remis en liberté en 2007.
L'annonce de sa présence
sur scène à Avignon avait provoqué le retrait de Jean-Louis
Trintignant du Festival d'Avignon où l'acteur devait faire des lectures
de poèmes, le 9 juillet, dans le cadre d'un programme de la radio France
Culture.
L'acteur avait déclaré
ne pas vouloir participer à une manifestation « où
se produit l'homme qui a tué sa fille ».
Le metteur en scène libano-québécois
avait déjà associé Bertrand Cantat à son précédent
spectacle créé en 2009 à Avignon, « Ciels »,
où le chanteur interprétait la voix off.
Le spectacle « Des Femmes
» est aussi programmé à Madrid, Bilbao, Genève, Athènes
et Namur (Belgique).
jeudi 26 mai 2011
______________________________ Dix-sept
pyramides découvertes en Egypte grâce à un satellite
de la Nasa
Un trésor archéologique
de quelque 17 pyramides et de milliers de tombes et maisons anciennes a été
découvert en Egypte par l'archéologue américaine Sarah
Parcak grâce l'usage révolutionnaire d'images d'un satellite de
la Nasa.
Des excavations ont déjà
confirmé la présence de plusieurs de ces vestiges, dont deux pyramides,
selon ces travaux dévoilés mercredi par la chaîne britannique
BBC, qui a financé les fouilles.
« Je ne pouvais pas
croire que nous avions pu ainsi découvrir autant de sites dans toute
l'Egypte », déclare le Pr Parcak de l'Université d'Alabama
à Birmingham, pionnier de l'archéologie dite de l'espace, une
discipline émergente, sur un blog de l'université.
« Excaver une pyramide
est le rêve de tout archéologue », ajoute Sarah Parcak.
Cette archéologue et son
équipe ont fait des fouilles sur ces sites pour déterminer comment
des images satellites peuvent être utilisées en archéologie.
Pendant plus d'un an, Sarah Parcak
a utilisé des images d'un satellite de la Nasa orbitant à 700
km d'altitude, prenant une multitude de clichés haute-définition
et à infrarouge de la nécropole de Saqqarah et Tanis, un important
site archéologique dans le nord-est de l'Egypte.
La puissance de ces caméras
permet de distinguer des objets de moins d'un mètre de diamètre
sur le sol.
L'imagerie infrarouge fait la distinction
entre les différents matériaux enterrés, ce qui permet
de repérer les structures se trouvant sous la surface, comme d'anciennes
maisons en briques d'argile, un matériau d'un plus grande densité
que le sol environnant.
Les infrarouges produisent ainsi
des images faisant ressortir la forme des habitations, des tombeaux et des temples.
« Ceci nous montre combien
nous avons sous-estimé à la fois la taille et l'étendue
des vestiges des sociétés humaines du passé », souligne
Sarah Parcak dans une interview à la BBC.
Cette nouvelle technologie repousse
les limites de l'archéologie traditionnelle.
L'outil satellitaire « nous
donne une perspective bien plus étendue sur les sites archéologiques
», explique le Pr Parcak. « Indiana Jones est de la vieille
école, nous sommes passés à autre chose, désolée
Harrison Ford », a ironisé Sarah Parcak.
La BBC diffusera lundi un documentaire
intitulé « Les cités perdues d'Egypte » relatant
l'expédition de Sarah Parcak.
Si les autorités égyptiennes
n'étaient au début pas convaincues par ces recherches, le résultat
des premières excavations à Tanis ne leur ont laissé aucun
doute.
« Une maison vieille
de 3.000 ans que l'imagerie satellite avait révélée a été
ainsi exhumée et les contours de la structure correspondaient quasi parfaitement
aux images du satellite. Ce fut une véritable validation de la technologie
», explique Sarah Parcak.
jeudi 26 mai 2011
______________________________ Une
demeure conçue par Gaudi rouvre à Barcelone après restauration
Le Palau Güell, l'une des
œuvres de Gaudi à qui l'Unesco a attribué le label de Patrimoine
mondial, a servi de décor au tournage en 1975 du film « Profession:
reporter » avec Jack Nicholson.
Une demeure signée Antoni
Gaudi, le Palau Güell, a rouvert mercredi à Barcelone après
sept ans de restauration pour un budget de neuf millions d'euros, et s'ajoute
à la liste des chefs-d'œuvre Art nouveau de l'architecte catalan ouvertes
au public.
Le Palau Güell, situé
dans le quartier populaire du Raval, a été construit entre 1886
et 1890 pour l'industriel du textile Eusebi Güell, qui a commandé
à Gaudi de nombreuses œuvres et a vécu dans ce palais avec sa
famille pendant 20 ans.
Le Palau Güell est la première
réalisation majeure de Gaudi (1852-1926), et il préfigure le style
de l'architecte moderniste catalan, avec des décors en fer forgé
aux formes complexes et des cheminées recouvertes de céramiques
craquelées, les célèbres trecandis, servant de bouches
d'aération.
Deux portes cochères à
voûtes paraboliques, ornées de grilles en fer forgé, percent
la façade.
« Une rénovation
totale du bâtiment a été entreprise », a expliqué
Enric Monne i Camps, un porte-parole du gouvernement régional de Catalogne
qui est propriétaire du Palau Güell depuis 1945.
Les travaux ont permis notamment
de consolider la maçonnerie endommagée qui fragilisait la structure
de l'édifice et d'y installer l'électricité et l'air conditionné.
Le Palau Güell, l'une des
œuvres de Gaudi à qui l'Unesco a attribué le label de Patrimoine
mondial, a servi de décor au tournage en 1975 du film « Profession:
reporter » avec Jack Nicholson.
Il rejoint la liste des réalisations
de Gaudi déjà ouvertes au public à Barcelone, dont la Casa
Batllo, la Casa Mila, le Parque Güell ainsi que la Basilique de la Sagrada
Familia.
Le palais, situé dans une
rue proche des Ramblas, l'avenue centrale de Barcelone, était fermé
au public depuis 2004.
Les visites reprendront jeudi,
avec des billets d'entrée vendus 10 euros (environ 14 dollars) et un
maximum de 150 personnes admises en même temps.
jeudi 26 mai 2011
______________________________ Bernar
Venet encadre le château de Versailles d'arcs monumentaux en acier
Les arcs ont été
réalisés en acier Corten, dont le ton rouge-brun prend particulièrement
bien la lumière notamment au coucher du soleil.
Des arcs immenses en acier rouge-brun
qui semblent encadrer le château de Versailles: l'art contemporain est
de retour chez Louis XIV, avec les gestes monumentaux et épurés
du sculpteur français Bernar Venet.
Après Jeff Koons, Xavier
Veilhan et Takashi Murakami, c'est au tour de cet artiste minimaliste de se
mesurer à « ce monument absolu qu'est le château de
Versailles », selon les termes de Jean-Jacques Aillagon, le président
de l'établissement public.
Bernar Venet, 70 ans, en rêvait
depuis longtemps.
Il avait fait de lui même
des photomontages de ses sculptures dans le parc il y a environ cinq ans.
Venet a imaginé une sculpture
composée de deux rangées de huit arcs de 22 mètres de hauteur.
Il aurait bien aimé la poser dans les jardins mais le poids de l'œuvre
aurait pu les abîmer.
L'œuvre a donc été
installée sur la Place d'Armes, à l'extérieur des grilles
d'entrée. Cette sculpture « n'est pas une parenthèse
mais un encadrement » à la fois de la statue équestre de
Louis XIV toute proche, et du château, plus lointain, souligne Venet.
Les arcs ont été
réalisés en acier Corten, dont le ton rouge-brun prend particulièrement
bien la lumière notamment au coucher du soleil.
L'œuvre est une prouesse technique,
réalisée avec les ingénieurs du cabinet belge Greisch qui
a travaillé sur le Viaduc de Millau.
L'artiste a installé six
autres œuvres en acier dans les jardins du Domaine de Versailles et dans celui
de Marly: d'autres arcs mais aussi des « lignes indéterminées
» ou « verticales » et un « effondrement ».
Il a fallu jongler avec diverses
contraintes: le flux des visiteurs, mais aussi le tournage de deux films en
costume prévus cet été.
L'exposition, qui démarre
officiellement le 1er juin, durera jusqu'au 1er novembre.
Alors que les expositions Koons
en 2008 et Murakami en 2010 avaient suscité de vives polémiques,
celle de Venet devrait être moins controversée dans la mesure où
ses œuvres sont dans les jardins.
Mais des critiques pointent malgré
tout le nez. Anne Brassié-Auger, une Versaillaise qui anime une émission
sur Radio Courtoisie et avait mené le combat contre l'exposition Murakami,
déplore le « mélange des genres ». « On
ne met pas une toile cirée sur une commode Louis XV, ni un piercing sur
les lèvres de la Joconde », dit-elle.
jeudi 26 mai 2011
______________________________ Un
prédateur géant des mers aurait survécu bien
plus longtemps
Des fossiles découverts
au Maroc ont permis de retrouver la trace d'un « géant »
prédateur des mers, ayant survécu bien plus tard qu'on croyait
jusque là, selon une étude publiée mercredi qui éclaire
d'un nouveau jour une période cruciale de l'évolution de la vie
sur Terre.
Ces prédateurs, les anomalocaridides
(« étrange crevette »), auraient été les
plus gros animaux de la planète pendant « l'Explosion cambrienne
» il y a 540 à 500 millions d'années, lorsque la biodiversité
s'est énormément accrue.
Le spécimen bien conservé,
découvert au Maroc mesure un mètre de long, alors que les fossiles
d'anomalocaridides retrouvés jusque là n'avaient guère
plus de 60 cm de longueur.
Les paléontologues ont aussi
été surpris de découvrir que ce spécimen n'avait
pas vécu au Cambrien mais à une période plus récente,
l'Ordovicien, qui a aussi vu l'explosion des espèces.
Cela signifie que les anomalocaridides
auraient survécu pendant 30 millions d'années de plus qu'estimé
jusque là, selon l'étude publiée dans la revue scientifique
britannique Nature.
Groupe le plus typique des animaux
du Cambrien, les anomalocaridides, « géants prédateurs
invertébrés », se sont éteints « bien
plus récemment qu'on le croyait », résume Derek Briggs (Yale
Peabody Museum of Natural History, Etats-Unis).
« La nouvelle découverte
faite au Maroc montre que des animaux caractéristiques du Cambrien, comme
les anomalocaridides, ont continué d'avoir un impact considérable
sur la biodiversité et l'écologie des communautés marines
bien des millions d'années plus tard », ajoute son collègue
Peter Van Roy (Université de Gand, Belgique).
jeudi 26 mai 2011
______________________________ La
planète Mars s'est formée en un temps record
La planète Mars s'est formée
en un temps record, seulement 2 à 4 millions d'années après
la naissance du système solaire, alors que la Terre a mis 50 à
100 millions d'années pour atteindre sa taille actuelle, selon une étude
publiée mercredi dans la revue scientifique Nature.
Cette rapidité explique
pourquoi Mars est bien plus petite (6.800 km de diamètre) que la Terre
(12.700 km de diamètre) ou Vénus, selon Nicolas Dauphas (Université
de Chicago) et Ali Pourmand (Université de Miami).
La Terre a aggloméré
pendant des dizaines de millions d'années des petits corps rocheux, sorte
d'embryons de planètes, avec laquelle elle était entrée
en collision, ce qui lui a permis de grossir.
« La Terre est faite
d'embryons comme Mars, mais Mars est un embryon planétaire resté
à l'écart, sans jamais entrer en collision avec d'autres embryons
afin de constituer une planète semblable à la Terre », résume
M. Dauphas.
Pour découvrir l'âge
de Mars, les deux géophysiciens ont pris pour référence
la désintégration radioactive du hafnium 182. Il faut 9 millions
d'années pour que la moitié de cet élément radioactif
se tranforme en tungstène 182.
En 50 millions d'années
(soit plus de cinq périodes de 9 millions d'années), presque tout
le hafnium 182 disparaît, ce qui permet de repérer la chronologie
des premiers événements au sein du système solaire.
La composition de météorites
d'origine martienne a ensuite été analysée et comparée
à celle d'autres types de météorites, des débris
datant de la naissance du système solaire.
Jusqu'alors, les scientifiques
estimaient que la planète Rouge aurait pu mettre 15 millions d'années
à se former.
jeudi 26 mai 2011
______________________________ Enchères
à New-York: 1,4 M USD pour un Botero, pas d'acheteur pour Frida
Kahlo
Un autoportrait de Frida Kahlo
n'a pas trouvé acheteur mercredi lors d'une vente aux enchères
d'art latino-américain chez Sotheby's à New-York, tandis qu'une
toile du colombien Fernando Botero, « Una familia » (Une famille),
est partie pour 1,4 million de dollars (un million d'euros).
Un autoportrait de Frida Kahlo
n'a pas trouvé acheteur mercredi lors d'une vente aux enchères
d'art latino-américain chez Sotheby's à New-York, tandis qu'une
toile du colombien Fernando Botero, « Una familia » (Une famille),
est partie pour 1,4 million de dollars (un million d'euros).
Les ventes ont atteint un montant
total de 21,7 millions de dollars pour 56 œuvres adjugées, un record
pour des enchères consacrées à l'art latino-américain,
a indiqué Sotheby's.
Le tableau « Una familia
» de Botero (né en 1932) a été la mieux vendue de
la soirée suivie d'une sculpture en bronze du même artiste, « Hombre
a caballo » (Homme à cheval), à 1,2 million de dollars.
« Autorretrato en miniatura
» (Autoportrait miniature) de la mexicaine Frida Kahlo (1907-1954), estimé
entre 800.000 et 1,2 million de dollars, n'a pas trouvé preneur.
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