29 mai 2011, 17h30 Fontès, Église Sainte-Hippolyte
Chantadors de Trobar François Moïse Bamba et Hamid Khezri
Les rencontres Chantadors de Trobar constituent un moment fort du 6ème festival Les troubadours chantent
l'art roman en Languedoc-Roussillon. Elles symbolisent l'universalité de la poésie des troubadours occitans du Moyen Age, comme de grands
passeurs d'idées en Méditerranée et dans l'Europe entière. Ce sont les chants du Khorassan, avec Hamid Khezri, les dires du
griot du Burkina Faso, François-Moïse Bamba ou encore les chants de l'Ensemble Carmine qui viennent en écho des cansos des troubadours
portés par les meilleurs interprètes et musiciens du genre avec Troubadours Art Ensemble : Gérard Zuchetto, Sandra Hurtado-Ròs,
Denyse Dowling, André Rochard, Patrice Villaumé, Thierry Gomar, et Gisela Bellsolà, Céline Mistral,Olivier Payrat, Louis
Soret, Maurice Moncozet.
Concert réalisé en partenariat avec la commune, l'association Art Musique Tradition et Patrimoine
et la Paroisse Saint-Roch en Piscenois.
François Moïse Bamba, dit le forgeron conteur, est reconnu pour son travail et voyage entre l'Afrique,
l'Europe et le Canada, à la rencontre du public. Depuis 2003, il intervient régulièrement sur des festivals en France et dans les
pays francophones tels que les Arts du Récit en Isère, le Festival des Alpes Maritimes, les festivals de contes Gatan-Gatan au Niger, du
Lycée Français du Caire et de l'Institut Français de Djibouti, les Rencontres Itinérantes des Arts de la Parole et du Langage
au Congo-Brazzaville, le Festival Interculturel du Conte du Québec, etc.
Hamid Khezri nous offre un voyage à travers la province du Khorassân, berceau de la culture perse.
Accompagné de son dotâr (luth iranien), il met en musique avec finesse et sincérité ces histoires séculaires, des épopées
guerrières, en passant par les airs spirituels des régions désertiques du Sud.
dimanche 29 mai 2011
______________________________ «
La Belle Hélène » à l''Opéra national
de Bordeaux
L'Opéra national de Bordeaux
présente jusqu'à dimanche une "Belle Hélène"
d'Offenbach résolument bordelaise, dans une mise en scène enlevée
de l'homme de théâtre Frédéric Maragnani empruntée
à l'univers de la comédie musicale.
"L'intérêt de
l'opérette, c'est que c'est une forme libre, qu'on peut se permettre
de toucher, de modifier", explique à l'AFP Frédéric
Maragnani.
Metteur en scène de théâtre
depuis 17 ans et passionné de comédies musicales, il signe-là
sa première création d'opéra. Il a "beaucoup réécrit
le texte" et opéré des modifications sur l'oeuvre musicale
"en accord avec le chef d'orchestre" Claude Schnitzler.
Le résultat est éloquent:
"La Belle Hélène", reine de Sparte, devient l'épouse
d'un entrepreneur qui soupire d'amour pour un jeune mécanicien, sur fond
de péripéties d'une vie de quartier bordelaise. La parole se mêle
à la musique, le chant lyrique se mélange à la danse contemporaine
dans un univers kitsch pop.
L'opéra bouffe est transposé
dans Bordeaux, la ville d'adoption du metteur en scène, tantôt
dans les décors d'une caserne de pompiers de la rive droite de la Garonne,
tantôt dans ceux de la piscine Art déco de Bègles, des lieux
que Frédéric Maragnani affectionne.
"J'aime inscrire mon travail
dans l'endroit où je suis", souligne Frédéric Maragnani,
qui s'attache à "inscrire les choses dans le réel, à
partir du concret pour aller vers l'universel".
"On est des cellules photovoltaïques,
on prend ce qui nous entoure et on les retraduit", dit-il.
Inspiré du cinéaste
américain John Waters, qui a toujours travaillé sur sa ville Baltimore,
Frédéric Maragnani, qui sera cet été au Festival
d'Avignon avec une pièce d'Eric Pessan, veut montrer-là sa "façon
de voir" Bordeaux.
"Bordeaux a depuis quelques
années un miroir d'eau qui capture partiellement son image", dit-il,
"avec cette production, on tend un miroir à la société,
on représente les différentes classes sociales, les sentiments
humains, l'amour en premier lieu, mais aussi la cupidité, le mensonge,
la vanité, l'intérêt, la fraternité parfois".
Les décors et les costumes
sont éclatants de couleurs et un ballet de six danseurs, sorte de trait
d'union entre les péripéties, exprime le désir et le fantasme
d'Hélène, interprétée par Maria-Riccarda Wesseling,
pour son beau Pâris, joué par le ténor Sébastien
Dray.
Déhanchement des danseurs
torses nus, jeux de mains, de bassins, "on est dans une comédie
hollywoodienne" inspirée de l'univers des comédies musicales
comme "Grease", "West Side Story", "Hairspray",
souligne le chorégraphe Faizal Zeghoudi, soulignant "l'engouement"
et la "bonne entente" des chanteurs et des danseurs.
Et Frédéric Maragnani
prend aussi la liberté de ponctuer les trois actes de l'opéra
de références à l'actualité, déclenchant
les éclats de rire de l'assistance. Comme cette "grossesse à
la cour" ou ce "FMI qui tremble sur ses bases"... Le Front des
maris infidèles.
dimanche 29 mai 2011
______________________________ Un
père joue Beethoven pour revoir sa fille retenue au Liban
Un pianiste franco-libanais en
grève de la faim depuis 22 jours a improvisé vendredi soir un
concert devant la cathédrale de Reims pour dénoncer un jugement
du Vatican qui l'empêche de retrouver sa fille cadette retenue au Liban
par son ex-femme.
Sous l'œil médusé
des passants, Dominique Salloum, vêtu d'une veste queue de pie et visiblement
affaibli par son jeûne, s'est installé devant un piano Steinway
posé au milieu du parvis de la cathédrale de Reims, dans l'est
de la France, pour interpréter les sonates "Pathétique"
et "La Tempête" de Beethoven.
"Je joue pour ma fille cadette
dont je suis séparé depuis sept ans à cause d'un tribunal
religieux qui s'oppose aux lois françaises", a-t-il expliqué
à quelques curieux.
L'homme âgé de 43
ans, père de deux filles de 15 et 13 ans dont l'aînée vit
à Reims avec lui, a divorcé en 2002 de sa femme, également
franco-libanaise, qui réside depuis sept ans à Beyrouth en compagnie
de la cadette.
Alors que le juge aux affaires
familiales confie la garde des enfants au père en 2004, la mère
quitte la France pour le Liban en emmenant les deux filles.
Elle a été condamnée
pour soustraction d'enfants à 18 mois de prison ferme par la cour d'appel
de Douai, dans le nord de la France, en janvier 2011.
Absente de l'audience, un mandat
d'arrêt international a été délivré contre
elle.
"Juste après l'enlèvement,
je me suis rendu au Liban où j'ai pu récupérer légalement
mon aînée, la seconde ayant été retenue physiquement
par des voisins des grands-parents maternels", a raconté M. Salloum.
Selon lui, son ex-femme s'est alors
tournée vers les tribunaux religieux libanais qui ont autorité
en matière de mariage et de divorce.
"En contradiction avec tous
les jugements français, l'Eglise catholique a décidé de
confier la garde de mes deux filles françaises à leur mère
et de leur interdire la sortie du territoire libanais", a-t-il précisé.
En appel, le Vatican a confirmé
le jugement religieux libanais de première instance.
"J'en appelle au président
de la République et lui demande d'intervenir pour que la justice française
soit respectée et que deux sœurs séparées depuis sept ans
puissent se retrouver sous un même toit", a plaidé le pianiste.
dimanche 29 mai 2011
______________________________ Le
Ballet national de Cuba aux États-Unis avec un « grand message
de paix »
Le Ballet national de Cuba (BNC)
partira dimanche aux Etats-Unis pour y effectuer sa première tournée
depuis huit ans, avec l'intention d'y délivrer "un grand message
de paix", a indiqué vendredi sa directrice, Alicia Alonso.
"Ce sera très beau
de visiter de nouveau" ce pays "et d'y apporter notre art et ce grand
message de paix et d'amour", a déclaré à la presse
cette légende de la danse qui continue de diriger le prestigieux BNC
à plus de 90 ans, alors qu'elle est presque aveugle et se déplace
avec difficulté.
Le BNC commencera sa tournée
mardi à Washington, où il donnera six représentations.
Il se produira ensuite à New York, Costa Mesa, en Californie, et Los
Angeles.
Deux autres tournées du
BNC sont également prévues en Russie en juillet-août et
en Espagne avant la fin de l'année.
Alonso, qui a reçu en mai
2010 l'hommage du Metropolitan Opera House de New York pour ses 90 ans, ne s'est
pas rendue aux Etats-Unis depuis huit ans avec la compagnie de danse qu'elle
a fondée et qu'elle dirige depuis 1948.
Les échanges culturels entre
Cuba et les Etats-Unis sont rares, notamment en raison de l'embargo économique
imposé par les Etats-Unis à Cuba depuis 1962 et des restrictions
imposées aux voyages entre les deux pays.
dimanche 29 mai 2011
______________________________ Retour
sur scène du groupe Take That avec Robbie Williams
Le groupe britannique Take That
a donné son premier concert avec Robbie Williams devant 55.000 spectateurs
vendredi soir au stade de Sunderland, dans le nord-est de l'Angleterre, qui
marque le coup d'envoi d'une tournée à guichets fermés.
La tournée baptisée
"Progress Live tour" est la première à réunir
les cinq membres du célèbre boys's band depuis 1995.
Take That, enfin reformé,
se produira devant 1,75 million de fans en Grande-Bretagne et en Irlande, avant
des concerts à Milan, Copenhagen, Amsterdam, Hambourg, Dusseldorf et
Munich.
Le spectacle à Sunderland
a débuté par cinq chansons interprétées sans Robbie
Williams. Le chanteur, qui avait quitté le groupe en 1995 pour mener
avec succès une carrière solo, est ensuite monté sur scène
pour chanter quelques-uns de ses propres tubes.
Robbie Williams avait enregistré
l'an dernier avec ses anciens partenaires l'album "Progress".
dimanche 29 mai 2011
______________________________ Le
poète Gil Scott-Heron, précurseurs du rap américain,
est mort.
Le poète, écrivain
et musicien américain Gil Scott-Heron, considéré comme
un des pères fondateurs du rap et auteur de la chanson engagée
"The Revolution Will Not Be Televised", est mort vendredi à
l'âge de 62 ans, a annoncé sa maison de disque, XL Recordings.
Surnommé parfois "le
parrain du rap", Scott-Heron, né le 1er avril 1949, est mort dans
un hôpital de New York, a précisé XL Recordings.
Créateur dans les années
1960 du style "spoken word", forme de poésie orale accompagnée
ou non de musique, il devient célèbre avec le titre "The
Revolution Will Not Be Televised", qui s'attaque aux inégalités
sociales dont sont victimes les Noirs aux Etats-Unis.
Son style musical, avec des albums
comme "Pieces of a Man" et "Winter in America" et son engagement
politique ont contribué à l'explosion de la culture hip-hop aux
Etats-Unis.
"Le phrasé urbain,
inspiré et agressif de Gil Scott-Heron a inspiré des légions
de rappeurs", indique le site spécialisé Allmusic.com.
La musique de Scott-Heron reflétait
également son combat contre la dépendance à l'alcool et
aux drogues. Son dernier album "I'm New Here", est sorti en 2010.
"Son talent était immense.
C'était un grand parolier, chanteur, orateur et joueur de piano",
écrit Richard Russell, patron de XL Recordings, sur son blog.
"Gil fuyait les pièges
de la célébrité et du succès. Il aurait pu avoir
toutes ces choses. Mais il était plus que ça. Il a toujours semblé
désintéressé par l'argent. A ma connaissance, il n'a jamais
accepté aucune récompense", ajoute Richard Russell.
Les hommages affluaient samedi
sur Twitter. "J'espère qu'ils ont envoyé une limousine pour
le conduire jusqu'à Dieu, s'il y en a un. Merci pour tout ce que tu nous
as donné", a écrit fan.
dimanche 29 mai 2011
______________________________ Roger
Waters : « The Wall » à Bercy pour quatre soirées
Roger Waters, le bassiste de Pink
Floyd et principal créateur de "The Wall", fait escale pour
quatre soirées à Bercy avec une version réactualisée
du show pharaonique initialement créé en 1980 pour ce double album-concept,
l'un des plus célèbres de l'histoire du rock.
Dans le cadre d'une tournée
démarrée en 2010, "The Wall Live" sera joué au
Palais Omnisports de Paris-Bercy lundi et mardi, puis les 30 juin et 1er juillet.
Seul ce dernier concert n'est pas encore complet.
"The Wall", paru en 1979,
est construit comme un opéra-rock racontant la vie d'un anti-héros,
Pink. Opressé dès son enfance par sa famille et l'école,
il construit un mur imaginaire autour de lui pour se protéger.
Devenu rock star, Pink sombre peu
à peu dans la folie au point de se prendre pour un dictateur fasciste,
avant de se révolter et de détruire son propre mur.
L'histoire veut que l'album ait
été inspiré à Roger Waters par un incident survenu
lors d'un concert de Pink Floyd à Montréal en 1977.
De plus en plus exaspéré
par le comportement des fans lors des shows, le bassiste crache sur l'un d'entre
eux. De là lui vient l'idée de "The Wall" : construire
un mur entre le groupe et son public.
Un concept que Pink Floyd met en
pratique en 1980 et 1981 pour la tournée pharaonique qui suit le succès
mondial de l'album.
Le groupe, qui utilise toutes les
ressources technologiques de l'époque, des marionnettes géantes
et ses célèbres cochons gonflables, fait construire puis détruire
chaque soir sur scène un immense mur qui le cache des spectateurs.
L'adaptation cinématographique
"The Wall", d'Alan Parker sorti en 1982, achève d'asseoir la
popularité de "The Wall" et de ses tubes "Another Brick
in the wall", "Comfortably Numb" ou "Mother".
Après son départ
du groupe en 1985, Roger Waters a conservé le droit de jouer "The
Wall", dont il a été le principal créateur.
Entouré d'invités,
le bassiste a ainsi mis sur pied une gigantesque représentation à
Berlin en 1990, quelques mois après la chute du Mur.
Avec cette nouvelle production,
Roger Waters, 67 ans, a voulu élargir le concept de "The Wall".
"Il m'est apparu que mon histoire
de peur et de perdition peut-être une allégorie pour des sujets
de préoccupations plus larges : le nationalisme, le racisme, le sexisme,
la religion", explique-t-il.
Si le spectacle est toujours construit
autour du concept d'un gigantesque mur, le musicien a mis a profit les avancées
technologiques des 30 dernières années pour actualiser le show
: animations 3D, effets sonores...
C'est une prouesse d'une toute
autre sorte qui a le plus marqué les fans. Généralement,
Waters est entouré de ses propres musiciens sur scène. Mais le
12 mai dernier à Londres, c'est le guitariste de Pink Floyd David Gilmour
qui est venu le rejoindre sur "Comfortably Numb", une première
depuis le concert de charité du Live 8 en 2005.
Pink Floyd sera à nouveau
en pleine actualité cet automne, la maison de disques EMI ayant décidé
de ressortir les 14 albums studios du groupe en version remasterisée.
dimanche 29 mai 2011
______________________________ Bartabas
et Carolyn Carlson unissent leurs univers dans une friche industrielle
Pour Carolyn Carlson, ce rapprochement
est possible "quand l'homme se libère de son harnachement, quand
l'instinct partagé devient quête de liberté".
Poésie hypnotisante d'un
côté, énergie instinctive de l'autre : la chorégraphe
américaine Carolyn Carlson et le créateur équestre Bartabas
ont mélangé chevaux et danseurs dans un spectacle qui fait revivre
une friche industrielle du bassin minier nordiste.
Pour cette "création
mondiale" de "We were horses" à Bruay-la-Buissière
(Pas-de-Calais), tout est complet pour les représentations jusqu'au 1er
juin dans ce hangar que l'équipementier automobile Plastic Omnium avait
lui-même bâti sur un ancien carreau de fosse de mine.
Les réactions du public
sont partagées entre ceux qui acceptent de se laisser plonger dans une
transe hors du temps, alors que d'autres - admirateurs habituels des créations
de Bartabas - sont un peu déroutés.
Sur une musique hypnotique du début
des années 70 de Philip Glass ("Music in twelve parts"), écuyères
aux longs cheveux flottants sur chevaux à crinière soigneusement
taillée chassent des danseurs légèrement habillés
en couleurs minérales, dont la gestuelle s'inspire de celle du peuple
des équidés.
Cette rencontre singulière
des langages des arts équestre et chorégraphique, quelquefois
lancinante, parfois spectaculaire, est souvent d'une harmonie envoûtante.
Pour Carolyn Carlson, ce rapprochement
est possible "quand l'homme se libère de son harnachement, quand
l'instinct partagé devient quête de liberté".
Installée dans le nord de
la France depuis six ans, où elle dirige le Centre chorégraphique
national (CCN) de Roubaix, elle dit être "tombée amoureuse"
du travail de Bartabas quand elle l'a connu.
Bartabas note que dans ses spectacles,
il y a "toujours eu de la danse" et qu'il a conçu son Académie
du spectacle équestre "comme un corps de ballet".
Le spectacle sera repris aux "Nuits
de Fourvière" dans le Grand théâtre romain de Lyon
du 7 au 11 juin puis dans le cadre du Monaco Dance forum, les 8, 9 et 10 juillet.
Il a été créé
à Bruay-la-Buissière dans le cadre de la mise en valeur par la
région Nord/Pas-de-Calais de ses villes, à tour de rôle,
comme "capitale régionale de la culture" en s'inspirant de
l'énorme succès de Lille en 2004 en tant que "capitale européenne
de la culture".
Dans la conviction que la culture
peut apporter sa pierre au redéveloppement économique, cette année,
ce sont les villes de ce qu'on appelle toujours le Bassin minier, Béthune
et Bruay-la-Buissière, qui sont ainsi distinguées.
Béthune a déjà
fait vivre le théâtre de rues et réussi des mises en valeur
modernistes de ses lieux emblématiques.
Bruay-la-Buissière a de
son côté donné carte blanche à l'artiste de la mise
en lumière Yann Kersalé pour un "parcours géo-poétique"
nocturne stade-parc-piscine art déco.
Sa "cité des électriciens"
- plus ancien coron minier de la région (1860) - a aussi été
livrée, en attendant sa rénovation, à un collectif d'artistes
marseillais, "Les pas perdus", pour y lancer à partir du 18
juin une "promenade du jardin des souhaits bricolés" prometteuse.
dimanche 29 mai 2011
______________________________ Shakira
affirme aimer l'Afrique et s'inspirer de la musique arabe
La star internationale de la musique
Shakira a estimé samedi avant un concert très attendu par le public
de Rabat, au Maroc, qu'elle adorait l'Afrique dont elle "exporte"
à travers ses chansons "la culture et la joie des communautés
africaines".
"J'aime vivre avec l'Afrique
qui fait partie de moi. Il s'agit d'un engagement en tant qu'artiste",
a déclaré la star colombienne lors d'une conférence de
presse tenue peu avant son concert qui doit clôturer la 10ème édition
du festival Mawazine-rythmes du monde de Rabat, du 20 au 28 mai.
La star internationale est née
d'une mère colombienne et d'un père libanais.
"J'ai été inspirée
par les rythmes et la musique arabes", a-t-elle ajouté en réponse
à une question sur l'éventualité de la composition et de
l'interprétation à l'avenir d'une chanson arabe. "Peut-être
une chanson arabe", s'est-elle demandée.
Parlant du Barça, le club
de football espagnol où évolue son compagnon Pique, Shakira s'est
déclarée ravie de constater qu'il existait au Maroc des supporters
de cette formation.
Cette dernière doit disputer
mercredi soir contre le club anglais de Manchester la finale de la Ligue européenne
des clubs champions.
A ce propos elle a déclaré:
"je suis un peu anxieuse. On a une équipe formidable et je suis
fière des résultats. L'essentiel c'est d'avoir atteint la finale".
Shakira a encore indiqué
qu'elle montera sur scène samedi soir après avoir "regardé
le match".
Les organisateurs du festival Mawazine
-l'une des principales manifestations musicales en Afrique- s'attendent à
une affluence des fans de la chanteuse colombienne.
Shakira, 34 ans, plusieurs fois
primée aux Grammy Awards a à son actif plus de 70 millions d'albums
vendus dans le monde.
dimanche 29 mai 2011
______________________________ Un
« Théâtre Ephémère » en bois en guise
de Comédie-Française
Léger, élégant,
le Théâtre Ephémère, construit en bois, abritera
l'an prochain la troupe de la Comédie-Française, à deux
pas de son bâtiment historique du Palais-Royal à Paris qui va être
rénové pendant dix à douze mois à partir de juin.
Ouvert au public en janvier 2012,
le Théâtre Ephémère, qui communiquera par les sous-sols
avec le bâtiment historique du Théâtre-Français, permettra
de donner dans des conditions optimales de confort les représentations
l'an prochain, selon le secrétaire général Patrick Delaubre
et Sophie Bourgeois, directrice des bâtiments et équipements de
la maison de Molière.
Installé dans la galerie
d'Orléans du Palais-Royal, qui jouxte les colonnes de Buren, le Théâtre
Ephémère occupera l'espace autrefois dévolu à des
petites échoppes, comme celles existant encore sous les arcades, qui
constituaient chacune un office pour les colonies de la France.
Avec ce théâtre, totalement
démontable et réutilisable tel un Lego géant, la galerie
retrouvera la forme qu'elle avait jusqu'en 1935, lorsqu'une gracieuse verrière
la recouvrait depuis l'époque de Louis XIV.
Le Théâtre Ephémère,
tout de bois clair, comptera 716 places contre 876 dans la salle Richelieu et
sera décoré de confortables fauteuils de velours rouge. Les panneaux
constituant la toiture seront recouverts d'une toile grise imperméable
sur 20 mètres de long.
Clipsés les uns avec les
autres, les autres panneaux auront chacun 40 cm d'épaisseur, trois mètres
de large et 10 mètres de haut.
Un grand hall accueillera les spectateurs,
sur la droite, tandis que sur la gauche un escalier descendra dans les caves
où sont déjà aménagées les salles de répétition
des acteurs, y compris jusque sous les colonnes de Buren.
C'est par ce chemin que circuleront
les comédiens et les techniciens d'un bâtiment à l'autre
et que sera branché le système électrique et de production
de chaud ou de froid.
La scène aura peu ou prou
les mêmes dimensions et les spectacles y alterneront, mais à un
rythme moins rapide que dans la salle Richelieu. Des spectacles spécialement
conçus pour cet espace devraient constituer la suprise de la programmation
à venir.
Les travaux, assez lourds dans
le bâtiment historique de la Comédie-Française, classé
monument historique, auront lieu sous la coupole. Ils porteront sur les centrales
de traitement d'air et les tours aéro-réfrigérantes, devenues
obsolètes. Le nouvel équipement sera innovant en matière
d'économie d'énergie.
A l'occasion de ces travaux, un
ascenseur sera installé pour permettre l'accès à tous les
niveaux des personnes à mobilité réduite, un casse-tête
dans ce bâtiment ancien et classé.
Jusqu'alors, le théâtre
comportait seulement de deux à huit places à l'orchestre pour
les personnes handicapées. Il se montre, en revanche, très performant
pour les mal voyants et les mal entendants grâce à des systèmes
de sous-titrages, de casques amplificateurs et d'audio-description.
Les travaux, financés par
l'Etat auquel appartient le bâtiment de la Comédie-Française,
coûteront 12,6 millions dont 3 millions pour le Théâtre Ephémère,
et seront dirigés par un architecte des monuments historiques.
dimanche 29 mai 2011
______________________________ Des
marionnettes géantes qui se promènent dans Nantes
Un ronflement s'élève
du pied de la Cathédrale Saint-Pierre de Nantes : le Xolo, un chien géant
noir à poil ras, dort. C'est le dernier-né de la compagnie de
marionnettes géantes Royal de Luxe, dont le nouveau spectacle est donné
du 27 au 29 mai.
Haut de 4,60 m, le chien en papier
mâché est installé sur des sacs de jute, son museau sur
le côté. Des camions et des grues sont stationnés autour
de lui et une foule compacte se presse derrière des barrières
pour assister à son réveil.
Le Xolo, animal sacré pour
les Aztèques, aide les défunts à franchir le passage vers
l'au-delà. Il est devenu le compagnon d'une autre marionnette, la Petite
Géante, qui est allée, en novembre dernier, célébrer
avec la Compagnie l'anniversaire de la révolution mexicaine.
Le ressort principal du spectacle,
"c'est une histoire d'amour avec les gens", selon Jean-Luc Courcoult,
créateur de la Compagnie, ancrée à Nantes. "Je voulais
raconter une histoire pour une ville entière", indique-t-il à
l'AFP, "c'est un imaginaire qui se construit à travers le temps".
Un signe annonciateur s'est produit
il y a plusieurs jours : un mur, tombé du ciel et couvert d'une fresque
géante, a percuté Nantes. Puis le Xolo a été déposé
dans un bloc de glace, qui a fondu. La Petite Géante, renversée
par un camion, gît à un carrefour, un peu plus loin, mais elle
est indemne.
Devant une foule de spectateurs,
les deux réunis vont aller et venir dans la ville pendant trois jours,
au fil d'aventures inattendues.
Le Xolo ne cesse de frétiller,
les oreilles en mouvement, une petite touffe de poils sur la tête, et
la bave coule parfois de sa gueule. D'emblée le public l'adore. "C'est
émouvant. Il est tellement humain !", commentent les spectateurs.
La Petite Géante, sa maîtresse,
mesure 5,50 m de haut pour 800 kg. Mais elle promène sa grâce d'enfant
au travers de la ville, vêtue d'une jolie robe traditionnelle mexicaine
et chaussée de sandales de cuir par-dessus ses socquettes blanches.
Ses cils, qu'elle abaisse délicatement,
sont fait de poils de balais. Ses cheveux, joliment tressés autour d'un
ruban rouge, et ses sourcils sont en crins de cheval. Elle est accompagnée
d'une machine agricole de 160 chevaux dotée d'un bras de 7,50 m de haut,
fabriquée de toutes pièces, qui pèse 13,5 tonnes.
Des lilliputiens actionnent les
cordages et poulies qui donnent vie à la marionnette. Vêtus de
livrées rouges à boutons dorés, ils s'affairent autour
d'elle, mettent des chiffons sur le sol pour ménager ses pieds nus et
défripent sa robe.
"Verrouillage à droite",
"Dégoupillage de la cheville gauche": la directrice des manoeuvres,
en livrée et équipée d'un porte-voix, annonce les commandes.
Les enfants venus par milliers,
avec parents et instituteurs, restent bouche bée, quand le Xolo fouille
dans les poubelles pour y dénicher des peluches ou se lance dans une
course folle à travers les avenues dégagées. Les adultes
ne sont pas en reste pour tenter de le caresser.
Avant son coucher, sous une énorme
couette bleue, la Petite Géante danse au rythme des "Balayeurs du
Désert", le groupe qui l'accompagne dans ses déambulations,
soulevée dans les airs par une grue pour que tous la voient.
Les Nantais disent transmettre
l'histoire des Géants, comme un conte, à leurs enfants, qui transmettent
à leur tour cet "imaginaire réel". Un imaginaire qui
a aussi voyagé à travers le monde au gré des tournées
de la Compagnie.
dimanche 29 mai 2011
______________________________ Plus
d'un million d'euros pour un appareil Leica, nouveau record mondial
Plus d'un million d'euros pour
un appareil Leica, nouveau record mondial
Un appareil Leica datant de 1923
a été vendu samedi aux enchères à Vienne pour la
somme record de 1,32 million d'euros, devenant à la surprise générale
l'appareil photo le plus cher au monde.
Un appareil Leica datant de 1923
a été vendu samedi aux enchères à Vienne pour la
somme record de 1,32 million d'euros, devenant à la surprise générale
l'appareil photo le plus cher au monde.
Sa valeur avait été
estimée entre 350.000 et 450.000 euros avant la vente.
L'acquéreur est un collectionneur
privé d'origine asiatique, souhaitant conserver l'anonymat, a précisé
la galerie viennoise Westlicht, l'une des plus réputées au monde,
qui a organisé ces enchères.
Le Leica fait partie d'une série
de quelque 25 prototypes fabriqués en 1923, soit deux ans avant la commercialisation
de la célèbre marque allemande. Envoyé à New York
pour être breveté, il avait été le premier Leica
exporté.
Le précédent record
de prix pour un appareil photo avait été atteint l'an passé
par l'ancêtre de la photographie, un daguerréotype d'origine, daté
de 1839 et portant la très rare signature de son inventeur, le Français
Jacques Daguerre (1787-1851), selon la galerie Westlicht. L'appareil avait été
adjugé pour 732.000 euros.
dimanche 29 mai 2011
______________________________ «
HabiteR », l'art contemporain rencontre l'art pariétal au fond
d'une grotte
"L'idée était
de voir comment deux activités humaines, à 15 ou 20.000 ans d'écart,
peuvent se confondre", explique l'un des commissaires de l'exposition (28
mai - 2 octobre), Pascal Pique, directeur du Fonds régional d'art contemporain
(Frac) pour le musée d'art moderne des Abattoirs à Toulouse.
Dans la pénombre de la grotte
du Mas-d'Azil (Ariège), dix artistes contemporains partent à la
rencontre de leurs ancêtres du magdalénien avec l'exposition "HabiteR",
qui intègre les oeuvres dans le site comme des sculptures rupestres.
"L'idée était
de voir comment deux activités humaines, à 15 ou 20.000 ans d'écart,
peuvent se confondre", explique l'un des commissaires de l'exposition (28
mai - 2 octobre), Pascal Pique, directeur du Fonds régional d'art contemporain
(Frac) pour le musée d'art moderne des Abattoirs à Toulouse.
La grotte du Mas-d'Azil, grand
site naturel qu'a creusé dans la roche la rivière Arize et qui
s'ouvre par un impressionnant porche de 70 mètres de haut sur 50 m de
large, est aussi un haut lieu de la préhistoire qui a donné son
nom (l'azilien) à l'une des cultures des temps anciens. Dans ses galeries,
ses boyaux, les hommes du magdalénien ont gravé un cheval, l'arrière-train
d'un bison, un "masque" humain en utilisant les contours de la roche.
Dans la grande Salle du temple,
les artistes Thomas Israël et Charley Case emploient aujourd'hui un mélange
de techniques pariétales et modernes pour reproduire sur la roche, avec
un pinceau de lumière, le "masque", auquel ils ajoutent des
bois de cerf. La lumière qui crée l'image sur la paroi traverse
une plaque de verre noircie, grattée avec un os pour dessiner et faire
apparaître le sujet.
A quelques mètres de là,
une cascade de chaînes dévale la roche, un rappel de l'eau qui
a creusé la grotte et de "notre emprisonnement par les objets, les
factures"... Pour l'auteur Myriam Mechita, il s'agit de "replacer
notre travail dans l'histoire du temps, de l'Homme", et "il est impossible
de dissocier l'installation de l'espace lui-même".
Les artistes, avant de créer,
ont pu "s'immerger dans la grotte de boyaux ornés, une expérience
unique au monde car le grand Sud-Ouest est le berceau de l'art et de la civilisation
occidentales", note Pascal Pique. Ils en sont ressortis imprégnés
par le lieu, son passé, comme "habités".
D'étranges céramiques
ont une surface bosselée, rappelant la texture des parois des galeries
à l'aspect noduleux, et sont creusées "comme si c'était
l'eau qui avait fait l'oeuvre", note d'ailleurs le directeur du Frac devant
des oeuvres d'Elsa Sahal.
Les pas des visiteurs, parfois
obligés de marcher à croupetons dans les boyaux, résonnent
au fil des galeries où sont présentées une vingtaine d'oeuvres,
dont le moulage en bronze d'un os de mammouth au côté de l'original,
des crânes d'animaux en os et polyester, des sculptures de bras et de
jambes inspirées de Magritte.
Dans une salle se déroule
un étrange ballet: un homme nu, dessiné, danse sur les parois,
prenant du volume en jouant avec le support, comme l'avaient fait les dessinateurs
de la préhistoire.
"Sur certains points, constate
le directeur du Frac devant l'oeuvre animée de Delphine Gigoux-Martin,
"l'art et les artistes d'aujourd'hui ne sont pas aussi éloignés
que ça des artistes de l'époque".
dimanche 29 mai 2011
______________________________ A
Mantes-la-Ville, le Graff park offre aux graffeurs « des murs
qui ont vécu »
"Au Graff park, on ressent
le plaisir de peindre sur des murs qui ont déjà vécu",
témoigne Kevin, alias "Neok", une bombe de peinture à
la main, graffeur régulier de ce lieu unique en France, ouvert en 2009
à Mantes-la-Ville (Yvelines).
"Au Graff park, on ressent
le plaisir de peindre sur des murs qui ont déjà vécu",
témoigne Kevin, alias "Neok", une bombe de peinture à
la main, graffeur régulier de ce lieu unique en France, ouvert en 2009
à Mantes-la-Ville (Yvelines).
"On se bat pour avoir des
murs; moi, je fais quarante kilomètres pour venir ici car je sais que
ça nous permet d'être tranquilles, il y a une bonne ambiance et
puis, de voir le travail des autres graffeurs ou de travailler à plusieurs,
ça crée une émulation", ajoute ce graphiste de 31
ans.
Les graffeurs, jeunes ou plus expérimentés,
investissent librement le site à ciel ouvert pour recouvrir les oeuvres
de leurs prédécesseurs sur les huit murs colorés, dont
l'un est long de 42 mètres, érigés au fond d'une zone industrielle.
Sur les murs de cette usine désaffectée,
les graffeurs s'adonnaient auparavant à leur art de manière sauvage,
au risque de se faire expulser par la police et verbaliser.
En 2007, un collectif d'artistes
du Mantois s'est constitué en association, nommée Kolor 78, pour
proposer aux élus la réhabilitation du lieu afin d'y créer
un espace dédié à l'expression des cultures urbaines.
Après plusieurs réunions
de concertation avec les responsables de Kolor 78, la communauté d'agglomération
de Mantes-en-Yvelines (Camy) a financé les travaux à hauteur de
230.000 euros.
"C'était un terrain
inoccupé où on voulait mettre de l'ordre mais, au départ,
il y a eu des réticences alors il a fallu expliquer beaucoup à
certains élus car on ne voit que les tags et pas le travail qu'il y a
autour", se souvient André Sylvestre, maire PS de Magnanville (Yvelines).
Près de deux ans après
l'ouverture du lieu, le président de la Camy et sénateur UMP,
Dominique Braye, estime avoir "gagné le coup". "On observe
une baisse des graffitis dans les communes et aujourd'hui, les maires commandent
aux graffeurs des oeuvres pour décorer des transformateurs électriques
ou des vestiaires", se félicite-t-il.
M. Sylvestre souligne pour sa part
qu'il n'y a eu "aucun dérapage".
"L'idée du Graff park
était d'avoir un lieu culturel qui fonctionne en autonomie et désormais,
dès que les beaux jours arrivent, la fréquentation augmente",
déclare Nicolas Deschamps, président de l'association Kolor 78,
fier d'avoir fait de ce site un "lieu de rencontres", où l'on
peut aussi croiser des amateurs de photographie.
L'association est régulièrement
sollicitée par des graffeurs qui souhaiteraient s'inspirer de leur projet
pour créer des lieux similaires en France. "A chaque fois, je leur
dis que notre projet tient sur une page, tout le reste a été de
la discussion avec les élus pour aboutir à une volonté
politique", explique le responsable.
Premier signe de maturité
du Graff park: l'association lance le festival Graffitzm, avec des expositions
d'artistes issus du graff présentées du 4 au 26 juin et la venue
les 18 et 19 juin d'une trentaine d'artistes internationaux pour réaliser
des fresques sur l'ensemble des murs du Graff Park.
"On va ressentir la différence
des cultures au travers des graffitis", s'enthousiasme Nicolas, qui prend
à son tour une bombe de peinture orange pour graffer sur un pan de mur.