jeudi 12 mai 2011
______________________________ 45e
Festival de la Chaise-Dieu : Bach, Stravinski et Liszt à l'honneur
en août
Plus de 1.500 artistes du monde
entier participeront du 18 au 30 août à la 45e édition
du festival de musique sacrée de La Chaise-Dieu en Haute-Loire, qui aura
pour fils rouges Bach, Stravinski ainsi que Liszt, dont le bicentenaire de la
naissance est célébré.
« Nous cherchons toujours
à allier héritage et innovation », a expliqué mercredi
Jean-Michel Mathé, directeur général du festival, qui accueille
principalement des grands effectifs vocaux et instrumentaux pour des chefs d'œuvre
de la Renaissance à la musique contemporaine.
Pour cette édition anniversaire,
seront notamment reçus le Bach Collegium Japan, le Collegium 1704 de
Prague, Ausonia, Kristjan Järvi, The King's Consort, Le Concert Spirituel,
Akadêmia, Emmanuel Krivine et Anima Eterna.
L'abbatiale Saint-Robert de la
Chaise-Dieu accueillera 23 concerts, dont des œuvres majeures du répertoire
telles le « Requiem » de Mozart, la « Passion selon
Saint Matthieu » de Bach et « Le Messie » de Haendel.
Toujours à la Chaise-Dieu,
seront donnés sept récitals et concerts de musique de chambre
à l'auditorium Cziffra, du nom du créateur du festival, qui a
été inauguré en 2010. Kenneth Weiss, Hélène
Tysman et le Quatuor Satie s'y produiront.
Un quart des concerts auront lieu
hors les murs, au Puy-en-Velay, à Brioude, Ambert, Chamalières-sur-
Loire et Saint-Paulien, dans de hauts lieux du patrimoine auvergnat.
Au total, quelque soixante représentations
sont programmées, dont une vingtaine gratuites.
Un hommage à Liszt sera
rendu au travers de huit concerts, avec de la musique symphonique et concertante
(Totendanz, Mazeppa, Les Préludes...) et du piano pour deux récitals.
Quatre concerts seront dédiés à Stravinski, notamment « L'Oiseau
de feu« et « Petrouchka ».
Poursuivant son exploration, le
festival fait cette année une incursion vers la musique vocale du XIVe
siècle avec l'ensemble De Caelis. Le répertoire s'élargit
aussi à des œuvres créées en 2011, telles « Stagnance
bourdonnante » de Steffen Schleiermacher et « Sonate pour piano
» de François Meimoun.
En recréations mondiales,
seront proposées deux œuvres non produites depuis plusieurs siècles:
« Miserere » de Galuppi le 23 août et « Premier
livre de motets » d'Ascanio Trombetti le 24 août.
Le festival, dont plusieurs concerts
sont retransmis sur France Musique, a accueilli 25.000 spectateurs en 2010.
jeudi 12 mai 2011
______________________________ Soirée
de gala de stars de la danse au profit du Japon
Une vingtaine de stars mondiales
de la danse, dont les danseurs étoiles des compagnies de ballet les plus
prestigieuses, participeront à un gala de charité au bénéfice
du Japon le 31 mai au Palais des Congrès à Paris.
Parmi eux figurent la danseuse
étoile de l'Opéra National de Paris, Isabelle Ciavarola, et le
danseur étoile Mathieu Ganio, le premier danseur du StaatsOper Ballet
de Berlin, Michael Banzhaf, et la première danseuse Elisa Carillo Cabrera,
de même que le premier danseur du Théâtre du Bolchoï,
Andrey Mercuriev.
Les solistes principaux de compagnies
comme le New York City Ballet, le Bejart Ballet Lausanne, le Ballet du Théâtre
de Mariinsky notamment participeront à ce gala, de même que l'Ecole
de danse de l'Opéra de Paris et du Royal Ballet School de Londres.
Les artistes participeront à
titre gracieux à cette soirée dont les recettes seront reversées
au fonds « Solidarité Japon » de la Fondation de France.
jeudi 12 mai 2011
______________________________ Anna
Netrebko ouvrira un festival musical à Saint-Pétersbourg
La star de l'opéra russe
Anna Netrebko chantera le 23 mai à Saint-Pétersbourg à
l'ouverture du célèbre festival musical annuel organisé
à l'initiative du chef d'orchestre du théâtre Mariinski
Valéri Guerguiev, a annoncé mercredi le théâtre.
La 19e édition du festival
Etoiles des nuits blanches « débutera avec l'opéra
de Giovanni Donizetti L'Elixir d'amour avec Anna Netrebko et sous la direction
de Valeri Guerguiev », a précisé le service de presse du
théâtre Mariinski.
Anna Netrebko, qui a depuis 2006
la double nationalité russe et autrichienne, avait débuté
en 1994 au théâtre Mariinski en faisant sensation dans les Noces
de Figaro.
La chanteuse, qui réside
à Vienne, retourne régulièrement au Mariinski pour travailler
avec Valeri Guerguiev qui l'a révélée.
Plus de cent spectacles seront
présentés au public lors du festival qui se déroulera du
23 mai au 24 juin à Saint-Pétersbourg, Moscou et Novgorod (nord-ouest).
Doivent notamment participer au
festival les chefs d'orchestre espagnol Rafael Frühbeck de Burgos et allemand
Kurt Masur, le viloniste russe Vadim Repine, le pianiste autrichien Rudolph
Buchbinder, les chanteurs italiens Feruccio Furlanetto et Barbara Frittoli et
la danseuse russe Ouliana Lopatkina vont participer à ce festival.
jeudi 12 mai 2011
______________________________ Google
lance les comptes musicaux personnels en ligne
Google a lancé mardi un
nouveau service de gestion et de stockage des collections de disques personnelles
des internautes, permettant d'accéder sur tous supports à toutes
ses chansons numériques, afin de rendre plus séduisant encore
le système Android.
Le service Google Music - qui pourrait
concurrencer la radio personnalisée sur internet Pandora, le libraire-disquaire
Amazon, voire la boutique en ligne iTunes d'Apple - ne vend pas de musique.
Mais il permet de consolider des
collections qui peuvent se trouver éparpillées sur divers appareils,
ou sur divers comptes (iTunes, Amazon ou autre) « sans s'embêter
pour des histoires de câbles, de transferts de dossier ou d'épuisement
de capacité de stockage », a souligné le groupe.
Pour l'instant, Google Music n'est
disponible qu'en version expérimentale, aux Etats-Unis uniquement et
sur invitation, mais à terme le groupe de Mountain View (Californie)
prévoit une présence mondiale.
« Quand vous téléchargez
de la musique sur ce nouveau service, vous pouvez l'écouter sur le web
sur n'importe quel appareil compatible », a déclaré un responsable
de Google, Paul Joyce, en présentant « Google Music Beta »
lors d'une conférence annuelle du groupe à destination des développeurs
organisée à San Francisco.
Les internautes pourront entreposer
sur leur compte jusqu'à 20.000 chansons, mais pas les échanger
ni les copier. La plupart des titres seront écoutables en flux (streaming)
sur des appareils connectés à internet. Quand l'internaute sera
hors-ligne, il pourra écouter soit les titres récemment entendus,
soit une sélection de chansons spécifiquement sélectionnées
pour cet usage.
Un autre dirigeant du groupe, Jamie
Rosenberg, a présenté Google Music comme « une plateforme
très convaincante pour faciliter la distribution de la musique ».
Il a expliqué que Google
avait tenté de s'associer aux grands labels musicaux, mais que ceux-ci
avaient fixé des conditions « pas raisonnables ».
En mars, le distributeur Amazon
avait déjà lancé des services similaires, Cloud Drive et
Cloud Player, permettant de stocker en ligne des vidéos ou des musiques
pour y accéder via un ordinateur, un « smartphone »
ou une tablette informatique.
Alors qu'Amazon a prévu
de faire payer les internautes au-delà de 5 gigaoctets de stockage, Google
Music est gratuit, du moins pour le moment.
Apple, un des premiers disquaires
au monde grâce à iTunes, travaillerait à un service similaire
de stockage virtuel pour écoute à la demande. En décembre
2009, Apple avait acheté le site Lala.com, qui permettait déjà
d'écouter en streaming des collections musicales.
En se mettant également
sur le créneau, « Google essaie de donner un atout de plus
à sa plateforme Android (ndlr: un système d'exploitation pour
appareils portables), parce qu'il veut qu'il soit dominant », a estimé
Michael Pachter, analyste chez Wedbush Morgan Securities.
Essentiel pour défendre
l'attractivité d'Android, Google Music en soi n'est pas forcément
révolutionnaire pour des consommateurs qui ont déjà d'autres
options de stockage en ligne.
« Un autre vendeur pour
le même service au même prix, ce n'est pas passionnant »,
selon M. Pachter. « Mais intégré à tous les
appareils sous Android, il peut apporter un avantage concurrentiel à
Google ».
Il se vend quotidiennement quelque
400.000 appareils sous Android, selon Google, et il y en a déjà
100 millions en circulation, deux ans et demi après la sortie du premier
« Google Phone », à l'époque le G1 de HTC.
jeudi 12 mai 2011
______________________________ De
Niro, pressé de s'enfermer en salle obscure
Robert De Niro est un président
du jury peu bavard: entouré des sept jurés du festival de Cannes,
il s'est livré, laconique, au jeu de la conférence de presse mercredi,
visiblement pressé de retrouver l'intimité de la salle de projection.
« Je ne sais pas précisément
ce que j'attends » de la sélection, « on verra au fur
et à mesure », a-t-il répondu, se disant impatient de découvrir
les vingt films de la compétition officielle.
« Voir autant de films
en si peu de temps, être ainsi à l'abri de toute distraction, c'est
plutôt inhabituel pour moi, et fabuleux », a ajouté le comédien
new-yorkais de 67 ans.
Il s'est montré humble face
à l'importance de la tâche et à l'injustice intrinsèque
à toute distribution de prix. « C'est une arme à double
tranchant. Certains ne seront pas reconnus » par le palmarès, a-t-il
affirmé, « c'est comme ça ».
« On ne peut pas faire
un palmarès parfait », a renchéri le cinéaste français
Olivier Assayas à ses côtés, affirmant que le jury essayerait
d'être « le plus juste et le plus généreux »
possible, pour récompenser les « films les plus forts, les
plus stimulants ».
« Les grands films imposent
leurs propres critères », a-t-il ajouté.
L'écrivain Linn Ullman,
fille du cinéaste Ingmar Bergman et de l'actrice Liv Ullman, a expliqué
qu'elle ne serait pas seulement sensible aux scénarios, mais aussi « au
jeu des acteurs, à la lumière, la mise en scène, la langue,
la musique ». Comme la littérature, « le cinéma
mobilise tous les sens et l'intellect », a-t-elle ajouté.
Interrogée sur l'influence
de ses célèbres parents, elle a raconté une enfance de
cinéma un peu particulière: en Scandinavie, « on skie
beaucoup. Mais je n'ai jamais skié avec mon père », a-t-elle
confié. « Il m'emmenait dans sa petite salle de projection
et je voyais deux films par jour, pendant tout l'été. Depuis toute
petite jusqu'à sa mort, j'ai fait ça. Et il me disait: ce sera
ton éducation »
jeudi 12 mai 2011
______________________________ Bernardo
Bertolucci voudrait que De Niro lui remette la Palme d'honneur
Bernardo Bertolucci a souhaité
mercredi que la Palme d'honneur que lui décerne le Festival de Cannes
lui soit remise par Robert De Niro, président du jury, qu'il dirigea
dans « 1900 ».
« Ca serait bien. Bob
est laconique, on va voir s'il va dire quelques mots », a dit le metteur
en scène italien lors d'une conférence de presse. La Palme d'Honneur
doit lui être remise lors de la cérémonie d'ouverture du
festival mercredi soir.
Bernardo Bertolucci, 70 ans, qui
se déplace en fauteuil roulant, est le premier cinéaste à
recevoir cette distinction, créée à l'occasion de la 64è
édition et qui sera décernée chaque année à
un réalisateur important qui n'a jamais obtenu de Palme d'Or.
Bertolucci, dont une version restaurée
du « Conformiste » (1970) sera projetée pendant le festival,
a raconté qu'il n'avait pas voulu, en 1976, présenter « 1900
» (« Novecento ») à la sélection de Cannes
car le film était un « monstre » de cinq heures. « Après,
a-t-il dit, Costa Gavras, qui était président du jury, m'a dit:
Pourquoi tu n'étais pas en compétition
? on t'aurait donné
la Palme d'Or ».
« Il y a encore un an,
j'étais sûr que je ne ferais plus de film », a encore déclaré
Bernardo Bertolucci, interrogé sur ses projets de long métrage
en 3D basé sur le roman « Moi et toi » de l'écrivain
italien Niccolo Ammaniti.
Mais « j'ai vu Avatar,
j'ai aimé Avatar », a-t-il ajouté, se demandant pourquoi
la 3D serait limitée aux films d'horreur ou de science-fiction. « Est-ce
que si Huit et demi (de Federico Fellini) était en 3D,
ça ne serait pas bien ? », a-t-il lancé.
« J'ai commencé
à réaliser que même dans une chaise roulante, je pouvais
imaginer les déplacements de caméra, particulièrement de
dolly (travelling) », a-t-il précisé, avant d'ajouter ironiquement
: « Si vous regardez mes films, il y a toujours des mouvements de
dolly, c'est pour ça que j'ai été puni ».
jeudi 12 mai 2011
______________________________ «
16 Jackies » d'Andy Warhol adjugé 20,4 millions de dollars
à New York
Une œuvre d'Andy Warhol sur laquelle
Jackie Kennedy, veuve de l'ancien président John F. Kennedy, est représentée
seize fois, a été adjugée pour 20,4 millions de dollars
lors d'une vente aux enchères chez Sotheby's à New York.
Le prix de la sérigraphie
en acrylique sur toile atteint mardi soir lors de la vente se situe au bas de
la fourchette d'estimation.
« Round Jackie »,
une autre œuvre de Warhol ayant la veuve de l'ancien président pour
motif, a trouvé preneur pour 3,7 millions de dollars, tandis que « Shadow
- Red » a été adjugée 4,8 millions.
Lors de cette même vente,
« Pink Panther » de Jeff Koons, une sculpture en porcelaine
représentant une femme blonde portant une panthère rose, a été
adjugée 16,8 millions de dollars. Elle était estimée entre
20 et 30 millions.
jeudi 12 mai 2011
______________________________ Un
an après sa mise en service, le Centre Pompidou change l'image
de Metz
Le Centre Pompidou-Metz (CPM) a
accueilli 800.000 visiteurs lors de sa première année de fonctionnement,
se hissant avec cette fréquentation aussi exceptionnelle qu'inattendue
au premier rang des musées de province.
« Ces 800.000 visiteurs
constituent un record jamais atteint par une institution culturelle ne se trouvant
pas en Ile-de-France », se félicite le directeur du CPM, Laurent
Le Bon. « Alors que nous avions tablé sur 250/300.000 visiteurs
la première année, le CPM a largement confirmé ses objectifs
en matière d'accueil des publics touristiques et d'ancrage régional
», ajoute-t-il.
Selon des statistiques établies
par l'Observatoire lorrain du Tourisme (OLT), 87% des visiteurs de la première
année résidaient en France, principalement en Lorraine (52%),
en Ile-de-France (18%) et en Alsace (huit pour cent). Les 13% restants, venus
de l'étranger, étaient pour l'essentiel domiciliés au Luxembourg
(32%), en Belgique (21%), en Allemagne (20%) et aux Pays-Bas (cinq pour cent).
Sur ces 800.000 « nouveaux
» touristes, 36% ont déclaré venir à Metz (130.000
habitants) pour la première fois, selon l'OLT. Et pour 63% des visiteurs
français hors Moselle et 68% des touristes étrangers, le CPM constituait
la raison de leur déplacement en Lorraine.
Avec ces résultats inespérés,
Metz semble en passe de réussir son pari de mutation en plate-forme culturelle
au cœur de l'Europe, à l'égal de ce que le musée Guggenheim,
l'un des bâtiments contemporains les plus connus au monde, a permis à
Bilbao (Espagne, 350.000 habitants), estiment les promoteurs de l'institution.
Quatorze ans après son ouverture
au public en 1997, le musée Guggenheim, amarré aux berges du Nervion,
a transfiguré la métropole basque: le million de visiteurs, les
184 millions d'euros de retombées annuelles et les 4.500 emplois directs
créés ont fait oublier le Bilbao des usines désaffectées
et des chantiers navals laissés en friches.
« Pompidou est en train
radicalement changer l'image de Metz en France et en Europe », estime
le maire socialiste, Dominique Gros. « Le CPM agit déjà
comme un révélateur de la réalité de la ville
et va lui permettre de se défaire définitivement de son image
de ville de garnison », ajoute-t-il, en tablant sur sur une moyenne de
400.000 visiteurs annuels.
Même optimisme chez le président
de la fédération des commerçants de Metz, Alain Steinhoff.
« Le CPM a permis de faire progresser le chiffre d'affaires des hôteliers,
cafetiers et restaurants de cinq à 30% en 2010-2011. Même à
un degré moindre, les autres commerces en ont également grandement
profité », souligne-t-il.
D'après l'OLT, 66% des visiteurs
de l'an dernier se sont rendus dans un restaurant de la ville au cours de leur
séjour et 31% y ont réalisé des achats.
Ovni architectural conçu
par le Japonais Shigeru Ban et le Français Jean de Gastines, le CPM,
qui a coûté 70 millions d'euros et offre 5.000 mètres carrés
d'espaces d'exposition, est aussi la pièce-maîtresse d'un ambitieux
programme de requalification urbaine conduit sur 50 hectares par l'architecte-urbaniste
Nicolas Michelin.
Construit en lisière du
centre-ville et à proximité immédiate de la gare du train
à grande vitesse qui met, depuis deux ans, la capitale de la Lorraine
à 80 minutes de Paris, il se dresse dans le nouveau quartier de l'Amphithéâtre
où sont en construction, pour 150 millions d'euros, des logements, des
commerces, une cité des congrès et une médiathèque.
jeudi 12 mai 2011
______________________________ Trois
éditeurs français assignent Google pour contrefaçon
Trois éditeurs français,
Gallimard, Flammarion et Albin Michel ont délivré une assignation
en justice pour contrefaçon au géant américain Google auquel
ils reprochent la reproduction sans autorisation de milliers de livres.
Cette assignation, révélée
mercredi par le magazine spécialisé Livres Hebdo, a été
délivrée le 6 mai au Tribunal de grande instance de Paris.
Elle vise la filiale française
de Google et la même assignation sera adressée à la maison-mère.
« Google l'a bien reçue », a confirmé à
l'AFP le service juridique de Gallimard.
Les trois éditeurs français
réclament 9,8 millions d'euros de dommages et intérêts au
moteur de recherche pour la numérisation sauvage de 9.797 livres.
Ce montant « correspond
à un tarif fixe de 1.000 euros par œuvre numérisée dont
les éditeurs possèdent les droits. Nous nous sommes limités
à celles dont nous étions sûrs qu'elles avaient été
reproduites », explique le service juridique du plus grand éditeur
indépendant français qui célèbre cette année
son centenaire. Ce chiffre change d'ailleurs tous les jours puisque Google continue
de scanner les œuvres, ajoute-t-on.
Après plusieurs années
de contentieux, le moteur de recherche, poursuivi en justice par le groupe d'édition
français La Martinière et le Syndicat national de l'édition
(SNE), a déjà été condamné le 18 décembre
2009 pour contrefaçon par le tribunal de Paris.
Et aux Etats-Unis, un règlement
amiable proposé par Google lors d'un procès collectif intenté
par les auteurs et éditeurs américains a été rejeté
par le juge fédéral de New York, Denny Chin.
Sollicitée par l'AFP, l'avocate
de Google France n'était pas joignable mercredi matin.
jeudi 12 mai 2011
______________________________ «
Tous connectés ? », une exposition sur le numérique
à la Cité des sciences
De l'origine du mot « ordinateur
» au « droit à l'oubli numérique », en
passant par la question du recyclage des produits numériques, l'exposition
« Tous connectés ? » à la Cité des sciences,
à Paris, informe sur les techniques tout en évoquant les problématiques
de société.
« Il s'agit à
la fois de montrer la façon dont c'est fabriqué à l'échelle
du nanomètre, de poser les questions et de laisser le visiteur réfléchir
là-dessus », a expliqué Dorothée Gallou, chef de
projet, lors de l'inauguration officielle mardi de l'exposition, visible jusqu'au
31 décembre.
Les progrès de la miniaturisation
permettent de faire tenir mille transistors dans l'épaisseur d'un cheveu.
Le visiteur peut appréhender la taille d'une puce électronique
grossie 400 fois au microscope et voir un film montrant comment elles sont gravées
dans une salle blanche.
Du téléphone mobile
Motorola de 1993 à l'iPhone 3G de 2008, dont les composants sont étalés
en vitrine, cette miniaturisation croissante est visible et le problème
des déchets électroniques posé avec l'obsolescence rapide
de chaque modèle. Une obsolescence programmée afin d'augmenter
le taux de remplacement des produits, faute de pièces de rechange ou
de réparation bon marché possible. Les premiers pas d'une « informatique
verte » sont mentionnés.
Explosion du téléphone
mobile avec plus cinq milliards d'abonnés dans le monde en 2010, ordinateurs,
lecteurs mp3, consoles de jeux, vente en ligne, réseaux sociaux, les
applications du numérique, en pleine expansion, peuvent poser des problèmes
de protection des données personnelles.
Sur la toile, où rien ne
s'efface, certains réclament le « droit à l'oubli ».
Le respect de la vie privée est-il menacé ? Sociologue, philosophe
des techniques et autres experts fournissent leur analyse dans de courtes vidéos.
jeudi 12 mai 2011
______________________________ Dans
la Tour de Babel aux 30.000 livres de Marta Minujin
Marta Minujin, la déesse
du pop art argentin, amie de Warhol et de Christo, revenue de tout, monte les
marches comme une jeune fille émerveillée par sa nouvelle création
: une Tour de Babel de 30.000 livres, bâtie en plein Buenos Aires, haute
de 25 mètres.
« C'est très
amusant de monter et descendre dans une œuvre d'art », dit à l'AFP
cette femme à la chevelure blonde et aux éternelles lunettes noires,
dont le premier happening, « La destruction », a eu lieu à
Paris en 1963 : elle y a détruit ses propres œuvres aidée de
ses amis, parmi lesquels Christo.
Cette femme, qui avait bâti
un énorme Parthénon de Livres interdits au sortir de la dictature
la plus meurtrière de l'histoire argentine (1976-1983) pour marquer la
fin de la censure, a voulu cette fois rassembler les pays et les hommes.
« Je n'ai jamais compris
pourquoi on devait parler des langues différentes », dit-elle.
« D'où l'idée de rassembler les pays », explique
cette artiste devenue dès les années 60 une figure de l'Instituto
Di Tella de Buenos Aires.
Minujin n'en revient toujours pas
d'avoir trouvé le financement. Buenos Aires ayant été déclarée
« Capitale Mondiale du Livre 2011 » par l'Unesco, la Mairie
a pensé qu'elle ne trouverait pas meilleure manière de le fêter.
« Ce fut un miracle », dit la reine argentine des happenings.
Une cinquantaine d'ambassades ont
fourni des milliers de livres pour couvrir cette bâtisse en métal
qui ouvre au public ce jeudi. « Les Etats-Unis ont donné 1.000
livres, l'Equateur 3.500 », relève Marta.
« Regardez ! Des poèmes
français ! », murmure-t-elle à la vue d'une anthologie.
A côté, on voit un exemplaire de Tintin en espagnol : « El
Caso Tornasol », puis un ouvrage de Kafka dans sa langue, l'allemand.
Des œuvres en japonais, en russe. Des couvertures de toutes les couleurs.
Au fur et à mesure qu'on
monte, tout en marchant sur cette structure légère, on se détache
de la place San Martin et de la ville toute entière. On croit s'évanouir,
puis on revient sur terre tout près des nuages.
« Martaaaa !!!! »,
on entend du bas. Elle se retourne. « Ca ouvre quaaaand ?? »,
lui demandent deux femmes. Et elle répond : « Jeeeuuudiiiii
!!!! ».
On doit être au cinquième
étage. Nous avons quitté l'Europe pour rejoindre l'Asie. Les livres
nous entourent toujours, glissés dans des pochettes transparentes en
plastique, pour les protéger de la pluie, soigneusement accrochés
à la structure métallique.
Tous ses livres vont bientôt
disparaître. Le 28, la Tour sera démontée. « Les
livres des deux premiers étages seront distribués aux gens »,
dit Marta. Les autres iront à la nouvelle « Bibliothèque
Babel », quelques rues plus loin, qui deviendra la première bibliothèque
multilangues de la capitale.
« Regardez ce château
! », dit-elle alors que derrière les arbres, au sud, surgit l'imposante
bâtisse du Palais Paz, de style français, superbe témoin
de l'Argentine opulente des années 20.
Pour elle, l'art doit être
un jeu. Mais c'est une folie pleine de rigueur. « Il y aura la musique
! », dit-elle. « Et on entendra le mot Livre dans toutes
les langues... »
Mais la Tour n'a pas encore ouvert
ses portes et c'est dans un grand silence qu'on parvient au sommet.
« Voyez le fleuve !
», dit l'artiste en montrant à l'est un Rio de la Plata majestueux
dont les eaux brillent en cette fin d'après-midi d'automne.
On réalise qu'on goûte
plus encore un point de vue que l'on sait éphémère. « Plus
jamais personne ne pourra admirer la ville de ce point-ci ! », dit Minujin.
jeudi 12 mai 2011
______________________________ Le
fondateur de WikiLeaks reçoit la médaille d'or de la Sydney
Peace Foundation
Le fondateur de WikiLeaks, l'Australien
Julian Assange, s'est vu décerner mercredi l'une des plus prestigieuses
distinctions australiennes en matière de défense des droits de
l'Homme.
La Sydney Peace Foundation Foundation
lui a décerné sa médaille d'or pour honorer son « courage
exceptionnel dans la défense des droits de l'Homme ».
Si ce prix de la paix est décerné
chaque année depuis 14 ans, la médaille d'or n'a été
attribuée qu'à trois autres personnes, le dalaï lama, l'ancien
président sud-africain Nelson Mandela et le Japonais Daisaku Ikeda, de
l'association bouddhiste Soka Gakkai.
La fondation a rendu hommage à
M. Assange pour sa détermination à obtenir plus de transparence
de la part des gouvernements en remettant en cause des « siècles
de pratiques du secret ».
En diffusant des milliers de câbles
diplomatiques où les diplomates américains exposaient sans détour
leurs analyses sur l'actualité internationale, WikiLeaks a suscité
de multiples réactions d'exaspération et de colère dans
le monde, mais aussi provoqué la gêne profonde des autorités
américaines.
Wikileaks a également diffusé
des milliers de documents relatifs aux guerres en Irak et en Afghanistan.
Julian Assange, 39 ans, est actuellement
assigné à résidence en Grande-Bretagne pour une affaire
de violences sexuelles qui auraient été commises en Suède,
en août 2010. Il a toujours nié les faits qui lui sont reprochés.
Ses partisans estiment qu'il est
en fait victime d'un complot après la divulgation de milliers de documents
par WikiLeaks.
jeudi 12 mai 2011
______________________________ Manifestation
à Nanterre contre les suppressions de postes dans les écoles
Environ 200 enseignants, parents
d'élèves et élus se sont rassemblés mercredi après-midi
à Nanterre pour protester contre les suppressions de postes et les fermetures
de classe à la rentrée dans les Hauts-de-Seine, a constaté
une journaliste de l'AFP.
Les manifestants, réunis
devant les bâtiments de l'inspection académique à l'appel
d'une intersyndicale, ont dénoncé la suppression de quelque 200
postes d'enseignants dans le premier et le second degrés, ainsi que la
réduction des moyens de l'éducation prioritaire.
Derrière une banderole demandant
« des moyens pour les futurs citoyens », une importante délégation
d'enseignants et parents d'élèves du collège Jean-Macé
de Clichy-la-Garenne, en grève depuis le 2 mai, avait fait le déplacement
pour protester contre la suppression de « trois postes d'enseignants
» et la « fermeture d'une classe de cinquième ».
« Avec effectif constant
à la rentrée, nous allons nous retrouver avec 28 à 30 élèves
par classe », s'est indigné Richard Galland, professeur de physique-chimie
à Jean-Macé.
Le 7 avril, une précédente
manifestation avait rassemblé quelque 500 personnes à Nanterre.
« L'inspection académique
a décidé de maintenir les suppressions de postes, alors que parallèlement
le nombre d'élèves va augmenter », s'est inquiété
mercredi le secrétaire départemental FSU des Hauts-de-Seine, Jacky
Lizé.
Pour la CGT Educ'action, ces suppressions
de postes vont peser sur les conditions de travail des enseignants et des élèves,
déjà « surchargés » et « épuisés
». « On en demande toujours plus aux enseignants pour en donner
moins aux élèves », a estimé son secrétaire
départemental Samuel Serre.
L'intersyndicale devait être
reçue en audience à 17H00 par l'inspecteur d'académie.
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