samedi 28 mai 2011
______________________________ Plainte sur les conditions
de location puis de vente de la salle Pleyel
L'épouse de l'ancien propriétaire de la salle
Pleyel, Hubert Martigny a déposé plainte contre X notamment pour
abus de bien social et blanchiment d'argent visant les conditions de location
puis de vente de la salle de concert parisienne à l'Etat, a-t-on appris
auprès de son avocate.
La plainte avec constitution de partie civile, procédure
qui conduit à la nomination automatique d'un juge d'instruction, a été
déposée le 12 mai, a précisé Me Claude Dumont-Beghi.
Elle vise notamment les infractions de "faux, usage
de faux, abus de bien social, complicité et recel, blanchiment".
Pour l'avocate, il s'agit de "mettre en exergue la situation confuse liée
aux relations entre la Salle Pleyel, M. Martigny dans la location puis la cession
effectuée à la cité de la Musique, grâce à
l'intervention de différentes personnalités".
"Elle révèle également les difficultés
générées par le montage effectué permettant l'évasion
du patrimoine de M. Martigny", selon Me Dumont-Beghi.
Mme Martigny, qui est en instance de divorce avait déposé
une première plainte simple en 2010 qui n'avait pas donné lieu
à une ouverture d'enquête par le parquet.
Dans sa plainte, Me Dumont-Beghi évoque un "confit
professionnel devenu également familial à la suite de la candidature
des époux Martigny au rachat puis à la revente de la salle Pleyel".
Elle soupçonne "l'utilisation de cette situation
par des tiers" et dénonce ainsi une "stratégie confuse
voire opaque de M. Martigny en ce qui concerne l'aspect pécuniaire de
toutes ces opérations, de l'origine des fonds, les flux financiers utilisés
et de l'implication active ou passive du pouvoir politique".
Me Dumont-Beghi s'interroge en particulier sur l'absence
d'informations concernant les flux financiers de nombreuses sociétés
domiciliées à l'étranger et stigmatise des "techniques
de blanchiment de capitaux".
Le Parlement avait donné son feu vert dans le cadre
du collectif budgétaire 2009, à un rachat de la salle Pleyel par
l'Etat, via la Cité de la Musique, à hauteur de 60,5 millions
d'euros.
Pleyel, salle art déco située rue du Faubourg
Saint-Honoré (VIIIème arrondissement) construite en 1927, a été
la propriété du Crédit Lyonnais de 1935 à 1998.
A la suite des difficultés financières de la
banque, le bâtiment avait été vendu M. Martigny, pour 10
millions d'euros hors taxes (HT).
Un accord a ensuite été conclu en 2004 avec
l'Etat. En échange de travaux de réfection par le propriétaire,
l'Etat s'engageait à louer l'immeuble pour 50 ans au terme desquels il
deviendrait propriétaire.
Les travaux ont été réalisés
entre 2004 et 2006 par M. Martigny pour 27 M euros HT, plus la rénovation
des locaux attenants (11 M euros HT).
En 2006, la salle a donc été louée comme
prévu par la Cité de la Musique pour un loyer annuel de 1,5 M
d'euros (HT).
Trois ans plus tard le gouvernement avait consenti à
un rachat anticipé, expliquant aux parlementaires que M. Martigny souhaitait
vendre la salle pour "raisons familiales" et que cette vente anticipée
était une opération rentable.
A l'époque, les sénateurs et les députés
s'étaient interrogés sur le contrat passé par l'Etat en
2004.
samedi 28 mai 2011
______________________________ Début du festival
de théâtre de Sibiu, un des plus importants d'Europe
Le festival international de théâtre de Sibiu,
un des plus importants en Europe, s'est ouvert vendredi pour une 18e édition
marquée par une forte présence japonaise, des spectacles sur les
places médiévales de cette ville de Transylvanie et des créations
de toute l'Europe.
"Le Japon a des relations très étroites
avec le festival de théâtre de Sibiu. Cette année, il y
a trois compagnies qui s'inspirent du folklore de la région touchée
par le séisme et le tsunami", avait déclaré l'ambassadeur
du Japon en Roumanie Natsuo Amemiya au cours d'une conférence de presse.
Outre la présence des compagnies nippones Dazzle,
Yamanote Jijosha et Yukio Suzuki Company, le festival accueille un atelier sur
l'esthétique et les techniques du théâtre traditionnel japonais
utilisées dans les spectacles contemporains.
Près de 70 personnalités du monde de la culture
au Japon seront présentes au festival pour acheter des productions de
Roumanie, a précisé son directeur, Constantin Chiriac.
Des oeuvres européennes importantes dont "Le
chagrin des ogres" mis en scène par le Belge Fabrice Murgia, "First
love playback" réalisé par le Grec Emmanouil Koutsourelis
et "Le mot progrès dans la bouche de ma mère sonnait terriblement
faux" du metteur en scène Jean-Luc Paliès seront présentées
sur la scène du festival.
Des compagnies des Etats-Unis, de Pologne, d'Israël,
des Pays-Bas et d'Italie sont également à l'affiche.
Les places de la ville accueilleront en outre des spectacles
organisés pour attirer des gens qui ne sont jamais venus au théâtre.
"C'est incroyable, ça marche. De nombreux habitants
de Sibiu qui n'allaient jamais au théâtre ont commencé à
aller à des représentations toute l'année", s'est
enthousiasmé M. Chiriac.
Cette année, l'ancienne capitale culturelle européenne
accueille troupes de théâtre et spectateurs sous le thème
"Communautés". Et ce jusqu'au 5 juin.
https://www.sibfest.ro/Sibiu-International-Theatre-Festival.aspx
samedi 28 mai 2011
______________________________ Une ministre annonce le
retour des chanteurs belges dans le métro bruxellois
La ministre bruxelloise des Transports a annoncé jeudi
que des chansons en français et en néerlandais seraient à
nouveau diffusées dans le métro de la capitale belge, d'où
elles avaient été bannies pour éviter d'alimenter les tensions
entre Flamands et francophones.
"Je vais demander à la Stib (la société
des transports en commun bruxellois) d'élaborer une réglementation
qui permettra la diffusion de suffisamment de chansons dans les deux langues
officielles de la Région de Bruxelles dans nos stations de métro",
indique Brigitte Grouwels sur son site internet.
"Nos artistes belges doivent, eux aussi, bénéficier
d'opportunités leur permettant de se faire entendre du grand public",
ajoute la ministre, membre du parti chrétien-démocrate flamand
CD&V.
Mme Grouwels réagissait à une polémique
ayant éclaté mercredi. La presse belge avait dévoilé
que la Stib ne diffusait dans ses 69 stations que des morceaux en langues anglaise
(70%), italienne et espagnole (15% chacune) sélectionnées sur
la base des hit-parades internationaux.
Pour se justifier, la société avait expliqué
avoir diffusé récemment quelques chansons en français,
notamment de Stromae ou de Maurane, mais que cela lui avait valu de recevoir
des "dizaines de plaintes", parfois virulentes, d'usagers flamands
demandant pourquoi elle ne passait pas également des chansons en néerlandais.
Les artistes néerlandophones parvenant rarement à
placer leur production dans les palmarès internationaux, un rééquilibrage
semblait difficile et la Stib avait décidé de ne plus diffuser
de chansons dans les deux grandes langues nationales, quitte à bannir
celles de Jacques Brel.
"En tant que ministre de tutelle, je comprends naturellement
le souci de la Stib de rester +neutre+. Cependant, la réglementation
actuelle a pour effet de défavoriser les artistes de chez nous par rapport
aux artistes étrangers", souligne Mme Grouwels.
La question linguistique reste très sensible en Belgique,
où les partis flamands et francophones ne sont toujours pas parvenus
à former un nouveau gouvernement, près d'un an après les
élections législatives du 13 juin 2010.
La moindre entrave à la très pointilleuse législation
sur l'usage des langues peut déclencher une vive polémique.
samedi 28 mai 2011
______________________________ Les collections J. J.
Rousseau à Genève et Neuchâtel reconnues par l'Unesco
Les collections Jean-Jacques Rousseau des villes suisses
de Genève et Neuchâtel ont été inscrites au Registre
international de l'Unesco en tant que "Mémoire du monde", a
annoncé vendredi la Bibliothèque de la Cité de Calvin.
Les collections Jean-Jacques Rousseau des villes suisses
de Genève et Neuchâtel ont été inscrites au Registre
international de l'Unesco en tant que "Mémoire du monde", a
annoncé vendredi la Bibliothèque de la Cité de Calvin.
"La première candidature suisse soumise au prestigieux
Registre international +Mémoire du Monde+ de l'Unesco a été
acceptée", indique un communiqué de la Bibliothèque
de Genève.
"L'évènenement est de taille car (...)
la Suisse était un des rares pays d'Europe à n'avoir aucun de
ses trésors culturels inscrits à +Mémoire du monde+",
l'équivalent documentaire du "Patrimoine mondial de l'Unesco",
se félicite-t-il.
Les fonds rassemblés à Neuchâtel et à
Genève concernant le célèbre philosophe d'origine genevoise
regroupent notamment les principaux manuscrits de ses oeuvres, une abondante
correspondance, ainsi qu'un ensemble d'imprimés (premières éditions
et contrefaçons) et de documents iconographiques.
Son inscription auprès de l'Unesco "permet au
public de prendre conscience des trésors patrimoniaux des bibliothèques
et des sociétés savantes", fait valoir la Bibliothèque
de Genève qui présentera, lors d'une conférence le 3 juin,
d'importantes oeuvres de Jean-Jacques Rousseau.
Né citoyen Genevois en 1712, Jean-Jacques Rousseau
est mort à Paris en 1778. L'inscription des collections de Genève
et de Neuchâtel au Registre de l'Unesco est un prélude aux manifestations
du tricentenaire de la naissance de la naissance du philosophe et écrivain
que la Cité de Calvin va organiser en 2012.
samedi 28 mai 2011
______________________________ De Saint-Nectaire au British
Museum : l'étonnant voyage de saint Baudime
Saint Baudime a été choisi pour ouvrir l'exposition
du British Museum, le musée le plus populaire du Royaume Uni, avec 6
millions de visiteurs par an, à cause de son geste d'accueil, les bras
ouverts: d'une main, il bénit le visiteur, de l'autre, il tient délicatement
un étui qui contenait dans le passé une relique, probablement
un flacon de sang, disparue depuis longtemps.
La petite ville auvergnate de Saint-Nectaire, dans le centre
de la France, n'exporte pas seulement ses fromages: son trésor, le buste-reliquaire
d'un saint entièrement recouvert d'or, est arrivé jeudi à
Londres pour ouvrir la prochaine exposition du British Museum.
Saint Baudime a été choisi pour ouvrir l'exposition
du British Museum, le musée le plus populaire du Royaume Uni, avec 6
millions de visiteurs par an, à cause de son geste d'accueil, les bras
ouverts: d'une main, il bénit le visiteur, de l'autre, il tient délicatement
un étui qui contenait dans le passé une relique, probablement
un flacon de sang, disparue depuis longtemps.
L'exposition "Trésors du paradis: saints, reliques
et dévotion dans l'Europe médiévale" ouvre le 23 juin.
Le buste, qui voyage pour la première fois hors de
France, est déballé avec d'infinies précautions sous les
yeux du maire de la commune -et producteur de fromage- Alphonse Bellonte.
"Lorsque Martine Bagnoli, du musée d'art de Baltimore
aux Etats-Unis, est venue me voir en août 2008 pour me parler de cette
exposition, j'ai tout de suite dit oui", explique-t-il. La statue entame
l'an dernier un long périple, de Baltimore à Cleveland (Etats-Unis)
et enfin Londres.
La légende dit que saint Pierre en personne envoya
saint Baudime, saint Nectaire et saint Auditeur évangéliser l'Auvergne.
La statue du XIIe siècle, trésor de l'Eglise
romane de Saint-Nectaire, a connu bien des péripéties: déclarée
monument historique en 1897, elle voyage à Paris pour l'exposition universelle
de 1900, avant d'être volée en 1907 par les "frères
Thomas", célèbres voleurs d'objets d'art, et retrouvée
dans leur cellier.
Le buste de bois recouvert de cuivre et d'or est un exemple
exceptionnel de l'art religieux du Moyen Age. La finesse du visage et des boucles
de la chevelure, les yeux mobiles, en os et corne brune, lui donnent "une
expression saisissante", explique le conservateur du British Museum James
Robinson.
"C'est une des pièces les plus importantes du
patrimoine français", souligne Christine Labeille, conservateur
des antiquités et objets d'art en Auvergne.
Exposition "Treasures of Heaven: saints, relics and
devotion in medieval Europe", British Museum, 23 juin au 9 octobre.
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